I
r
I
Le Jubilé du Pape
dans l'arrondissementd'Y pres
V
1
Fails divers
A la Chambre Francaise
Nécrologie
Actes officiels
La route franco-beige
Chronique religieuse
lill
sion dans lesTribunaux de lre et de2*8 classe.
lis peuvent plaider et... porter la chausse.
Nous croyons savoir qu'il y a, cette année,
cinquante ans que M. Bossaert, acquit son
diplóme de docteur en droit et prêla serrnent
comme avocat.
Pareil jubilé nous semble assez rare pour
que les confrères songent k le célébrer.
Nous apprenons que, dans toutes les com
munes de rarrondissement, le Jubilé de S. S.
Léon XIII a été célébré avec enthousiasme.
Nous avons décrit les fêtes qui ont eu lieu
k Ypres.
A Poperinghe, la manifestation a été fort
belle aussi.
Le samedi soir les cloches des églises
annoncèrent joyeusement le Jubilé du Pape,
qui fut célébré solennellement, le Dimanche,
k l'église St Berlin, oil le clergé, le conseil
communal et une foule nombreuse remplis-
saient le vaste édifice.
Après le Te Deum, un cortège composé
de la jeunesse Poperinghoise, Jongelings-
kting, portam en tnomphe un beau portrait
de Léon XIII, parcourut les principales rues
de la ville dont les maisons étaient générale-
ment pavoisées.
1
:'lf
lij 1*
Samedi dernier, au marché d'Ypres,
d'adioits vouleurs ont allégé trois fermières
de leur portemonnaie.
Jeudi dernier un individu, se disant
ouvrier chez M. Lapiere, s'est presenté au
café de l'Union, Grand'place, pour y prendre
sa pension.
Après avoir bien mangé, il demanda k la
patronne la somme de 14 tr. 25 pour aller
prendre ses bagages k la gare.
Une fois en possesion de cette somm il
est partie et l'on ne l'a plus revu.
Le lendemain au café des Arts il a em
ployé le mêmetruc.
Le discours de M. Lerolle
M. Lerolle. La dernière Chambre avait
institué la procédure d'autorisation, ce qui
pouvait laisser penser aux congrégations qui
s'y sont soumises qu'elles ne seraient pas
mises hors la loi. (Vifs applaudissements k
droite et au centre). Elles ont donné au Gou
vernement tous les renseignements qu'il ré-
clamait, mais le Gouvernement, une fois mu
ni de ces renseignemerns, a demandé le re-
i jet en bloc de toutes les demandes. 11 s'agit
en effet de supprimer en France la vie reli-
gieuse. (Cris Oui, ouilkl'exlrême gauche.)
M. de Baudry-d'Assort,apostrophaut lagau-
Vive la liberté A haslescasserolles
M. Lerolle. A la premièrepage du rap-
iport, je ne dis pas de son rapport, M.
iRabier... (Rires ctapplaudissementskdroite).
CrisDreyfus, Dreyfus 1
M. Barbier se léve et profeste.
M. de Dion. Poursuivez done le Figaro,
,si vous l'ossz
M. Rabier. La collaboration de M. Ca
mille Dreytus, qui, soit dit en passent, a été
1 réhabilité depuis srptembre dernier (Excla-
i 'malions ironiques k droite et au centre), s'est
'bornée k une correction d éprtuves lypogra-
-phiques de mon rapport.
- M. Lerolle reprend sou discours, je cons
4ate en passant, dil-il, que M. Rabier a com-
„muniqué pour correction ses épreuves k un
homme qui n'était nullement qualifié pour
"ccla. Dans son rapport, il s'iridigne de la re
naissance des ceugrégations depuis la Révo-
•ffulion. Si ces institutions renaissent saus
<cesse, e'est que leuts racines sont au plus
profond de l ame bumaino. (Vifs applaudis
sements). On peut disperser les moines un
instant, mais onne téussiia pas k tuer la vie
"religieuse, qui est l'essence rnêote du catbo
ilicisme.
4 L'orateur fait an panégyriqueéloquent des
-jmoines, de leur róie au moyen-age. L'bistotre
«des cdres monastiques se confcnd p'esque
javec noire propre histoire. Augusts Cocnte
- jieur a rendu justice dans soa cours de phi-
liosophie positivisle. La vie religieuse est né
,1cessaire k la vie de l'Eglise. Elle en a tou-
I urs été l'kme.
Aujourd'bui encore, pour queiques-uus, ie
cloiire est l'asile des esprits médiutifs, des
ames blessés et découragées de la vie. Le
droit au recueillement et k la solitude serait-
il done contraire au droit naturel Mais il n'y
a pas que des découragés qu'appelle le cloi-
tre, on y trouve des hommes dontles convic
tions sincères ont droit au respect de tous.
II y a dans les congrégationsqu'on veutpros-
crire, des missionnatres.Le ministre des Af
faires étrangèresa dit lui-méme leurs servi
ces. Le rapporteur n'a pas daigné faire état
dejfses considérations.
M. de 1'Estourbeillon, Gela montre la
mesure de leur infamie.
M. Lerolle. 11 y a des congrégations de
bienfaissance.Ort ne distingue pas les maisons
hospitalières des autres. II y des ordres prê-
cheurs. Ue3t bien, dans la missionde l'Eglise,
de répandre sa doctrine Malgré cela, on les
atteint comme les autres. On frappe les con
grégations enseignantes, qu'on déclaro inu-
ttles, oubliant queff'émulatiou ne peut êue
que fertile en résultats.
Si l'on respecte encore certaines congré
gations hospitalières, c'estque M. Contbes ne
peut les remplacer. Faut-il rappeler que ce
sont des moines qui ont empêché plus de
500 000 Alsaciens de devenir Allemands
(Vifs applaudissements k droite et au centre).
M. Lerolle. Les moines ont ie droit
d'enseigner comme les autres. Que signifient
vos théories L'ensrignement libre existe-t
il, si le pèro de familie n'a pas la plénitude
de son droit dans lechoix des maitres kdon-
ner k ses enfants On dit Nous mainte-
nons la liberté de l'enseignctnent maïs en
même temps, on supprime les maitres.
Le rapporteur ne s'!'nquiète pas de savoir
si l'état pourra suppléer aux écoles qu'.l veut
fermer.Nous savons qu'on est inquiet au mi
nistère de l'instruction publique...
M. Combes. G'est inexact.
M. de Grandmaison. Parbleu c'est bien
simple, vousvoulez imposer les communes.
(Tumulte.)
M. Lerolle. Le rapporteur a dit que les
religieux faisaient dans leurs écoles la dé-
formationsavante descerveaux et des coeurs.
M. Rabier a oubliéquenon loin de lui siégent
d'anciens éléves des écoles congréganistes.
(Vive hilarité. On applaudit ironiquement en
se tournant vers M. Combes.) Oui, vous n'a-
vez pas songé k certains de vos voisins. En-
tendez-vous dire qu'ils orit le cerveau défor-
mé
M. de 1'Estourbeillon. Oui, les voilk bien
les véritables cerveaux déformés, ce sont vos
voisins
M. de Grandmaison. M. Rabier n'a pas
craint de dire aussi,queles AlsaciensLorrains
sont des Allemands,(Exclamations indignées)
M. Lerolle. Les brevets obtenus par les
maitres qu'on frappe ne vont plus avoir au-
cune valeur de par la volonté de la loi sou-
mise aujourd'hui k la Chambre. Vous ne vou-
lez rien entendre, vous frappez comme des
sourds et des aveugles Qu'invoque-t-on,
dans le rapport, pour prendre de telles me-
sures Les avis de Préfets Certains ont dit
êtres étormés de la compésenee qu'on leur at-
iribua.it. Plusieurs de leurs affirmations ont
été déjk démenties. Que doit-on croire Les
fonctionnaires et les représentants des popu
lations
Les deux tiers des Conseiis municipaux
sont fa vota bles aux congrégations. Mais cela
ne géne pas M. Rabier. II déclare avec
désinvolture que la partie consciente des
Conseiis municipaux leur est hostile. (Rires
et applaudissements) 11 écrit cela séneuse
ment. (Nouveaux rires). Ainsi vous ne pou-
vez pas dire que vous avez pour vous
I'opinion publique. Le Gouvernement peul-il
reprocber k des moines l'obéissance passive
quand 1 i'extge des soldats et qu'il voudrait
1 imposer même k ses fonctionnaires?
M. Laurent-Bougère. On l'exige bien
di s députés du bloc
M. Lerolle. La servitude militaire k ss
grandeur, la discipline monacale a bien la
sienne. Nous nous inelinons, nous autres,
devant une loi que nous n'avons pas fsi-e.
Les religieux s'inclinent, eux, devant, une loi
qu'ils ont librement choisie. Est-ce que les
traccs-macuEis ne font pas, eux aussi, vceu
d'obéissance et ne doivent-ils pas se con for-
iner, membres du Parlement, aux décisions
du convent? (Applaudissements ironniques).
M. Lsurent Bougère. -— La voiik la serv -
tude
La gauche proieste avec colère.
M. Lerolle. Mais, dit M. Rabier, les
c ngrégations font de la politique. (Violentes
exclamations) Qu'on montre done leurs actes
politiques et qu'on apporte des fails précis.
(Vifs applaudissements). Reprochera-t-on aux
religieux de ne pas voter comme on le
voudrait? Si on les considère comme des
adversaires politiques, il ne serail ni géné-
reux, en tout cas, ni libéral, da les frapper
ainsi. On les accuse de briser l'unité morale
du pays, mais ceux qui portent atteinte k
cette unité morale ne sont-ils pss ceux-lk
même qui traiteut des concitoyens en enne-
mis, en parias? (Vifs applaudissements).
La question qui se pose est bien moins
une question religieuse qu'une question de
liberté.
On poursuit l'Eglise catholique elle-mênae.
On veut détruire une religion, mais on dose
ses violences et ses injustices. La méthode
n'est pas nouvelleet M.le président du conseil
pourrait bien n'êtrequ'un plagiaire, Frédéric
II la recommandait déjk k Voltaire. (Rires)
Ce passage de sa correspondactce rappelle
les déclarationsfaitesau convent maeonnique.
(L'extrême gauche applaudit).
M. Prache. fis applaudissent le Roi de
Prusse
M. Lerolle. Oui, en vous proprosant
d'abord de supprimer les congrégations, puis
de renouveler la constitution civile du clergé.
Vous n'êtes que les exécuteurs de ia volonté
du Roi de Prusse.
On troublera le pays, on fera beaucoup de
mal, mais, sur les ruines amoncelées, on
verra, je l'espère, avant peu, refleurirla
liberté religieuse et l'Eglise poursuivre sa
mission.
On demande aujourd'hui k la Chambre de
sortir de son dornaitie pour pénétrer dans
le domaine de l'kme en frappant des milliers
de citoyens en raison de leurs opinions reli-
gieuses. Que fera-t-on de la liberté Osera-
t-on s'en recommander aujourd'bui Qu'on
prenne garde d'enlever au pays la liberté en
détruisant par an seul vote des institutions
qui ont rendu de si grands services. (Vifs
applaudissements.)
Le despotisme d'aujourd'bui prépare lodes-
potisme encore plus iourd de demain.
Si la majorité se montre asservie k la vo
lonté du ministre, elle ne doit pasoublierque
le droit a toujours eu ses revanches. Nous
pourrons subir aujourd'hui les coups de la
force, mais nous ne désespérons pas, tant
qu'il y aura suivant la parole de Lacordaire,
des hommes justes avecdes boucbes hirdies.
(Triple salve d'aplaudissements k droite et
au centre.)
L'orateur est l'objet d'une longue ovation.
Ses amis viennent le féliciter chauderaent.
La fin de la séance est occupée par un dis
cours de M. Barthou centre les Congréga
tions.
Oa nous prie d'annoncer la mort de Ma
dame Emile Delannoy, née Aimable Sophie
Behague, pieusement décédée k Warneton,
le 12 Mars 1903.
Le service funèbre aura lieu en l'église de
Warneton, le Lundi 16 Mars k 10 heures.
M. J.-B. VandenWouwer, père de M.Van
den Wouwer, agronome de l'état Ypres, est
décédé k Louvain k l'kge de 69 ans.
Féclération des Je une s Ga, des
Catholiques de lielgique s:us-
fèdération de la Flandre-Occi-
dentale.)
La première réuaion de la sous-fédéi ation
de la Flandre-Occidentale se tiendra Ie Di-
manche 15 Mars J 903, k 3 heures de l'après-
midi au Cercle Catholique de Roulers, sous
la présidence des délégués provineiaux prés
du Bureau Central de la Fédéralion M. le
Baron Ruzette, membre de la Chambre des
Représentants, président de la Jeune Garde
Catholique de Bruges et M. Claeys, prési
dent de la Jeune Garde Catholique de Cour-
trai.
Sont invités k cétte réutiion, non seule-
ment les jeunes gardes déjk affiiiées, mais
aussi toutes autres sociétés de jeunesse, qui
se trouvent parfois dans i'occasion de s'oc-
cuper directement ou indirectement de poli
tique.
Les jeunes gens désireux de s'initier k ia
création de jeu ies gardes dans leurs villes
ou coiamunes. peuvent se présenter k cette
réunion, ils y stront admis et tous rtt.sei-
f.-nem- nts utiles leur seront fournis.
Dès ores des adhésions sont parver.ues de
lout.es les grandes villes et communes impor
tances de la province.
Par arrêté royal du 9 tnars, la commission
chargéa dans les deux Flandres de la déii-
vrance du diplome d'aspirant-officier de la
garde civique active, pendant la périodequin-
quennaie expirant le 31 décembre 1907, est
formée comme suit
A. Membres efïectifs Le colonel Ligy,
commandant le régimentd'infariterie deGand,
président les majors D'Haenens, chef de la
garde civique de Saint Nicolas Ligy, id.,
d'Ypres Siassinet, commandant ia division
d'artiilerie de Gand Timmermans, comman
dant le demi-bataillon de chasseurs k pied
de Gand.
B. Membres suppléants Les lieute
nants-colonels Van Imschoot.chefdelagarde
civiqued'Osteode, vice présidentDavis, id.,
d'Alost Dbont, id., de Bruges Les taajors
de Schepper, id d'Eecloo Ente, id de
Roulers Morel, de Boucle-Saint Denis, du
régiment d'infanterie de Gand Le capitaine
adjudant-major J-B. Moulaert, de Bruges
les capitaines commandants Bouckaert, des
chasseurs k pied de Gand Meulenaere, id,,
de Gand Willems, id., de Bruges de Cock,
commandant la batterie d'artiilerie d'Ostende;
de Wilde, de la division d'artiilerie de Gand;
Suppens, commanaant le demi escadron de
chasseurs k cheval de Gand.
C. Secrétaires Effeclif le capitaine
instructeur Fecheyer, de Gand Suppléant
le lieutenant adjuda it-major Van der Haegen,
du régiment d'infanterie de Gand.
On écrit de Fumes au sujet de la route fran
co-beige La grande route internationale
devant relier la France k Ostende, en passant
par Mouscron, Ypres, Furnes et Nieuportse
construit avec beaucoup de diligence, ce qui
s'explique d'autant plus que le Roi., qui en est
le promoteur, désire la voir finir pour la sai-
son prochaine. G'est une magnifique chaussée,
faite en pavés plats de grés et qui permettra
aux automobiles de fairs le trajet daris de
meilleures conditions que jadis.
Les travaux, menés activement, sont con
duits de front k cinq emplacements diflérents
et déjk on met en avant l'idée d'une course
Paris-Ostende pour juillet 1903.
Cette route, bien large, peu sinueuse et
établieen grande partie dans un terrain plat,
donuera aux chauffeurs l'occssiori de marcher
k toute vitesse et d'établir des records plus
formidables encore que ceux qui existent
aetuellement.
Un embranchement part de Furnes pour
Dunkerque et, par un petit détour, donnera
accès k la jolie plage de la Panne qui prend
une extension de plus en plus considerable.
Par exploit COUDRON du 4 Mars
1903, Emma Lamerant, épouse d'ALOis
Deramaut, ouvrier a Ploegsteert,avoué
Me H' Sobry a Ypres, demande la se
paration de biens contra son oiB.ri, au
Tribunal civil d'Ypres
H. SOBRY.av.
Eglise dc St Martin.
Jeudi 19 Mars Fête de St Joseph.
Mrsse Solennelle k 8 heures.
Salut Solennel k 5 1/2 heures.
L'appétit d'un oiseau
U'
='l
is
i1
««Sfern»»**-
aBMB— II —^1^—1
Vous avess unappétit d'oiseau dit-on a une
personne qui ne fait pas honneur au repas de son
iiótn. Ceux qui emploient cette expression ne se
doutent pas qu'ils disent une monstruosité, quel-
que chose que la phrase suivante It vous faut
donctreize kilogrammes de nourriture par jour'»
Les observations d'un savant a-lems d ont dó-
montré en effet que plus un oiseau est petit,plus
it mange et qu'en moyenne un oiseau obsorbe
journoüement un poids de nourriture égal au
emquième de soa propre poids. Un homme