A louer
Chronique religieuse
Pluie de poussière
Faits divers
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2400 francs l'an
Dimanche prochain, k l'occasion du Jubilé
de Sa Sainteté, la maitrise de St-Jacques
exécutera la messe a voix mixtes de Jos.
Gruber (op. 69), avec Credo et Benedictus
en Choral.
Après celle-ci sera chanté le Te Deum de
J. B. Molitor, alternant en chant Grégorien
et en musique Palestrienne.
Les fêtes du Centenaire de IN. D.
des Dunes k Dunkerque
L'entrain devient de plus en plus général
k Dunkerque pour les fêtes du lundi de la
Pentecóte 1 juin.
A cóté des adhésions de prélats, déjk par-
venues au comité organisateur des fêtes jubi-
laires du 1" juin 1903, et que nous avons
renseignées, nolons celles de NN. SS. les
évêques de Nancy, d'Amiens et d'Evreux, qui
d'avance se réjouissentd'assister aux grandes
manifestations religieuses de Dunkerque.
La Flandre entière d'ailleurs, nous l'avons
dit, y sera largement et noblement représen-
téeParis, Reims, Blois amèneront de nom-
breux pèlerins, en un mot, la France entière,
pour ne parler que de la France, a les yeux
fixés sur la cité de Jean Bart.
D'autre part, de tous cótés les groupes
s'organisent avec entrain pour la grande
procession historique du lundi de la Pente
cóte.
Les armures des chevaliers croisés sont
presque toutes terminées cottes de mailles,
heaumes, lances, épées sont d'une exactitu
de historique remarquable aussi les élèves
de N. D. des Dunes se disputent-ilsl'honneur
de représenter lespersonnages de cegroupe,
le comte de Flandre, Baudouin de Constan
tinople, et les chevaliers flamandi Winoc
d'Hondschoote, Tierry de Dixmude. Josse de
Meteren, le chktelain de Bailleul, Guillaume
d'Hondschoote, Henri de Bourbourg, Guillau
me de Lynde, etc., montés sar des destriers,
ces chevaliers accompagneront le Doge de
Venise portant la relique de la Ste Vierge qui
lui fut donnée k Constantinople en 1204 et
dont une partie se trouve actuellement au
sanctuaire de N. D. des Dunes.
Cette semaine denouveaux comités des Da
mes se sont constitués pour organiser divers
groupes de la Procession historique. Chkte-
laines du XII* siècle nobles, demoiselles du
XIV* siècle, Dames de la Cour de l'Infante
Isabelle et de la Reine Marie Thérèse don-
neront k cette marche un merveilleux éclat.
L'Angelus au XV* siècle sera gracieuse-
ment représenté par un groupe de jeunes fil-
les qui porteront le majestueux costume de la
cour de la comtesse de Flandre Marie de
Bourgogne. Les neuf cloches, qui serviront
k une mélodique sonnerie de 1 'Angelus vont
être fondues ces jours-ci.
Un groupe bien charmant aussi, sera celui
des Dunkerquois du XV' siècle, s'en allant
avec leur buire puiser de l'eau k la fontaine
de la Vierge.
La souscription marche k souhait et de
l'extérieur, de nouveaux groupes sont encore
annoncés St Omer viendra avec sa bannière
deN. D. des Miracles, Arras apportera sa
riche bannière de N. D. des Ardents.
Valenciennes s'annonce notamment avec la
bannière deN. du St Cordon et de Paris
oü se forment plusieurs groupes, Mgr de Jé-
richo donne avis de son arrivée.
Le concours de plusieurs musiques est
déjk promis
A Dunkerque les répélitions des sonneries
antiques vont commencer avec les tubas, les
araines, et les Bazuinen, qui ont élé mis
ohlueamment k la disposition du comité.
Des airs des XVI*, XVII* et XVIII* siècles
ont également été ofïerts au Comité, pour les
groupes historiques.
D'autre part les poètes et compositeurs de
musique se sont mis k l'auvre pour donner
aux fétesdul*' juin le plus magnifique éclat.
A Dunkerque même un ou vroir s'est fondé.
tout seul nombreuses sont les dames et les
jeunes filles qui y travaillent.
Sous leurs doigts intelligents autant
qu'habiles, la soie, la pourpre, l'or les fines
broderies, les pierres precieuses s'unisscnt
pour former les beaux et riches costumes aux
soutaches et orfrois brillants, que doivent
porter les évêques St-EIoi, Mgr Ritbovius,
évêque d'Ypres, et Godefroi de Condé, évê-
que de Cambrai et seigneur de Dunkerque.
Les ornements de St Eloi et de ses clercs
sont presque entièrement terminés et exci-
tent l'admiration tant par leur richesse que
par leur rigoureuse exactitude historique.
Enfin, ces jours derniers, M. Laneelle est
allé k Paris s'entendre avec M. l'inspecteur
principal pour l'arrivée des nombreux trains
spéciaux, qui iront k Dunkerque de tous les
points de la région.
De tous cótés en eflfet les adhésions arri-
vent au comité et Dunkerque recevra le l°r
juin un nombre considérable d'étrangers.
Nous lisons dans le Bulletin météorologique
du 1 Mars
Pluie de poussière. Le 22, k Lede-
berg et k Maldeghem.
II serait intéressant de savoir si cette
pluie a été observée ailleurs, en Belgique. On
l'a remarquée en Autriche, en Silésie, en
Bohème, etc., k la même date.
Le même pbénomène a été constaté k
Bruges.le dimanche 22 Février.dans l'avant-
soirée. Les fenêtres en portaient les traces
les moins irrécusables, même dans certainea
cours d'allées, Ia poussière était si dense
qu'on pouvait la ramasser.
La pluie de poussière a été constatée aussi
k Wageningen en Hollande. A Swansea on a
observé une pluie rouge.
Cette pluie taritót de poussière, tantót de
boue est trés rare en Belgique. Ce dimanche,
notamment, on a remarqué, en plusieurs
endroits, une poussière jaune d'ocre qui col-
lait aux objets et colorait en rose l'eau des
ci ternes.
La pluie rouge de Swansea (Nouvelle Galle
du Sud) irradiait la région d'une intense lu-
mière rouge. A l'examen microscopique une
goutte de cette pluie révéla l'existence d'une
matière identique k celle dont on observa la
chute lors des éruptions de la Martinique.
On suppose que les courants atmosphériques
auront véhiculé cette poussière vers la Nou
velle Galle oil la pluie l'aura absorbée. Le
directeur de l'Instilut horticole de l'Etat k
Wageningen, Hollande, a également analysé
la poussière tombée samedi et dimanche.
L'examen microscopique lui a révélé
comme k Swansea que cette poussière doit
avoir des rapports avec les éruptions volca-
niques de la Martinique et doit être considé
rée comme une parcelle infinitésimale de
lave, qui a été aspirée par les couches at
mosphériques supérieures.
Quelque temps après les ér uptions volca-
niques de Krakatau, le même phénomöne fut
observé en Hollande, cette fois accompagné
d'une pluie de cendres.
Cette cendre ne contient aucune matière
organique, mais semble d'essence purement
minéralogique.
L'analyse n'en est pas encore pousséeassez
loin pour proclamer déjk maintenant quecet-
le matière n'est qu'une poussière de lave,
mais le savant Dr Cattie, de Wageningen,
n'est pas loin den avoir la certitude.
Quant aux manifestations du phénomène
de sam> di-dimancbe, k l'étranger, la pluie de
poussière ou de boue a été signalée, le 22 et
le 23 février, sur une grande partie de l'Eu-
rope centrale, k ce que nous apprennent les
journaux allemands et autrichienselle parelt
avoir été trés intense en Silésie, en Bohème,
dans la Haute et la Basse-Autriche. Après
que la violente tempête du sud-ouest se fut
calmée, écrit un corresporidarrt de Schai-
laburg k la /Veue Freie Presse le temps
parüt se mettre k la pluie de grand matin (le
23). Bientót, toutefois, le ciels'eclaircitcom-
plètement et il s'ensuivit une jeurnée d'une
chaleur estivale de (30 degrés centigrades au
soleil). L'après-midi, toute la contréese cou-
vrit d'un brouillardgris jaunktreet, vers cinq
heures du soir, les arbres et les branchesdes
buissons étaient recouverts d'une poussière
jaune clair trés adhérente. Le plus surpre-
nant, c'est que ce dépot avait lieu du cóté
oppesé k la direction du vent.
D'autreg journaux relatent que le dimanche
22 février, k Ischl et k Bceckfabruck, après
deux jours de chaleurs extraordinaires et de
sirocco, il tombe une pluie de boue qui s'at-
tachait aux habits, aux parapluies et aux car-
reaux de-vitre, en un dépot gris sale. Di
manche, vers une heure. k Durnberg, le
ciel pur s'obscurcit sans que l'on vit se
former des nuages. Vers le soir on n'aper-
cevait plus les montagnes qu'au travers un
voile et les sommets neigeux, d'un si beau
blanc, se recouvraient d'une couche desaleté.
Le foehn (vent ehaud et violente) rendait dés-
agréable le séjour en plain air; k trois heures
du matin, il se changea en une violente
tempête du Nord. Quand il fit jour, on put
voir sur toutes les fenêtres situées au Nord
un enduit opaque d'un gris cendre. Le ther-
momètre marquait 131/2 degrés celsius
(centigrades).
Enfin, k Munich, k Sternberg, k R ichen-
hali et ailleurs, le même phénomène fut
observé le 22 février. Par une température
estivale, cette poussière fine, jaunatre, gê
nante pour les organes respiratoires.s abattit,
par un temps clair, en un nuage qui em-
pêchait la vue mêmek courte distance. Cette
poussière arrivait probablement du Sahara,
ajoutem nos confrères allemands, mais ce
nest pas encore certain elle pourrait venir
cette fois d Espagae, oü il y eut, quelques
jours auparavant de fortes tempêtes de sable.
Rappcloris que, voici une couple d'années
en mars 1901, il se produisit une autre pluie
de poussière, extrêmemeni remarquable, sur
la plus grande partie de i'Alieraagne, d'oü
elle s'étendit même jusqu'en Russie et en
Danemark.
Mort dune centenaire. On nous écrit de
Gand. Jeudi matin est décédée, dans sa
crntième année, Mme Desaegher, née Julie
Van Caneghem.
La oéfunte éiait la veuve de M.Desaegher,
qui fut procureur du roi et représentant' ca-
tboiique do l'arrondissement de Gand.
La vénérable centenaire étaitconnuek Gand
et k Waerscboot, oü elle possédait une
résidence d été, pour sa grande générosité.
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