10 centimes le N° 38e Année -- N° 3715 Pour le Pape Willen is Kunnen Bulletin politique FRANCE Chronique judiciaire. Les ceuvres agricoles Les manoeuvres La commission de la police rurale La petite bourgeoisie Les houblons au Sénat 'o&SgsM!?. s abonne Beurre, 36, i pres tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi- et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fln Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de ort k l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans la corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les numéros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a YAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine, n°32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 726.50 E. H. Vander Meerscb, Pastor op St-Pieters te Yper H. F.-W. Yper M. Benoist en Zusters, Koster, Dra- noutre 30.00 20.00 300 La 3me soiree dramatique est fixée au Dimanche 15 Fexrier, klh8. L'établissement des Boers dans l'Afrique allemande. L'établissement des Boers dans la colonie i allemande de l'Afrique oecidenialeparaii ren- contrer des difficultés auprès de colons alle- l mands. Le lieutenant von Luitwine, qui donnait k ce sujet une série de conférences dans l'Alle- magne du Sud, vient d'étre appelé k Berlin pour faire un rapport k l'Empereur sur cette question. Réconciliation du due d'Orléans avec la Cour d'Angleterre. La Gaxetle officielle annonce que le roi Eduard a repu hier le due et la ducheise d'Orléans, accompagnésde Mllede Villeneuve- Bargemont et du due de Luynes. Les journaux anglais consialent que cette communication contient la notification off! cielle de la réconciliation du due d'Orléans avec la Cour d'Angleterre. lis prévoient que sa réconciliation avec l'opinion publique suivra celle de la Cour. On connait Torgine du malentendu. C'est une lettre du due d'Orléans au cai icaturiste francais Willette, le félicuant de certains dessins huosoristiques ayant pour sujet les évéiiements de la guerre du Transvaal el qui étaient intitulés «V'lk les English Eile provoqua une vive hostilité en Angle- terie. Pour donner satisfaction k l'opinion publi que, certains membres du Malborough Club, dont faisait pariie le due, demandèrent son exclusion. Le due d'Orléans fut obligé de dé- missionner, afin d'éviter l'expuision, qui aurait été ceriainement décretée. On avait pré au due l'intention de vendre sa propriété de Twickenham et de quitter définitivemeni l'Angleterre. L'événement a'nier fait disparaltre h sou venir de tous ces incidents. Paris23 janvier. On a distribué, k la Chambre, un projet de loi déposé par M. Vallé, garde des sceaux, ayant pour objet la répression des outrages aux bonnes mceurs. Une des raisoris de l'inefflcacité des lois actuelles sur la matière semble provenir de leur excessive sévérité. En eftet, les pénali lés édictées (jusqu'k 5,000 fr. d'amende et deux ans de prison) font hésiter les juges. En conséquence.M. Vallé proposede trans former ea simple contravention les infracti ons prévues par le paragraptia ler de la loi du 16 mars 1878. Ce sera lk, pense t il, un aveitissement k la foissufiisant etefficace.S'il restaitsans eftet le récidiviste serail traduit devant le tribunal correctionuel et les pénalités actuelles reda- viendraient applicables. Au röle de ia cour d'assises de la Flandre Occidentale dont la première session s'ouvri- ra lundi matin, il n y a que deux affaires in- sentes. La deruière hvratson du Bulletin d'Agri culture puolie l'exposé slaiistique des asso ciations d'inléiét agricoie, d'après une en quête faite en 1902. Nous en avons déjk rapporté quelques cnift. es. Au 31 decemDre 1901, noire pays compiait 301 unions professionuelles agri coles, 157 cornices, 243ligu s reconnues et 533 non reconnurs, 245 sociétés d'apieul- lure, 133 sociétés d'üurticulture, 54 sociétés d'avicuiiute, 312 syudicats puur l'amélio- raiioii de l'cspèce bovme, 780 syndicais pour l'aoüat en commuu de sernences, d'en gruis, de machines agricoles et de matières alioientaires. Complétons cette statistique par quelques autres renseignemeots. Au ler janvier 1902, ii y avait 459 iaiteiies coopéiauves, dont soixanie-ciuq foudées en 1901. Le ctiiffre des coopérateurs des lai- teries en acuviié s'est éievé de 40,706 k 47.447. Le nombre moyen des vaches possédées par co^pérateur n'atteint pas trois lêies; d'oü ressort que la coopération profile surioui aux petits paysans. La vente a produit 22 556.480 fr., soit env.ron 475 fr. par mouiore. Nous importons encore du beurre puur une valeur de prés de dix millions de francs; nous en exporionspour sept millions et demi. Malgré les progrès accomplis depuis dix ans, une marge considerable est done laisséc k rimtiaiive de la laiterie beige. Mals cVst surtout la fabrication de fromage aujour- d'nui trés négligée en notre pays, qui per- mettra k notre agriculture de développer ses ressources l'importauon annuelle du fro mage atteint douze millions et demi, tandis que notre exportation est presque nulie (81.000 fr.) girne des peines disciplinuires k appliqticr au personnel de !a police rurale (gardes-chatn- pêtre, commissaii'es de police et commissai- res adjoints), Elle a abordé ensuite la question de la participation de la gendarme rie k la police rurale et s'est. ajournée k samedi pour continuer la discussion sur eet objet. Dans une précédente réunion, la commis sion avait étudié Ie moyen d'utiliser la garde civique non active, la loi autorise qu'ori l'astreigne k des patrouilles de süreté ou k des servicesd'ordi e. Geite rnilice ri'a, jusqu k présent, jamais été appelée k rernplir sa mission, les hommes qui ia composed n'éiant soumis k aucun exercice et n'étant pourvus même d'aucun armemerit. La commission a décidé de pro- l poser au minisirede prendre un arrêiéstipu- lant que dans certaines communes détermi- nées, c'est k due oil le besoin s'en fera sentir, des dépó s de fusils seront établis et que les gardes saroni initiés au maniement des armes. Toutes les troupes des garmsons des deux Flandres prendront part aux gracdes ma- ntEuvres entre ia !e ei la 2e division. Le 8e de ligne quitters Ostende et Ypres du 2o juillet au 10 septcmbre. s'est réuuie lundi après midi sous la piési deuce de M. Beco>. Ede s'est occupée du ré- La commission nationale de la Petite Bour geoisie a désigné dans son sein MM. Kocb, conseiiler communal, k Anvers; Meyers, sénateur, k Tongres Nicolai, boulanger, k Anvers Jousse, tapissier, k Gand, et Hector Lambrecht, fonctionnaire, k Bruxelles, pour procéder k l'enquêle orsleïdans la province d'Anvers. Ces messieurs, constilués en comité ré gionalen vertu de l'ait. 4 de l'arrêié royal (iu 20 avi i 1 1902, ont demandé des délégués assess urs k 19 assocations économiques et syndicales, k Anvers, et sollicilé pour lenir leurs séances dans un local au gouvernement provincial, Une première série de séances auront lieu les 2, 3 ei 4 tévrier procbain, de 3 k 5 futu res et de 8 k 10 heures. Discours de M. Cantillion. M Cantillion. Messieurs, au nom des nombreux producieurs de boublon de l'ar- roiidissement d'Ypres, que j'ai l'honneur de représerner au Sénat en même temps que celui de Courtrai, je viens appuy.-r les con clusions du rapport de l'honorable M. Léger. Je viens surtout prier le gouvernement de bien vouloir les accueillir favorablement. D'après les renseignemeots si intéressants coatenus dans ie rapport, on voil eombien la culture du boublon pér iciite dans notre pays. Je u'en veux qu'une seule preuve c'est le nombre d'hectares qui ne sont plus utilises par les cuitivateurs de boublon, de puis dix ou quinze ans. Ceia prouve incon testablement que la culiure ne donne plus les profits que les fermiers en retiraient na- guèrë, 11 convient done d'intervenir, car la culture du houblon est une industrie natio nale qui donnait jadis la richesse k plusieurs des meilleures contrées de coirc pays Le droit d'entrée de 75 francs, dont le gouver nement allemand ss propose de le frapper... M Lambioite. Pardon, de 87 fr. 50 c. M. Cantillion. Tant pis pour nous si c'est 87 fr. 50 c cela vient encore rentorce mon argumentation, Je disais done que le droit d'entrée alle mand, qui va trapper ('importation du hou blon, portera un rude coup k cette culture et cela k un double point de vue le premier, c'est. qu'il empêcnera ['exportation des hou blons par la Belgique vers l'Ailemagne. L'honorable M. Menens disait qu'il faut sméliorer la culture. Depuis des années, on donne le même consei! k nos tgriculteurs et on leur dit améliorez votrn culture du lin, améliorez votre culture du froment, améliorez l'élevage du béiail, améliorez la production de tout ce que vous cultivez. Nos fermiers ont suivi ce conseil, riolre gouvernement les a putssam- ment aidés dans cette voie et ils en ont été réconapensés j'en trouve préetsément la preuve, pour ce qui concerne les houblons, dans ('augmentation des exportalions qu i,de 800 000 kilogrammes en 1900, ont atteint 1,170,000 kilogrammes en 1902. Mais le droit d'entrée allemand de 87 fr. 50 c., chiffre que M. Lambiotte affirme avoir été voté ij'est pas un droit protecieur, c'est un droit prohibitif. Comme le disait tan tót M. Lambiotte, le prix moyen du houblon varie aujourd'hui de 75 k 85 francs les 50 kilogrammes, soit 150 k 170 les 100 kilo grammes et un droit d'entrée de 87 fr. 50 c. représente 58 p. c. de la valeur du pruduit. En outre, il faut tenir cotnpte de ce fait que ie prix du houblon es1, deseendu il y a quel ques années k 25 k 30 francs les 50 ulo- grammes et que, si la même situation se représentait, le droit allemand sur les hou blons représenterait 140 k 175 p. c. de la valeur de la marchandise. C'est done bien, je le répète, un droit probibitif. On nous a dit que les houblons allemands introduits dans le pays sont des houblons d'une qualr.é supérieure. M. Lambiotte. D'un goüt spécial. M. Cantillion. II paialt que c'est exact. N'empêcbe cependant que, sous le régime actuel, les Allemands inlroduissnl également en Belgique des houblons de qualité inférieure qui se vundern sur nos marchés au prix de nos houblons beiges. Or quand le droit proiecteur de 87 fr. 50 sera appliquéen Aliemagne, que va-t-il arri- ver? Comme pour les autres produits sur iesquels le protectionnisme s'exerce en Alie magne, les consommateurs de houblon alle mand payeront ce produit trés cher, les pro- ducteurs et les négociants fei'ODt (ie gros bénéfices sur les produits qu'ils vendront dans leur pays et ils sedébarrasseront de leur excédent de production, ainsi que des hou blons de moiudre valeur, cbez nous oil, jusqu'k présents, les houblons entrent libre- ment, et cela k des prix intérieurs aux prix qu'ils obtiennent eti Aliemagne. Remarquez-le, et ici je réponds k une paitie du discours de M. Lambiotte, je lie pousserai jamais le gouvernement dans lavoie proteciionniste.(Interruption h gauche) Non. je no pousserai pas le gouvernement dans la voie protectiojmiste A moa sens, la protection coosisfe uuiquement et sim- plement k prendre des mesures douamères qui ont pour eftet de doneer d>*s va leurs factices k des marebandises quelconques.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1