Wlmmr 1 POTTELBERG Samedi 23 Aotit 1902 10 centimes le !V 37' Annéb. IV0 3672 Remanitnint Ministériel Ouverture du Parlement du Cap France La fin du parti libéral LES TUI LES Un fait peu commun On s abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL. D'YPRBS parait le Mercredi et le Samedi. le prix de l'aboimementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an pour tout le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se réguiarisent fln Décembre. Les articles et communications doivent être adressés franco de port k l'adresse ci-dessus. Dans notre numéro de Mercredi, el au moment de mettre sous presses, nous avons annoncé la démission de M. le Baron Surmont de Volsberghe de ses functions de Minis!re de I'ln lus- frie et du Travail, et son remplace ment par M. Fri ncotte, met, bre de la Chambre des Représentants. La démission de M. le Baron Sur mont avait été tour a tour annoncée et démentie. L'oi croyaitgénéralement que 1'honorable Ministre attendrait le vote de la loi sur les accidents du tra vail, pour prendre une decision défi- nitive. La retraite Je ill. le Baron Surmont de Volsberghe est uniquement fondée sur des motifs d'ordre privé. La dis cussion du projet de loi auquel nous venons de faire tllusion, qui le titu laire du département avait spéciale- meiit a soutenir, aurait pu avoir des consé ruences graves pour l'honorable Ministre, au point de vue de sa santé, qui laissait a désirer depuis quelque temps. Le pays conn rendra done ies motifs de la retraite de M. le Baron Surmont qui, de l'aveu même de la presse libé rale, emporte i estime de tous les par tis. Mais e'est incontestablement le parti catholique, et spécialement celui de la ville et de l'arrondissement d'Ypres, qui sera sensible au depart du Minis tre de {'Industrie et du Travail. Nous étions justement fiers de comp ter un de nos mandataires parrni ies conseillers de 'acouronne. Et, qnoi«jue notre arrondissement ue soit pa pré- cisément un centre industriel, i! ne nous était pas indifférent de voir otre Sénateur a la tête d'un .iépartement d'oü la loi sur les pensions ouvj ières, si favorable a la ville et aux comtri '.".nes de l'arrondissement, est sortie. Avec l'estime de tous, M. le Raron Surmont de Volsberghe emportera done notre reconnaissance, basée sur les services que, comme Ministre, il a rendus au parti catholique. 11 nous reste heureusemerjt comme Sénateur de l'arrondissement el con- seiller communal de la ville d'Ypres. En ces qualités, il pourra nous rend re encore de longs et importants services, si sa santé le lui permet. Les annonces coütent 15 centimesla ligr. - Les réclames dans le corps dn journal ooütejt 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, i franc laligne. Lesnumóros suppi - menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exoapté les 2 Flandres) s'adresser k ['Agenee Savas Brnxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de ia Bourse. G'est pourquoi nous lui sonhaitons un prompt et entier rétablissement. Le successeur de M. le Baron Su>- mont de Volsberghe est un homme sympathique, actif, intelligent, trés au courant des affaires de son départe ment. M. Francotte n'aura qu'a suivre la voie tracée par ses 'aouorables prédé- cesseurs, qui ont créé l'imporfant mi- •iistère de {'Industrie et du Travail. Nous lui souhaifons beaucoup de bonheuretunelougue viemiuistérielle. La situation Le Parlement du Cap s'est réuni pour la première fois mardi après une prorogation qui a du'deux a is. Le premier ministre, sic Gorden Sfdgg» se trouve combatlu par un groupe de son parti. S'il conserve ia majorité, ce sera gr&ce a l'influence de l'Afrikaander Bond. Les loyalistes ardents sont trés mé- contents de la sisuation actuelle. Ils avaient espéré écraser complètement 1 organisation politique des Afrikan ders, et maintenant ce sont, au con traire, les Afrikaanders qui sont les arbitres du pouvoir. La convocation du Parlement est un échec pour lord Miluer, qui avait ap- I prouvé ie projet de suspension des I garanties constitutionnedes. Le gouvernement impérial a rejeté Pr°jet, et lord Milner se trouve dans j 1 obligation d'appliquer une politique qu'il n'approuve pas. j 1 ous ces faits donuent un avantage j considerable au parti afriksander dont I influence a été, d'autre part, conso- I lidée par la guerre. Une dépêche au Morning Leader dit qu'un des phénomènes les plus exfra- ordinaires de la situation a été l'anéan- tissemen' du parti de Ctcil Rhodes. Le ministère Combes n'en a pas flni de sa guerre contre les congrégations le parquet de la Seine iniente actuellement des pour- suites contre les trères de Saint-Vincent de Paul, qui tenaient un orphelinat, 3, rue de Dantzig. Ges religieux auraient contrevenu k Parti ele 14 de la loi du lerjuillet 1901, interdi- sant d'enseigner aux membres des congréga- tions non autorisées. Les trères de Saint-Vincent-de-Paul avaient quitté leur établissement de la rue de Dant zig au mois d'octobre dernier et s'étaient dispersés. Mais plusieurs d'entre eux sont entrés, parait-il, dans des établissements pri- vés comme protesseurs. C'est M. André, juge destruction qui a été chargé de ces poursuites. Sur un ordre du procureur général, le procureur de la République de Riom vient d'ouvrir une instruction judioiaire contre les trente protesseurs du collége des Maristes de cette ville. Après ia promulgation de la loi du 1 juil- let 1901, es Pères Maristes de Riom ont déclaré se séculariser et ont continué k en- seigner sans d inaander l'autorisation. Déjk plusieurs d'entre eux ont été inter - rogés par lejuge destruction. M. le marquis de Chevigaé, maire de Birbigriières, qui a été révoqué il y a quelque jours, vient d'être réélu k I'unanimité. Ce- pendant, comme aux termes delaloiun maire révoqué ne peut reprendre ses foncticns avant un an, le gouvernement sera dans l'obligation de casser le vote. Ce qui pourra amener peut-être quelques incidents. Un incident s'est produit hier soir, vers 4 h. 1/2, au palais de justice, k Paris. Un pétard en faisant explosion a produit une forte détonation qui a mis en émoi les couloirs du palais de justice. Les gardiens sont immédiatement aocourus, mais l'auteur de cette tumisterie avait proroptement dispa ra. 11 n'y a pas de dégkts. Des malfaiteurs encore inconnus ont tenté, l'avant-dernière nuit, de faire dérailler l'express de Paris k Pontarlier. 11 ont enlevé un rail dans ia tranchée de la Chèvre morte, k 2 kilom. de Dyon. On s'en apercut, mais la locomotive sortit néanmoins de la voie. Tout s'est borné k un retard pour les voya- geurs. On a retrouvé dans un buisson une clet anglaise et une pince. Une enquête est ouverte. Le service de ia Süreté est depuis quelques jours chargé de rechercher une personne disparue. Malgré le secret gardé dans les milieux administratifs, uous croyons savoir, dit la Patrie, que cette personne occupe une situation assez considérable. On se trouverait en présence d'un crime. Nos libéraux ont beau être parfaitement convaincus de leur déchéance, ils s'esquin- tent du matin au soir que jamais le parti libéral n'a été aussi plein de vie et aussi flo rissant qu'k l'heure actuelle. Au fait, si ca les amuse Mais au moins devraient-ils souffrir alors la contradiction. Or, la ruine du parti libéral est passée k l'état d'axiome, non seu lement en Belgique, mais darts l'Europe en- tière. II est de fait qu'en Angleterre, par exem- ple, oil le libéralisme pourtant est beaucoup moins sectaire qu'en Belgique, il fait de sen- sibles progrès en arrière. En France, il n'y a même plus de libéra lisme, k tel point que les défenseurs de la liberté des cultes y luttent sous la dénomi- nation de parti de faction libérale. La franc-maconnerie juive chez nos voi- sins d'Outre Quiévrain s'est accsparée si complètement du suffrage universal, que les Kulturkampfistes y portent le nom de radi- caux.de radicaux socialistes ou de socialistes tout court. En Hongrie, les libéraux partem entaires, k la suite des élections de 1901, sont réduits de 298 k 277. Naguère, au Reichstag allemand, les libé raux nationalistes occupaient 123 sièges aujourd'hui il leur en reste k peine 57. En 1877, au Reicbsrath autrichien, les libéraux n'avaient pas moins de 200 délégués; en 1879 il en restait 170; en 1885, ils étaient descendus jusque 14 en 1897 k 77 et en 1901 ils étaient encore 69. Les mêmes faits se représentent en Hol- lande oü depuis longtemps le règne des li béraux a pris fin. En 1901 le vieux parti se composait de libéraux qui se sont emparés de 14 mandats, et de progressistes qui en détenaientll, soit un total de 25. Voilk des chiffres autrement éloquents qu# les élucubrations de nos adversaires qui s'époumonnent k crier k la débkcle du catho- licisme. de Courtrai prouvent leur supériorité deouis 25 ans. Nous lisons dans La Patrie de Bruges Le quatrième centenaire de f acquisition du droit de cité b Ypres, par la familie Merghe- lynck. M. Arthur Merghelynck vient, sous ce litre, de publier une brochure que liront avec plaisir tous ceuxqui s'intéressent k l'his- toire de la ville d'Ypres. L'auteur, en faisant l'bistorique de st familie, refait en même temps lhistoire de cette ville durant ces quatre derniers siècles, car la familie Mer- gbelyDck a pendant ce long laps de temps fourni des citoyens, qui ont bonoré leur ville natale en mettant leur intelligence et leur ac- tivité au service de la chose publique. G'est le 26 juiilet 1502 qu'en l'église de St Pierre d'Ypres, Georges Mergbelynck.fils de Francois, natif de la paroisse de Saint -.«unqajpuw

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1