CMONIQUE ÏPftOiSE Manifestations royalistes Pas de griefs La société de gymnastique St Michel Ville d'Ypres CONSEIL COMMUNAL Uo cri d'alarme je pense, et. sans uuile aiéiapbore, est un as- sez bel exemple de développement, ce gland cbange-t-il pour cela de nature, ou, au contraire, accomplit-il sa loi II faut savoir le vrai sens des mots. Quelque différence qui! y ait de l'enfant b l'adulte, j'étais sub stantiellement le même vingt ans qu'b cin- quante j'etais alors, je suis encore moi et qui jamais a confondu les lois naturelles de la croissance avec les hasards du chan gement Evoluer n'est pas changer. On ne change pas quand on continue d'être soi. C'est b peu prés ainsi que le dogroe évolue, mais ne change pas.etqu'endemeurant iden- tique b lui-même, il ne varie pas, mais il se développe. Qu'esl-ce b dire, il se développfj C'est-b-dire qu'il se précise en maintenant son intégrité contre les assauts qu'on y don- ne c'est-b-dire qu'il s'adapte b des cir- constances nouvelles c'est b dire que, de sa fécondités'engendrentdesconséquencesqu'on n'en avait point vues, b peu prés de la fagon que la science découvre, dans les corps ou dans les figures, des propriétés qu'on ne leur connaissait point. Toutes les propriétés du cercle n'étaient elles pas contenues dans sa définition avant qu'on les eüt démontrées Elle en contient peut être encore que nous ne savons pas. Si nous les découvrons un jour, la définition du cercle en sera-t-elle pour changée Pareillement le dogme ilest ce qu'il est,et il ne peut êlre autre qu'il est c'est ce que nous appelons son immutabilité Sit ut est, aut non sit. Mais, b aucun moment de l'histoire ou de la durée, nous ne savons tout ce qu'il estnous ne l'apprenons qu'b mesure et c'est ce que nous appelons son développement. Et qu'on ne vienne pas nous dire que ce n'est pas un vrai développementLa science elle-roême n'en connait pas d'autre. Elle dé couvre des fails et des lois elle n'en invente point, elle n'en crée pas. Elle soulève un point du voile qui couvrait b nos yeux la nature mais ia nature ne change point. Elle est aujourd'hui comme elle était hier le progrès de l'esprit n'a consislé qu'b voir des vérités qu'il n'avait pas vueset j'ajoute ceci, que la condition même de ce progrès est l'immutabilité de ces vérités.Pareillement encore le dogme. Son immutabilité, bien loin de faire obstacle b son développement, !e conditionne II ne se développerait pas, s'il rr'avait pas l'identité de son principe, et, pour ainsi parler, dans la permanence de son être, le cause finale de son développe ment. Mais qu'il se développe, dans le catholicis- roe, comme dansle protestantisme lui-même, c'est ce que dérnontre l'histoire, et teute la différence ne consislé qu'en un point, qui est que ce développement, dans le catholicisme, n'est jamais livré b l'architecture de Martin Luther ou de Jean Calvin, je veux dire b ['in spiration individuelle d un moine saxon ou d'un curé de Picardie. C'est ici le vrai sens de la doctrine de 1 Infaillibililé. Le christianisme suppose en soi, selon l'expression du cardinal Newman, non seulement la probabilité, mais i'existon- j ce d'une autorité qui développe. La suprématie deli conscience, dit-i! bee pro- I pos, est l'essence de la religion naturelle. I la suprématie d'un apötre, d'un Pape, d'une I Eglise d'un Evêque est l'essence de la reli gion révélée. Et ailleurs, dans le même chapitre Si le christianisme est b la fois social et dogma- tique, et qu'il soit destiné b tous les siècles, il doitjiumainement parlaut.avoir un organe infailiible. Comment cela, et que voulait dire ici Newman II vouiait dire que 1'exi- sifcficede cet organe infailiible est b la fois la consequence etla preuve de 1'évolulion ou de la vie du dogme. Si le dogcue rie vivait pas d'une vie inté- rieure et intense,mais surtout ininterrompue; si,de l'étude approfondie que les théologiens en font, il ne s'engendrait pas tous les jours, pour ainsi parler, des conséquences si nom- breuses, et quelquefois si contradictoires, qu'aucune autorité, particulière ou indivi duelle, ni même collective, n'en saurait absolument garantir l'orthodoxie si non immutabilité ne courait pas enfin le risque d'être mise en péril pas la richesse de son développement, c'est alors, vous le voyez bien,que le christianisme n'aurait pas besoin d'un organe infailiible Mais, comme il faut qu'il soit toujours, b moinsde cesser d'être lui, contemporain b l'humanité et comme il ne peut l'être qu'en adaptant b des besoins nouveaux des vérités éternelles.il lui faut done une autoriié dont le róle soit de démêler ou de décider, parmi les développements du dogme,lesquels sont légitimes et lesquels ne le sont pas lesquels étaient contenus implicitement dans sa formule, et lesquels ne l'étaient point lesquels enfin élargissant, sans le dénaturer, l'enseignement de l'Eglise.et lesquels,comme au seizième siècle, en prétendant l'épurer, le déforment. De telle sorte que la proclamation de l'in- faillibilité pontificale, en 1870, et je vous ferai remarquer que Newman écrivait en 1845, en achevant de définir une vérité, je ne dis pas contemporaine des apótres, mais antérieure b eux, et inséparable de la notion du christianisme éternel, a proclamé en même temps involution du dogme. Nous ne connaissons pas encore toute la fécondité, toute la richesse du dogme nul ne peut dire ce qu'en i'approfondissant on y découvrira de vérités jusqu'alors inapergues; il y a plus de choses dans ces formules qu'b aucun moment de la durée n'y en peut voir notre philosophie; et c'est pour cela que nous avons besoin d'un organe infailiible! Aurions- nous besoin d'une Cour suprème, comme aux Etats-Unis, ou d'uue Cour de cassation, com me en France et comme en Ita'ie, si des lois, dont la teneur est toujours cependant identique, ne soulevaient des interprétatious différentes, et s'il ne fallait, en incorporant ces interprétations b la loi, maintenirla lettre desontexte? A plus forte raison, quand, au lieu de lois politiques ou constitutionnel- les, civiles ou périales, qui sorit toujours l'oeuvre des hommes, il s'agit d'une loi posée comme divine, dont les obscurités, quand on s'y perd, ne sauraient être éclaircies que d'en haut, et par uue autorité qui participe de leur nature ou de leur définition. A la suite de l'attentat de samedi et pour prouver ofïïeieliement l'indignation causée dans toute la Belgique par la criminelle ten tative de Rubino, desadresses defélicitations au Roi ont été votées par les conseils eom- munauxde Bruxelles, d'Anvers et d6,Liège. A Bruxelles et b Anvers, la gauche socia- liste s'est abstenue de paraitre. A Liège, M. Bolongae, au nom du groupe socialiste, a déclaré adhérer b la première partie de l'adresse, car son groupe réprouve les attentats de l'espèce, mais il a refusó d'appuyer la seconde partie a cause de ses sentiments républicaius. A Anvers, un conseiller, M. Groener, qui a succédé au défunt échevin libéral M. Goe- maere, a fait la proposition d'envoyer aussi une adresse bla prineesse Stéphanie, a qui, de récents événements l'ont prouvé, est mise au ban de la Familie royale et n'aura done pas communication de l'adresse du Roi Uue manifestation spontanóe a eu lieu sa medi soir, b ia Monnaie avant le lever du rideau, les spectateurs trés nombreux ont réclamé la Brabanponne que la salie a écouiée déboutaprès l'exécution de i'hymne natio nal on a acclamé avec chaleur le Roi et la familie royale. Or, sait-on que, seul, parmi tous les spec tateurs présents, un vénérable de la Loge, ex-président de ['Association libérale de Bru xelles, actuellement représentant-millionnaire du pauv' peup', le citoyen Furnémont, un habitué de la Monnaie, installé aux fauteuils s'est abstenu Dès qua l'orchestre enton- na la Bruhanponne, le citoyen-millionnaire s'assit avec ostentation et ce couvrit. L'éloquence de cette attitude scundaleuse du député Furnémont mérite d'être signalée et raise en relief. Même en admettent qu'un certain nombre des régicides soieut des détraques, partielle- ment responsables de leurs actes, n'esl-il pas évident que ce sont ies excitations provenant des meneurs, parfaitement lucides et respon sables ceux lb, qui ont contrioué b les désé- quilibrer, bles pousser b leurscriminels ex ploits Et c'est ce travail hautement antisocial dont 1'honorable en question n'a pas eu boute de se rendre solidaire, en refusant de se join- dre b l'émouvante et éloquente manifestation patriotique qui se produisait autour de lui Le pays honnête ne l'oubliera pas. M. le Bourgmestre a dit la réunion de la Garde Catholique, au Volkshuis que nos adversaires n'articulent et ne peuvent faire valoir aucun grief sérieux contre l'ad- ministration catholique. ie Progrès relève le propos c'est payer d'audace, dit-il. Mais le confrère borne lb sa réponse. Des griefs, il n'en a point. Et sont-ce ce vraiment des griefs que les fails suivants, que nous relevons dans ses colonnes 1° Le pavage des trottoirs rue de Lille n'est pas encore achevé. Nous a ons répondu b ce reprocbe, en disant que les paveursde la ville sont seuls en état d'eftectuer ce délicat travail; et pour trois paveurs qu'ils sont, ils ont, de l'aveu de tout le monde, travaillé activement. 2° A quanddit le Progrès, le repiquage de la chaussée de la gare Or, depuis p'us d'un an, l'Etat fait repiquer constammcnt les deux cbaussées et la place de la gare. Dès qu'il y a un enforicement quelconque, les ouvriers de M. Bataille sont sur les lieux. II est done bien inutile que M. Colaert suive le couseil du Progrès et montre qu'il a Voreille du ministre. On sail du reste que c'est b la demande de M. le Bourgmestre que le travail de pavage aux abords de la gare a été effectué l'an dernier. 3° D'après notre Maïeur, dit le Progrès, ce sont les libéraux qui ont décrété l'élargisse- ment de la rue des Trèfles, qui ont fait les expropriations et qui ont voté falignement actuel, un véritable scandale. Oui, Progrès, ce sont les libéraux qui ont voté l'alignement actuel, sauf une légère mo dification, qui a corrigé ce que le premier alignement avait de trop défectueux. II n'était du reste pas possible de ne pas suivre l'ali- gnement actuel, b moinsd'exproprier le cóté droit de la rue b l'entrée, et l'alignement ac tuel avait été en partie exécuté par les libé raux. Ge que les libéraux n'ont pas fait, nous le reconnaissons, c'est Impropriation et l'exé cution et le paiement. Ils aiignaient et décré taient, mais ne faisaient le travail que sur le papier 4* L'éclairage public11 s'améliore, dit le Progrès. Tiens, tieusLe confrère ne demande plus que des bees Auer, rues de Menia et de Dixmude. Cela viendra, confrère, peut être plus vite que vous ne l'espérez. Et, voilb les griefsNous engageons le Progrès b devenir sérieux, et b critiquer, si possible, la question financière de la ville. M. le Bourgmestre a cité des chiffres. Criti- quez-les done, Progrès. Nous vous défions de le faire. Cette excellente société a donné, dimanche soir en son local du Volkshuis une re- présentition digne de ses devancières, sous la direction de M. Meyskens et le concours da l'Orpbéon et de l'Barmonie St Michel. Tous les points du programme ont été exécutés b l'entière satisfaction du public nombreux et choisi qui était venu admirer les jeunes artistes. Séance publique du du Samedi 22 NovembreI902, böh.du soir. ORDRE DU JOUR 1 Communications. 2 Finances communales compte de la vil le pour 1901 3 Dépot du rapport annuel sur ['administra tion en 1901. 4 Enseignement primaire création d'une classe nouvelle b l'école communale pour gargons. 5 Ecole de musique budget 1903. 6 Ecole industrielle budget 1903. 7 Ecole ménagère budget 1903. 8 Bibliothèque communale budget 1903. 9 Instruction primaire gratuite listes des ayants droit (1802 1908). 10 flospices civils location de droit de chasse, 11 Fabrique d'église Si. Pierre vente d'ar- bres. Le Journal des Bébals pu'olie un Premier- Paris dans lequel il signale avec énergie les conséquences désastreuses de la politique de M. Cornbes, au point de vue des finances publiques. Voici la conclusion de ce réquisi- toire A force d'en prendre b son aise, b force d'accumuler les dépenses.de charger le budget, de négliger les moins-values, d'accentuer les déficits, d'abuser du crédit, de persister dans une politique budgétaire de fagade et pour l'apparence.n'est-i! pas a craindre qu'on vienne b des embarras inextricables et pour lesquels l'heure des expédients serait passée.II est temps encore d'intervenir utilement. C'est, a vrai dire, une nécessité, et M. Rouvier ne l'a pas caché. N'est-il pas dès tors déconcertant de voir le budget si aisément malmené par un gouverne ment qui soudain a besoin de 1,700,000 fr., non compris les frais d'installation supportés par les communes, afin deremplacer lesécoles libres disparues N'est-il pas au moins étrange de voir le même gouvernement réclamer subi- tement 1 million pour augmenter des retraites? Et n est-il pas aflligeant surtout, de songer que les moindres hasards de la politique peuvent l'engager, sans qu'il ait une bésitation, b de nouvelles dépenses Peut-être M. Combes pourrait-il enfin penser qu'il y a d'autres questions en France que celle de l'anticléricalisme. II n'a d'énergie que contre les congregations, et d'ardeur que pour les róles qu'il se pourrait failler parmi les péripé- ties d'un arbitrage et d'une grève. On dit que c'est la son propre intérêtc'est bien possible. Mais on n'a point encore prétendu que le chef du gouvernement soit admis a faire si bon marché de l'iUérêt public. L'inconscience si compléte soit-elle, n'attéuue pas ici la respon- sabilité. ii«im» ri# iilifr ii o mi» A V

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 2