xMercredi 26 Novembre 1902 10 centimes ie N° 37' Année. N° 3698
Société Chorale «l'Orphéon»
Willen is Sunnen
Ville d'Ypres
CONSEIL COMMUNAL
BULLETIN POLITIQUE
Un referendum en Suisse
sur la question Scolaire
La pacification
de la Colombie
La V Cécile
On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres,. et k tous les bureaux de post© du royaume.
I,o JODRNAL D'YPHBS parait le Mercredi et le Samech.
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pour tout le pays; pour l'ótranger, le port en sus.
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VAgenct- Uavas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse.
Nous apprenons que riotre sociélé chorale
exécutera dicnanche prochaiu, pendant la
messe de 11 1/2 heures, en l'église St Mar
tin, quelques morceaux choisis, pour voix
mixtes, extraits de l'oratorio Judas Macha-
bée du compositeur aiiemand Handel.
La section drumatique Willen is Kunnen
jouera Dimanche 21 Déeembre au Volks
huis d'Ypres
Breidel en De Coninck
dratne historique en 4 actes,
Drie koppen voor één beul
comédie.
Séance publique du
22 Novembre 1902
La séance s'ouvre k 3 h. 10, sous la
présidence de M. le Bourgtnestre R.Colaert,
et en présenee de MM. Berghman, écbevin
Struye, Boone, Begerem, Fiers, Van den
Boogaerde, Vander Ghole, Van den Peere
boom, conseillers Gorrissen, secrétaire.
MM. Fraeijs et Iweins d'Eeckhoutte se
sont fait excuser.
Le procés-verbal de la séance du 9 AoiU
n'ayant pas soulevé d'observations, est
approuvé celui de la séance du 11 Octobre
est déposé sur le bureau k i'irispection des
membres.
M. le Président se léve et avec lui tous les
conseillers et le public. Visiblement émo-
tionné, il prorionce l'allocution suivante
Messieurs
II y a buit jours, un misérable, dont l'ori-
gine étrangère ne pourra heureusement
ternir le nora beige, a attenté k la vie de
notre souverain bien aimé.
Léopold II a échappé au coup médité
contre son auguste personne, Dieu en soit
louó
Vous estimerez sans doute, Messieurs,
qu'il convient de joindre nos félicitations aux
marques de respect et de sympathie que le
Roi recoil de toutes parts k l'occasion de eet
odieux attentat.
Le Collége vous propose d'envoyer k Sa
Majeslé l'adresse dont voici le projet
A Sa Majesté Léopold II, Roi des Beiges.
Sire
La population d'Ypres, toujours dévouée k
la personne du Roi et k la familie royale, a
appris avec horreur l'igrioble attentat dont
voire Majesté a failli être la victime, au
moment oü Elle venaitde remplir un devoir
pieuxenvers une mère et une épouse, feues
nos Re.nes bien aimées.
Le coup monté nous apparait d'autant
plus grave, qu'il a éié dirigé contre un
souverain dont le róle constitutionnel, scru-
puleusement rempli, ne laisse place k aucun
grief, et qui a consacré un règne déjk long au
bonheur et k la prospérité de son pays.
Nous nous réjouissons toutefois k la pen-
sée que le crime n'est pas l'ceuvre d'un beige,
et nous remercions la Providence d'avoir
fait échouer une tentative dont le succès eut
saisi le monde civilisé d'effroi el da pitié.
Sire,
Le Corsseil communal d'Yp res, fidéle in-
prête des sentiments de la population de la
ville, vient joindre ses félicitations k toutes
celles que Votre Majesté a recues et recevra
encore, k ('occasion du péril auquel Elle a si
heureusement échappé, et il Vous prie d'a-
gréer la nouvelle assurance de ses sentiments
les plus patriotiquement dévoués.
Dieu préserve le Roi et la dynastie natio
nale
Nous sommes, Sire, et nous restous, de
Votre Majesté
Les humbles et fidèles sujets.
Ypres, le 22 Novembre 1902.
Après la lecture de cette adresse, M. Bege
rem propose d'en adopter la rédaction et sa
proposition est admise k l'unanimité.
M. le Bourgmestre fait part au Conseil
qu'il a regu d'un anonyme fa somme de
200 fr. k litre de restitution k la caisse
communale.
M. Desehacht adresse au conseil sa démis-
sion de Préfet et de Directeur en disponibilité
au collége communal supprimé et k i'école
moyenne.
Le conseil statuera ea séance seerète.
Une lisle de souscription est déposée au
secrétariat en faveur des Boers.
Le rapport sur les affaires de la ville en
1901, dont une grande partie est déjk im-
primée, est déposé sur le bureau.
La création d'une septième classe k la
Looie est remise k une procbaine séance
pour complément destruction.
I Les budgets de I'école de musique et de
I'école industrielle seront votés après la
l séance k buis-clos.
1 Le budget de I'école ménagère est approu-
j vé.
j
Le budget de la Bibliothèque publique est
approuvé.
j M. Vander Ghote demande que le clas-
I sement des fiches, écrites il y a quelques
i temps, soit fait, pourque le public puisse
les utiliser.
M. le Président demande que M.Vander
Ghote renouvelle son observation lors de la
discussion du budget de la ville. (Assenti-
ment).
Enfants pauvres
La liste des enfants pauvres ayant droit k j
l'enseignement gratuit comporte environ j
mille noms. Approuvé. j
Hospices
Lu location du droit de cbasse sur différents j
biens des Hospices est approuvée.
Le conseil donne un avis favorable pour j
la demande de la fabrique d'église de St-
Pierre, qui désire vendre les peupliers k
l'ancien cimetière St-Pierre.
M. le Président espère qu'on y plantera
des arbres ayant un aspect plus esthétique
que ceux qui s'y trouvent actueliement.
M. Begerem. J'en réponds
La séance publique est suspendue k 3 b.
40.
Les électeurs étaient coavoqués j
pour Dimanche pour se prononcer sur j
un article k introduire dans la charte
constitutionnede du pays et dont j
voici Ie texte adoptépar les Ghambres: j
Article 276»'s. Des subventions i
sont allouées aux cantons en vue de j
les aider a remplir lours obligations j
dans le domaine de l'instruction pri-
maire.
La loi règle 1'execution de cette
disposition.
L'organisation, la direction et la
surveillance de I'école primaire de-
meurent dans la conapétence des
cantoas, sous reserve des dispositions
de l'article27 de la Constitution fédé
rale.
Les subventions scolaires sont dis-
cutées depuis vingt ans. Les cantona-
iistes, e'est-a-dire les partisans de la
souveraineté cantonale, ne voulaienl
pas voir la Confédération s'immiscer
dans les affaires de l'instruction pu
blique.
En vertu du dernier alinea du
nouvel article, la competence des
cantons reste entière.La Confédération
versera deux millions par an, peut-
être davantage, etelle se bornera a
demander aux Etats ce qu'ils ont fait
de cet argent. Dans de semblables
conditions, les conservateurs protes
tants et la droite catholique ont pensé
qu'ils pouvaieDt enfin se rallier au
projet.
L'article a été adopté par 232,176
voix contre 78,938.
Amistie plénière
Le traité signé entre le gouverne
ment colombien et les révolutionnaires
garantit la liberté de tous les prison-
niers politiques, sauf de ceux qui
refuseront daccepter les conditions
du traité.
Une amnistie est accordée a tous
ceux qui ont pris part a la revolution
et leur sécurité est garantie.
Les munitions des révolutionnaires
devront être livrées au gouvernement
dans un délai de vingt jours.
Quarante officiers révolutionnaires
ont été autorisés a conserver leurs
bagages.
La Fanfare Royale célébrait dimanche
passé sa fête patronale. Comme les autres
années, une messe en l'honneur de St Cécile
était dite k son intention, en l'église de St-
Martin, k 14 4/2 heures.
Pendant cette messe, notre excellente pha
lange musicale a exécuté deux des plus beaux
morceaux de son riche répertoire L'Invoca
tion, une fantaisie religieuse de Delfort et le
Chant des Beiges de Litolff.
Vlnvocation est une oeuvre qui dégage une
saveur de ealme et de sérénité, qui sied bien
k l'église. Elle manque un peu de ce brillant,
de cette richesse de couleurs qui plaisent
tant au gros des auditeurs, mais par contre,
cetassemblage de pagesécrites par les grands
maitres du ciassique Mendelsshon, Beetho
ven, Mozart et autres, est fait pour charmer
les oreilles des fins connaisseurs.
Le Chant des Beiges, au contraire, brille
surtout par la couleur, par la passion.
Ce vrai chef-d'ceuvre du peintre musical
franpais des grands mouvements populaires
d'autrefois, nous en avons donné une appré-
ciatiorj détaillée, lors de sa première exécu-
tion par la Fanfare, il y a quatre ans, dans
les mêmes circonstances nous ne nous ré-
pèterons done pas sous ce rapport. Quant k
1'interprétatioD, disons nettement qu'elle n'a
dit le céder en rien, k celle d'alors, La grande
Fanfare est un peu diminuée en quantité,
mais nullemeut en qualité Tous les ama
teurs impartiaux partagent notre avis k ce
sujet.
SjgBËSSl
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