Les volontaires
Au «Volkshuis» d'Ypres
Fails divers
Quoi qu'il en soit, la Belgique offre, dans
son ensemble un merveilleux exemole d'acti -
vité intelligente et industrieuse. Elle est un
des plus puissants foyers de production du
tnonde. Les mines be houille occupent envi
ron la vingt deuxième partiede sonterritoire;
on en tire par an 49 millions de tonnes —23
millions et demt en 1900 presque autant
que la France entière. La densité de la popu
lation, plus forte que dans tout le reste de
l'Europe, atteint 200 habitants par kilomèire
carré 227 en 1900.
Le réseau des chemins de fer etdes canaux
est le plus développé qui existe en Europe.
L'esprit urbain et communal est profonöé-
ment imprégné dans la population il res
pire dansieurs monuments favoris dans
ces hötels-de-ville fourmillant de statues et
surmorttées de befïrois superbes ils'exprime
encore dans ces associations et ces fêtes qui
jouent un grand role, surtout dans la vie fla-
mande.
Le port d'Anvers, gr&ce h l'industrie des
Beiges et h l'aménagement intelligent qu'ils
en ont su faire, tend h devenir, avec Ham-
bourg, le premier port du continent. Au point
de vue des lettres, des arts, de la peinture et
de la musique, la Belgique a tenu et tient en
core le rang le plus honorable, surtout si Ton
songe quelle n'a qua 7 millions d'habitants».
Du Patriote l'article suivant
Nous avons fait une enquête sur ces faits,
dit notre confrère, nous sommes obligé de
constater avec regret, sous un gouvernement 1 un corps débile.
catholique, que l'incurie et la mauvaise vo- Sa Sainteté, fort affeclée par les persécu
lions religieuses dans
France surtout,
Dimanche dernier a eu lieu la réunion
festivale annuelle de la Garde Catholique, k
l'occasion de sa fête patronale de St Michel.
A sept heures, un souper fraternel réunis-
sait, dans la vaste salie du Volfshuis la
foule joyeuse des membres honoraires et
actifs.
Ge fut une fête joyeuse en effet, cordiale
et animée, k tel point mêrne, qu'èi l'heure
des toasts le bruit des conversations et des
rires, au fond de la salie, était un inconvé-
nient. Si i on disait a ce propos que ventre
affarné n'a pas d'oreilles pour écouter I^js
orateurs, on se tromperait du tout au tout,
dans 1 occurence, car, le souper, servi par
les soins de M. Juiien Deproost, était aussi
abondant que succulent, et, comme tous les
ans, les membres actifs, qui ne sont que
rarement pareille fête, y ont grandement
fait honneur.
Les divers toasts out été prononcés par
MM.le cbanoine üebrouwer hS.S. Léon XIII,
lweins d'Eeckhoutte k S. M. Léopold II,
Sobry, président, l'administration commu
nale, et M. ie Bourgmestre k la Garde Ca
tholique.
Rappelant son récent voyage it Rome, M.
le Doyen de St Martin a dit, en souriarit, qu'il
J'ai souvent entendu dans ma jeunesse,
dit l'orateur, qu'Ypres était bati sur un gril.
Nous avons consolidé ce gril, de telle sorte
qu'il sera inébranlable. (Rires),
M. Golaert énunaère quelquesuns des
grands travaux efïeetués sous l'administra-
tion de son honorable prédécesseur et sous
la sienne. 11 parle du réseau d'égoüis, travail
excellent au point de vue hygiénique. Nous
avons placé des küomètres d'égoüts et des
hectomètres carrés de pavés.
M. Sobry a parlé de nos superbes trottoirs
et de Féclairage au bee Auer.Ii y a aujoud'hui
M>0 bees de plus qu'il y a dix ans. Nous en
avons placé plusieurs récemment h ia cam
pagne.
Nous soignons la par tie rurale en établis-
sant des graviers, comme au Pannestraat,
au Wulve- et au Wieitjestraat.
Et cependant notre situation financière
est bonne. Le compte de 1901 cloture avec
un excédent de plus de 42.000 francs h
l'ordinaire. Nos recettes ordinaires qui s'éle-
vaient de 1880 k 1889 k une oioyenue de
287.000 francs se sont éievées, sous l'admi
nistration de M. le Baion Surmont h une
moyenne de 327.000. Eiles ont atteint en
1901 le chiffre le plus élevé, prés de
355.000 fr.
venait en quelque sorte avec les compliments I On dira peut être que, dans eet énorme
du grand vieillard du Vatican, dorit ie corps, chiffre est compns le prix de i'eau que nous
pale et décharné au point de vue physique, vendons pour la seconde année k ia Elandre
garde, on le remarquo k la vivacité de ses et au Tram, soit plus de 6.000 francs. G'est
yeux ciairs, sa grande vigueur morale, si une erreur, cette ressource ne sera portée
nécessaire au gouvernement de son immense
empire religieux. G'est une ame forte dans
lonté ont présidé, dans les bureaux de la j llons religieuses dans d'autres pays, en
guerre, èl'élaboration des instructions réglant France surtout, repoit de grandes consoia-
l'exécution de la nouvelle ioi de milice. Oons h la vue de la prospériié de l'Eglise en
Gette loi a été promulgée le 21 mars 1902. j Belgique. Pour garder cette situation privi
Les fonctionnaires du département de la légiée, ii faut l'u. ion entre les boes et
guerre avaient suivi depuis plus d'un an tous f Léon Xül ne cesse de la prêcher. G'est un
les débats k la commission militaire et dans I devoir pour nous tous, dit l'orateur, de met-
les Chambres, ils avaient eu connaissance j tre en pratique les enseignements du grand j mentation de recettes ordinaires de prés de
des projets de loi et des rapports. La loi, j Pape, et, ne doutanl nullement que vous j 70.000 francs sur la moyenne des recettes
des ancées 1880 k 1890, et de prés de
en compte que pour 1902.
L'augraeutation vient eu partie des fonds
communal et spécial, ce derntsr créé par
le gouvernement catholique, en partie de
l'accroissement du produit des propriétés
commuriaies, en plus grande partie de l'ex-
cellent résultat que denne le nouveau con
trole des recettes des marchés et foires. Les
droits ont presque doublé, giace au controle
et saus faire crier personae.
En somoie, l'année 1901 accuse une aug-
insérée au Moniteur du 27 mars, aurait pu etes tous de mou avis, je bois k la santé
être suivie iinmédiatement des instructions du Poatife suprème en vous iuvitant h dire
réglaut son exécution, puisque les bureaux
auraient pu les préparer dés le vote du Sénat.
Au plus tard dés !e premier mai, tout pouvait
être terminé si l'on y avait mis un peu de
bonne volonlé, nous assure un homoie trés
compétent en la matière.
Or, non seuiement on a attendu la fin
d'octobre, du 24 au 29 oetobre, pour lancer
ces instructions datées de septembre
avec moiVive Léon Xlü Puisse Dieu
nous le conserver longtemps encore
De3' applaudissements nourris saluèrent
les chaudes paroles de M, le cbanoine De
Brouwer.
M. lweins d Eeckhoutte boit ensuite au Roi
Léopold II, qui vient d'éprouver un deuil ré
cent par la mort de S. M la Reine k la fa-
1 mille royale et spécialemeat au Prince et k
mais h l'heure actueüe, la plus importante, Pnncesse Albert, nos
la plus indispensable, n'a point encore paru, I espère voir dans
celle réglant les questions de milice et qui
doit remplacer 1'instruction du 21 mars
1874...
L'art. 2. paragr. B de la loi nouvelle dit
La durée du terme de milice, pour les vo
lontaires de toutes les catégories, prend
cours h partir du 1 oetobre qui suit leur en
gagement
Dés lors, les volontaires qui n'ont pu.faute
futurs souverams,
nos murs l'année
prochaine.
j Ce toast n'est pas moins applaudi que
celui porté au Pape.
M. Sobiy boit k l'administration commu-
ij nale et spécialement, dit-il, k notre si méri-
i tact Bourgmestre. II rappelie les services
1 rendus h la vilie par MM. Surmont de Vols-
I bergtie et Golaert, insistant surtout sur les
nombreux travaux exécutés dans les deux
d'instructions, être admis k s'enröler que fin dornières années. embellissement de la ville,
oetobre et qui se représentei ont d'ici h dix i Pava£® ^es lues' ag'audissement du cime-
mois, ne pourront compter leur terme de P'imfeS aux soc'dtés de mutualité, etc.
miiice qu'h dater du 1 oetobre 1903
G'est un scandaie. 11 faut que réparation
I L'année prochaine auront lieu les élections
communaits. Je suis persuadé qu'une adrai-
K nistration communale, qui a si bien mérité
soit accordee h tous les volontaires ayant f UJClue
- ,o OA u i aaa I de la ville, sortira tnomphante de 1 épreuve
atteint 18 ans au 30 septembre 1902 et qu'ils
soient admis comme volontaires de carrière
de 1902, jusqu'au 31 mars 1903. Le délai
d'appel pour compléter le contingent s'étan
dant aunuellemeiit jusqu'au 30 septembre, le
département est dans l'obligation de déciom-
inager les jeunes gens qui pouvaient entrer
l'armée du 27 mars (ou au moms du 1 mai)
au 30 septembre de l'année courante et qui,
par sa laute, n'ont pu bénéficter de ia loi.
électorale avec une grande majorité.
M le Président Sobry donne ensuite lec
ture des télégrammes envoyés au Pape et au
Roi. La salie applaudit de nouveau avec
enthousiasme.
M. le Bourgmestre répond immédiatement
et, dés ses premières paroles, obtient une
30.000 francs sur la moyenne d:;S années
1890 k 1899 inclusivement. 11 y a encore
des economies h réaliser et des ressources
b augmenter, rnais ce n'est ui le moment ni
le lieu den parler.
Eu présence de ces chiffres qui, seloa
toutes les probabiliiés, augmenteront encore
et qui permettront d'entamer de nouveaux et
importants travaux (vifs applaudissements),
nos adversaires sont devenus iaipuissants
k critiquer notre gestion et, de fait, ils ne
la critiquent plus. Leurs journaux sont muets
h peu prés comme les nötres, qui trouvent
sans doute inutile de défendre l'administra-
ttou. depuis quelle n'est plus aüaquée.
Aussi bien les libéraux sensés et les plus
notables approuvent nos travaux; ils ie font
publiquement.
Que pourraient done dire les journaux
radicaux? Nos personnes, on n'en dit rien
et l'on n'a rien d dire. Nos actes, les travaux
surtout, on commence par expnmer des dou
tes; on finit par les approuver. De sorte que,
depuis quelque temps déjb, la critique se
borne aux points suivants
1° La rue des Trèfles n'est pas bien
alignée. On répond que notre honorable pré
décesseur a suivi, en le corrigeant un peu,
l'alignement ciécrété par {'administration libé
rale. (rires)
2° Les tyaux en plonsb de la conduite des
eaux alimentaires valaieat mieux que ceux en
fer. On répond c'est en 1881, sous l'admi
nistration libérale, qua les tuyaux en foute
extraordinaires en cours. On répond i
ville n'a pas emprunté unsou aux Hospic;
mais elle a fait d la Banque nationale un e
prunt provisoire, en déposant des litres ia
rente beige, acquis, sous l'administration ca
M. Surmont de Volsberghe, avec Ie prix to
vente des 14 rnesures, ce prix augmenté de
quelques milliers de francs économisés par
mon honorable prédécesseur. (sourires)
4° Les Halles et l'église St-Martin sont
dans un triste état. C'est vrai, et nous tbche-
rons de restaurer nos monuments le plustöt
possible. En attendant, l'opinion publique
répond si l'administration libérale avait,
il y a 50 ans, mieux restauré les Halles et
l'église St Martin, avec des matériaux rési-
stants, tout ne serait pas d refaire aujour-
d'hui, et l'on n'aurait pas dépensé inutile-
ment un demi-miliion de francs, ('t Is waar,
't is waar.)
Et voild, d peu prés, toutcequ'on dit ou
qu'on peut dire.
En présence des actes, donl je viens de
vous parler et de l'inanité des griefs articu-
lés, je crois pouvoir dire que l'élection
communale de 1903 s'annonce sous les
meilleurs auspices. Nous triompherons haut
la main, avec une majorité correspondant d
celle que, grace d nos efforts, nous avons
conquise dans l'arrondissement. Les listes
sont da reste trés favorables d notre parti.
On a dit tnut d l'heure un bon mot tout
pour l'union, pour la paix, pour le bien du
pays. J'ajoute pour le bien de la ville.
(Bravos). Nos personnes ne comptent pas
nous ne counaissons que notre cause et
l'intérêt de notre eité, II y a toujours des
petiis griefs. Qu'ou n'aille pas les cherciier
comme une aiguille dans une botte de foin.
Que l'on soil charitable, et l'union existera
toujours Je bois d cette union etd la Garde
Catholique en ia personne de vos président
et président d'honneur.MM. Sobry et lweins
d'Eeckboutte.
Des applaudissements répétés saluent ies
belles paroles de M le Bourgmestre et ia
fête continue avec animation.
attention et un silence remarquables. lire- ont été placés. (Nouveaux rires)
mercie M. Sobry de ses paroles élogieuses 3° La ville vient d'emprunter aux Hospi-
qu'il reporte sur l'administration communale 1 ces, qui n'auraient pas dü faire ce DrêL nnn
lone pour ie,
Le Reboisement des routes de Létat. La
I département des Fonts et. Cbaussées va faire
d importaritesplantalions sur ies accotements
des routes de i'Etat, dans les provinces de
Luxembourg, Namur, dans la Flandre Occi
dentale et surtout dans la province d Anvers.
Les arbres devant servir aux plantations
seront cboisis d'après ia nature et la configu
ration du sol dans cbacune da ces provinces.
Au Davidsfonds.Réunion du comité cen
tral du 30 Oetobre. La reunion a lieu sous
la présidence du professeur Helleputte,
membra de la Gbambre des représentants.
Une section nouvellea été crééeh Maaseyck.
La société Eigen leven, propose de nouer
des relations plus étroites avec le Davidsfonds,
et le Katholieken landsbond. Une commission
est ehargée d'examiner cette proposition et
de faire rapport h la plus prochaine réunion.
On éditera una série de chansons de M. J.
Ryelandt.
Le premier ouvrage k publier en 1903,
sera, ou une oeuvre de feu le cbanoine Mar
tens sur les sciences naturelles, ou un roman
social.
Un membre demande la publication pour
chaque province d'un guide illustré.
Diverses propositions concernant la modi
fication du format des publications, l'achat
de livres iéjipubliés, la divisiondes soucrip-
teurs en deux catégories, sont écariées.
On admetla publication de romans sen-
sationnels, franpais exceptés de dormer
annuellement deux ouvrages sur la littératu-
re, 1'histoire ou les sciences, et la publication
d annonces.
L Annuaire donnera dorénavant des ren-
seignements comme l'almanach Hacbette.
On prend en considérationune proposition
tendant la mise en adjudication des impriméa
du Fonds.
Une séance uhérieure est fixée au jeudi
i3 noverabre.