A Dunkerque
Musique et Plain-Chant
30,000 pensionnés de plus
qu'en 1901. j
Acles oiïiciels
Thielt, né le 22 juillet 1872, et Troclet, dé- Le premier semestre de 1902 a été payé
paté socialiste de Liége, né le 14 février dans touie la Belgique aux ayants droit qui
4872.
Les plusjeunes representan's sont, aprè3
eux, MM. Pieraert, le nouveau député eatho-
lique d'Alost, né le 5 novembre 1871, et
Brancquart, député socialiste de Soignies,
né le 44 mai 1871.
Dunkerque, 23 octobre.
De graves incidents se sont produits ca
matin. Les grévistes déchargeurs, conti
nuant leurs excès avec plus d'acharnecnent
que la veille, ont établi des barricades li l'aide
ont régulièrement introduit leur demande,
La liquidation a commencé au mois de juin.
A la date de mardi 21 octobre 1902. le nom-
bre des pensions iiquidées pour le premier
semestre de cette année s'élevait h 197,817.
D'après des caiculs fait au ministère, ce chif-
fre augmentera encore, il atteindra croit-on
le chiffre de 210,000.
Get arriéré, évalué k 12,000 approxima-
tivement, se compose de personnes qui ont
changé de résidence et qui ont négligé de
remplir la formalité prescrite par la loi,
c'est-è-dire d'adresser uoe demande au comi-
de camions renversés, de tonneaux et de j té de patronage de leur nouveau domicile.
grues. lis ont jeté des grues et plusieurs colis
dans les bassins. Us ont onsuite mis le feu
h des wagons de paille sur le quai des Hoi-
landais. Le feu a gagné des barriques d'huile
et diverses marcbandises ont brülé.
Deux pelotons de chasseurs requis ont
exécuté des cbarges pendant que les autori
tés faisaient ouvrir les ponts pour empêcher
les émeutiers d'arrlver aux darses
Les manifestants, repousses, descendirent
en ville, ou ils dévalisèrent des magasins dit
comestibles, de chaussures et d'autres. lis
criblèrent de pierres la maison de M. Wi-
mielle, conseiller municipal et marchand de
charbon. Ils ont envahi l'immeuble, l'ont
saccagé et sont sortis en y meltant le feu.
Après ie dépai t des émeutiers, les voisins
réu3sirent h éteindre ce commencement
d'incendie.
Les chasseurs, appelés, ont exécuté des
Charges peur disperser les manifestants. Les
grévistes arraés de batons et de pelles ont
résisté, frappant les soldals et les chevaux.
Deux chasseurs et un gendarme ont été
blessésdeux grévistes ont été foulé aux
pieds des chevaux, etgrièvement blessés.
R8foulés derrière le Palais de Justice, les
grévistes ont recommence leurs dépréda-
tions. lis ont lapidé la facade des bureaux
du Nord Maritime, lis enfongaient la porte
lorsque les troupes sont intervenues. Les
grévistes ont déclaré qu'ils reviendraient, et
qu'ils mattraient le feu aux bureaux de ce
journal et k ceux du Phare du Nord.
Un escadron du 20" chasseurs était occu-
pé déblayer un des quais du port, lorsque
les grévistes renversèrent des camions et des
tonneaux derrière la cavalerie, qui se trouva
ainsi isolée pendant quelqurs instants entre
deux barricades. Elle a été dégagéa par les
f'antassins et les gendarmes. Les grévistes
ont mis le feu des tas de marchandises sur
le port.
Les grévistes ayant pu pénélrer dans le
palais de justice, l'audience a dü étre inter-
rompue.
La ville est terrorisée. Les magasins sont
ferméstoutes les opérations sont suspen-
dues.
On s'accorde trouver que les autorités
n'ont pas été h la hauteur de 1 ur mission.
Cet après-midi, le maire a remis ses
pouvoirs au sous-préf'et.
L'état de siège a été proclamé par le géné
ral gouverneur de Dunkerque, cette ville
étant une place de guerre.
Dunkerque, 23 octobre.
On engage done les intéressés h se confor-
mer h la loi pendant qu'il en est temps en
core.
En ce moment, il y a dans les liroirs au
ministère, plus de 400 quittances de l'année
dernière qui sont revenues au département,
les ayants-droit la pension ayant négligé de
faire leur changement d'adresse.etc., etc.
La pension est resiée h la disposition des
titulaires jusque maintenant. Les quittances
seront, annulées dans quelques jours, les
comptes de l'exe.cice 1901 devant être
définitivement clóiurés.
L'année dernière, le nombre des pensions
allouées en exécution de la loi de 1900 s'est
élevé 180,000. La seconde application de
la loi aura done fait monter le chiffre d'en-
viron 30.000.
Pour une raison indépendanlede ma volonté,
comme on dit dans les documents offïciels, j'ai
manqué, mercredi, la grand'messe deSaint-Bo-
niface, oü l'Association des chanteurs a exécuté
avec son habituelle perfection, il n'en faut pas
douter, de la vraie musique religieus® et, cequi
vaut mieux encore, le plain-chant indiqué par
l'office du jour. L'idée de me passer tout h fait
de plain-chant, un jour de Noël, me meltait du
vague h l'hme. Et, dans i'après-midi, enten-
dant tinter les cloches d'une église du bas de la
ville, je me dis Peul-être chantera-t-on vè-
pres..., en l'église de X. Peut-être chantera-t-
on convenablementles psaumes courons nous
dédommager de la messe perdue.
Je plains de tout mon coeur les catholiques
insensibles a la magnificence des psaumes. Je
n'ai jamais entendu sans émotion ces versets
sublimes, mêmes quand ils étaient massacrés
par des chantres ignares. Deux fois dans ma
vie, j'ai pleuré en les écoutant. Et je ne saurais
dire si c'élait a Mayence dans l'immense cathé-
drale, quand une centaine de voix, hommes et
enfants par moitié, les psalmodiaient a la rna-
nière allemande,ou dans une petite, toute petite
église des Ardennes, oü une demi-douzaine de
paysans, instruits par un modeste curé, compo-
saient tout le jubé, que j'ai goüté la plus grande
joie. Les psaumes,e'est par excellence la prière
chantée.On a l'impression qu'on parle vraiment
a Dien, qu'on arrive j usqu'h Lui, et le sentiment
de sa présence et de Sa Majesté emplit l'ame de
grandeur et de joie.Comprenez done que je me
faisais une fète, mercredi, en repassant en esprit
ces souvenirs.
La fète, hélasn'a pas duré longtemps. Sauf
dans un Magnificat» qu'on aehevait au mo-
ment oü je passai le seuil, d'écorcher cruelle-
ment, et enlre les versets duquel l'organiste se
permettait de fournir d'eftrenées galopades, le
plain-chant, d'un bout de l'office a l'autre, n'eut
point de place. Le Magnificat» fini, l'organiste
recommenga de galoper, tout seul, pour son
A la suite d'une reunion publique tenue plaisir, sans qu aucnn chant se lit entendre. Et
j il en eut pour une bonue demi-heure. Ce n'est
la Halte, la reprise du travail a eté votée par j certain Jent pa8 le premier venu. Les quadru-
acclaiaation. Les ouvriers se sont engagés
i) décharger toutes les marchandises y com-
pris le charbon. Toutefois des mesures
d'oidre et de precaution sont prises.
pies croches ni les prestissimo ne doivent
pas l'effrayer. Tous les jeux y ont passéle
hautbois a glapi, le bourdon a résonné, le grand
jeu a mugi, et si ce n'est pas la chevauché de
la Walkyrie que j'ai entendue, vers le milieu de
ce concert, e'est certainement quelque chose
d'approchant.
Je parierais un mois d'appointement que Ie
virtuose, h la fin de roffice, quand il a refermé
Voici, d'après les renseigements quale son clavier, en repassant ei. esprit les mor-
Patriote a puisés au ministère de l'lndustrie j ceaux» enlevés si hrillamment, n'a pas résisléh
c'est un
et qu'il
ruirimc a jjuiocs iu muiisicio uu i luuuauie s ceaux» enieves si nnuamment, na pas r
et du travail, oil en est la seconde application J un mouvement d'orgueil. Peut-être que
de la loi sur les pensions de vieillesse trés brave homme, un bon chrétien,
est convaincu de contribuer plus que personne
a la gloire du Bon Dien. Eh bien, au risque de
vous faire de la peine, cber Monsieur, j'ai I'hon-
neur de vous dire que vous agacez probable-
ment le bon Dieu et que vous faites certaine
ment enragei' les chréliens qui, heureusemenl
capables de goüter la pure beauté du plain-
chant, la compared au dedans deux avecvolre
musique de thé&tre Si j'élais votre curé, j'aime-
rais mieux réduire les orgues au silence que de
les déshonorer en les soumettant, pendant les
offices, a votre talenlueuse fantaisie.
11 n'y a pas le moindre rapport entre votre
musique et la prière. Vouloir faire prier les
Chretiens en leur jouant des galops, des roula
des, des airs d'opéra, autant jouer j'ai du bon
tabac» ou la complainle de Malbrough, pour
l'exciter h courir au feu, sur le front d'un ré
giment en ordre de bataille! Pourquoi allons-
nous a l'église, moi, mon ami Fridolin qui
s'élevait, au lendemain de l'Assomption, conlre
Ia musique en honneur dans certaines égli-
ses, tous les catholiques enlin Pour entendre
des rnorceaux d'orgue? pour admirer la virtuo-
sité d'un artiste? Jamais de la vie. Quand nous
voulons nous régaler de la chevauchée,
nousallons au concert. C'est pour prier que
nous nous rendons a la messe et aux vêpres.
Et ii faut positivement se tenir h quatre pour ne
pas sortir avant la fin quand on vous entend,
vous et vos pareils, dans les églises oü il suffit,
pour trouver des prières et des chants dignes de
Dieu et des catholiques, d'ouvrir le Paroissien
romain.
Je vous aurais pourlant pardonné vos roula
des, si votre jubé avait seulement chanté le
chant qui vient naturellement, le jour de Noël,
a la pensée et sur les lèvres des chrétiens. C'est
l'Adeste fideles que je veux dire. -—Quoi!
ce simple chant de bergers, cette espëee de
complainte qui ne se prête pas a !a moindre
variation artistique i Oui, Monsieur, ce
simple chant de bergers. II eonvieut, par la
musique et les paroles, a la fète de Noël, a l'en-
fant Dieu, et aux sentiments desümes que tous
vos larifia empèchent absolument de penser
ii la crèche. C'est pour ceia qu'il est beau.
Tandis que votre musique religieuse est par-
faitement iiiconvenante, dans le senspropre du
mot. Elle pose, elle déclame, elle traduit aussi
mal le texte saeré que certains opéras d'il y a
cent cinquante aus traduisent mal les idéés de
courage et les Sentiments d'amour. Dans ces
vieilles machines la, les soi-disant chansons
guerrières vous donnenl enviede rire. Et quand
la jeune première chanteJe t'ai-ai-i-me 011
pense h lui donner deux sous. Encore les fabri-
cants de cette musique n'onl-its péehé que cen
tre l'art. Tandis que les gens qui iaissent expul-
ser le plain-chant de l'église, au profit de la
musique prétendue religieuse et des virtuoses
de l'orguedéshonoreiit parfaitement la maison
de Dieu et s'insurgent, probablement sans le
savoir, cequi sera leur excuse Lh-Haut, conlre
la tradition catholique.
Mais les catholiques n'ont pas les mêmes
raisons, pour se inoutrer indulgents, que Ie
Juge de La-lluut. Au contraire. Si les catholi
ques, dont les chantres et les organistes dont
nous parions font souffrir l'ame et les oreilles,
avaient ie courage de manifester hautement,
chaque fois que l'occasion s'en présente, leur
chagrin et leur indignation, les efforts des pró-
tres distingués qui s'emploient, uu psu partout,
h remeltre le plain-chant en honneur, ne se-
raient pas en danger d'être stériles.Quant h moi,
voilh longtemps que j'ai envie de sillier votre
musique.
C'est fait.
(Musica Sacra) Whistle.
Serryn Henri, néén 1861, ouvriersaunier
ii Ypres
Teneur Gharles-Louis.né en 1828,contre-
mailre cordonnier h Poperinghe
Vaoleene Charles, né en 1849, ouvrier
huilier ii Wervicq
Terrier Jules, né en 1841, gazier ii Ypres;
Verkindere Ernest, né en 1855, ouvrier
couvreurè Wervicq
Vlaemynck Jules, né en 1854, ajusleur ii
Ypres.
Empi'uats co mm uu aux
Brielen 12,000. Woesten 10,000.
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quaiité? Prenez les paquets de la Raffirierie
Tirlemontoise.
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tnaitre d'usine Wervicq
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Dessauvage Louis, né en 1826, ouvrier
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Deurvel Charles-Corneille, né en 484b,
ouvrier potier ii Poperinghe
Salomez Gharles, né en 1837, ouvrier
huiiier Wervicq
Samyn Victor, né en 4842, rouisseur de
lin Wervicq
3L.O cofl're-l'ort fantasttque
Tout le monde a encore présentejAla mémoire
cette formidable escroquerie des cent millons.On
sa rappelle avec quelle passion on a attendu l'ou-
verture de ce fameux coffre-fort et quel fou rire
s'est emparé du public Iorsqu'on a constaté l'ab-
sence de cette fantastique fortune qui avait servi
d'appat a tantdegogos. Dernièrement a la suite
d'un héritage, une personne da Bruxelles fit
ouvrir un coffre-fort dont on ignorait le contenu.
En dehors de titres divers, qui ne lui étaient
certes pas indlfïérentes, elle découvrit dans un
tiroir secret une netite boite qu'on aurait pu
prendre pour un étui A or. Elle ne renfermait
certes ras cent millions.cependant elle contenait
une fortune. Cette boite renfermait des pilules
Pink,c'est-è-dire la source de la santó. Les pilules
Pink, en effet, contiennent tous les principes de
la régónération du sang et nar conséquent le
remède contre les maladies issues de sa pauvreté
L'anémie, la chlorose, la neurasthénie, les rhu-
matismes disparaissent par un traitement sérieux
des pilules Pink. Cette personne. après avoir lu
le prospectus entooraot la boite, s'empressa do
prendre des pilules Pink,elle en fut si satisfaite
qu'elle en fit revenir et trouva par leur emploi
une santó robuste. Tant d'autres ont óprouvé les
bienfaitsde ces pilules. M. E. Dubuc employé
brasseur a Fiusmes lez Louvain en a fait usage
pour sa femme qui souffrait terriblement de
maux de reins et de ventre.
Cette affection, écrit-il, provoquait cliez elle
toutes sortes de malaises. Elle était sans cesse
en pro ie k des maux de tête violents, sa faiblesse
etaient grande et rien ne parvenaient a la soula
ger Seulesi. les pilules Pink ont pu, non-seule-
inent arnéliorer son ótat, mais même laguérir
déhmtivement. En voyant ce rósultat, pmsieurs
pe-sonnes amies se sont empressées de suivre
le meme traitement qui, j'en suis sur, leur réus-
sira.
Les pilules Pink sont en vente dans toutes les
pharmacies et au dépot principal pour la Belgique,
A.Derneville, 66, boulevard de Waterloo,Bruxel
les. Pnx Trois francs cinquante la boite et dix-
sept francs cinquante par six boites, franco
contre mandat-poste. Une brochure explicative
sera adressée gratis et franco k toute personne
qui en fera la demande a Monsieur Dernoville.
Dépöt pharmacie Bécuwe,ancienne pharmacie
Aertsens et M. Donok, rue de Lille, Ypres.
L Elixir Vincent est un remède composó de
sues de plantes il n'a qu'une action bienfaisante
sur 1 organisme et amène en peu de temns la
guerison de la goutte et du rhumatisme.
Dópóta Ypres Libotte; Poperinghe Mon-
teyne. Pnx: 3 fr.leflacon.
BURGERSTAND VAN YPER
Van den 17 tol den U Oct. 1902.
Geboorten
Debeuf Theophiel, Kaaistraat.
Verschoore Albert, Kanonstraat.
Baelen dementia, Mondstraat (beluik)
Bolleyn Joanna, Dickebussh steenweg
Boltelegier Leo, Rijselstraat (beluik)
Sterfgevallen
Vei helle Theresia, 87 jaar, zonder beroep
weduwe van Depuydt Petrus, Rijselstraat. -
Ciarisse Heetor, 1 maand, Patteelstraat La-
maire Lodewijk76 jaar, schoenmaker, wedu-
waaii van Corlein Stephanie, Thouroutstraat
Vandaele Eugeen, 70 jaar, agent der nationale
bank, echtgenoot van Zuima Brongniart st
Jacobstraat. Lenoir Bertha 4 maanden
Kalfvaart. Denys Eugenia, 83 jaar zonder
beroep, weduwe van Petrus Nolf.Grootè Markt
- Willemyns Felicita, 78 jaar, zonder beroep'
ongehuwd, Wenmckstraat. - De Commerce
Maria, 73 jaar, zonder beroep, echtgenoot van
Spriet Isidoor, Veurne sfeenweg ugenoote van