#1 oP^dive r:^ I Samedi 13 Septembre 1902 10 centimes le !V° 37' Année. 3678 Garde Catholique BULLETIN POLITIQUE Hollande A propos du raid Spectaculaire Ni8 On s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et k tous Ies bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. o prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 60 c. par an ponr tout lo pays; pour l'ótranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularisent fin Dócembre. as articles et communications doivent être adressés francode port 4 l'adresse ci-d«ssus. Les annonces coütent 15 centimes la lip:Les róalames dans le aorps du journal ooOta.it 30 centimes la ligne. Les insertions .pn- iciaires, 1 franc la ligne. Les numéros aupp1- monta'res oofttent <0 francs les cent exomplaires. Pour les annonces de France et de Belgique exc»pté les 2 Flandres) s'adresser 4 l'A^«>ic< I Havas Bruxelles, rue de la Madeleice n° 32 et 4 Paris, 8, Place de la Bourse. Demain soir a 8 h., réunion au Volkshuis. M. le curé Ryckeboer y prendra la parole. Tombola de 100 francs. La France et l'Espagne La Correspondencia Militar, organe du general Weyler, donue aujourd'hui un article de fond appelé a faire sen sation. Après avoir énuméré les no obreux intéréts qu'ont en commun les deux soeurs latines, la France et l'Espagne, et rappeM les égards que Ie goijva ue- ment francais vient de montivr aux représentanls de la monarcliie, le journal da taiuistre de Ia guerre décFrecatégoriquement que l'Espagne est a la veilie de renoecer a l'isolement qui a été sa vie politique depuis de longues années el qui lui a coüté sou empire colouial. Le journal ciotl qu'a plusieurs points de vue une alliance av*. e l'An- gleterre eüt donné les meilleurs résul- tats pratiques, mais quelle serail impopulaire. En somme, l'avis générat dans les cercles politiques madrilèncs est que l'alliance franco-espaguole est sur le point de se faire, mais que j our certaines raisons internationaLs et aussi pour obéir aux nécessités de ia politique inférieure, ie gouvernement espagnol choisira son moment pour faire connaitre a l'Er rope et a l'Espa gne ce grand événement. ssie vieate iettres t sont mt par d'une ilterait ire est crimi- ar les nandé e soit Paris, sus- t l'en- ischer- 'n qui ise au nee, et aaient ientót, Attentats policiers en A !a suite d'une euquêl, on de découvrir que la plupart des de menaces adressées au Ts; l'oeuvre de policiers, qui pensai ce moyen justifier le maintien forte police secrète. De la même enquête, il rest que la Liguo antirévolutionna également l'oeuvre de la police. Enfin, certaines tentatives nelles auraient été perpétrées agents de la police secrète. Le ministrede l'intérieur a de au Tsar que la poiice secrè délachée de son département. Le chef de la police russe a un bommé Ratsehkowski, a pendu de ses fonctions. D'aprè quête faite par Je prince Mesch sky, ce serail ce Ratschkow; aurait fabriqué la lettre rem Tzar lors de son veyage en Fra dans laquelle les nihilistes infor le souverain qu'ils le tueraient b A la réception qui a été faite aux généraux boers a l'hótel de ville d'Am- sterdam, De Wet a prononcé au dis cour,-. qui aura certes un grand re ten- tissement, et qui a été médité et, eu quelque sorte, concu par les trois généraux dans la conférence qu'ils out eue hier a La Haye. Voici comment le général s'est exprimé La devise des Boers a toujours été: Ne déroge pas du droit chemin A présent nous sommes sujets de l'Angleterre et j'affir ue que nous serous des sujets fidèles et soumis, a présent et dans l'avenir. Mais nous avons, en tant que sujets, des droits; nous avons montré que nous savions défendre ceux-ci par les armes, nous lentrerons daus ia l galilé et nous défendrons ces droits par la parole et par la piume. «Si l'Angleterre se montre equita ble et généreuse, nous serous certai- nement les plus fidèles sujets de tout son empire. Abaudonuer, renoncer a nos droits, cela, nous ne le ferons jamais 1 Tant que Dieu le voudra nous serons les sujets de 1' Vngleterre Nous sommes venus en Europe avee deux intentions Nous vpuious recueiliir de l'argent pour main!., nir nos écoies, car celles ci soriia sauve- garde de notre nationalité, et pour donner a ceux qui ont été ruines par ia guerre les moyens de se reconstituer une ferme. Nous lisons dans la Meuse los observations qui suivent au sujei du raid. La pressetout entière s'est émue du raid et a protesté la presse socialism a fait de même. et, jusque-lk, s'était bien. Mais k partir de lk, pour faire le procés du régime capitaliste et prétendre au monopole des sentiments humanitaires, cela devient bouffon, c'est du vaudeville. Adraettons, si vous le voulez, qu'une frac tion inftme de la classe dirigeante ait eu tort de transformer en spectacle une épreuve d'un caractère spécial et technique, déjk pra- tiquée antérieurement, mais qui ne vous a- vait pas ému autrement paree qu'on ne lui avait pas donné la même publicité. Voilk done un fait k la charge de laclas se bourgeoise. Mais est-ce que c'est nous, bourgeois, qui surchargeons et brutalisons les animaux de trait Sont-ce nos enfants qui torturent les chats qu'ils rencontrent dans la rue ou jettent avee voluptédes chiens k la rivière Est-ce nous qui organisons des combats de coqs oü les ouvriers avariturent la paye qui doit faire vivre leur femme et leurs enfants Vous oubliez trop facilement, il me sem- ble, que sous ['administration de eet excellent citoyen Garrette, maire socialiste de Rou- baix, la préfecture se trouvait désarmée en présence de la tolérence que ce singulier administrateur témoignait en faveurdes cour ses de taureaux et que !k aussi on crevait des chevaux... sous un régime socialiste. Votre humanité constituede ia pose elle fait partie de votre bagage politique et vous lui faites prendre l*air, quand l'occasioo s'en présente, avec la prolixité redondante qui vous caractérise, avec votre éioqut ricedeRa- mollot socialiste qui n'a pas encore trouvé son Charles Leroy pour iameltre en sa juste place. Fermez votre robinet d'eau tiède. Oh Je sais ce que vous allez me dire Tel fait, inexcusable dans la classe aristocra- tique est excusable dans le ptruple»,chez le paria, le prolétaire, le déshérité, qui n'a pas repu la même sommed'éducation,ni d'in- struction que les dirigeants. Mais faites-les, sapristi cette éducation et cette instruction. Vous avez vos organes, vos réunions, vos Maisons du Peuple. Au lieu de flétrir constanament les vices et les tares bourgeoises, dites courageusement au peuple qu'il a des vices et des tares aussi et qu'ils I soni aussi inexcusables que ceux des bour geois. I Mais, l v us entendre, le peuple serail j seul moral, seul vertueux, seul intellectuel, seul estbète Dieu me pardunrir et nous j ne sommes que des crétins gangrenés. Ce parti pris et cette mauvaise foi ne sont pas sérieux et, avec tout votre étalage de senti- mentalité, vous n'êtes que de mauvais far- l ceurs. M. HECTOR DENIS ...Voilk, chnsamis, mon projet d'impót sur le revenu... Qu'en dites-vous? M. VANDERVELDE C'est superbe M. FURNÉMONT II répond k tous nos désirs M. GR1MARD On n'a jamais rien fait de mieux que ce projet M. HALLET Oui, on dirait que c'est moi qui en suis l'auteur M. HECTOR DENIS Vos félicitations me touchent... Merci,.. Maintenant, si vous voulez, nous allons faire un peu de pratique...Vous savez que.d'après mon projet. la contribution persoanelie est abolie. M.FURNÉMONT Cbouette M. HECTOR DENIS ...Et remplacée par léchelle progressive de la taxation... C'est le contribuabie qui doit faire sa déclaration. Prenons un exemple... Nous constituons la commission de taxation et notre ami Fur- némont jouera contribuabie (Au citoyen Furnémont)Quel est votre revenu? M FURNÉMONT (vivement) Je n'en ai pas (Hiiarité générale.) M. HECTOR DENYS Voyons, soyons sérieux D( s pénalités frapperont le dissimulateur. M.VANDERVELDE Et un droit décuple au besoin... M. FURNÉMONT (hargneux) Eh bien, j'ai un chkteau k Ucclo... mais il ne me rapporte rienje l'habite. Je ne le déclare done pas... J'ai quinze villas k Wenduyne... M. GRIMARD Vous les habitez aussi M. FURNÉMONT (avec élan) Oui..., c'est k dire non; mais c'est si mal loué.nous avons eu une öchue s iison cette année... De l'eau, toujours de leau... M. HECTOR DENYS (impalienté) Nous n'en sortirons pas... M. FURNÉMONT (se méprenant) Jules Capré l'affirme... M. HECTOR DENIS Je vais abréger ce questionnaire, citoyens. J'ai fait d'avance le petit travail auquel je vous conviais... Les premiers douze cents francs de revenu sont décomptés. Le chkteau de notre ami Furnémont représentant avec ses cinq domestiques un revenu de 28.000fr. et 75 centimes, il reste 26.799. 25 de ma- tière imposable... M. FURNÉMONT Mais c'est absurde... M. HECTOR DENIS ."Auxquels il fait ajouter 19.063 francs pour le revenu de l'hótel de notre ;uni k Bru xelles et 39.042 francs 07 centimes, revenu imposable dis villas de Wenduyne... Total 84.904 francs 32. J'ai négligé les valeurs en portefeuille. M.FURNÉMONT Mais c'est fou... c'est monstiueux Et combien devrai-je payer, avec votre joli système M. HECTOR DENIS 102.598 francs 33 centimes M.FURFËMONT Au lieu de 1.508 francs... que je paie maintenant(Marques d'adrairation dans l'auditoire.) M. GRIMARD Et moi, combien devrai-je payer au lieu de 7.620 francs d'impóts M. HECTOR DENIS 22 francs 50, d'après mes calculs. M. GRIMARD (radieux) C'est superbe!... Nous allons voter pa au pas de course M. FURNÉMONT Permettez, permettez Je ne vote rien du tout... Ce sale projet atteiut surtout les

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1