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Extension universitaire
eatholique
Correspondance de ome
Nominations ecclésiastiques
Actes officiels
I
J i
1 n'est done pas nécessaire d'en créer déjk
dans des rues, oü il n'y a encore presquepas
denaaisons.
M. Ie Président Le gouvernement se
propose de paver sous peu cette rue nous
devont done faire l'égout avant Ie pavage.
Du reste l'égout de la rue des ehiens a té
voté et sera exécuté cette année.
M. Fraeijs craint que ce pavage ne
tienne pas mieux que celui prés de la gare...
M. le Président.Mais il sera fait comme
celui que l'on arrange maintemant aux
abords de la gare. G'est d'ailleurs l'Etat qui
doit le faire.
M. Fiers craint que l'égout ne soit con-
stamment obstrué, surtout dans les parties
k construire dans les terrains remblayés.
M. le Président. L'entrepreneur est^
responsable pendant dix ans nous avons
done tous nos appaisements a ce sujet.
Fêtes publiques
Le subside ordinaire est voté pour les
courses k donner le Dimanche 7 juin par le
Sport Hippique.
M. Bouquet trouve que la Commission
des fêtes devrait se réunir plus tót pour or
ganiser les fêtes publiques. Ainsi pour un
concours d'étalages, c'est déjk trop tard.
Cela devrait se faire k Paques, pour avoir
les bouchers or il n'y a déjk plus moyen
d'organiser ce concours.
M. le président. Nous examineror.s la
question.
Le subside est voté k l'unanimité.
i-
vi
h
Le Conseil se constitue en comité secret.
Nous apprenons que M. le Notaire Vander-
meersch a été nommé merabre de la Com
mission des hospices, dans la séance k huis-
clos, k l'unanimité.
Conférence de M. le
Professeur De Wulf
C'est k la Salie Iweins, gracieusement
mise k la disposition de l'ceuvre, par M.
Adrien Iweins d'Eeckhoutte.qui a bien voulu
accepter la présidence du comité, que l'ex-
tension universitaire eatholique a organisé
Lundi dernier sa seconde conférence k Ypres.
Malgré un changement apporté k l'horaire et
un retard imprévu, qui a entravé la publica
tion des affiches, un auditoire nombreux, oü
nous avons remarqué tout ce que la ville
comprend de nolabilités, se pressait autour
du conférencier. M. Albert Biebuyck a pré
senté en un petit discours bien tourné, le
distingué professeur de Louvain, que nous
avons été d'autant plus heureux d'entendre,
qu'il appartient k une des families les plus
henorables de notre arrondissement,
M. De Wulf est un savant doublé d'un
artiste. Son sujet étaitla musique et ['ex
pression du sentiment.Notre ville renferme
un grand nombre d'amateurs de musique,
elle compte même des artistes une causerie
sur un tel sujet était pour eux une bonne
fortune. La musique entre tous les beaux-
arts est peut-être celui que nous cultivons
le plus.
Mais qui de nous, a jamais songé k se
donner une explication raisonée des phéno-
mènes musicaux. L'un de ces fails, des plus
tangibles, conuu de tous, éprouvé journelle-
ment par chacun de nous, c'est que la musi
que éveille des sentiments. D'oü viennent-ils,
comment se produisent ils
Le savant professeur nous l'a ditet c'est
cette explication d'une chose si commune,
mais si peu comprise, qui a fait le charme et
1'intérêt de sa eonférence.
La musique exprime-t-elle le sentiment?
A première vue une réponse affirmative sem-
ble s'imposer. II n'est guère douteux que la
valse neproduise une impression gaie, ou la
marche funèbre une impression lugubre.
Aussi bien la question n'est elle pas lk. II
s'agit de savoir si ces sentiments gais ou
tristes sont produits par ia musique elle-
même, la musique comme telle, ou pard'au-
tres facteurs qui sans être la musique, l'ac-
compagnent généralement. Avant de résou-
dre ce problème, un mot de la distinction
entre l'impression estbétique, et l'impression
sentimentale de la musique.
Quest ce que S'impression sentimentale
Ces mots toutle monde les comprend.
Ce sont les sentiments de di verse nature
que la musique engendre en nous. Mais l'im
pression esthétique? C'est la notion de quel-
que cbose d'artistique, la notion de beauté
que nous percevons k l'audition d'une belle
oeuvre musicale. L'impression artistique ou
esthétique (l'esthétique c'est la science du
beau, et celui-ci se réalise par l'art) accom-
pagne toujours le beau, sous quelque forme
qu'il se présente, tableau, statue, poésie,
symphonie.
Cette impression, qu'on goüte, qu'on sait
classer, mais qu'on ne sait décrire, eet as-
sentiment de l'être entier donné k l'ceuvre
d'art, est le signe infaillible de la beauté. Or,
s'il est vrai que l'impression estbétique suit
nécessairement teute musique digne de ce
admis jusqu'ici. C'est uo fait dVxpërience
universeile que certaines morceaux de mu
sique provoquent certains sentiments chez
les auditeurs. Mais ces sentiments provien-
nent-ils de Ia musique comme teli-, ou de.
certains autres facteurs qui ne sont que des
concomitants? La musique comuie 'elle,
c'est le rythme ou mesure, et la mélodie, ou
la suite des sons, avec leur intensiié, tanlót
forte, tantót fnible, et leur succession plus
ou moics rapide, qu'on appelle Ie mouve
ment. Or, tous ces élémenis sont trop im-
précis pour nous faire connaitre quoi que
ce soit. Jamais k i'aide de ces éléments seals,
vous ne me ferez connaitre un paysage, ni
une personne, comme vous pourriez le faire
par les seuls moyens techniques que la sculp
ture ou lapeinture mettent kvotre disposition.
Mais si vous ne pourriez rien ae faire con
naitre, vous ne pourrez d'avantage éveiller
en moi un sentiment quelconque puisque
nous n'éprouvons de sentiment que vis-k-vis
de ce que nous connaissons.Serait-il possible
d'ëprouver de la joie,de l'espoir, de la colère,
de la tristesse,vis-k-vis d'une chose dont nous
ignorons jusqu'k l'existence II en découie
que la musique est radicalement incapable
d'exprimer le sentiment. D'oü proviennent
aiors les sentiments de toute nuance, que
généralement l'on attribue k la musique?
Mais d'une foule de facteurs le titre ron
Un ami da Rome nous écrit, dit la Patrie,
que le roardi 10 févricr, a midi, MM. de
Neckere, juge de paix k Dixmude et Colaert,
député et bourgmestre d'Ypres, tous deux
neveux de feu Mgr de Neckere, ont été repus
en audience par Léon XIII. b. S. se portrait
k merveille. Le Saint Père a fait 1 éloge de
feu Mgr de Neckere qu'ilappeiait le bon mon-
l sigrior de Neckere. Le Pape a parlé k ces
messieurs de la Belgique qu'il anne tant et des
I populations si fldèles k l'Eglise de Rome. II
I a même touché uo mot d'Ypres dont le souve-
nir lui est parfaitement conservé.
j Enfin,' MM. de Neckere et Colaert ont été
f émerveillés de voir l'auguste nonagenaire si
bien pot tant, ayant encore toute sa lucidité
I d'itelligericeet toutesa puissancede volonté.
Au Vatican, on disait dans l'entourage du
I Pape qua Léon XIII promet de devenir cen-
l tenaire et que ses méd eins ne lui trouvent k
eet kge avancé pas le moindre défaut physi-
que.
MM. de Neckere et Colaert ont été égale-
I merit repus par S. E. le cardinal Rampolla
et ont eu l'honneur, g*ace k M. le baron
d'Erp, d'assister dans les tribunes diplo-
i matiques au service anniversaire k la mé-
moiré de Pie IX oü Léon XIII officiait en
.ii personne. La démarche du Saint-Père était
nom, il en est tout autrement de 1 impression i flant du morceau, les paroles surtout, les -
K alerte et sa voix retentissait forte et claire
sentimentale. II y a des morceaux qui exci- s inflexions, les nuances de ia voix humaine
qui, elle, exprime directement le sentiment,
tent en neus des sentiments trés intenses, des
opérettes, qui provoquent une gaieté désopi-
lante, et qui ne sont point belles pour cela.
De même qu'il peut y avoir des romans sans
valeur qui amusent plus que des chefs d'ceu-
vre. D'autre part, certaine musique produit
l'impression d'art, saus faire naitre aucun
sentiment ni joyeux ni triste. Pretiez les
préludes de J. S. Baeh ou la plupart des so
nates d'flaydn, Mozart, Beethoven. Desgéné-
rations leur ont prodigué fadmiration, et
aujourd'hui encore quel est le pianiste qui ne
les a jouées? Et cepeiidant sauriez vous
bien dire quel est le sentiment (en dehors du
sentiment esthétique) que ces pages des mai-
tres produisent en vous Est ce la joie, ou
l'enthousiasme, le recueillement, la prière,
la mélancolie ou la tristesse A vrai dire ce
n'est rien de tout cela. Ces oeuvres plaisent
la mise en scène théatrale, nos dispositions i
soos les voütes de la ehapelle Sixtine.
Tout nous promet done que, Dieu aidant,
du moment, l'éducation, la convent,ion, tout
f cela nous illusionne et nous suggestions,
jj tout cela conspire pour provoquer te! état
sentimental tout cela, grace k l'un ion, aux
associations qui s'établissent dans notre
j esprit, entre telle mélodie, et des souvenirs
f antérieurs, nous pousse k entendre dans ce
1 qui n'est qu'un groupe de trilles, uo habii
joyeux de fauvette, ou k sentir la vaillance
I béroiique de Siegfried, dans une série d'ac
cords brillants. Ajoutez y l'intensité et le
mouvement, qui sont des éléments communs
j k la musique et au sentiment. Voulez-vous
les années de Pierre seront, par notre glori-
eux ponlife amplement dépassées.
Mercredi a eu iieu i'odjud oalion des
travaux d'agrandissement de l'éeole de Dud-
zeele. (Devisfr. 6,677 fr. 75.) Ont soumis-
sionné MM. J, Desseyn, Bruges, fr.
5,915 25 Alpb. Combes et. Em. Van Slam-
broeck. id., 6,450; Ph. Proot, Westcappelle,
6,220 L. Hoemaecker, Dudzeele, 6,730,
sans minimum ei 6 760 avec id. Alph. Des
seyn, Bruges, 6.225.
M. J. Desseyn a étédéclaié adjudieataire.
L'adjudicatiori de l'ameublenient de la
unexemplede l'influence du mouvement sur même école, Devis fr. 3,401.47
le sentiment? Changez le mouvement (allégro)
de la patrouille turque en mouvemr nt lent
ce qui est une marche militaire simulant
aux musiciens, par la richesse magiifique l'arrivée, la présence, et le dépait d'une
de leurs sonorités, par l'art de la compo
sition, par la variété de leurs formes au
sein d'une admirable unité. En réalité, au
point de vue sentimental, elles nous iais-
serit dans un élat d'indifférence. D'autres
oeuvres sont k !a fois belles
j troupe, cbangera en type de marche funèbre
bien earactérisée.
Ainsi done la musiquen'exprime pas le
s sentiment, et l'impression artistique et, Ia
I sentimentale sont distinctes. Mais pour être
donné le résultat suivantMM. Ch, Lenoir,
Bruges, fr. 3,134 17 M. Loncke, Beerst,
2,913 Ch. Priem, Ardoye, 3,249 A. Bel-
tris, Eecloo, 3,437 70 Cü. Braet, Damme,
3,218; Callewaert De Meulenac-re, Ypres,
3,118 47 Blanckaert, Bruges, 3 889.64;
A. Combes, Olsene", 3,390Fonteyne,
Bruges, 2,970;J. B. Dess yo.id., 2,975.50;
Alph. Desseyn, id., 2,635; Van Wayenberg,
de sentiment, mais chose curieuse ces sen
timents sont souvent si vagues qu'on ne sau-
rait en distinguer la nature, différencier un
sentiment de prière par exemple d'un sen
timent d'amour. Ou bien encore un même
morceau donnera naissance k des sentiments
tout opposés, d'après les dispositions des
auditeurs telle composition de Grieg sem-
blera k l'un une lamentation douloureuse, k
l'autre un mant d'espérance Pour toutes
ces raisons concluons que,en musique, l'im
pression de beauté est protondément distincte
des sentiments éprouvéskcerlaines auditions.
Notons surtout qu'il n'est nullement essentie!
k ia musique d'exprimer des sentiments.
Cette affirmation qui eut en tout l'air d'une
erntre vérisé, sans cette explication assez
longue, ne constitue done plus qu'une dé-
duction toute naturelle des observations hors
de conteste que nous venons de rapporter.
II n'est nullement essentiel k la musique
et productrices belles, elles ne s'excluent pas, au contraire, Curegbem, 3,388 Boenraedt, Bruges,
I elles sont susceptibles de se combkn r étroi
i tement, et de cette combinaison r.altra le
drame musical de Wagner, lei la musique et j
j faction scénique se prêLent un mutuei appui. j
La représentation théktrale donne k la musi- j
1 que sa puissance génératrice d'émotions et
de sentiment il en résulte une be uténou- i
S velle pour l'ceuvre. f
Siegfried, la Walkyrie etc. sont dans ce I
j genre,
I Telle a été la conférence de M Dewulf
Un public trés select a écouté avec une I
attention soutenue les explications savantes,
parfois un peu trop savantes même, (on lui
1 pardonne si volontiers ce défaut) du distin-
gué professeur. Inutile d'ajouter qu'on l'a I
j chaleuieusement applaudi.Un motde rentier-
j ciement encore k MM. Louis Vanhoutte et
Derudder qui se sont chargés de nous faire j
entendre plusieurs compositions, entre i
I autres de Giuck et de Gounod, comme dé j
j monstration pratique des thèses du Confé-
d'exprimer le sentiment, disions-nous. Mais,
la musique peut-elle même l'exprimer Le rencier-
savant professeur de Louvain, k la suite du Soubaitons d avoir encore souvent k Ypres
célèbre critique viennois Hanslich a prouvé ?es cc:Dtérence,s de,ce. genre\qui Süiei;t la
fois tiè> savantes et plaisent k tous qui en
que non. Que 1 on nous comprenne bien. li Un mot réalisent l'art si difficile d'uni' l'utile
ne s'agit pas de nier tout ce que nous avons l'agréable.
3 279 Van Rollegbem, id., 3,315.20
L. D'Hondt, Lopbem, 3,369 Ed. Dellombe,
Dudzeele, 4,144 60.
M. Alph. Desseyn, a déclaré adjudi
eataire.
Mgr. l'Evêque de Bruges a nommé vi-
eaires
A St Joseph, a Ostende, M. Van Aste,
vicaire k Ichteghem
Alchtegh'em, M. Van Hoenacker, vicaire
k Oost Roosebeke;
A Oostroosebeke, M. Scberpereel, vicaire
a Risquons lout
A Risquons-lout, M. De Saegher, prêtre k
Ypres
A Auinkerke, M. Maus, vicaire k West-
roosebeke
A Westroosebeke, M. Snauwaert,
k AGinkerke.
vicaire
Un arrêté royal du 21 février accepte la
démmission offerte par M R, De Boo, de ses
foiictions de bourgmestre de la commune
d'Oostvleteren.
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