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1
POTTELBERG
Samedi 23 Aotit 1902
10 centimes le !V
37' Annéb. IV0 3672
Remanitnint Ministériel
Ouverture du Parlement
du Cap
France
La fin du parti libéral
LES TUI LES
Un fait peu commun
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Dans notre numéro de Mercredi, el
au moment de mettre sous presses,
nous avons annoncé la démission de
M. le Baron Surmont de Volsberghe
de ses functions de Minis!re de I'ln lus-
frie et du Travail, et son remplace
ment par M. Fri ncotte, met, bre de la
Chambre des Représentants.
La démission de M. le Baron Sur
mont avait été tour a tour annoncée
et démentie. L'oi croyaitgénéralement
que 1'honorable Ministre attendrait le
vote de la loi sur les accidents du tra
vail, pour prendre une decision défi-
nitive.
La retraite Je ill. le Baron Surmont
de Volsberghe est uniquement fondée
sur des motifs d'ordre privé. La dis
cussion du projet de loi auquel nous
venons de faire tllusion, qui le titu
laire du département avait spéciale-
meiit a soutenir, aurait pu avoir des
consé ruences graves pour l'honorable
Ministre, au point de vue de sa santé,
qui laissait a désirer depuis quelque
temps.
Le pays conn rendra done ies motifs
de la retraite de M. le Baron Surmont
qui, de l'aveu même de la presse libé
rale, emporte i estime de tous les par
tis.
Mais e'est incontestablement le parti
catholique, et spécialement celui de la
ville et de l'arrondissement d'Ypres,
qui sera sensible au depart du Minis
tre de {'Industrie et du Travail.
Nous étions justement fiers de comp
ter un de nos mandataires parrni ies
conseillers de 'acouronne. Et, qnoi«jue
notre arrondissement ue soit pa pré-
cisément un centre industriel, i! ne
nous était pas indifférent de voir otre
Sénateur a la tête d'un .iépartement
d'oü la loi sur les pensions ouvj ières,
si favorable a la ville et aux comtri '.".nes
de l'arrondissement, est sortie.
Avec l'estime de tous, M. le Raron
Surmont de Volsberghe emportera
done notre reconnaissance, basée sur
les services que, comme Ministre, il a
rendus au parti catholique.
11 nous reste heureusemerjt comme
Sénateur de l'arrondissement el con-
seiller communal de la ville d'Ypres.
En ces qualités, il pourra nous rend re
encore de longs et importants services,
si sa santé le lui permet.
Les annonces coütent 15 centimesla ligr. - Les réclames dans le corps dn journal ooütejt
30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, i franc laligne. Lesnumóros suppi -
menta'res coütent 10 francs les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique exoapté les 2 Flandres) s'adresser k ['Agenee
Savas Brnxelles, rue de la Madeleine n° 32 et k Paris, 8, Place de ia Bourse.
G'est pourquoi nous lui sonhaitons
un prompt et entier rétablissement.
Le successeur de M. le Baron Su>-
mont de Volsberghe est un homme
sympathique, actif, intelligent, trés
au courant des affaires de son départe
ment.
M. Francotte n'aura qu'a suivre la
voie tracée par ses 'aouorables prédé-
cesseurs, qui ont créé l'imporfant mi-
•iistère de {'Industrie et du Travail.
Nous lui souhaifons beaucoup de
bonheuretunelougue viemiuistérielle.
La situation
Le Parlement du Cap s'est réuni
pour la première fois mardi après une
prorogation qui a du'deux a is.
Le premier ministre, sic Gorden
Sfdgg» se trouve combatlu par un
groupe de son parti. S'il conserve ia
majorité, ce sera gr&ce a l'influence
de l'Afrikaander Bond.
Les loyalistes ardents sont trés mé-
contents de la sisuation actuelle. Ils
avaient espéré écraser complètement
1 organisation politique des Afrikan
ders, et maintenant ce sont, au con
traire, les Afrikaanders qui sont les
arbitres du pouvoir.
La convocation du Parlement est un
échec pour lord Miluer, qui avait ap-
I prouvé ie projet de suspension des
I garanties constitutionnedes.
Le gouvernement impérial a rejeté
Pr°jet, et lord Milner se trouve dans
j 1 obligation d'appliquer une politique
qu'il n'approuve pas.
j 1 ous ces faits donuent un avantage
j considerable au parti afriksander dont
I influence a été, d'autre part, conso-
I lidée par la guerre.
Une dépêche au Morning Leader dit
qu'un des phénomènes les plus exfra-
ordinaires de la situation a été l'anéan-
tissemen' du parti de Ctcil Rhodes.
Le ministère Combes n'en a pas flni de sa
guerre contre les congrégations le parquet
de la Seine iniente actuellement des pour-
suites contre les trères de Saint-Vincent de
Paul, qui tenaient un orphelinat, 3, rue de
Dantzig.
Ges religieux auraient contrevenu k Parti
ele 14 de la loi du lerjuillet 1901, interdi-
sant d'enseigner aux membres des congréga-
tions non autorisées.
Les trères de Saint-Vincent-de-Paul avaient
quitté leur établissement de la rue de Dant
zig au mois d'octobre dernier et s'étaient
dispersés. Mais plusieurs d'entre eux sont
entrés, parait-il, dans des établissements pri-
vés comme protesseurs.
C'est M. André, juge destruction qui a
été chargé de ces poursuites.
Sur un ordre du procureur général, le
procureur de la République de Riom vient
d'ouvrir une instruction judioiaire contre les
trente protesseurs du collége des Maristes de
cette ville.
Après ia promulgation de la loi du 1 juil-
let 1901, es Pères Maristes de Riom ont
déclaré se séculariser et ont continué k en-
seigner sans d inaander l'autorisation.
Déjk plusieurs d'entre eux ont été inter -
rogés par lejuge destruction.
M. le marquis de Chevigaé, maire de
Birbigriières, qui a été révoqué il y a quelque
jours, vient d'être réélu k I'unanimité. Ce-
pendant, comme aux termes delaloiun maire
révoqué ne peut reprendre ses foncticns
avant un an, le gouvernement sera dans
l'obligation de casser le vote. Ce qui pourra
amener peut-être quelques incidents.
Un incident s'est produit hier soir, vers
4 h. 1/2, au palais de justice, k Paris. Un
pétard en faisant explosion a produit
une forte détonation qui a mis en émoi les
couloirs du palais de justice. Les gardiens
sont immédiatement aocourus, mais l'auteur
de cette tumisterie avait proroptement dispa
ra. 11 n'y a pas de dégkts.
Des malfaiteurs encore inconnus ont
tenté, l'avant-dernière nuit, de faire dérailler
l'express de Paris k Pontarlier. 11 ont enlevé
un rail dans ia tranchée de la Chèvre morte,
k 2 kilom. de Dyon. On s'en apercut, mais
la locomotive sortit néanmoins de la voie.
Tout s'est borné k un retard pour les voya-
geurs. On a retrouvé dans un buisson une
clet anglaise et une pince. Une enquête est
ouverte.
Le service de ia Süreté est depuis
quelques jours chargé de rechercher une
personne disparue. Malgré le secret gardé
dans les milieux administratifs, uous croyons
savoir, dit la Patrie, que cette personne
occupe une situation assez considérable.
On se trouverait en présence d'un crime.
Nos libéraux ont beau être parfaitement
convaincus de leur déchéance, ils s'esquin-
tent du matin au soir que jamais le parti
libéral n'a été aussi plein de vie et aussi flo
rissant qu'k l'heure actuelle. Au fait, si ca les
amuse Mais au moins devraient-ils souffrir
alors la contradiction. Or, la ruine du parti
libéral est passée k l'état d'axiome, non seu
lement en Belgique, mais darts l'Europe en-
tière.
II est de fait qu'en Angleterre, par exem-
ple, oil le libéralisme pourtant est beaucoup
moins sectaire qu'en Belgique, il fait de sen-
sibles progrès en arrière.
En France, il n'y a même plus de libéra
lisme, k tel point que les défenseurs de la
liberté des cultes y luttent sous la dénomi-
nation de parti de faction libérale.
La franc-maconnerie juive chez nos voi-
sins d'Outre Quiévrain s'est accsparée si
complètement du suffrage universal, que les
Kulturkampfistes y portent le nom de radi-
caux.de radicaux socialistes ou de socialistes
tout court.
En Hongrie, les libéraux partem entaires,
k la suite des élections de 1901, sont réduits
de 298 k 277.
Naguère, au Reichstag allemand, les libé
raux nationalistes occupaient 123 sièges
aujourd'hui il leur en reste k peine 57.
En 1877, au Reicbsrath autrichien, les
libéraux n'avaient pas moins de 200 délégués;
en 1879 il en restait 170; en 1885, ils
étaient descendus jusque 14 en 1897 k 77
et en 1901 ils étaient encore 69.
Les mêmes faits se représentent en Hol-
lande oü depuis longtemps le règne des li
béraux a pris fin.
En 1901 le vieux parti se composait de
libéraux qui se sont emparés de 14 mandats,
et de progressistes qui en détenaientll,
soit un total de 25.
Voilk des chiffres autrement éloquents qu#
les élucubrations de nos adversaires qui
s'époumonnent k crier k la débkcle du catho-
licisme.
de Courtrai
prouvent leur supériorité
deouis 25 ans.
Nous lisons dans La Patrie de Bruges
Le quatrième centenaire de f acquisition du
droit de cité b Ypres, par la familie Merghe-
lynck. M. Arthur Merghelynck vient, sous
ce litre, de publier une brochure que liront
avec plaisir tous ceuxqui s'intéressent k l'his-
toire de la ville d'Ypres. L'auteur, en faisant
l'bistorique de st familie, refait en même
temps lhistoire de cette ville durant ces
quatre derniers siècles, car la familie Mer-
gbelyDck a pendant ce long laps de temps
fourni des citoyens, qui ont bonoré leur ville
natale en mettant leur intelligence et leur ac-
tivité au service de la chose publique.
G'est le 26 juiilet 1502 qu'en l'église de
St Pierre d'Ypres, Georges Mergbelynck.fils
de Francois, natif de la paroisse de Saint
-.«unqajpuw