IQSmml€ CHROfffQUE TPROISE Samedi 14 Mars 1903 10 centimes le N° 38e Année N° 3728 Salle Iweins Bulletin politique France Hollande Salnt-Siège INTERIEUR Le budget de l'lntérieur et dc rinstruetion publique Correspondance Avoués On s'abonne rue au Beurre, 36, 6 Ypres, et h tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de rabonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se rógularissent fin Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port k l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Las insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les iuméros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser k YAgence Havas Bruxelles, rue de la Madeleine, n° 32 et k Paris, 8, Place de la Bourse. Le Comité de l'Extension Universitaire catholique nous prie d'annoncer pour le Lundi 16 Mars, ia conférence avec projec tions, donnée par Mr le Docteur Paul Moreau, k huit heures du soir, en la Salie Iweins. Le sujet traité par le distingué conférencier aura pour litreL'immunité par le sérum et le vaccin Entrée gratuite. A la Chambre franpaise, on a abordé hier la discussion d'interpellations relatives k la politique extérieure de la République sous la timide direction de M. Delcassé. II semble que la plupart des membres de la Chambre se font des illusions k ce sujet. C'est ainsi que M. de Pressensé, dont le discours a clos la séance, a développé au sujet des affaires de Macédonie de vagues rê- veries. Le temps n'est plus oil la France pouvait parler haut et être süre d'être écou- tée. Maintenant, elle ne le peut plus guère faire sans être ridicule. Qu'il lui suffise de défendre, par un simulacre d'expédition menapante, les créances de financiers plus ou moins véreux. La question des grèves au parlement. M. Mees, libéral, constate dans son inter pellation que plusieurs considérations le portent k croire que le gouvernement devait avoir connaissance de la tension qui existait dans le personnel des «hemins de fer avant le 31 janvier. Le député socialiste Troelstra dit que la si tuation est trés grave et que si l'on n'arrivait pas k une solution pour éviter la grève éven- tuelle, la Fédération internationale des trans ports s'en occuperait. De l'Angleterre seule il serait envoyé 100,000 florins par semaine. M. Troelstra a conseillé de travailler en commun pour arriver k une détente de la situation. Le ministre, M. Kuyper.répondant au nom du gouvernement, déclare de fapon absolue que le gouvernement n'était pas préparé au 81 janvier k une grève. Toutes les mesures ontété prises pour être préparé en vue d'une grêve éventuelle qui, il l'espère comme M. Troëlstra, n'aura pas lieu. L'attaque sociale et politique exigeaitimpérieusement le rappel des levées, les troupes étant tout k fait insuf- fisantes. Les raisons d'Etat interdisent de répondre k la question de savoir si des raili- taires seront employés dans les services de chemins de fer en cas de grève. Espérant que le calme et l'ordre seront maintenus, le gouvernement ne peut se bisser entralner par le chant de sirène de M. Troëlstra.Avant tout, il maintiendra l'ordre dans l'mtérêt de tous lesgroupes de la société. La discussion continuera aujourd'hui. La santé du Pape L'Univers repoit les détails suivants sur l'indisposition du Saint Père Comme d'autres personnages qui habi- tent le Vatican, le Pape a été victime d'une petite atteinte d'irifluetiza. On a remarqué qu'il toussait un peu le 5 février, nous précisons,l'avant-veille de l'obit de Pie IX. Le docteur Lapponi voulut dès lors lui pres- crire quelques jours de repos absolu, notara- ment obtenir qu'il n'intervlnt pas k l'obit solennel de la chapelle Sixtine. Mals le Pape répondit que le moment n'était pas propice pour se soigner, qu'il lui fallait faire front k toutes les audiences et k toutes les cérémonies qui allaient s'en- chainer. C'est ainsi qu'il a voulu aller jusqu'au 3 mars. Et c'est seulement après la grande cérémonie de Saint Pierre, qu'il a consenti k prendre, k moitié, le remède que lui pres- crivait le docteur Lapponiune potion de repos absolu pendant quatre jours Dès le surlendemain, le 5 mars, il re- cevait, comme d'habitude, et retenait, beau coup plus longtemps que d'habitude, le cardinal secrétaire d'Etat. Léon XIII se porte, k présent, aussi bien et méme mieux qu'avaut toute cette série de fatigues extraordinaires. Dans son intéressant rapport, M. Colaert s'occupe de trois questions qui sont k l'ordre du jour, et qui appellent une prompte solu tion. Le droit d'auteur L'honorable rapporteur examine les griefs soulevés par l'applicalion de la loi de 1886 sur le droit d'auteur. Le législateur de 1886 avail déclaré que la loi devrait être exécutée sagement. Or, de l'aveu de la Fédération nationale des Sociétés d'auteurs, elle a donné lieu k des excès de rigueur, qui provoquent une réaction que nous ne pouvons taxer d'excessive ou d'in- justice. Ce sont même les membres de cette Société qui protestent le plus vivement contre l'applicalion de la loi. Quoi d'étonnant? lis voient que l'oeuvre législative de 1886 flnira par sombrer, k la suite des excès commis par les nombreux agents auxquels les auteurs recourent pour la perception des taxes que la loi, rigoureu semeut interprêtée, permet d'exiger. Us sont dépourvus de toute influence sur la gestion de leurs intéréts artistiques et matériels. II ne leur est pas même loisible d'assister aux assemblées générales de la Société, dont ils font partie. Enfin, leurs contrats les obligenl k ne plus permettre ni défendre l'exécution publique de leurs oeuvres, si ce n'est par i'entromise du syndical ou da l'agence géné rale et, en cas d'exécution sous leur propre direction, en payant le droit d'auteur C'est ainsi que M. Tinei donna, certain jour, une audition de son oratorio Ftaticis- cus. Quoique atfilié k l'Association, il fut obligö k payer cinquante francs pour avoir initié le public k son ceuvre. On lui donnait dix-sept francs et un centime k titre de droit d'auteurM. Adolpbe Samuel eut k subir un traitement analogue lorsque, dans un con cert public, il fit entendre sa symphonie mystique, Christus... Ce n'est pas de l'intérêt public que la So ciété a cure. Elle ne juge pas même devoir donner satisfaction k ses membresElle agit comme une vaste société d'exploitation, ayant de nombreux agents et sous-agents, assistés, en justice, de conseils spéciaux et servis par des dénonciateurs qui, dans le procés, sont ses témoins intéressés. Ces procés, du reste, ne lui rapportent rien ou peu de chose. Ils sont plutót des moyens d'intimidation, et leur résultal Ie plus avantageux consiste dans les abonne ments quelle force les sociétés de musique, et jusqu'aux joueurs d'orgues de barbarie, k prendre chez elle. Le remède? M. Colaert croit qu'il suffira d'un bout de loi modifiant l'article 16 de la loi de 1886, en affranchissant du droit d'auteur les auditions musicales et les fêtes pour lesquelles il n'est prélevée un droit d'entrée qu'en vue de couvrir les frais ou de venir au secours d'une ceuvre de bienfai- sance. II importerait aussi de fixer le taux du droit d'auteur et de le porter k un chiffre minime, 2 p. c. par exemple de la recette brute. Les fonctionnaires communaux et provinciaux M. Colaert s'occupe aussi de la stabilité des employés communaux. Sans entrer, dit-il, dans des considéra tions que ne comporte pas l'examen d'un budget, nous n'hésitons pas k dire que, dans un pays oil la liberté de conscience est pro- clamée par la Constitution,les fonctionnaires et employés communaux doivent avoir la liberté de leurs opinions et, surtout, la libra disposition de leurs suffrages. Par contre, les administrations communales out le droit d'exiger que leurs subordonoés n'abusent pas de leurs fonctions ou des services qu'ilssonl appelés k rendre au public, pour exercerune influence quelconque sur le corps électoral. Les agents communaux ne sont pas des courtiers électoraux. II y a eu des abus il y en aura peut- être encore. L'opinion publique qui les désapprouve, n'est pas toujours k même de les empêcber ou d'en réparer les conséquen- ces. L'interventiondu législateur s'imposerait si de nombreux abus surtout des abus coilectifs se présentaieut k l'avenir. L'honorable rapporteur se fait aussi l'écho di s plaintes des employés provinciaux qui demandent une amélioration de leur sort. A Messieurs les Fonctionnaires et Employés des administrations communalesBureaux de hien- faisance et Hospices civils de Varrondissement d'Ypres. Messieurs, Le Conseil général de la Fédération natio nale des employés communaux du Royaume a constaté que les comités provinciaux ne rendaient pas tous les services qu'il était en droit d'en attendee, la plupart des membres de ces comités se trouvant fréquemment dans l'impossibilité de se rendre au chef-lieu de la province pour assister aux séances et prendre part aux travaux de leurs collègues. Aussi a-t-il décrété la suppression de ces organismes et leur remplacement par des comités d'arroiidissement. Nous avons accepté la mission de consti- tuer le groupe de l'arrondissement d'Ypres et nous avons été chargés, au cours d'une réunion préparatoire tenue en cette ville le 26 Février dernier, de vous prier de vouloir vous rendre k une assemblée générale qui aura lieu k l'Hötel de ville d'Ypres (Etage- Salle Bleue) le D1MANCHE 22 MARS PRO- CHAIN, k 3 heures trés précises de reievée. Nous avons l'espoir que MM. les Sénateurs, Députés, Conseillers provinciaux et commu naux honoreront cette réunion de leur pré- sence. En nous acquittantde notre mandat, nous croyons devoir vous rappeler que la Fédéra tion nationale des employés communaux a été fondée en 1896. Elle comprend dans sou sein tous les fonctionnaires et employés des communes, ainsi que des diverses adminis trations subordonnées aux communes les Bureaux de bienfaisance, les Hospices, etc. Créée en dehors de tout esprit de parli, elle poursuit avec une admirable ténacité, qui ne revêt d'ailleurs jamais un caractère de résistance k l'égard des autorités, l'améliora- tion de la situation morale et matérielle de ses membres. Sa propagande incessante a abouti au dépót d'un projet de loi destiné k assurer la stabilité des emplois communaux. II importe que, par nos communs efforts et nos démarches répétées chez les manda- taires de la nation, l'oeuvre commencée puisse être rnenée k bonne fin. C'est ce qu'un de nos collègues les plus dévoués et les plus estimés, M. Eng. Novent, chef de bureau h 1'administration communale de Verviers, Vice-Président de la Fédération, viendra nous expliquer en une conférence qui aura lieu aux jour et heure préindiqués. Nous osons espérer, Messieurs, que vous répondrez tous k notre appel et nous vous prions d'agréer l'assurance de nos senti ments de sincère confraternité. Le Comité provisoire MAURICE GORRISSEN, Secrétaire de la ville d'Ypres. EMILE DESAGHER, Archiviste de la ville d'Ypres. CHARLES BECKAERT, Commis au Secretariat de la ville d'Ypres. Deux des avoués exerpant prés le Tribunal I de première instance d'Ypres, comptent par- mi les plus anciens du pays. M. Bossaert a été nommé le 6 Juin 1855 et M. Vanbeule le 2 Octobre 1859. On sait que nos avoués portent le titre ö'avocat-avoué, en vertu de la loi Lejeune i c'est-k dire qu'étant avoués ils ne subissent plus la capitis diminutis attachée k la profes- V

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1