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GMÊOMIQÜE TPBOISE
La police rurale
Les langues eu^opéennes
Plantations
ün Frèrequi n'est pas
Frère
A la Chambre fran^aise
Chronique judiciaire
Nécrologie
Faits divers
tre te duel n'était encore venue, mer-
credi, corroborer cette impression. Devant
quelques hommes d'élite convoqués k 1 hotel j
Ravenstein,M. Jules Legrand qui présidait a j
défini le but de la Ligue,lequel consiste prin-
cipaloment dans l'institution de jurys d hon-
neur destinée k régler pacifiquement les dif-
ferends qui pourraient donner lieu k des ren
contres it main armée.
Après cette conférence, dans laquelle M.
Legrand a fait ressortir l'absurdité du pré-
jugé du duel, les statuts provisoires ont été
adoptés.
Sur la proposition de M. de Pierpont, il a
été décidé qu'une nouvelle réunion serail te
nue le 3 mai prochain, k feffet de constituer
le bureau définitif et de procéder k la nomi
nation des jurys d'honneur.
M. Maenhout, réprésentaut de Gand, par-
lant au nom de plusieurs de ses collègues, a
assuré la Ligue de toute/a sympathie et a
promis, lorsqu'il le faudra, de déposer au
Parlement des lois répressives semblables k
celles d'autres pays, de l'Angleterre n«tam-
ment.
Ajoutons que la liste des adhérents com-
porte en ce moment plus de, 200 notabilités,
appartenani k la législature., k la magistratu
re, au barreau, k l'industrie et k 1 armée.
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ij
La section centrale du budget de Ia
gendarmeries'estoccupéedela question
de la police rurale. Yoici comment
s'exprime a eet égard M. Dallemagne
La loi du 27 novembre 1891 a été
l'objet de vives critiques. Ou a constaté
que les règlemenls commuuaux et les
lois de police agricole étaieut géuóra-
lemeiit iuobservés. Les bourgmestres
des communes rurales sont souvent
désarmés par une foule de considera
tions politiques et économiques.
Certainsmembresontprécouisé ['éta
blissement d'un chef de police regional,
dont dépendraient les gardes champê-
tres. D'autres voudraient que, dans
chaque brigade de gendarmerie, un
ou deux hommes soienl chargés de fai
re spécialement la police rurale, dans
un rayon déterminé et dans lequei les
gardes champêtres leurs seraient su-
bor donnés.
De cette discussion sont sorties les
motions suivantes
11 est urgent
1° Que le gouvernement assure ia
sécurité des personnesetdesbiens dans
les campages en reaforcant les postes
de gendarmerie
2°Qu'il relie téléphoniquement les
brigades avec les communes de leur
ressert
3® Qu'il charge spécialement, dans
chaque brigade, unou deuxgendarmes
d'exercer la police rurale.
D'autre part, les industriels deman-
dent le rétablissement des gardes par
ticuliere industriels. Ges gardes subsi
diés par les industriels, formeraisntun
supplément d'agents bien choisis, qui
viendraient, saus imposer de lourdes
charges en aide aux polices iocales.
II est done urgent que la question,
posée depuis si longtemps, de la réfor-
me de la police rurale, recoive one
prompte solution.
Au cours du siècle dernier, les principles
jungues européennes ont toutes tau des pro-
g;ès sensibles, tantk causade i'accroissement
de la population de leur pays d'origine que de
l'extension des domaines coloniaux.
Mais dans cette course versla diffusion de
leur idiome national k travers le monde, tous
les pays n'ont pus progressé de la mème
manière.
En 1801,les diverges langues européennes
seclassaient delafagon suivanta, par rapport
au nombre des humains qui en faisaient
usage":
D'abord le francais et ie russe parlés tout
deux, il y a un siècle, par 31 millions de
personues; pais baliemand par 30,500 mille
et l'espagnol par 26 millions. L'anglais n'ar-
rivait alors qu'au cinquième rang, avec vingt
millions et demi, suivi de l'italien (15 mil-
lions), et du portugais (7,500,000).
I Cent. ans plus t rd, au début du vingtième
s siècle, nous trouvons l'angiais en tê'.e de la
f liste, avec urm avance considérable sur toutes
les autres langues, parléaujourd'hui par 120
millions d'individus, soit par plus du quart
j de la population du monde civilisé tout entier.
j L'altemand vient ensuite avec le russe, parlés
1 tous deux par 75 millions de personaes. Le
frangais, bien qu'en progrès sensible, ne se
classe que quatrième, avec un total de 52
j millions. Puis vient l'espagnol, avec 43 mil-
lions, et l'italien, qui a plus que doublé en un
siècle et se trouve parlé actuellèmcnt par 34
j millions d'individus. Enfin, le portugais con-
I tinue k clore ia liste avec un chiffre de 13
millions.
et avec mauvaise grace, fait savoir k ce jour
nal que le prétendu «Frère Sébastien» est ua
laïque, lequei fut pendant quelque temps,
avant son crime, hospitalisé k la frappe de
Soligny.
Détail piquant: cela'ique s'appelle Gomhe.
Le Printemps, qui vient de nous arriyer
beau et joyeux, amène, non s- uiement dos
bourgeons et des fleurs, mais des arbres.
On plante en effet un peu de tous les cótés,
mais surtout en ville. On a planté Boulevard
Malou, le long de la place de la gare, rue de
Lille et Grand'Place.
On se demande quel sera l'eftét de ces
plantations. Pour les abords de la gare, Ion
est unanime k approuver l'idée. hommage
seulemenl que la ville nait pu faire comme
rue Nouveau raarché au bois, oü les tilleuls
ont une. dizaine d'année d'age et semblent
décidés k conserver la vie. Mais, on a dü se
contenter de ce que i'on a trouvé. Excellente jj
idéé d'avoir choisi i'espèce tilieul argenté, i
trés belle et trés résistante.
A la Grand'Place, l'Etat a préfëré l'acacia.
Nous croyons qu'ii a raisou. L'acacia n'est
pas difficile il pousse volontiers, même en
ville, et, en peu de temps il se déveleppe,
sans d'ailleurs devenir encombrant.
Rua de Lille, on a alterné deux espèces jj
d'acacias, le semper flor ens et une autre es-
sence dont le nom nous échappe en ce mo- f
ment.
On semble unanime pour approuver la
plantation de notre belle Grand'Place. On est
divisé au sujet do 1'eÖet que produira celle de
la rue de Lille, Les plus modérés et les plus
caltnes réservent leur opinion, se disant,
sans doule, que si la résultat ne répond pas
k l'attente, il y a un moyen excellent de
remédier au mal. On n'aura qu'k enlever les
arbreset ce sera comme avant, sauf que
nous aurons une rue excellemmant pavée.
Faisons comme les prudents réservons-
nous.
La Lanterne annongait l'autre jour la con-
damnation, pour attentat k la pudeur, d'un
individu qu'elle nommait «Frère Sébastien».
M. l'abbé Santol, dans une lettre que la
Lanterne se résigne k ne publier qu'en partie
Un incident violent
ün incident trés violent s'est produit iundi
k ia Chambre frangaise. En voici la relation
M. Lasies. Le général Foy a dit que
lorsqu'il y a deux partis en France et que
l'uu s'appuie sur i'étranger, le devoir des
bons citoyens consiste k être de l'autre. Eb
bien nous avons été de 1 autre (Applau-
dissements répétés k droite et sur divers
bancs au centre).
M. Rouanet. M. Ribot, qui applaudit,
n'a pas pris parti daas l'aflaire. ij
M. Ribot, ainsi apostrophé, se dresse k f
son banc. Voük deux fois que vous mo
prenez k partie, Monsieur. Quand nous avons
k défendre nos idéés, uous savons le faire k
ia tribune, et tnieux que vous. (Salve d'ap-
plaudissements).
M. Rouanet. J'ai le droit de dire que
vous êtes resté muet lors des bouieverse-
tcents de la grande affaire.
M. Ribot, toujours debout, ie bras tendu
vers les socialistes, riposte avec indignation:
Ah vous voulez rouvrir l'.-ffhre Eh oien
j'ai le droit de dire moi, que les amis de
M. Rouanet n'ont vu, dans l'affaire, que 1 oc
casion d'entrer par surprise dans le gouver
nement. (Tonnerre d'appEudissements).
Oui. pendant tout ce terrible drums, j ai
assisté, daas cette Chambre, k ce spectacle
de tout un para qui, au lieu d'avoir les yeux
fixés sur la justice, ne poursuivait qu'un but
secondaire, n'avait en vue que ses intéréts
politiques. (Acclamations au centre).
L'extréme gauche entière est debout, voci
fère avec fureur.
MM. de Préssencé, Jaurès,Briand, Pastre,
apostrophent M. Ribot, le poing tendu,
semblent prêts k s'élancer sur lui.
I M. Ribot, avec une force croissants.
Oui, vous u'avez vu dans cette affaire que Sa
politique.
M. Binder. La politique de l'assieüe au
beurre
M. Ribot. - Et vous, M. Jaurès, vous avez
surtout un moyen d'ébranler la force de
l'armée.
L'extrême gaucbe est au paroxysme de la
rage. Letumulte est indescriptible: le centre
et la droite se sont levés aussi et font des
ovations répétés k M. Ribot.
M. Ribot. Pendant que M. Jaurès allait
k la Cour d'assises, que faisait ici M. Mille-
rand Je vous le demande.
M. Gerault-Richard. C'est vous qui
cherchiez le pouvoir.
M. Ribot. Lursqu'en 1898, le chef de
l'Etat me fit appeler, je refusal la mission de
former un cabinet. Je refusai paree que l'af- jj
faire était deveoue exclusivement une affaire j
de parti. M. Brissonaété moins difficile que
moi, et il a pris M. Gavaignac, qui fit afficber
un faux. (Mouvements divers).
M. Golitard. II était des vótres. G'est
vous qui afficbiez des faux!
L M, Ribot. —-Pour moi, quoiqu'ayant des
doutes, je n'ai pas voulu sacrifier k uue
cause particulière, les intéréts supérieurs du
pays. (Salve d'applaudissements au centre).
On n'a pas le droit de bouleverser tout un
pays pour des intéréts secondares. Vous ne
vous êtes fospirés que des mobiles humains
les moins nobles, et vous n'avez pas le droit
de dire que vcus ne poursuiviez que le
triomphe de ia justice et de ia vérité.
L<js acclamations secontinuent sans inter
ruption au centre et a droite, Les chefs so-
eiahstes, exaspérés, invectivent M. Ribot,
taais leurs voix se psrdentdans le tumulte.
M. Ribot, en terminant, leur jette ces
mots Vous n'avez pas le droit de reprendre
l'affaire comme ua brandon de discorde.
Le centre lui fait une ovation enthousiaste
et prolongée.
M. Jaurès se démèneea criant Nous re-
commencerons le combat
M. Lasies. Nous vous attendons.
Pendant ce long et violent tumulte, les
radicaux, visiblement gênés, n'ont pas
bougé.
M. Jaurès demande k répondre de sa place.
Le tribun socialiste parle des forces du
mensonge coalisées contre la justice et la
vérité L'armée, d'après lui, a été jetée
dans le débat par les administrateurs d'Ësier-
i hazy, par lesgénéraux de 1 Etat-major qui
i lui baisaient las mains au Palais de jusuce.
i On a vu les parjures, les trah-sons, les f^ux
s'accumuler et le pays a compris que oé-.ait
ik le produit d'une longue édueation jésu)-
sique. (Protestations indignées k droit et au
centre).
M Jaurès réédites toutes les calomni -squi
1 ontdéfrayéla campagne dreytusarde.
La droite debout lui crie A Berlin A
Berlin Le tumulte est incessant.
M. Jaurès termine en déclarant qu'ou
n'empêcbera pas la vérité de se produire et
que le débat qu'on a la préteution de clore,
reste ouvort. (Appiaudissemeats k iextrê ne-
gauche.)
Pendant cette scène iumuUueuse.M. L t3! s
est resté k la tribu te. 11 repreud la parole,ef,
relevant Is défi de M. Jiuiès Quand
Jiuiès voudra ouvrir de nouveau le déoat,
dit-il, on lui répondta et ce sera lui, en tous
cbs, qui en portera la responsabilité devant
ie pays,
M. Lasies La loi. actuelle contre l-;S
congrégations n'est done qu'une vengeance.
Ua incident analogue k l'affaire Dreyfus sest
produit lécemment, dans ua autre pays. On
n'a entendu alors, aucune des réclarn i'.ions
des partisans de la justice et de la vérité
(Vifs applaudissements.)
La Guur suprème a rejeté le pourvoi de
Corneille Vandermeulen, l'individu condam-
né k 10 ans de prison pour complicilé dans
l'attsntat commis cbez M. Carton de Wiart.
Le baron Heereman, premier vice-prési-
dent de la Chambre des députés de Prusse,
le chef éminent du parti du centre, vient de
mourir.
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