tt w I o^a Aiv^ I Mercredi 8 Décembre 1902 10 centimes ie N° 879 Année. N° 8700 S) Fanfare Royale Willen is Kunnen BULLETIN POLITIQUE Le progrès du socialisme en Allemagne Le retour des jésuites en Allemagne Le livre de De Wet Ville d'Ypres CONSEIL COMMUNAL Nos Budgets On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de pete du royaume. Le JOURNAL DTPRBS parait lo Mercredi et le Samedi. e prix de l'abonnementpayable par anticipation est de 5 fr. 50 e. par an ponr tont le pays; pour l'ótranger, le port en sus. Los abonnements sent d'un an et se régularisent fin Decembre. Les articles et communications doivent être adressés franco de por1, k l'adresse ci-dessus. Les annonces content 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps duj journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exempiaires. Pour les annonces de France et de Belgique exceptó les 2 Fiandres) s'adresser 4 VApencr Havas Bruxelles, rue de la Madeleine n° 32 et 4 Paris, 8. Place de la Bourse Nous apprenons que la Fanfare Royale oftrira une Soirée-tabagie k ses membres, le Samedi 13 Décembre prochain, k 8 1/2 b. MM. Malfait, baryton, etManën, chanteur de genre, prêteront leur concours cette fête. Lastciion diamatique Willen is Kunnen exécutera Dimancbe 21 Décembre au Volks huis d'Ypres Breidel en Be Coninck drame bistorique en 4 actes, Brie koppen voor één beul comédie. Les socialistes ont gagné six siéges aux élections communales qui ont eu lieu Di- manche k Brême. Dans la principauté de Rudolstadt, les socialistes ontégalement remporté un succès notable. Le parti du centre a regu du gouvernement l'assurance qu'un projet de loi autorisant le retour des jésuites sera déposé au cours de cette session. Le livre De Wet qui parait ce matin porte comme dédicace Aux amicaux sujets de l'Empire britannique. De Wet y distribue des louanges et des blames avec impartialité. II fait des critiques sévères suns acrimonie. 11 fait l'éloge de Steyn, de De la Rey et Botha. II raiïle les qualités militaires de lord Roberts. II estime que la lache de Bulier fut des plus difficiles. II exprime son respect pour Kitchener, mais se moque du système des Blockhaus. II dit que le plus rude coup porté aux Boers pendant la guerre fut le désastre de Paardeberg. II critique la négligence de Cronje qui fut prévenu que Kitchener allait le tourner. De Wet ridiculise la fapon de circuler des troupes anglaises. II décrit le danger que Kitchener courut d'étre pris dans un train Leeuwspruit. Les burghers, ignorant la prósence de Kitchener dans un train, refusè- rent de l'attaquer. De Wet dit avoir des preuves par centaines de la cruauté des Anglais envers les femmes, les vieillards et les enfants. 11 couclut en conseillant aux Boers d'étre loyalistes envers les Anglais. Séance du du 29 Novembre 1902 La séance publique s'cuvre k 41/2 beures, sous la présidence de M. Colaert, Bourg- mestve, et en la présence de MM. Berghman et Fraeys. Echevins Struye, Boone, Bege- rem, Fiers, Vanden Bcogaerde, Vander Ghote, Vanden Peereboom, Bouquet, mem bres et Gorrissen, Secrétaire. M. Iweins d'Eeckhoutte, indisposé, s'est excusé, et M. D'Huvetlere, qui était présent k la réunion des sections, n'a pu sssister k la séance publique par suite d'un empêchement. Le procés-verbal de l'avant-dernière séan ce est approuvécelui de la séance du 22 Novembre est déposé. ORDRE DU JOUR Création d une 7me classe k l'école communale M. ie Président. La création d'une sep- tième classe k l'école communale a doiiné lieu, dans la réunion des sections, k des ob servations qui méritent un examen nouveau de la question. Le collége propose de remet- tre eet objet k l'ordre du jour d'une séance suïvanle. Compte de la ville M. le Président. Le compte de l'année 1900 a été examiné par la commission des finances et par les sections réunies. II résulte de eet examen que les recettes et les dépenses se sont élevées Recettes extraordinaires, k Dépenses extraordinaires, k Excédent fr. Recettes extaord. 158,224,34 Dépenses id 100,435,24 Excédent fr. 354,455 04 312,424 55 42,020,49 58,089,10 Excédent général fr. 100,109,59 Les recettes ordinaires ont été couvertes k i'aide des ressources ordinaires prévues par le budget de l'année 190* Deux crédits ont été dépassés Art. 28. Part de la ville dans les dépense3 du conseil des prud'hommes 11,86 Art. 96. Part de la ville dans les pensions d'anciens professeurs et instituteurs 832,75 Total fr. 844,61 Cela provient de ce que la part de la ville dans la pension d'un ancien professeur, dé- cédé dans le courant de l'année 1900,n'avait pas été prévueparmi les dépenses de 1901. On sait que, cbaque année, la ville doit inscrire k son budget sa part dans les pen sions servies pendant 2'année précédente. Nous vous proposons d'imputer sur l'ex- cédent général la semme de 844 fr. 61 et d'approuver le compte de la ville pour 1901. Comme vous le verrez, Messieurs, dans le projet du budget, qui sera déposé dans notre procbaine séance, l'excédent disponible des années antérieures.en formant le premier paragraphe des recettes extraordinaires du budget de 1903, sera de 67,000 francs en viron, c'est-k-dire i'un des plus élevés que nous ayons eu. Vous aurez remarqué aussi, Messieurs, que l'excédent k l'ordinaire atteint k peu prés la moyenne des dix dernières années, beau- coup plus élevée que la moyenne des années 1881 k 1890, et que les recettes ordinaires ont atteint 354,445 fr. 04, c'esi-k-dire le chifïre le plus haut que nous ayons eu k enregistrer. (Le compte est approuvé k l'unanimité). La seance publique est levée k 4 h. 50. La situation économique de l'Europe n'est pas des plus brillsntes en ce moment. Les vacbes grasses ont passé actuellement défi- lent les vaches maigres. Et les budgets des diftérenls Etats se ressentent plus ou moins de la crise. Le rapport de M. Dallemangne, sur le budget des veies et moyens, renferme k eet égard des chiflresquiméritentd'êtresignalés. En Hollande, d'après les évaluations pour 1902, le déficit sera de 14 millions 363.000 francs. Dans le Grand-Ducbé de Luxembourg, dont le budget ne comporte qu'une douzaine de millions, le déficit a été estimé, pour 1902, k 2 millions 404,000 francs. En Suisse, le déficit, pour un budgelglobal d'une bonne centaine de millions, s'élèvera k 5 millions 880,000 francs. En France, les abuseurs du peuple ont présenté un budget en exédent de 432,224fr. Mais, d'après lesmoins-values pubhées au 1" novembre, et en y comprenant les crédits additionnels votés au cours de l'exercice, le déficit sera probablement de 152 millions 884,000 fr. II n'eüt pas été surprenant qu'en Belgique aussi, les finances de l'Etat eussent éprouvé le contrecoup d'une détresse qui se manifeste presque partout. En elïet, la crise économique s'est abatlue également sur notre pays, et dans une cer- taine mesure, le tableau de nos recettes financières en porte la trace. Mais le gouvernement, lorsqu'il a étabii ses évaluations de recettes, a tenu compte des circonstances. Aussi n'a-t-il pas été pris au dépourv uAu contraire, k fin octobre, le produit des recettes dépassait de plus de 5 millions les évaluations. En présentant le budget des voies et moy ens pour 1902, le rapporteur avait exprimé des appréheusions qui semblaient justifiées par la crise économique. Grkce k la prudence du ministre des finances, le pessimisme de la section centrale a été démenti par l'évène- ment. II est dés ores certain que le budget de 1902 se clóturera par un boni important, malgréles chargesnouvelles qu'ii a assumées. Le budget de 1901 avait d'ailleurs clöturé par un boni de 3,225.000 et le budget de 1900, aujourd'hui öéfinitivement arrêté, s'est bouclé avec un excédent de 45 millions et de mi. La différence entre les bonis des deux an nées 1900 et 1901 provient en partie de ce que, pendant cette dernière année, l'exercice a été grevé pour la première fois de la dota tion de 12 millions, votée en faveur des pen sions ouvrières. Le rapport de M. Dallemangne, pour le bndget de 1903, conclut en ces termes Nos évaluations budgétaires reposent sur une base solide et nous pouvons envisa- ger avec confiance la crise économique qui étreint le monde financier et industrieldepuis prés de deux années et qui ne parait pas prés de finir. La décade passée a été la plus briilante de nos annales financières. Nous espérons que celle qui a commencé avec 1901, si elle ne donne pas les résultats brillants des années passées, ne sera pas moins remarquable et qu'elle montrera la force de résistance du pays k une situation économique qui jusqu'k présent a écrasé les finances des Etats voi- sins. Elle montrera aussi la vitaiité et l'acti- vité de la nation, ainsi que la bonne politi que de son Gouvernement. Nous pouvons done, comme les années précédentes, féliciter notre Mininstre des Finances des résultats acquis et des espéran- ces qu'ils font nahre. II est bien vrai que les prévisions budgé taires pour 1903 ne soldent que par un boni de 188,892 fr. Mais les feuüles anticléricales se batent trop lorsqu'elles annoncent dè3 ores la débacle de nos finances. Une longue expérience nous a appris que les évaluations du ministère des finances sont établies de manière qu'on n'ait point k redouter les dé- convenues. Depuis l'avènement des catholiques au pouvoir, il ne s'est pas passé une année que la presse doctrinaire n'ail faitdes prédictious lugubres. Et toutes les années, les boni défi- nitifs ont dépassé de plusieurs millions le boni des prévisions. 11 en sera de même k ravertit', nous en sommes persuadés, et la polémique des journauxdel'oppositien n'aura eu d'autre effet, en somme, que de réveiller malsdroitement, par contraste, le souvenir de la désastreuse gestion doctrinaire. vmttaomm

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1902 | | pagina 1