Saniedi 21 Février 1903 10 centimes le N° 0 O j Pour Ie Pape Enquête sur la Petite Bourgeoisie Bulletin de Tétranger La famine en INorvège Saint-Siège Hollande Espagne France Italië INTÉRIEUR Autour d'une abstention Contre les schnickeurs Dans le parti de M. Daens On s'abontie rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnement» sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port k l'adresse ci-dessus. Les annonces eoütent IS centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les ■luméros supplémentaires eoütent 10 francs les cent exemplaires. 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La situation est trés grave dans le Nord de la Norvège. Les populations de race fin- noise sont sans ressources. La famine est pire que celle de 1862, qui décima les habi tants. Si les secours ne viennent pas promp- tement, des milliers de pêcheurs succombe- ront k la faim. L'absencedu poisson est attri- buée aux incursions de phoques venant des cötes de Russie. Rome, 19 février. Le Pape prendra quelques jours de repos avant les fétes jubilaires. Léon XIII, k l'occasion de son jubilé pon tifical, a décidé de donner un demi-million k des instituts religieux et de bienfaisauce. II donnera 200,000 fr. k la Propagande qui a déjk re^u du Pape un million 100,000 fr. aux pauvres de Rome 100,000 aux oeuvres catholiques de bienfaisance el 100.000 k l'observatoire du Vatican. Les électeurs du district d'Almelo étaient appelés a nommer, hier, un membre de la seconde Chambre, en remplacement du doc- teur Schaepman, décédé. Comme on pouvait s'y attendre, le candidit catholique, M. Aal- berse a été élu au premier tour. 11 a obtenu 3,824 voix sur 5.908 volants. Le candidat libéral a receuilli 1,097 suffrages, et le can didat démocrate socialiste 987. Découvertes de trois sociétés Anarchistes On mande de Madrid, 18 février Sui- vant des nouvelles privées de Barcelone, la police a découvert trois sociétés anarchistes secrètes qui sont en rapport avec différentes villes étrangères. Ces sociétés se nomment Ni Dieu, ni Maltre (formule de Blanqui,) Sans Patries et les a Esprits forts Cha- que semaine, elles tiennent des réunions clandestines.Ellesauraientdécidéd'employer maintenant la dynamite, mais elles étudient aussi l'usagede la mélinite. A l'une desder- nieres réunions, assistait un jeune homme al- lemand, électricien, qui est parti pour Lon- dres avec la mission d'envoyer des explosifs k Barcelone, et qui est probablement l'anar- cbiste qui a prétendu avoir pour mission d'as- siner Guillaume II. Le procés Cattaüi contre Humbert a donné lieu hier k une trés interessante séance. L'avocat du banquier juif égyptien a fait sur le terrain du grand procés, que Ton attend, relativement k la plus grande escroquerie du siècle une incursion oil le tribunal n'a paru trouver rien de prématuré. Et déjk Ion peut dire: Si le lever de rideau est curieux, que sera done la pièce Les éventualités des troubles qui peuvenl survenir dans la situation internationale pré- occupent particulièrement le gouvernement italien, qui veut être pret k en profiter k l'oc casion. L'Italie arme activement et profile des prétextes des prochaines revues d'apparat qui seront passées k l'occasion de la présence des empereurs pour anticiper l'appel de la classe. Si des événements viennent k se produire malgré l'opiniou contraire de la majortté du peuple, l'Italie occupera Tripoli. Tout est préparé en vue de ce projet qui tient fort k coeur aux dirigeants italien. Depuis qu'au vote de l'ensemble üu projet de loi sur les alcools, M. De Lantsheere, au Sénat, s'est abstenu, l'opposition fait ses choux gras des motifs invoqués par l'hono- rable sénateur provincial. Dans sa défaite, ce lui est une fortune inespérée de pouvoir S opposer au gouvernement et k la droite tout entière la personnalité du directeur de la Banque nationale. Le Vooruit décerne des louanges k M. De s Lantsheere. I Ce n'est pas le premier venu, dit la feuille I socialiste il est ministre d'Etat et a même eu l'honneur, pendant quelques années, de S présider la Chambre des représentarits... I Allons bon Voilk que M. De Lantsheere j n'est déjk plus le premier venu Mais k l'époque oü les socialistes, k la Chambre, l'altaquaient de la fapon la plus scandaleuse dans ses fonctions de censeur de j ia Banque Nationale et faisaient planer sur son compte des plus outrageantes suspicions, j M. De Lantsheere n'était il pas ce qu'il est I aujourd'hui Ou serait il devenu tout k coup, auxyeux des socialistes, blanc comme neige, tout sim- j pleraent paree qu'il met des bktons dans les roues du ministère 1 Quoi qu'sl en soit, e'est tout gratditement, sans démonstrationaucune, que M. De Lants heere a déclaré que le déficit est iudéniable et qu'il était dés longtemps prévu. Contrairement k l'honorable directeur de la Banque Nationale, M. Picard a dit Le déficit n'apparait qu'une fois i'exer- cice clos, ia comptabilité l'autopsie faite. Et le ministre des finances k déclaré Le boni prévu n'est pas énorme et vous en concluez que nous sommes en dessous de nos affaires. Rassurez-vous Janvier écoulé nous donnedèjd 750.000 francs de plus que 1902 pour les ckemins de fer et les douanes, de ta^on que uotre boni pourrait être plus important que précédemmeut i La comparaison entre le langage des deux membres de la haute asserablée n'est-eile pas un sujet de surprise pour nos amis Ajoutons encore que M. De Lantsheere, poussant plus loin ses préventions contre j l'administration catholique, a refusé son I approbation k ce qu'il appelle un procédé. d'amoi tissement trompeur et qui porte at- teinte aux prérogatives traditionnelles du Sénat. Nous avouons ne pas saisir la portée de I ces dernières paroles de M. De Lantsheere. Nos adversaires ne le coraprennent pas mieux sans doute mais ils s'en servent avec la confiance aveugle qu'inspire un adversaire du poids de l'honorable sénateur provincial lorsqu'il fournit un argument utile k expioi- ter. (La Patrie). Les membres du groupe parlementaire socialiste se sont réunis k la Maison du Peu ple, et k Tissue de la séance, ils ont décidé de lancer un manifeste aux ouvriers contre les impóts nouveaux. Le moyen de combattre ces impóts est ingénieux, et nous le recommandons de noire cötéaux ouvriers catholiques. Le voici Fnites la grève de lakooi: 1° pour empê- cher le gouvernement de trouver les ressour ces qu'il attend de ses projets, 2° dans l'in- térêt de votre santé, 3° pour consacrer aux oeuvres sociales l'argent que vous dépensez aujourd'hui au cabaret. Bien entendu, nous ne recommandons pas les oeuvres socialistes mais pour nous mon- trer plus généreux que nos adversaires, nous engageons nos ouvriers k verser k la caisse des pensions le prix du petit verre. Puisse aiiiSi se réaliser ie voeu de M. de Smet de Naeyer de voir le dernier des Beiges boire le dernier verre d'alcool. Et nous sommes certains que plus il y aura d'abstentionnistes, plus il y aura d'élec- teurs catholiques. Avis k la société de tempérance, dont le Journal d'Ypres se fera membre si elle veut bien réaliser l'idée du groupe socialiste. Déj't ici, comme aitleurs, le prix du petit verre a augmenlé Nos cabaretiers n'en sont pas fkchés. L'inlerview de M. Ducatillon, par le Gour% rier de Bruxelles, a produit une certaine impression dans les cercles politiques. Et voici que, k la suite d'une inattention de la part de l'interviewer, ou d'une erreur typographique faisant du mot impossible le mot possible le public apprendra que le cas de l'ex-abbé Daens s'aggrave en core. M. Léonce Ducatillon adresse au Courrier de Bruxelles la lettre suivante Bruxelles, 18 février 1903. Mon cher Confrère, Nous sommes d'accordsur les termes dans lesquels vous avez rapporté dans le Courrier, notre conversation de l'autre jour. Sur un point cependant, il y a malenter.du, ce qui se confoit parfaitement quand il s'agit d'une intervieuw aussi longue. Ce n'est pas moi qui ai demandé k M. Daens si je pouvais rester démocrate chrétien tout en étant rédacteur au Peuple. C'est, au contraire, M. Adolphe Daens qui a demandé cela k M. Vaudervelde. M. Daens, qui prit cette initiative ne voyait en cela aucune incompatibilité. M. Vandervelde, consulté par M. Daens, répondit qua ce n'était pas possible Je partageais, d'ailleurs, l'avis

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1