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CHRQNfQUE YPROISE
Mercredi 8 Octobre 1902
10 centimes le N°
37" Annék. N° 8688
iMWm
BULLETIN POLITIQUE
Les généraux boers a Berlin
Bussie
Saint-Siège
France
Le testament de
Dom Albertario
Cet un parti pris
Le repavage
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La dale de l'arrivée des généraux boers k
Berlin n'est pas encore définitivement fixés
toutefois le voyage ne parait point douleux,
pas plus que leur réception par l'empereur.
Cependant, cornme la confraternué militaire
n'est pas seuie en jeu ici et que des considé-
rations politiques jouent nécessairement un
Une bagarre s'est produiie, au cours de
laquelie un gendarme a regu une brique sui
la têie et a été blessé sérieusement un j
mineur a été relevé ayant une jambe brisée, j
et un autre gréviste a regu un coup de sabre S
k la face. D'autres blessés onï pu fuir.aidés
par leurs camarades. j
Dans IeNord,la grève s'est moins éteudue j
Lundi qu'on ne ie craignait, et cela malgré I
les nombreuses patrouilles de grévistes qui
róle aussila réception des généraux boers silionnent les routes pour intimider les
itnplique naturellement deux conditions.
La première, connue depuis longtemps,
c'est qu'il ne se prêteront k aucune manifes
tation pouvant indisposer l'Angleterre. La
seconde, qui psralt être de beaucoup la plus
importante, c'esl qn'i's feront. demander
offieieusemeot par rambassadeur d'Angle-
terre lui même k l'eropereur l'audience qu'ils j
désirent obtetiir de lui.
Les généraux boers, qui se sont empres-
sés d'acquiescer k la première de ces
conditions, se montreroni ils aussi disposés
k aequiescer k la seconde En tout eas, ce
n'est que lorsqu'ils seront arrivés k Berlin
qu'ils pourront faire auprès de l'arabassadeur
britannique qui, par le fait, est. le leur
la démarche consistant k obtenir qu'il veuille
bien intervenir auprès de l'empereur pour
lui den ander de les recevoir.
On a, semble-t-il, des raisons de croire
que l'ambassadeur raettra de l'empressement
k faire droit k la requête des trois généraux
sud-africains.
On dit aussi que le prince régent de
Bavière accordera une audience aux géné
raux boers k leur passage k Munich.
travailleurs.
On annonce que les patrons métallurgistes
de Maubeuge et de Valenciennes vont fermer
leurs usines si la grève se prolcnge.
Le Grand-Duc [Nicolas et le Sultan
Constantinople, 6 octobre. Bien que
dans les cercles russes ont ait affirmé qu'au-
cune demande ne fut adressée au Sultan pour
ia traversée du Bosphore par le vepeur Pob-
jedonozewon apprend de source sure que le
grand-due Nicolas avait signiflé k la Porte
son dessein de renoncer au voyage k Constan
tinople si sa visite donnait iieu k des con-
flits.
Le Sultan, fort désireux de recevoir le
grtnd-duc dans sucapitale, aurait immédia-
tement cëdé.
Les réceptions chez Léon X1IL
Quatre-vingt dix membres environ de l'As-
sociation de la Jeunesse frangaise, parmi les-
quels MM. Bazire, président de 1 Association,
de Roquefeuille, Reverdy, anciens prési-
dents, comte Ludre, député de Nancy, ont
éié présentés lundi au Pape par le cardinal
Mathieu.
Dans une allocution, ie cardinal Mathieu
a déclaré étre heureux de présenter au Saint-
Père les membres de la Jeunesse fraugaise
et a demaudé au Pape sa bénédicthn, en
disant qu'elle les forlifierait dans leurs tra-
vaux.
Léon XIII, qui est en excellente santé, a
répondu quelques mots pour dire qu'il était,
en effet, heureux de voir cette jeunesse, et il
a rappelé quele drapeau de l'Association que
M. Lerolle fils présentait, avait été déjk béni
par lui en 1891 et quec'était avec un vrai
plaisir qu'il le bénissait de nouveau puis il
a fait lire un bref, par son maiire de cham-
k l'avenue qui conduit k I bre. Ce bref, en latin, est la réponse k Ta-
-
On comple dans le Pas-de-Calais, k la
date de Lundi, 23,800 grévistes La nuit,
de Dimancbe k Lundi a été trés agi'ée, sur-
tout aux mines de Béthune.
Vers minuit, un coup de revolver a été
tiré. On ignore d'oü il provenait,personne
n'a été atteint.
La maison d'un employé de la Compagnie,
située route de la gare, k Bully, a été sacca-
gée par une bande de grévistes. La gendar
merie a dü intervenir, mais kson spproche
les grévistes ont pris la fuite aucua deux
n'a pu étre arrêté.
Plus tard, vers 4 heures du matin, des
grévistes, au nombre de 400 environ, se
trouvaient massés
la fosse ïj° 6, k
Mazingaule, dans le but
d'inviter les ouvriers k ne pas se ren ■Ire k la
mine. L'ofBcier dirigeant le service d'ordra
k invité les grévistes k circuler, ceux-ci n'ont
pes obéiil a renouvelé son invitation, saris
recevoir meilleur accueilc'est alors qu'il a
tenlé avec un groups de cavaliers de dispen
ser les grévistes.
Cet exemple de force chrétienne donné par
cette jeunesse contre laquelie les ad«ersaires
de la foi dressent perfidement leurs em-
bücbes, est de nature k attirer l'admiration
de tous et k en exciter plusieurs k les iwiter.
C'est pour cela que nous avons toujours eu
une particulière bienveillance pour l'Associa
tion eatholique frangaise.
Après l'audience, tous les membres de
l'Association et le cardinal Mathieu ont ren
du visite au cardinalRampolla.qui s'est mon-
tré touché de cette démarche. Ce soir, le
cardinal Mathieu donne une réception en
l'houneur des membres de l'Association.
dresse que l'Association avail fait pi éalkble-
ment remettre au Pape
Uien n'est plus beau, surtoul k notre épo
que, rien n'est plus agréable k notre coeur
que de voir des jeunes geus distingués faire
profession de la religion et d'un aitachemant
filial au siége apostolique. Ils montrent ainsi
qu'ils ne rongissent pas de l'Evangile.
On vient de publier le testament de dom
Albertario. Pour ce qui concerne l'Osserva-
tore cattolico, il dit dans une lettre adresée k
l'avocat Meda
«Je vous recom mande VOsservatore catto
lico. Conservez le dans son esprit eatholique,
apostolique, romain et pontifical.Tenez bien
haut son drapeau oix il est écrit Avec le Pape
et pour le Pape. Que cbaque numéro respire
l'amourde Dieu, de lapatrie, desmulheureux.
Qu'il ne soit étranger k aucune bonne et nelte
chose. Que le journal soit généreux avec lout
le monde et qu'il combatie toujours les sec
laires de toute couleur. L'O'servatore cattoli
co fut ma vie, mon inteligenee, mon caeur,
aiajoie, madeuleur. Après ma mort, j'espère
qu'il sera mon mérite.
Dom Albertario recommande ensuite
l'avocat Meda, qui de vient sen successeur corn
me directeur du journal, les rédacteurs, les
employés, les ouvriers. II laisse k ses parents
sa fortune trés modeste.
On lit dans le Journal des Débats
Toutes les mesures prises par M. Com
bes au sujet des congrégations s'uispirent du
mêose parti pris. Toujours, on y reconnalt
1'intention d'aggraver, par la manière mêuie
de les appliquer, les lois dont le ministre de
l'intérieur et des cultes se réclame dans ses
circulaires. M. Combes est atteint, en quel-
quesorte, du délire de la persécution, mais
d'un délire qui consiste k poursuivre tout ce
qui se rattache k la religion eatholique.
Lesgrands et les petits moyens lui sont
également bons pour satisfaire cette manie
puérile; tl a même un faible pour les petits
qui sont, d'ailleurs, mieux k sa taille. Nous
en avons un nouvel exemple k propos des
Lazaristes. Un certain nombre de seminaires
empruntaieut, cornme on le sait, des profes -
seurs k cette illustre congrégatiou, parfaite-
mentautorisée, ausurplus.et dont les services
dans le Levant ont été tant de fois reconnus
par tous nos consuls et agents diplomatiques.
M. Combes, partant de ce principe que les
azaristes ne sont autorisés que pour ies
missions étrangères, a intimé l'ordre aux
vingt-deux févêques qui leur confiaient des
chaires dans leurs séminaires d'avoir k les
congédier.
Même, en admettant la doctrine de M.
Combes, il eöt été raisonnable et honnête de
laisser aux évêques intéressés Ie temps de
se retourner comme on dit vulgaire-
ment. Mais c'est précisément ce que M. Com
bes n'a pas voulu.
II s'est plu k mettre les prélats en cause
dans l'embarras. C'est k la veille même de ia
rentrée qu'il leur a signiflé ses volontés. II ne
leur a laissé aucun délai pour se mettre en
quête d'un personnel séculier capable de sup-
plóer celui qui s'en va.
C'est du jour au lendemain, au pied levé,
que les évêques se trouvent mis en demeure
de trouver dans un clergé diocésain, qui n'en
est pas, toujours riche, des professeurs de
dogme ou d'histoire sacrée.
M. Combes espère sans doute désorganiser
l'enseignement des grands séminaires. Nous
ne savons s'il y réussira, mais nous ne voy-
ons pas ce que l'Etat pourrait bien gagner k
abaisser le niveau du clergé séculier, alors
qu'on se plaint déjk parfois de son infériorité
k l'égard de l'autre. Est-ce appliquer loyale-
ment, honnêtement, intelligemment le Con
cordat que de passer son temps k taquiner
des évêques ou k molester des séminaristes?
Un homme d'Etat digne de ce nom, ou sim-
plement un homme politique de quelque
tenue, s'amuserait-il k jouer de pareilles
niches d'écolier aux ministres officiels
d'une religion reconnue et subventionnée
par l'Etat Tout cela est misérable et indigo®
d'un grand pays, malheureusement a tombé,
pour reprendre une expression historique,
en d'étranges mains.
Le Progrès veut bien nous faire connaltre
son avis au sujet du repavage.
II approuve le travail dans ton ensemble.
C'est quelque chose, et nous avpuons sans
peine que le confrère est cette fois de bonne
composition.
Le Progrès formule pourtantdeux critiques
qu'il n'est pas seul, nous le reconnaisaons,
k mettre en avant.
D'abord, dit-il, dans la rue de Lille, les
sept mètres carrossables ne sont pas sufisants
il aurait fallu au moins huit mètres.
A cela nous répondrons que nos plus lar-
ges rues, et les plus fréquentées, n'ont pas