10 centimes le N Mercredi 11 Mars 1903 Pour le Pape Salie Iweins Le Jubilé de S. S. Léon XIII a Ypres La grande industrie de jadis Les idéés d'un sénateur socialiste On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de I'aboniiement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'ótranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés i'ranco de j ortk l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la iigne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les iuméros supplómentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a VAgence Ham, Bruxelles, rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précéd ante fr. 1505,44 Eer ,v. Heer Bestierder en Zusters van Hospitaal, Wervick 15.00 Stephanie Budm, dienstmeid 1.00 n,e Comité de l'Extension Universitaire catholique nous prie d'annoncer pour le Lundi 16 Mars, la conférence avec projec tions, donnée par Mr le Docteur Paul Moreau, huit heures du soir, en la Salie fweins. je sujet traité par le distingué conférencier aura pour titreL'imimunité par le sérum et le vaccin Entrée gratuite. Le vingt-cinquième anniversaire du cou- ronnement de Léon XIII a été célébré, Di- manche, k Ypres, avec un éclat digne de l'attachement de notre population catholique a la Religion et au chef de l'Eglise. Dès Samedi, k sept heures du soir, les cloches de toutes les óglises, auxquelles se mêlaient les sons joyeux du carillon, donnè- rent, avec un ensemble harmonieux, le signal de la fête jubilaire du lendemain. Dimanche, de bonne heure, les habitants, imitant l'exemple donné par l'administration communale, qui avait fait hisser le drapeau tricolore sur la fagade principale des Halles et la tour de St Martin, pavoisèrent leurs demeures, avec un ensemble reinarquable. Toutes les églises et chapelles de la villo étaient décorés avec goüt. Toutes partici- paient k la fête du jour, qui fut célébrée par une messe soiennelle suivie du chant du Te Deum. Fête religieuse dont l'église St Martin fut le centre. C'est lk, en effet, que le Te Deum, auquel le conseil communal et les sociétés catholiques avaient été invitées, devait avoir lieu, k midi un quart. A 11 1/2 heures, ces nombreuses sociétés se réunirent au local du «Volkshuis», su- perbement décoré pour la circonstance, et de lk se dirigèrent, la Fanfare royale en fête, k St Martin. Le conseil communal assista en corps au Te Deum, dans le choeur oü des prie-Dieu avaient été destinés k MM. les Bourgmestre et Echevins. Tout le clergé de la ville prit part k ia cérémonie. Spectacle grandiose, qui eut été plus impressionnant encore,-^croyons-noust si le Te Deum a /ait été chanté en plain-chant et avec accompagnement de toute la foule, lui t iplissait Je vaste monument. tsue de 1 cérémonie, le cortège se u «Voliisbuis oü M. Julten Antony, de la gilde de N. 0. de Tüuyru, io- les socit.es qui y avaient pris part, et one «Viv Leunt» fut chante pr d<r -ms de bouches. A rene an n meri oü F cent, Le soir, k huit heures, nouvelle réutiion au Volkshuis Jamais Ie vaste local ne fut envahi par un naond3 aussi nombreux. La salie avait été décorée avec goüt. Sur l'estrade, un fond de verdure, avec un ample tropbée de drapeaux pontifleaux et tricolores surmonté du buste de Lé»n XIII. Partout des écussons du Pape, des inscriptions, des guirlaudes, des transparents. M. le Chanoine De Brouwer, curé-doyen de Si-Martin, présidait, ayant k sa droite M. Colaert, Bourgmestre, et entoaré de MM. les échevins, conseillers coinmunaux, mem bres du clergé, magistrate et d'un grand nombre de notabilités de la ville. A la gauche de M. le Doyen avait pris place le R. P. Van Langermeersch qui avait bien voulu se charger de nous parler de Léon XIII et de son jubilé. Piusieurs choeurs de circonstance furent exécutés avec le bienveillant concours de l'Orphéon et de PHarmonie St-Michel, sous les directions respectives de MM. Tyberghien et Desramault, auxquels nous adressons nos remerciements et nos félicitations. La conférence du R. P. Van Langer meersch a produit une profonde impression sur l'assemblée. G'est surtoutle Pape des ouvriers que le conférencier a célébré, le grand Pontife, qui a enseigné k tous leurs droits et leurs devoirs, et que le monde écoute toujours avec respect et admiration, et le plus souvent avec soumission. La fête se termina par trois tableaux vi- vants, représentant le corps des zouaves béni par le Pape, la victoire des zouaves sur les garibaldiens k Mentana, et la glorification de Léon XIII. Honneur au collége épiscopal! G'est k lui que revienl l'honneur de ces ma gistrates apothéóses, vraiment dignes de notre admiration. Ainsi flnirent k Ypres les fêtes jubilaires de Léon XIII, qui laisseront aux Yprois 1e souvenir d'un grand jour, et qui ne seront surpassées que par le centenaire du Pontife- Roi, que nous espérons pouvoir célébrer dans sept ans. Dieu 1e veuille Les grandes fabriques en Belgique vers le milieu du XVIIIsiècle, tel est 1e titre d'un travail historique, publié récemment par l'un denos pluséminents statisticiens: M. Arrnand Julia G'est un recensement plus ou mains com plet de l'annóe 1764 qui a sem de document k l'historien. Alors, plus qu'aujourd'hui,sem - blable travail ne se faisait pus sans uue certatee résistance das receosés. llsnmbtequ) la cuavaise volnté ai. été plus générale et plus acceatrée dans le pays Üami i.c. que dans :e pays wchoo. Los agents du rect-.nseme. i pour G aid, font eet égard une observation qui mérite dYtrenproduite: les officiers priuctpaux observem que eet articli 2 est con le point essentiel du dé- cret du commen lont le flamment est ex- trêmement jaloux, et qu'il ne sera jamais pos sible de connaltre ie produit d'aucune manu facture. Aujourd'hui encore nos commergants et industriels ne se p 'êteraient pas aisément k ouvrir leurs livres de commerce aux agents du fisc ou aux répertiteurs de la patente. M. Julin a trouvé que la Belgique possé- dait déjk, il y a 150 ans, treate ateliers mé- tallurgiques, sept tissages dont un oceupait 175 ouvriers, sept papeteries, (la plus im portante k Bruxelles avec 70 ouvriers) beau- coup de verreries, trois fabriques de tabac, 3 fabriques de cuirs dorés,une de tapi.sseries, ei deux de toiles peintes ou cirées, enfin quatre fabriques de faience. Dans cette énumération assez longue, l'in- dustrie gantoise n'est qu'une seule fois citée: i unefabriquede faience occupe seize ouvriers; c'est la moins importante des quatre. i L'industrie principale de notre ville au XIX6 siècle, ne devait y renaltre que cin- quante ars plus tard avec Liévin Bauwens. A Gand, la décadence du tissage était compléte et sa ruine achevée. Le recense- ment renseigne encore l'existence de dix maitres les mesures de protection prises pour soutenir l'industrie neservent qu'k pro- longer son agonie chaque négociant de draps, en gros ou en détail, est, par exemple, obligé de prendre chaque année 202 aunes de draps de la fabrication gantoise mais les marchands décrient eux mêmes la marchan dise et offrent de la revendre pour les deux tiers de leur prix coulant. Verviers est alors le principal centre de l'industrie du tissage au drap. Bruxellescomptaitunedouzaine de grandes fabriques, presque toutes les industries y étaient représentées. Bruges même devangaitGand de beaucoup k eet égard. Enfin la brochure de M. Julin est intéres sante pour ceux qui veulent connaltre l'ori- gine historique de bien des centres d'exploi- iation et da bien des usines, de hauts four- naux ou d'autres établissements aujourd'hui encore existants. L'article suivat t, qui nous ompruntons au Bien Public, répomi trop bien k tout ce qu' écrivent, les jourr; ux libéraux, et notamment ie Progrès, sur déficit peurque nous pas dans nos colonnes. oncé par M. Picard dans jet majorant les droits x Annates. Le sénateur a gauche, et cn particu- ou telle legon qu'u ïm- ne i raoroduisio Le discours p in dtstussio du SUf l'd»-_00! a p social ste a donné lier k ses amis, ti porte de faire con.iaitre dans la forme exacte. Et d'abord, que pense M. Picard de l'exis tence du déficit, affirmé avec ensemble par tous les orateurs de la gauche Voici sa réponse, d'après les Amales L'honorable ministrenous a affirméqu'il n'y a pas de déficit k l'heure actuelle. Je me demande d'ailleurs comment on pourrait prouver qu'il y en a un. M. Le Comte De Smet de Nayer, ministre des finances et des travaux publics. Voilk qui est parler raisonnablement M. Picard. Rien n'est plus fréquent que les déficits, dans les fortunes publiques comme dans les fortunes privées.Nombre de gens et de pouvoirs publics sont dans un élat de dé ficit permanent. (Rires) En cela il en est des gouvernements comme des families. Mais il me parait qu'affirmer catégorique- ment que le budget de l'année courante est en cette triste condition, G'EST S'AVENTU- RER, On ne peut, en cette matière, baser de cer titude que sur les résultats acquis. Quand on dit qu'un homme est mort empoisonné, on ne 1e sait réellement que lorsque l'on a fait l'autopsie... (Nouveaux rires). En matière fi- nancière pour proclamer qu'il y a déficit, il faut, en général QUE L'ANNÉE BUDGËTAI- RE SOIT ÉCOULÉE.. On établit alors le compte sérieux des recettes et des dépenses et 1e résultat final révèle s'il y a boni ou ma li. Reconnaissons toutefois, que le soupgon que vous êtes surtout guidé par la pensée de de vous procurer les ressources qui voussau- veront d'un fului' déchet a pu légitimement venir k l'esprit de beaucoup de monde. Une affirmation fréquente dans la bouche des orateurs socialistes, c'est que dans le par ti socialiste seul se recrutent les soldats de rantialcoolisme. Ainsi venait de parler M. Grimard. M. Picard anéantit cette légende écou- tons-le «M.Cauderlier,donl on a déjk parlé et dont on faisait hier ici un éloge auquel je m'asso- cie, apporte dans la lutte contre l'alcool un enthousiasme, uneénergieremarquables, qui sont partagés d'ailleurs par un nombre im mense de nos concitoyens, on peut presque dire PAR L'UNANIMITÉ. Quelques-uns de nos collègues ont allégué que les soldats, pour cette guerre ne se recrutaient que dans un seul parti j'estime qu'ils FONT ERREUR, Et quand j'ai entendu Mgr Keesen dans un discours plein de chateur, s'écrier que le parti conservateur livrait depuis longtemps, lui aussi, bataille contre l'alcooiisme.j'ai trouvé qu'il était DANS LE VRAI. Tous nouscom- battons 1e flëau, mais ce que nous reprochons au gouvernement, c'est de recourir k des mesures inefficaces..., etc. Un passage de ce discours k soulignsr en core, c'est celui oü M. Picard prédit longue vie au gouvernement catholique v

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1