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Samedi lb Novembre 1902
10 centimes le N°
$7" Année. N° S695
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La Gilde de St Michel
Fanfare Royale
BULLETIN POLITIQUE
France
Les élections en Suisse
Le Pape et la France
Autriche-Hongrie
La lib; rté comme en Belgique
Les industries a domicile
Au voleur
Les Halles d'Ypres
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VAgenr Bavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Pans. 3. Place le la Rourae
donnera unefête au Volkshuis, Dimanche
46 Novembre 7 heures.
Notre phalange artistique se fera enten
dre Dimanche prochain 23 Novembre,
St-Martin, pendant la messe de 111/9 heures.
Le soir 7 heures, Banquet annuel k la
Salie lweins.
La discussion la Chambre des députés de
France, de ^interpellation sur les construe
tions navales k mis, hier, M. Pelletan en
assez mauvaise posture. La séance ne s'est
terminée qu'k 8 heures, par un ordre du
jour invitant le gouvernement k exécuter le
programme naval, et k concilier les intéréts
de la défense nationale avec ceux des ou-
vriers des arsenaux.
La Chambre k renvoyé k la commission
du budget l'examen des voies et moyens k
employer.
C'est, en somme, un repêchage du minis-
tre de la Marine qui, dans cette discussion,
avait été abandonné par un assez grand nom-
bre de ses amis politiques.
Dans les couloirs de la Chambre circule
un bruit que nous reproduisons k titre de
simple document n'ayant nu le vérifier.
Les amis du président du conseil racon-
tent que M. Combes est sinon découragé, du
moins latiguéet qu'il aurait lui-mênae indi-
qué le mois d'avril prochain comme la date
k laquelle il désirerait se retirer du gouver
nement et abandonner le pouvoir.
C'est en prévision de cette retraite que M.
Edgard Combes Ills, actuellement secrétaire
général au ministère de l'intérieur, cherche-
rait une compensation parisienne. II désire
rait la préfecture de police.
Les élections pour le renouvellement du
Conseil national helvétique sont terminées.
Le nouveau Conseil se composera de 101
radicaux, 33 conservateurs, 24 députés du
centre et 9 socialistes.
Le parti du centre comprend les députés
libéraux-conservateurs des cantons protes
tants et quslques libéraux catholiques.
Une dépêche de Rome au Figaro dit que le
Pape, recevant M. Nisard, k regretté de ne
pas voir ie gouvernement francais s'occuper
des congrégations dans un sens plus large et
un esprit de justice. La République aurait
intérêt k ne pas se laisser entrainer par les
passions sectaires.
Séance orageuse la Chambre Autrichienne
Le député tchèque Schual, ayant traité Ie
député pangermaniste Greessel de cochon
allemand il en est résulté un vacarme
épouvantable. Les partisans des deux dépu
tés leur prêlèrent main forte, et en quelques
instants la mêlée fut générale.
Les injures et les coups se succédèrent et
le président se vit forcé de suspendre mo-
menianément la séance.
Qu'on nous traite, nous catholiques fran
cais, comme les catholiques beiges au pou
voir traitent les protestents, les libres-pen-
seurs, les francs-macons dit l'Universqui
ajoute k l'adresse des Combistes
Voyons vous 11e pouvez être moins li
béraux que des catholiques Les catholi
ques beiges n'ont fulmiué ni décret ni loi
d'exception contre qui ce soit. Vous done, qui
étes puissants sur le gouvernement, faites
rapporter au plus tót la loi d'association
Vous n'aimez point les moines et les jésuites;
les catholiques beiges n'aiment pas davan-
tage les francs magons ou les socialistes ils
les laissent cependant libres de se réunir et
de s'associer. Vous done, pour n'étre pas
moins libéraux, faites rentrer dans leurs
couvents, rappelez de l'exii religieux et re-
hgieuses.
Les Beiges proclament et praliquent la li-
berié d'enseignement l'Université librepen-
seuse de Bruxelles confère lesgrades comme
l'Universitécatbolique de Louvain. Vous done,
faites rouvrir toutes les écoles libres de
France, accordez aux facultés catholiques de
Paris et de Lille la collation des grades. A
l'ceuvre, messieurs Qu'il y ait une généreu-
se émulation de tolérance et de liberté entrc
vous et les catholiques beiges
On lit dans le Soir
L'intéressante enquête poursuivie par le
département du travail en ce qui concerne
les industries k domicile exercées dans notre
pays se poursuit avec diligence.
Trois volumes ont céjk paru, comprenant
l'industrie armurière liégeoisel'industrie du
vêtement pour hommes k Bruxelles; l'indus
trie coutelière k Gemblouxl'industrie du
tissage du lin dans les Flandres; l'industrie
du tressage de la paiile dans la vallée du
Geerl'industrie de la cordonnerie en pays
flamandl'industrie cloutière en pays wal-
lon enfic, l'industrie de la ganterie.
Nous voici arrivé k l'industrie de la den-
telle et de la broderie sur tulle.
L'enquête sur ce point a été confiée k
un jeune avocat gantois, M. Pierre Ver-
haegen, fits du député, et elle vient de faire
l'objet de deux volumes de 300 pages
chacun.
M. Verhaegen a mené son enquête avec
une conscience louable aucun point n'a été
négligé, et si, au point de vue social, elle
constitue un document intéressant,elle forme
incontestablement aussi une monographie
superbe dont le style littéraire ne le cède
en rien k l'exactitude des détails.
L'enquête de M. Verhaegen, illustrée de
phototypies magnifiques représentant tous
les genres de dentelles fabriquées dans le
pays, tend k démontrer uniquement une
chose, c'est que la situation de nos braves
dentellières est navrante, qu'elles gagnent
k peine le pain quotidien et que l'avenir de
cette industrie est sérieusement menacé.
Quel remède apporter k cette situation
M. Verhaegen le définit ainsiGonstituer
k Bruxelles un comité de patronage qui
créerait une école oü les dentellières dans
les diverses contrées du pays recevraient
l'enseignement professionnel, et des maga-
sins d'exposition et de vente, de telle fagon
que le bénéflee de la vente n'aille plus exclu-
sivement aux intermédiaires, et subvienne
largement aux besoins des dentellières.
A cette époque oü tant d'initiatives se
manifestant heureusement dans l'ordre so
cial, il faut souhaiter de voir promptement
suivies les conseils de M. Verhaegen, et
constitué le comité de patronage.
Encore un mot k propos de l'enquête sur
les industries k domicile, que poursuit le
departement du travail, sous l'intelligente
direction de M. Julin, chef de direction de
la statistique
Incessamment paraitra l'enquête sur l'in
dustrie de la laine au pays de Verviers, par
M. Thonar, de Liége sur la même indus
trie dans les Flandres, par M. Beatse, avocat
k Bruxelles, chargé de cours k l'Université
de Gand sur l'industrie du vêtement et de
la cordonnerie k Binche, par M. Génard,
juge k Namursur la bonnetterie dans les
Flandres, par M. Ernest Dubois, professeur
k l'Université de Gandsur le meuble k
Malines, par M. Beatse sur la cordonnerie
k Hamme, par M. Ernest Dubois.
Enfin, il paraitra une récapitulation, sorte
de vue d'ensemble dégageant les phénomè-
nes généraux des diverses enquêtes, par
M. Tuin.
Nous mettons ie public en garde contre
deux fernmes, paraissant des bobémiennes,
qui se présentent dans les magasins et de-
mandent k échanger des pièces de nickel de
1887 et 1893 ainsi que des pièces nouvelles
de 1 franc de la République franpaise.
Ge sont des voleuses de profession. Hier,
elles se sont présentées au magasin La
longue boutique et pendant que la ülle de
magasin cherchait dans la caisse les mon
naies demandées elles sont parvenues k voler
une pièce de 10 francs.
La police recherche activement les deux
coquines.
La Patrie suit avec intérêt le cours de
nos affaires yproises. Nous l'en remercions
de tout coeur.
Voici ce qu'elle écrit, k propos de nos
Halles
La Gaxette annon<jait hier qu'il parait qu'on
est en train de toucher aux Halles d'Ypres.
Donner cette nouvelle sans la souligner
du moindre commentaire, c'eüt été demander
l'impossible k la libérale consceur. Aussi a-t-
elle soin d'ajouter
Certaines parties de ce monument admi
rable, le plus beau spéciaaen que nous pos-
sédions de l'archiieclure médiévale, uiena-
cent ruine.
Alors, comme on ne dispose pas des cre
dits nécessaires k la consolidation du monu
ment, on enlève simplement les pierres qui
menacent de tomber toutes seules.
L'Etat n'a pas d'argent.
Si la Gaxette avait assisté dimanche, au
Volkshuis d'Ypres, k la réunion festivals
arinuelle de la Garde catholique yproise,
elle y aurait entendu l'honorable bourgmes-
tre et député M. Golaert rencontrer précisé-
ment eet étrange argument dont nos adver-
saires alimentent la critique qu'ils dirigent
contre la gestion de l'administration commu
nale yproise.
On nous reproche, a dit l'honorable M.
Colaert, que les Halles et l'église St Martin
sont dans un triste état. C'est vrai, el nous
tkcherons de restaurer nos monuments le
plus tót possible. En attendant, l'opinion
publique répond si l'administration libérale
avait, il y a 50 ans, mieux restauré les Halles
et l'église St Martin, avec des matériaux ré-
sistanls, tout ne serait pas k refaire aujour-
d'hui, et l'on n'aurait pas dépensé inutile-
ment un demi-million de francs.
Saus commentaires, cette fois
Oui, sans commentaires. Et si Von est
en train de toucher aux Halles d' Ypres, c'est
simplement, pour le moment, afin d'éviter
les accidents que pourrait occasionner la
chute des pierres deFrancequi ontremplacé,
dans les années 1850, les ornements en grès
qui existaient depuis des siècles.
On croyaii alors c'est la seule excuse
qu'on puisse invoquer en faveur de l'admi
nistration d'antan, on croyait que la pierre
employée durcirait k l'air et résisterait aux
Mxx3iiia»<s^<gg>^e.'2gK^v!i—