L'invasion rouge...
a Warneton
Nominations ecclésiastiques
Chronique religieuse
Pêche a Ia ligne
Faits divers
par l'administration catholique. Nous parle
rons des égoüts, des kilomètres d'égoüts.
Eu attendant, et en faisant abstraction de
la voirie de l'Etat entièrement renouvelée
dans ces derniers temps, nous signalons
co in me nouvellement et bien pavéesles
rues du Lombard, du Séminaire, Jan&énius,
partie du nouveau marché au bois, de Thou-
rout, du Corbeau etc. etc., sans parler des
repiquages qui se font sans cesse dans les
rues qui seront reparées a leur tour.
Nous avons done relevé tous les griefs du
Progrès et du Weekblad, qui, la plupart du
temps, traduit son confrère en radicosocia-
lisme.
Nous avons sommé le Progrès d'énuroérer
ses autres griefs et de nous dire notamment
ce qu'il pense de la gestion financière de nos
maitret.
Le fera-t-il
Critiquera-t-il encore les mesures prises
pour l'accroissement des recettes de nos
marchés et foires, et quiont eu cerésultat
splendide de faire doubler le produit des
marchés, sans faire crier personne
B14mera-t-il encore M. Colaert c'est
toujours lui que l'on vise en ce moment
d'avoir empêcbé la société de la Flandre de
prendre l'eau sur la conduite de Dickebusch
ce qui a permis h la ville d'Ypres de ne pas
étre sans eau pendant la longue période de
sécheresse que nous avons traversée Et, en
ne donnant que de l'eau des fossés de Ia ville
venant de l'étang de Zillebeke, d'avoir ob-
tenu 5000 francs par an pour celte prise
d'eau
C'est Ik sans doute une des plus heureuses
initiatives que l'on put prendre. Le Progrès
osera-t-il encore la bl&mer
Que pense-t-il du chiffre énorme de nos
recettes ordinaires, le plus élevé qu'on ait
jamais atteint354,455.04
Que dira-t-il de l'excédent des recettes
ordinaires sur les dépenses ordinaires
43,0*0.49?
Nous connaissons d'avance sa réponse
le fonds communal a augmenté dans de no
tables proportions, et le fonds spécial (un
franc par habitant) n'existait passous l'ad-
ministralion libérale.
C'est vraimais alors il sera obligé de
rendre hommage au gouvernement catholiquc
qui a créé le fonds spécial et sous lequel le
fonds communal a pris son immense déve-
loppement. Saura-t-il rendre cette justice
aux cléricaux f
En revanche, sait-il seulement que c'est
sous l'administration catbolique que le pro-
duit de l'abattoii a diminué de prés de la
moitié, par suite de la diminution des droits
d'abalage
Neus nous trcuvons sur un terrain trop
bon pour nos amis, pourque nous ne sollici-
tions pas instamment le Progrès k polémi-
quer avec nous, au lieu de nous parler des
toits de quelques propriétés particulières et
autres sottises qu'ii nous sert depuis trois
semaines.
Et si le Progrès veut nous parler de l'éclai-
rage public, nous le suivrons encore, en lui
énumérant les 150 réverbères en plus,places
sous l'administration catholique. Nous lui
dirons que le cimetière a été agrandi de
moitié. Nous comparerons enfin les travaux
effectués, pendant les onze années que les
catholiques sont au pouvoir, k eeux qui
lont été pendant les onze dernières années
de l'administration libérale.
Nous avons tort peut-être d'insister. On
ne nie pas l'évidence qui saute aux yeux de
tous, qu'ils soient libéraux ou catholiques.
-■ -
L'Etoile lit dans des journaux dignes de
foi ceiteinformation dont elle nose proba-
blernent pas assuoier la responsabilité
D'apiès la loi scolaire,un instituteur doit
posséöer deux conditions essentielles pour
pouvoir enseigm r dans une école commu
nale une condition de capacité et une con-
dition de nalionnalité.
Pour les écoles adoptées, la première
condition n'esï exigée que de la moitié des
instiluteurs, et quant k la seconde, la loi
ne le preterit nulle part.
Les moines venus de Francs profitent
largement de cette lacune dans notre légis-
lation scolaire.
Et veut-on une preuve
II y a quelques années, la ville de War-
neton a supprimé son unique école cotu-
munale pour filles, ainsi que des places
d'instituteur communal pour gargons En
même temps, elle a adopté et elle subsidie
l'école libre.
Or, tous les instituteurs laïcs de cette
école viennent d'être renvoyés et rempla-
cés par des moines frangais.
Voilé done des moines étrangers qui
viennent prendre la place d'instituteurs
belees, lis vivent aux dépens des deniers
publics, car les éroles adoptées ont
droit au subsides de l'Etat au même
titre que les écoles communales et,en
général, les communes et les provinces
cléricales leur allouent également de fortes
indemnités.
L'exemple de Warneton ne manquera
pas d'être suivi dans beaucoup de commu-
nes cléricales.
En foi de quoi, 1 'Etoile stigmatise lei
abus tolérés par la loi scolaire de 4895 el
les procédés des cléricaux k i'égard du corps
ecseignant laïc, même celui de leurs écoles
fibres» procédés qui permettent de «favo-
riser l'invasion noire» en «gavantles moines
étrangers de subsides et en mettant les
Beiges au pain sec.
Doux pays 011 le sectarisme prètrophobe
incite des êtres doués de raison k commettre
des gafles pareiilesCar il suffira d'un mot
pour prouver combien sont dignes de foi les
organes oü 1 'Etoile va puisser ces précieux
renseignements.
Voici les noms séculiers des quatre «moi
nes» pseudo frangais qui enseignentk l'école
adoptée de Warneton ainsi que leurs lieux de
naissance
M.Crespin, Armand, né k Roeulx (Hainaut)
M.Hilderson, Irénée, Bruges (Fl. occ
M.Van Coppenolle,Fr. Ellezelles (Hain);
M.Thiers, Adolphe, Proven (Fl. occ.).
Ces quatre petits-frères ont étudié k
Arlon et y ont obtenu leur diplóme. De plus,
le premier a enseigné k Mouscron durant
neuf ans le secoud k St Gilles-Bruxelles
pendant sept ans.
Voilk done les moines étrangers qui vien
nent prendre ia place d'insututeurs beiges
Nous verrons bien si 1 'Etoile et ses infor
mateurs pousseront la loyaulé jusqu'k nous
douner acte de cette rectification. Entretemps
nous ne pourrions mieux faire qu'appliquer
k ces organes dignes de foi le précepte des
anciens Ab uno disce ommes.
Mgr l'Evêque de Bruges a nommé
Curé k Staceghem, M. Peirsegaele, vicaire
k Waereghem.
Curé k Mannekensvere, M. VandeCastee-
le, vicaire de S' Nicolas k Ypres.
Vicaire de S' Nicolas k Ypres, M. Lecoulre,
vicaire k Dickebusch.
Vicaire k Dickebusch, M. Lefebvre, vicaire
k Moorseele.
Vicaire k Moorseele, M. Dassonvilie, vicai
re de S'e Anne k Bruges.
Vicaire k Reninghe, M. De Houck, prètre
k Ypres.
Egltte de Marlm
Confrérie de N. D. de Loui des et apostolat
de la prière pourla Conversion des pécüeurs.
Lundi 8 Décembre Fé.e de l'immaculée
conception de la Ste Viérge.
Indulgence plénière.
Messo solenneile k 8 heures k l'intention
des associés.
Il y a du tpmps déjk que nous n'avons
causé pêche la ligne. Rien de particulier
n'arrivait sous ce rapport. Nos pêcheurs,
tous les jours que Dieu donne, s'en donnaient,
nous ne du ons pas k coeur joie car par
la faute du temps, ils revenaient plus souvent
bredouille que de raison.
Oui, 011 peut le dire vraiment 011 u'exagère
en rien en disant que le temps a été mauvais,
arehi-mauvais pour la pêche en l'an de giace
1902.
Des quatre saisons de cette année, une
seule, l'hiver, a été de saison. On patinait
encore au commencement du mois de Mars
passé et on a déjk panné dans les premiers
jours du mois passé. Le printemps n'a pas
existé k la pentecöte, il neigeaitil n'y a
pas eu d'été proprernent dit, k tnoins de tenir
compte des orages qui, eux, arrivaiant régu-
lièremeni deux, trois fois par semaine, sans
même être précédés de quelques journées
chaudes. Pour couronuer le tout, l'autornne,
ou plutót l'arrière-saison, qui ordiriairement
répare plus ou moins les choses, quand les
deux saisons précédentes n'ont pas été fa
meuses, a été franchemant détestable cette
fois.
II n'est guère étonnant done, que ni l'an-
guille, ni la tanche, ni la blanchaille, ni le
brochet pêche d'arrière-saison n'ont
douné la moitié de ce qu'ils auraient pu don-
ner, dans une année médiocre même.
Le flamand trouve toujours un bon cóté,
même aux pires choses, dit-on. Les pêcheurs
ont fait comme le flamand Puisqu'ils avaieut
des loisirs, k leur corps défendant, vu que
ga ne mordait pas ils en ont profiié pour
parler et s'entendre au sujet de certaines
améliorations qu'ils désireraient voir mtro-
duire, soit dans la loi de 1899 elle même,
soit dans la fsgon dont elle est inierprêtée
ou encore de quelques mesures que le gou
vernement et ses agents devraient prendre
pour l'entretien des eaux de nos parages. II
y a de ces mesures qui s'imposent ab3olu-
ment, si l'on ne veut se dépeupler le bief
supérieur de notre canal, dans un bref délai.
On y a versé un bon millier d'alevins d'une
nouvelle espèce de poisson originaire d'Arré-
nque le Catfish comme nous l'avons an
noncé, grècek l'initiative de M. Colaert. Ce
sera lk un nouveau et excellent butin futur
pour nos pêcheurs, car cette variété améri-
caine du brochet a une chair exquise, parait-
il, et atteint au bout de peu d'années le poids
respectable de douze kilos de plus elle se
reproduit fort bien.
Mais k quoi sart-il de verser d'anciennes
ou nouvelles espèces de poissons dans notre
canal, quand on les y laisse crever par mil-
liers tous les ans
Les pluies continuelles de eet été ont eu
au moins cela de bou que le niveau du
canal étant assez élévé, un désastre comme
celui de l'année dernière, alors qu'on a dö
enfouir plus de 2000 kilos de poisson crevé
paria poiluation des eaux, n'a pas eu lieu.
Saa8 cela, ce n'eut pas été uu accident pa
red, mais plusmurs au'on eut eu k déplorer.
En effet des tuiniers de poissons ont surnagé,
la têie hors de l'eau, preuve qu'ils étaieut
malades, une dizaiue de fois au moms, ces
derniers temps. II n'y a pas un mois d'ici,
alors que les eaux étaient déjk fort froides,
k un kilomètre au delk et en dega de l'em-
bouchure de l'Yperlée, l'eau puait comme la
peste.
Ce sont les immondices des égouts de la
ville, qui, coulant, librement dans le canal,
produisent cette poiluation des eaux du mo
ment qu'uue pluie un peu forte les y amèna.
Le remède serail des plus simples II suffi-
rait de fermer, en règle généralel'éeluse
qui donne accès dans le bief supérieur, et
de ne l'ouvrir qu'en cas de fort courant, api ès
de.grandes averses, quand l'Yperlée wyant
coulé déjk pendant plusieurs heures, les eaux
som pures. Grace k cette précaution, les
mauvaises eaux feraient trois lieues de cbe
min avant de se j-Her dans le bas canal, aux
environs de Noordscboie et seraient non
seulement mais considérahlement clarifiées
par ce trajet, d abord; ensuite, comme ce
canal est presque une eau courante, puisqu'q
correspond avec l'Yzer, le mal serail irifi-
nimeui moindre, pour ne pas dire coatplè-
tement nul.
Voilk la pius importante et la plus urgente
des mesures k prendre en faveur des pêcheurs
de nos eótés.
Une autre serait celle-ci
Tous les ans, au printemps, des amas de
verdures croissent dans les eaux du canal,
entre les joncs et les roseaux des bords En
été, ils se détachent et se réunissent au
milieu de l'eau,sur une superficie de plusieurs
centaines de mètres carrés souvent. Poussée
par le vent, ou entrainée par l'eau, quand
on passe des bateaux k l'éeluse, cette crasse
voyage sans cesse et contrarie continuelle-
ment la pêche, surtout celle k la grosse
anguille ou au brochet.
Ces végétations parasites ont d'ailleurs
d'autres inconvénients. D'abord. ils gènent la
navigation. Ainsi nous nous rappelons avoir
vu, dertiièrement, deux bateaux, trainés par
six hommes, qui, ne parvenant pas h traver
ser cette crasse, restèrent en panne On fut
obligé da chercher un cheval. Ensuite après
les gelées d'hiver, ils se déposent au fond et
augmentent la couche de vase.
Une équipe de 5 ou 6 hommes avec des
radeauz ou de ces grands canots de l'admi
nistration des ponts et chaussées, en débar-
rasserait le canal en quelques jours. La
dépense serait minime et le gouvernement,
qui toucbe, pour nos cantonnements, du
produit des permis, plus de 2000 francs,
annuellecnent pourrait bien la faire.
Des pétitions, une au Mimstre,concernant
les deux faits ei. dessus et une k la Chambre
pour obtenir des améliorations k ia Loi, dont
nous parierons dans un prochain article,
seront envoyées par nos pêcheurs k qui de
droit, dit-on. 11 est hors de doute, les sym
pathies de nos représentants en faveur de la
pêche k la ligne étant conn.ues, que ces Mes
sieurs n'appuient ces desiderata de nos pê
cheurs, de toute ieur iuflueuce.en haut lieu.
(d contmuer
Dimancbe 21 Décembre se jouera sur le
terrain du Football-Club-Yprois un match
pour la challenge de Tourcoing entre les
équipes premières du Cercle Sportif Brugeois
et du Football-Club-Tournaisien.
II parait que le match sera chaudement
disputé.
UN ACCIDENT A YPtiES Mercredi
soir, un accident qui aurait pu avoir les
suites les plus faeheuses, s'est produit dans
les magasms de la familie Baus k Ypres.
M. Charles Baus, son premier commis M.
Henri Buyse et quatre ouvners venaient de
quitter le magasin de fer, situé rue du Lom
bard. lorsque soudain 011 entendit un cra-
quemem sinistre. C'étaient les barres de fer
placées contre le mur qu: faisaient succom-
ber celui-ci sous leur poids et lombaient, en
s'entrechoquant, avec une telle violence que
les poutres du toit furent brisées et arra-
chées du mur.
Les dégkts se bornent heureusement k des
pertes matérielles. Toutes les précautions
ont été inarnédiatement prises pour prévenir
de nouveaux désastres.
Récit d'un hucheron
Les sueres en paquets de la Raffinerie
Tiilemomoise sont les meilieurs. Eu vente
chez tous les épiciers.
Un bucheron de Baileux, prés de ourlers
(Haiuaut). M. Jules Biaiil, me racouta dernière-
ment quelle fut son existence pendant cinq ans.
Elle ne fut pas toujours gaie, du reste, et les
pénpéties qui eu marquèrent le cours lui furent
plütöt désagréables. Ce u'est pas que le métier
de bucheron soit dépourvude certains agréments.
Mon métier, me disait M. Biard, est évidem-
menttrèsdur, cependant il ne me déplait pas.
La vie au grand air, au milieu des bois, a bien
son intérêt et se» charmes,on est en pleine nature
et ,je ne me serait pas plaint de mon sort si
depuis ciuq ans,ma santé na s'était proiondément
altérée. J'étais devenu trés faible, mon bras se
refusait parfois a manier la hacbe et la nourri-
ture ne me faisait plus envie. Chaque jour, ma
faiblesse était plus grande. J'avais cons'tamment
de violents tiraillements d'estomac et comme il
était k peu prés vide,j'étais souvent pris d'ótour-
dissements causés par la faiblesse. Je dormais
peu et souffrais de maux de tête. Cbose bizarre,
j'étais toujours glacé. Aucun traitement ne me
réussissait et je me demandais si jamais je re-
trouverais mes forces. U11 jour je recus une
brochure concernant les pilules pink. J'avais
déja entendu parler de ces pilules. Je m'en pro-
curaiet je uis alüi-mer qu'elles m'ont apporté
une guérison compléte. Aujourd'hui je suis fort
etneressens plus aucun des malaises dout je
souffrais tant.
La faiblessegénérale est principalementcausée
paria pauvrete du sang el; ce n'est qu'en l'enri-
chissant et lui rend ,nt ses g obules rouges qui
font sa force qu'on arrive a combattre l'anómie,
la ciiloiose, la neurastbénie, les rhumatismes et
autres maladies causées par la faiblesse du sang.
On peut so procurer les pilules Pink dans
toutes les pharmacies et au Dépot pour la Belgi-
que, M.Derueviile, pharmacien,66, boulevard de
Waterloo,Bruxelles. Trois francs ciuquaute la
botte et dix-sept francs ciuquaute les six boites
franco. Un almanacdde 1903, conteaant de nom-
breuses attestations, est euvoyé a tout personne
qui en fera lademaüde.
Dépót pharmacie Bócuwo.ancienue pharmacie
Aertsens et M Donck, rue de Lille, Ypres.