QMRQRfQUE TPROfSE Samedi 27 Sepfembre 1902 10 centimes Je N° 879 Annnèe. IV0 S682 ^K&AN/r AVIS Le service ictiièbre de la Reine a Bruxelles Dans Ia Familie Royale Saint-Siège ngleterre France Pays-Bas La Reine... dans les écoles On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D YPRTBS parait ie Mercredi et le Samedi. t e yrix de rabonnementpayable par anticipation est de 5 fr SO c. par an pour tont le pays; pour l'étranger, le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se rógularisent fln Décembre. Les articles et communications doivent_être adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes ia ligi.e. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 ceatimes la ligne. Les insertions judiciaires, i franc la ligne. Les numóros supplémentaires coütent 10 fraucs les cent exempiaires. Pour les annonces de France et de Belgiqne excepté les 2 Flandres) s'adresser k l'Ager-: Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Les listes électorales provisoires pour rannée 1903 viennent de pa- raitre. Ge sont celles qui devront ser- vir pour lelection communale pro- chaine. Nous engageons tous nos amis a verifier s'ils sont inscrits ou s'iis out le nombre de votes auquel ils ont droit. Nous les prions aussi de faire con- naitre au bureau de ]'association,ceux des électeurs qui sont inscrits indü- ment, ou avec un nombre de voix auquel ils n'ont pas droit. C'esi Jeudi 10 heures, qu'a été céléb; en l'église collégiale des SS. Michel et Gudule, k Bruxelles, le service funèbre pour le repos de l'kme de S. M. Marie-Henriette. L'ornementation de l'église est somptueuse. Un dóme est placé au dessus du maitre autel et un autre, de dimensions beaucoup plus considérabies, dans le transept, au des sus du catafalque Gelui-ci est entouré d'uu éclatant luminaire. Les quatre giands pans descende nt vers les quatre colonnes centrales et sont retenus par des écussons portant les armes royales, qu'un peintre héraidique a confection nés spécialement pour la cireon stance. Le choeur est entièrement couvert de ten tures noires parsemées de larmes blanches et frangées d'argent. II en est de même du jubé au centre duquel se détache un gi nd écusson de deux mètres de hauteur. Les colonnes de la nef centrale sont cou- vertes de draperies noires. Au bas de eha- cune d'elles est placé un trophée aux eou- leurs nationales. Les becs de tous les candé- labres sont allumés et ceux-ci couverts de crêpe. A l'extérieur du portique situé du cóté de la Place Saiute Gudule est placé uiive um funèbre bordé de franges d'argent. L'en "ée principale Uu cóté du parvis Sainte Gu» ule est également entourée de draperies noires. L'ensemble de l'ornementation est v; ai- ment imposant. La maitrise de ia collégiale de Sainte- Gudule a chanté, pendant le service funè e, la messe de Requiem en plaint-chant. Elie a exécuté, avant l'Evangile, le Pie Jesu de Kothe apiès l'élévation, un Jesu Salvator, par Manvoet, maitre de chapelle de Ssinte- Gudule.et k l'issue de la cérémonie un De po fundis en taux bourdon. La mort de la Reine et plus encore, peut- être, l'incident de Spa ont mis en campagne une arraée de chroniqueurs et de reporters qui depuis tantót huit jours s'escriment k passer en revue les membres de la Familie Royale. Une des personnalités les plus sympathi- ques du groupe auguste qui compose l'entou- rage immédiat de Léopold II est saus contre- dit, la comtesse de Flandre. Un journal anversois écrit au sujet de la vénérable mère du prince Albert de Belgi- que ...Charmante, oui, elie l'éiait, elle l'est encore dans sa maturité, et celle qui jugeait ainsi la Comtesse de Flandre, au passage, ne se trompait pas en lui supposant des qualités qui, en ré ilité, n'ont jamais manqué l'occa- sion de s'affirtner. Elle a été, en eftet, une mère admirable, une femme d'intérieur et, malgré le rang princier qui est le sien, elle a installé la vie de familie k son foyer oü la plus tendre affection règne entre les parents et les enfants. Elle-même a porté l'amour filiial jusqu'au culte et ses visites k sa mère alternaient avec les séjours fréquents de la princesse douairière, aujourd'hui défunte, au palais de la rue de la Régence. L'óté est pour !a Comtesse de Flandre un prétexte k reudez-vous avec les siens, daas l'une ou l'autre ville d'eaux.C'est ainsi qu'elle se trouvait cette année k Ragatz avec ses deux frères, dont l'ainée est le Roi de Rou- manie, lorsque ia mort de Marie-Henriette la rappela. Elle venait, au cours du même voyage, de rencontrer k Lucerne la princesse Stéphanie, et l'entrevue de la tante et de la nièce avait été des plus affectueuses. Et ces derniers jours encore, après l'inci dent de Spa, c'est vers son oncle et sa tante que notre ebère princesse, l'ame ulcérée, dirigea ses pas. Elle était süre de leur ac- cueil et elle ne se trompait pas. Quand la comtesse Lonyay quitta ce palais hospitalier pour gagner la gare du Midi, ses traits reflétaient plus de calme. La Reine Louise-Marie, dont le peuple vé- nère la mémoire, a su consiiier la dignité royale et les vertus domestiques.La comtesse de Flandre, en suivant ce noble exemple, a su acquérir un titre de plus au respect na tional. Le Pape a acheté, pour on demi million, la ricbe bibliothèque des prin ce» Barberini qui contient des manus- crits des plus précieux. Elle fut com- meiicée sous Urbain VIII, qui appar- tenait a la familie Barberini. La bibliothèque sera transportée au Vitican, dans un local spécial qui s'ap- pellera Bibliothèqne Barberini. L'entrée soiennelle de lord Dudley, nouveau vice-roi d'Irlande, a Dublin, ne s'est point passée sans incidents. Sur le parcours du cortège, les cu- rieux étaient trés clairsemés. L'hostili te decet acceuil morne a étéaccentnée, au moment oü le cortège arrivait au chateau, par des huées parties d'un groupe massé sur les marches de l'hó- tel de ville. Paris, *26 septembre. Le general André médite une nou velle vengeance il a mandé hier en son cabinet le généralFrater, dontl'at- titude a été trés rer.tarquée pendant le procés du colonel de Saint-Remy. Au prochain conseil des ministres, ie rni- nistre de la guerre proposer a la uise en disponibilité de eet officier. Rëponse au discours du tróne. La seconde chambre des Etat -Gé- néraux a adopié l'adresse en réponse au discours du tróne. L'adresse declare que la Chambre a appris avec satisfaction que les rela tions des Pays-Bas avec lesautrespuis- sances sont restées ce qu'elles étaie. t et qu'elles continuent a garder un caractère trés amical. Au cours des débats, M. Méés a de- mandé au premier ministre de con fir mer la déclaration faite parle ministre des affaires étrangères a la première Chambre, au sujet des bruits dénués de fondement d'une alliance de la Ooi- lande avec une puissance étrangère. Le docteurKuyper a répondu qu'au- cun traité n'avait été conciu ou prépa ré. Aucun échange de notes n'aeu lieu et rien n'a été dit, ni oSicieliement ni officieusement, au sujet d'une ailiau- ce. La question, continue le pr> mier ministre, n'a jamais été envisagée par le conseil des ministres et persoqnelle- ment je ne l'ai jamais discutée avec d'autres ministres. Je n'ai jamais dit un seul mot d'une alliance, pas plus iciqu a Berlin, a Vienne ou autre part avec un hom- me d'Etat quelconque ou sol repré sentant, et tous les bruits a ce sujet sont de pure imagination. M. le ministre de l'intérieur et de l'instruc- tion publique a adressé aux inspecteurs prin- cip ux la lettre suivante Une cruelle épreuve vient de trapper la Familie Royale et met en deuil la Patrie beige S. M. la Reine n'est plus Ce lugubre événement aura, j'en suis cer tain, un douloureux retentissement dans le coeur de nos instituteurs et de nos institutri- ces, toujours sineèrement. attachés k notre Dynastie, et la jeunesse studieuse ccnfiée k leurs soins s'associera k leurs patriotiques regrets. Dès la réouverture des écoles, ils entre- tiendront leurs élèves de cette Reine bien- airoée dont chaeun proclame les éminentes qualités ils imprimeront dans leurs jeunes coeurs le souvenir ineffapable d'une vie trop courte, hélas consocrée k la pratique con stante des grandes vertus, qui, en bonorant le Tróne, fortifient l'attachement du peuple k la Dynastie. Désormais trois anniversaires seront étroi- tement associés dans les lepons d'histoire données aux écoliers beiges celui de la mort de Louise Marie, le ld octobre, celui de la mort de Léopold 1", le 10 décembre, et celui de la mort de Marie Henriette, le 19 septem bre ces noms bénis et ces dates tristement mémorables leur rappelleront ce que la Bel- gique doit de reconnaissance k son premier Roi et k ses deux pram ères Reines. Vous voudrez bien, Monsieur l'inspecteur principal, porter la présente circulaire k la connaissance du personnel de i enseignement primaire sous vos ordres, et vous icspirer des considérations qui précédent lorsque vous arrêlerez le programme de la 4e confé rence de l'année courante. Nous espéi ons que l'idée patriotique expri- mée par M. le Ministre de flntérieur et de 1 Instruction publique aura de l'écho dans les écoles privées. Les travaux de repavage de la grande voirie k Ypres s'achèvent rapidement. Après les traverses des rues de Menin, de Dixmudc et de la Grand'place, la rue de Lille est sur le point d'être terminée dans sa première partie allant du coin de la Place k la rue Wenninck. Les bordures des trottoirs sont plaeées de même quo les réverbères sur poteaux et la ville fait travailler activement au placement des nouveaux trottoirs. D aucuns avaient cramt que le rétrécisse- mentde la voie charretière, portée unanime- ment k sept mètres de largeur.avec de larges trottoirs, nuirait k l'aspect de la superbe rue de Lille. A mesure que les travaux avancent on se rend compte qu'il n'en sera rien et que

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1