Mercredi 25 Mars 1908 10 centimes le N° 88e Année N° 8781 Pour le Pape Italië France Le Houblon Les emplois communaux La Ligue contre le duel On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, et tous les bureaux de poste du royaurae. Le JOURNAL D'ÏPRKS parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déoembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de porta l'adresse ei-dessus. Les annonces coütent IS centimes la ligne. Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, t franc la ligne. Les tuméros supplémentaires coütent 10 francs les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (exeepté les deux Flandres) s'adresser b VAgence Eavas Bruxelles, rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris, 8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 1515 44 M. W. Voor de zegening van eene geheele familie 20 00 Mystérieuses arrestations. Des arrestations viennent d'etre opéréss, b Naples, dans des conditions mystérieuses qui font l'objet des comaientairesdetous les j- ur- naux italiens. II s'agit de trois Russes, le père et ses deux enlants,qui élaient descendus au Gratid Hótel de Naples. Les agents de la police italienne qui se présentèrent au Grand Hö.cl pour les arrêter, étaient accompagnés du consul de Russie et de plusieurs agents de la police russe, venus de Saint Petersbourg. Les autorités napolitaints du ministère de l'intérieur gardera encore le plus complet mutisme au sujet de cette arrestation. On croit toutefois qu'elle se i attache a un crime, commis en Russie sur un haut fonc- tionnaire impérial, et qui aurait posr origine des fails d'ordre politique. Dans la discussion que M. Combes a pro voquée samedi au Sénat, il a voulu prendre de grands airs en rejetant, dans la question de la nomination des évêques, tous les torts surle Vatican toutefois, bon prince, il veut le mairnien du budget des cultes dans l'inté- rêtdela République, mais, gare on déchi- rera le pacte du Concordat si !e clergé s'ob- stine b faire de la politique. Dróle de clergé qui ne veut pas se prêter il laisser le détroqué déehristianiser la Fran ce b son aise Fait-il ajouter que tous les acolytes du gouvernement lui ont donné avec empresse- ment l'appui de leurs votes d'approbation Naturellement, les feuilles b la solde du sieur Combes applaudissent des deux mains et émaillent leur prose des mots de fran chise vigueur netteté Verbiage mensongar que cela La Libre Parole est absoluraent dans le vrai, elle, en disanlquele sieur Combes s'est livré b de veriiables manifestations de chan tage pour faire tomber les dernières résistan- ces du Vatican. I! en sera pour ses frais. M. de Lamarzelle a répondu au norn de la droite par quelques déclaratious bien nettes, 'bien catégoriques dont uous détachons ces Hgnes II est faux, dit l'orateur catholique, de dire que le Concordat a éié fait dans l'inté- têt des catholiques. II a été fait dans un in- térêt politique. Mais, si le Concordat doit être un instru ment d'oppression pour les catholiques, je le dit hautement, pour raon compte personnel, je préfère la séparation. Vous pouvez me demander quelle est la solution que je préfère c't-st le maintien du Concordat, paree que ieConcordat, bien com- pris et bien pratiqué, est un instrument de paix. Si je n'écoutais que les intéréts de mon parti, je souhaiterais cette solution, je lasou haiterais paree que, suivant la propbélie de Paul Bert, je suis certain que les conséquen- ces de cette mesure ssront fatales b voire régime. Mais si le malheur veut que mon espéran- cesoit trompée, eh bien sachez ces deux ehoses dune part nous vous laisserons I'in- tiative de provoquer la séparation d'autre part, si elle nous est un jour imposée, nous ne la rédouterons pas. A la servitude psyée, le clergé préférera loujours la pauvreté qui mainlient lea cceurs purs et les têtes hautes. Hier, au cours de Ia séance du Séuat. M Ciémenceau, rappelant le discours pro- noncé samedi b !.a Chambre par M. Combes, a réclamé le retrait de l'embassade franpaise prés du Vatican. M. Delcassé s'y estopposé, rien dans les rapports avec la Saint-Siège ne justifiant pa- reille mesure. Pour donner une sanction b son discours, M. Ciémenceau a proposé une réduction de crédit de un franc, mais sa proposition a été rejetéö par 182 voix contre 82. On sait que la Chambre desReprésentants b regu une petition par laquelledes planteurs de houblon du pays de Poperinghe, section de Reninghelst, attirent son attention sur la situation précaire oü se irouve depuis plu sieurs années la culture du houblon en Bel gique, particulièremetH de l'arrondissement d'Ypres. Les pétitiounaires demandent l'éta- blisement sur les boublons étrangers d'un droit d'entrée équivalent b celui dont sont frappés les produits beiges, A la suite de cette pétnion le groupe agri- cole parlementaire de droite a pi is en ce qui concerne les droits d'entrée sur les houblons étrangers, la résolution suivante Considérant que le nouveau tarif allemand fixe les droils sur les houblons a 87 fr. 30 les cent kilogs; que la commission extra-parlemen taire francaise du houblon, d'uccord avec le ministre de agriculture, a décidé de proposerce même chiffre au parlement francais Considérant que l'exportation des houblons beiges en Allemagne, qui est en moyenne de 100,000 kilogrammes,et celle en France,qui est de 900,000 kilogrammes, seront rendues impos sibles par ces droits Considérant qu'il resuile des débals au Reichstag que les houblons allemauds exporlés se composent en grande partie de houblons lé gers dédaignés pariaconsommationallemande; qu'un droit même de 75 francs par 100 kilogr. sur leshoublonsétrangers ue représeuterait qu' une majoration de 22 fr. 50 par hectolitre (d'a- près les calculs de M. le prafesseur Leplae). Considérant les efforts persévérants des cultivateurs beiges pour améliorer laqualitédes houblons indigènes, efforts déjb couronnés de succès; I Le groupe agrieole.a l'unanimité des mem- j bres présents,estime qu'il y aurait lieu defrap- j per les h„ublons étrangers d'un droit d'entrée de 50 francs.» Voici les articles du projet de loi présenté par ie ministère sur la stabilité des emplois communaux Art. 1". L'art. 85 de la loi communale est completé de la manière suivante La suspension pour un terme de trois mois ou plus, et la révocation, sont soumises b l'approbation de la députation permanente du conseil provincialelles sont exécutées provisoiremet. Le conseil communal et l'emplojé peu- vent se pourvoir auprès du Roi contre la i décision de la députation permanente, dans les quinze jours de la notification qui leur j en sera faite. Art. 2. La disposition suivante forme rs l'art 85bis de la loi communale En cas de réclamation du titulaire d'un emploi contre la délibération du conseil communal supprimant eet emploi ou rédui- j sant le traitement y attaché, cette délibéra tion sera soumise au controle de la députa- tion permanente, qui ne pourra l'improuver que si les mesures qu'elle décide, tendent manifestement b une révocation déguisée. j Le conseil communal et le titulaire de i'eraploi peuvent se pourvoir auprès du Roi contre la décision de la députation perma- nente, dans les quinze jours de la notification qui leur en est faite. Art. 3. La disposition suivante est ajoutée b l'art. 93 de la loi communale Dans les communes oü il existe un ou i plusieurs emplois de l'état civil, le nombre t de ces emplois et le traitement attaché b chacun deux ne peuvent étre réduits par le conseil communal que moyennant l'appro bation de la députation permanente,l'officier de l'état civil entendu. Le recours au Roi est -uvert au conseil communal, b l'officier de l'état civil et aux employés, dans les quinze jours de la notifi cation qui leur est faite de la décision de la Députation permanente. Art. 4. L'alinéa suivant est ajouté b 1 l'art. 109 de la loi communale Le couseri communal et le secrétaire peuvent se pourvoir auprès du Roi contre ia décision de la députation permanente sta- tuant sur la révocation, dans les quinze jours de !a notification qui leur en est faite. Art. 5. L'article 114 de la loi commu nale est compiêté par la disposition suivante: Le conseil communal et le receveur peuvent se pourvoir auprès du Roi contre la déc'sion de la députation permanente sta- iuant sur la révocation, dans l"s quinze jours de la notification qui leur en est faite. Art. 6. La disposition suivante est rujoutée b l'art. 130bis de la loi communale: Les autorités qui sont investies par la présente loi du droit de susprendre ou de révoquer des fonctionnaires et employés communaux peuvent irifliger b ceux-ci la peine de l'avertissement ou ceux de la répri mande. Au moment oü elle vient de se constituer b Bruxelles, il n'est na? sans importance de connaltre faccueii que réservent b la Ligue éminemment bumanitairecontre le duel, les personnalités les plus en vue de la Belgique. Jean Bar, l'interviewer patenté de la Chro- uique,est aller consulter sur la grave question b l'ordre du jour M. le général Cousebant d'Alkemade en personne. Le ministre de la guerre lui a répondu un peu trop ad usum Delphini qu'en ce moment le duel est incon- nu dans l'armée, oü un arrêté royal du 25 avril 1889 institua des conseils d'honneur et oü l'on est adversaire résolu du duel. M. le sénateur Edmond Picard, lui, n'est pas adversaire du duel pour le moment et jusqu'b l'heure oü il trouvera dans les lois et la manière de les pratiquer une protection qui lui paraltra suffisante. Un autre notabilité, socialiste, M. Vander- velde estime au contraire que l'initiative de la Ligue contre le duel est digne d'êtro en- couragée. II est insensé qu'on se batte, ajoute le leader de l'extréme gauche parle mentaire, et j'estime nécessaire qu'il y ait pour les questions d'honneur des tribunaux d'arbitrage tranchant les conflits entre les individus comme entre les nations Enfin, M. Georges Lorand ne concoit rièn de plus absurde que le duel, une manie, dit le député de Virton, qui n'existe pas en Belgique. G'est dire que l'heureuse initiative des pro- moteurs de la Ligue beige contre le duel et spécialement de M. Jules le Grand,1'bor.o- rable vice consul de Grèce b Gand, rencontre dans ie pays un accueil en général chaieureux et bien digne du noble but que poursuit la croisade nouvelle contre la barbare coutume du duel. Les dispositions favorables des person nalités les plus marquintes du pays au- raient suffi b elles seules b lo prouver, si l'assemblée constitutive de la Ligue con-

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1