üercredi 18 Mars 1903 10 centimes Ie 38ft Année N° 3729 Bulletin 'politique France Sainte-Siège INTERIEUR Le houblon Chambre des Représentants On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et h tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'YPRES paraït le Mercredi et le Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déeembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de porta l'adresse ci-dessus. La discussion relative aux congrégations religieuses continue b la Chambre franchise et ne paralt pas encore être sur le point de prendre fin. Certains orateurs du «bloc» di- sent des choses vraiment extraordinaires qui paraissent inspirées directement par la ré- daction de la Lanterne ils apparaissent ani- mées d'une haine qu'ils ne dissimulent nulle- ment, et qui montre bien que le plan de la Loge est arrêté ne varietur et sera suivi, Le fait suivant que nous révèle le Temps donne une idéé des procédés dont l'aamiui stration frangaiseentièrementsous la sujétion des loges se sert b l'égard du clergé catholi- que «Le traitement de M. Thomas, vicaire b Ploudaniel,avait été supprimé pour participa tion aux troubles qui eurent lieu lors de l'ex- pulsiort des religieuses. Ge traitement vient d etre rétabli avec les arrérages échus, après une enquête établissant que ce prêtre ne se trouvail pas b Ploudaniel b l'époque des ex pulsions.» On avait done supprimé le traitement d'un honorable ecclésiastique sans se préoccuper de savoir s'il était présent b l'endroit oü se produisirent les faits auxquels on l'accusait d'avoir été mêlé Pour les sectaires frangais, les prêtres ont toujours tort, et on doit les frapper d priori, sans se dormer la peine d'examiner s'ils ont encouru quelque respansabilité Ah le beau régime Léon XIII, complèlement rétabli, a voulu fêter en familie son retour b la santé. Le Saint Père a done réuni ses cinq neveux et leurs enfants, en tout 22 personnes. Comme l'éiiquette ne permet pas au Pape d'admettre des convives b sa table, c'est seuleinent après le déjeuner que l'auguste vieillard a fait venir dans ses appartements toute cette couronne de neveux et de petits neveux. Le vénérable Pontife, trés entrainé et rayorinant, a rappelé ses souvenirs de jeu- nesse et conté plusieurs historiettes et anec dotes. Ces souvenirs de ses jeunes années, eet air familial qu'il respirait, semblaient ra- jeunir Léon XIII tellement, qu'il faisaitl'ad- miration de sa familie elle-même. L'intime réunion a duré prés d'une heuro et demie. A chacun üe ses petits neveux,leSaint Père 3 donnée comme souvenir de cette journée un petit crucifix en argent et, aux petites- ■fièces un riche chapelet. Les annonces coütent IS centimes la ligne. Les réclames dans la corps du journal eoütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les iuméros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exceptó les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris, 8. Place de la Bourse. C'est aujourd'bui b midi que l'ambassade extraordinaire de France a été regue par Léon XIII. L'ambassade a été introduite b midi dans la salie du Tróne oü le Pape at- tendait, entourné de toute sa cour. Après avoir fait une genuflextion, M. Ni- sard a prononcé un discours de circonstance dans lequel il a féliciié le Pape de son long pontifical si glorieux. II a fait, en terminant, des voeux pour la longe durée du pontificat. Le Pape, d'une voix forte, a répondu Nous somme trés contents de l'ambas sade extraordinaire et des voeux deM.Loubet, président de la République frangaise, Nous ne pouvons, pour manifester nos reraercie- rnents, que redire les voeux que nous avons faits pendant notre si longue pontificat et réitérer notre grand amour pour la France. Nous faisons maintenant tous nos voeux pour sa grandeur et sa prospérité. Ces der- nieres paroles ont éié scandées et accom- pagnées d'un geste du bras. Nous lui souhaitons tous, a repris Léon XIII, de ne jamais abandonner ce qui la fit si grande et qui permit de dire Gesta Dei per Francos. Nous sommes tout particulièrement heureux que ce soit votre personne.M. l'am- bassadeur, qui soit ohargée de cette mis sion. Nous avons toujours eu pour vous la plus grande affection et estime, et cette mission, que vous a confiée votre gouver nement ne fait que l'augmenter. Ces paroles terminées, le Pape a adressé b chacun des membres de l'ambassade un mot aimabie, puis il a invité l'ambassadeur, M. Nisard, b passer dans son cabinet particulier oü Sa Sainteté et l'ambassadeur se sont en- tretenus pendant vingt minutes. L'audience terminée, M. Nisard, accom- pagné des membres de l'ambassade, est allé présenter ses hommages au cardinal Ram polla. Le correspondant romain du Figaro lui mande Je m'empresse de vous signaler un trait caracléristique de Léon XIII, qui prouve que c'est encore lui qui craint le moins pour sa santé,malgré ses 93 ans.Comme le Sairit- Père persiste b donner des audiences, un personnage lui fit respectueusement observer aujourd'hui qu'il devrait se ménager davan- tage. Oui, vous avez peut-être raison, répliqua l'illustre nonagénaire en souriant, et cela d'autant plus que nous avons d'autres grandes fêtes en perspective. C'est ainsi qu'en dé cembre de l'année prochaine, nous aurons b célébrer le cinquentenaire de la proclama tion du dogme de l'Itnmaculée Conception Nous espérons bien durer encore jusque-lb.» La Chambre des Représentants a regit une pétition par laquelle des planteurs de houblon du pays de Poperinghe, section de Rening - helst, attirent son attention sur la situation I 18631 réalisées. Aussi, la recrudescence dans de nos houblons.Sans compter fat; 1902, qui a été, je dirai, moins mauvais quo les années précédentes, nous constatons qur les previsions de ceux qui attendaient uniqu- ment d'un sysïème plus rationel de culture, le salut de nos planteurs, ne se sont null - précaire oü se trouvedepuis plusieurs années la culture du houblon en Belgique, particuliè- rement dans l'arrondissement d'Ypres. Les pétitionnaires demandent l'établissement sur les houblons étrangers d'un droit d'entrée équivalent b celui dont sont frappés les pro duits beiges. Le discours de M. Van Merris sur la question des houblons Dans la séance de Vendredi dernier, notre honorable Représentant, M. Van Merris, a prononcé uu excellent dis cours, trés écouté et approuvé. Nous sommes heureux de pouvoir reproduire les paroles de M. Van Mer ris, d'après ies Annales parlementair-es. M. Van Merris. Messieurs, toutes les fois que le renouvellement d'un traité de commerce a fait l'objet de nos discussions, nous avons entendu dans cette enceinte l'écho des doléances de la culture houblonnière, se plaignant b juste litre de la situation que lui fait la concurrence lesavantages de la franchise des droits. Aux persistantes réclamations de nos plan teurs, l'organe du gouvernement a toujours opposé une espèce de fin de non-recevoir, en prétendant que la cause du malaise dont ils soufïrent ne réside pas dans le régime j le nombre d'hectares cultivés va toujours en s'accentuant. Pour ne parler que de la région houblonnière de Poperinghe, qu jeconnais plus particulièrement, le terrain cultivé en houblon est tombé, dans une période de dix années, de 2,000 b 1,300 hectar es, Jadis, la perte subie par une série da mauvaises années devait être laq metu com- pensée par les bénéficas de la réc lie d'une arméa de. disette générale, Mais cette per spective nous échappe.Des années de disc e rclativement aux besoins ne se représ« ront plus comme préeéd -mmeat. O'uoe p; l'extension toujours croissante de i'aire cul- turale dans I'ensemble des pays h ublonniers dépasse toujours les nécessités de la con- sommation, de sorts que la surproducti; n est inévitable b l'avenir. D'autre part, ot a introduit dans certains pays u nouveau système de conservation du houbloa par le procédé frigórifique, ce qui. permettra b la brasserie de ne pius jamais se laisser pren dre au dépourvu. II me semble résulter de cesconsidéiatious que les perfectionnemems appo; >és b la cul ture du houblon resteront sans i flu nee sur étrangère favorisée par j 'es P''x s' !i0S plyL)teurs no sont pas aroié- ■anchise des droits. f^s contre la concurrence des pays voisins, lesquels profiteront de la franchise d s droits pour envahir le marché intérieur, alors que nos produits rencontrent un rude obstacle pour franchir nos frontières. L'AUemagne voulant user de réeiprocité b douanier, mais dans le procédé de culture l'égard de la Russie et redoutant, la corcur- auquel il y avait lieu, b son avis, d'apporter rence des houblons autrichiens, vient d'éta- de séneuses modifications. j blir un droit d'entrée de 87 fr. 30 c, ies 100 Depuis de longues années,nos producteurs kilogrammes. La France, notre principal de houblon sont entrés dans la voie préconi- j débouché, ne tardera pas b suivre ia v ie sée par le département de l'agrieulture. tï acée par l'Allemaghe en portaal également Grftce b la générosité du gouvernement, et je j les droits de 80 francs b 87 fr. 50 c. Cela l'en remercie, des conlérences ont pu être résulte du compte-rendu de Ia séaace do la organisées dans toutes les régions houblon- f commission extrapariemetaire du houblon, nières. A la suite de ces conférences, une qui s'est tenue au ministère de l'agrieulture transformation radicale s'est produile dans et dans laquelle par onze voix sur douze le mode de plantation, ainsi que dans les membres présents, le principe du relèvement diverses manipulations que doit subir ia récoite avant d etre livrée b la consommation. Les progrès ainsi réalisés dans le procédé de culture ont été signalés b la Société cen trale d'agriculture et notamment dans le remarquable rapport présenté en sa séance du f9 février 1902, par notre honorable coltègue, M. Bethune. Nous pouvons nous féliciter de ce résultat. Mais ce dont nous pouvons moins nous féliciter, c'est de l'in- toujours été le pay.; plus fluence minime ou piutói, négative de c.s traves internationales pour du droit sur les houblons étrangers a été admis. La commission a ensuite demaudé que ce droit fut porté au minimum b 70 frs. Depuis cette réunion, ie vote du t nf doua nier aliemand élevant les droits sur les hou blons b 87 fr. 50 c. a décidé lr ministro ds l'agrieulture b proposer ce même ohiff a u parlement frang is. Déjb un courant de pro tectionisme se dessine en Anri ,1 qui a hostile.hux ru le commerce. perfectionnements de ia culture sur le prix en 1901, le discours au tróae, pro-

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1