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Mercredi 10 Septembre 1902
10 centimes le Nü
37e Annee. N° 3677
0^&ANc
BULLETIN POLITIQUE
Etats-Unis
Afrique du Sud
France
Loi sur la milieu
Au Congrès Eucharistique
de Namur
Les divagations du
Journal Ypres
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Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse.
Le New York Herald publie utie longue
étude sur la situation faite au parti républi-
cain par la campagne de M. Roosevelt contre
les trusts. M. Roosevelt s'est aiiéué noiaui-
uieni MM. Pierpont Morgan et Tnoans Pi nz
qui rnetiacein de eombattre sa réélec iou en
1905 et lu lol;t attaquer par leut juurnaux
M Roosevelt reste intraitable. affirmant la
nécessité du contróle légal sur les trusts.
Dans le Sud-Africain
Ou mande de Blosinlonleiri
u Un grand nombre de burghers, déten
teut s de ngua tks autorités tnilitaires ou qui
out droit ct une indemnité pour Us dégkls
occasiounés par les troupes demandent que
l'ou s'acqutlte ineessamment de ces engage
ments.
Depuis la déclaration de la patx, les auto
rités miiitatres out veisé une sonime de
2 500.000 Ir. pour faire droit aux demandes
de cette nature cependant, le besoin d'ar-
gent comptant se luit encore sentir.
Suivant les conditions de la paix, U ts.
pennis de consentir des emp'u.i s, saus
intérét pour une péiiode de deux mis. La
commission de rapatriement, qui s'est char-
gée de consentir ces emprunts, donee un
tiers en argent comptant et ia différence en
nature chevaux.charrues.outilset semences.
Les fermiers dont les fermes ne sont pas
taypoihéquées et qui sont désireux de con
tractei' un emprunt se voient dans la nécessité
de s'adress r aux banques, ce qui construe
pour !rs burghers un grief sensible.
Usdéclarenl que, suivant les tertn.s de la
paix, ils out tout «utant le droit d'emprutiter
pour parer aux dégkts occasioni és par ia
guerre que leurs voisins possesseurs de
fermes bypotbéquées
On se plaint également de ce que les com
missions rte puissent prélever tm nédiate
ment, snr les 7b millions de francs ffectés 4
eet efïet, les sommes nécessaires pour distri -
buer des allocations.
Sommetoute, on a grand bes >iu d'digeut
comptant.
Un grand nombre de Burgbe'S, s° rendant
compte des privations qu'entrairierait l'oeuvie
de la restauration de leurs fermes, refusent
catégoriquement de quitter les camps de con
centration.
Les difficultés que présente le rapmriement
sont plus considérables dans la colonie de
rOrange que dans le Transvaal, paree que
dans cette colonie il n'existe qu'u te seule
ligne de chemin de fer qui traverse le milieu
du pays. Four cette raison, on sa trouve
obiigé d'employer en plus grand nombre les
attalages de boeufs et de mules, ce qui rend
le repatriement plus long et plus difficile.
iViardi, 10 h. du matin.
La rbntrêe de M. VYaldecx-Rousseau.
Paris, 8 septembre. M. Cbaumié, mi
nistre de l'nistruction publique, a proiioncé
bier, au banquet qui a sutvt l'iriauguraiion
du monument des mobiles, k Agen, un dis
cours dont un passage emprunlé 4 la situa
tion, présente un certain intérêt.
ll a rappelé les circouslances qui oni pié-
sidé k ia ïiaissance du ministère actuel. Se
tout nam versM. Georges Leygues, son pré-
décesseur au ministère dt l'insiruciion publi
que, qui éiait assis ft sa gaucbe, il a évoqué
le souvenir flu ministère Waldeok-Rousseau
dont lui et ses collègues, a-t-il dit, ne sont
que des conliuuateurs.
M. Waldtcit-Rousseau avail besoin du
repos, a ajuuté iVl. Cbaumié. li s'est momeii-
lanément retiré du peuvoir, mais nous espé
ions bien le voir reprendre sa tüche. Le mi
nistère actuel est un cabinet de bonne volon
té, ce courage et de bonne foi il s'est atta
ché k faire respecter la loi on peut le criti-
quer dans l'mtimiié de sa conscience ou le
trouver mauvais, mais on doit le respecter.
Ce n'est pas la première fois que l'ort trou
ve dans les harangues officielies i'annonce
plus ou moins déguisée de la retraite future
du cabinet. Le président du conseil y a fait
une allusion.
M. Doumergue en paria comme une éven-
tualité attendue h une date relativement peu
éloignée. M. Chaumiéest allé plus loin. C'est
presque une rentrée prochaine de M. Wal-
deck-Rousseauqu'il prophétise. On l'a vivc-
ment remarqué dans ie monde politique.
Le Moniteur a publié les dispositions de
la loi du 21 mars 1902, coordonnées avec
les textes restant en vigueur des lois précé
dentes sur la milice, ainsi que les dispositions
relatives h la rémunéralion des miliciens.
Cette publication occupe viugt-sept pages
du journal officiel. Nous avons publié na-
guère encore une analyse compléte de la
nouvelle loi militaire, mais il nous parait
cependant utile de rappeler quelques-unes
des dispositions relatives k la rémunéra
lion
Le service personnel comme milicien
donne lieu k une indemnité fix le it 28 fr. par
mois pour les troupes ii pied et k 30 tr. pour
les troupes montées. L'indemtmé due aux
volontaires est fixée uniformément b 30 fr.
par mots.
Une indemnité de 30 fr. par mois de
service actif est allouée, k partir de 18 ans,
aux volontaires de carrière, ainsi qu'aux mi-
lilaires rengagés de toutes les catégories.
Cette indemnité est portée 4 40 fr. pour les
caporaux et brigadiers, et 4 30 fr. pour les
sous-officiers.
Les militaires rappelés regoivent l'indem-
nité mensuelle qui leur étail allouée pendant
leur service actif. Si le militaire rappelé est
père de familie, il regoit une indemnité de
50 cent, par enfant et par jour sans que cette
indemnité puisse dépasser 1 fr. par jour.
Les couvelles dispositions relatives k la
rémunéralion seront appliquées partir du
l'r octobre aux militaires des classes anté-
rieures jusqu'k l'époque de l'ertvoi en congé
illirnité de leur classe. Toutefois l'lndsmnitd
restera fixée k 30 fr. par mois pour les müi
eiens servant dans les troupes k pied aux
quels elle aura été allouée 4 ce taux avant la
date du 1" octobre.
Dimanche, une procession, comprenant de
25 k 30 mille bommes,a défilé dans un ordre
parfait dans les rues de Namur, escortant le
St Sacrement au milieu d'une foule immense,
respeclueuse et recueillie.
Pour donner une idéé de ia foule qu'il y
avail k Namur, disons «implement qu'il y
avait 91 trains spéciaux, tous aussi bien que
les ordinaires, bondés de monde.
Le spectacle de ces milliers d'tinmmes, de
tout kge, de tout rang et de toute condition,
charitanl des C'tntiques, priant k haute voix
en flaniand, en frangais ou en allemand, a
laissé dans l'esprit de tous ceux qui ont pu le
contempler, une impression inoubhabie.
G'était l'affit matton calme, mais énergique
et fiére de la foi de la Beigique. Et le Con
grès eucharistique, que cette procession ter-
minait et couronuait, a été une éloquente
réponse aux hurlements d'tmpiétédes teuilles
antireligieuses.
AIO heures, messe pontificale a la cathé-
drale de St Aubin par S. E. Mgr le cardinal
Goossens.
Dans le chceur une vingtaine d'évéques et
abbés mfirés, parmi lesquels le Nonce du
Pape, Mgr Granito di Belmoute et un évéque
arménien sont spécialement remarqués.
M. le Ministre de Favereau, plusieurs sé-
nateurs et députés.et un député du Reicbsrath
allemand assistaient égafement k la messe.
11 est prés de une heure quand NN. SS.
les évéques quittent la cathédrale pour pren
dre place dans le cortège.
Le St Sacrement est porté alternativement
par S. Em. le cardinal Goossens et Mgr
Granito di Belmonte, nonce du Pape.
La décoration des rues est superbe. Dans
certaines rues, if n'y a aucune raaison qui ne
soit ornée. La rue de la Groix mérite une
mention spéciale.
Nous étions heureux, comme Yprois, que
uolre ville était représentée dans le cortège;
dans le groupe XI, elle avait le n* 60.
II était 3 heures et demie quand le Saint
Sacrement est arrivé Place St Aubin. Des
deux cótés de i'église s'étaient rangés les
drapeaux et sociétés, au fur et it mesure de
leur arrivés. Le coup d'oeil d'ensemble, tout
illuminé d'un rayon de soleil, était magni-
fique.
Le groupe des évêques monte sur le per-
on et S. Em. le cardinal donne la bénédic-
lion, mais la foule est tellement compacte,
qu'il est impossible de s'agenouiller.
Après la bénédictiou, la foute s'écoule
lentement dans les rues sans le moindra
désordre.
11 est ramarquable en eftet, qu; ce 7 Sep
tembre n'ait donné lieu 4 aucun désordre et
cela dans une ville en partie libérale et mé-
me socialisle.La foule a,comme lts habitants,
gardé jusqu'k ia fin une attitude pleine de
dignité, qui convieut k une assemblée de
cbrétiens.
11 parait que nous diva^ttons. Et
pourquoi
Paree que, daus uotre utnnéro du
23 Aoüt deruier, nous avoirs affirmé
ex-calhedra que le Progrès n a pas lu
ou u'a pas cotupris le iivre de Mon
sieur le Clranoiae Duclos Onze Hel
den.
Mais, copions le Progrès d un bout
a l'autre
Le Moniteur de l'Hótel de Ville, dans son
numéro du Mercredi 23 Aoüt, affirms ex-
calhedra que nous n'avons ou m lu ou..
comprls le iivre de Monsieur le cbanoine
Duclos: Ome Helden.
Dans le premier cas, notre confrère avan
ce une chose qu'il ne sait pas et dans le
second appréciation peu aimable pour
Monsieur Duclos, il semble insinuer que
eet ouvrage est bien diffus ou difficile I
comprendre puisque de son propre aveu il
n'est pas k la portée des adultes. Dans ces
conditions on se demande avec raison com
ment il est entré dans le cerveau de notre
eympathique maïeur, dont tout le monde
connalt la prévoyance, d'acquérir quarante
exemplaires de cette publication afin de ser-
vir aux distributions de prix aux enfants
des écoles de la vilie.
C'est k tort dit le Journal d' Ypret qui
quaiifie ce fait de comble que nous avons
appelé 1'oBuvre de Monsieur Duclos un roman
historique. C'est l'absence au bas des pages
d indications de sources et de titres d'ouvra-
ges consultés, lesqueiles se trouvent daus le
ft