Angleterre Le Pape et M. Loubet A propos des élections M. Nolf... libre-échangiste Fêtes nationales en 1905 Turners St Michiel Actes olliciels ciper aux éh ctions de la Diète.Ils appuieront les candidats libéraux dans les nombreuses circonscriptions oü ils som trop faibles pour escompter une représentation et demandeot l'appui du par ti libéral dans les districts oil ils peuvent espérer l'emporter sur le candi- dat réactionnaire. L'agitation Anglaise contre le Congo Beige La Société des missionnaires Baptistes (Baptist Missionary Society) est en train de s'entendre avec d'autres sociétés religieuses ayant des missions au Congo pour présenter au gouvernement beige une demande d'en- quête générale et minutieuse, au sujet des prétendues tortures infligées aux indigènes par des officiers ou des Sociétés beiges dans les districts k caoutchouc Cela fait partie de la campagne générale organisée en Angleterre contre l'Etat du Congo et dont il doit étre de nouveau question dans le meeting socialiste de Lundi prochain, 4 Mai, au Memorial Hall,auquel doit assister M.Emile Vandervelde et dans ['interpellation que doit développer le député Charles Samuel k la Chambre des communes le 20 Mai. Les sociétés des missionnaires anglais font d'ailleur fausse route en s'adressant pour l'enquête en question au gouvernement beige qui est incompétent, le Congo n'étant pas encore annexé ft la Belgique. II est question d une lettre de Léon XIII M. Loubet, pour lui faire des remontrances sur la persécution religieuse qui sévit plus que jamais en France, et sur le conflit du gouvernement frangais avec le Saint-Siége pour la nomination des évêques. Cette lettre du Pape restera secrète ou sera publiée.selon l'opportunité. On sait que le Saint-Père fit une démarche semblable auprès de M. Grévy, le 42 Mai 1883. Les graves considérations qu'il adres- sa, cette année-lk, au Président de la Répu- blique, ne furent publiées qu'en 1894, avec l'autorisation de Sa Sainteté, par Mgr de t'Serclaes. II n'est jamais trop tard poar bien faire. C'est ce que s'est dit probablement la presse libérale, la voix de l'éminent ministre et homme d'Etat qui dimanche, h Turnhout, proclamait la nécessité pour nos amis de préparer activement les proches élections. Et cela nous vaut d'abord un petit pompon de la part de 1 'Etoile Comme le disait l'autre jour le chef de la droite parlementaire, écrit la feuille doc trinaire, les cléricaux ont déjk partout com- mencé leur travail en vue des élections légis- latives de l'année prochaine. C'est dire que leur travail en vue des élections communales est commencé depuis longtemps. Et quand nous disons commericé nous nous trom- pons. Les cléricaux n'interrompent jamais leur travail quand l'échéance électorale ap proche, ils travaillent double, tout simple- ment. Nous avons attiré l'attention de nos amis politiques sur la nécessité de reviser soi- gneusement les listes électorales. Notre organisation est, sous ce rapport, trés infé rieure a celles de nos adversaires. Allons- nous continuer nous laisser distancer par eux? Saluons c'est mérité La Réforme, de son cóté, soit mürie par l'expérience, soit, h l'approche du grand événement, redevenue sérieuse, fait au doc- trinarisme apeuré de i'Etoile et de ses coreligionnaires la plus délicate des conces- sions, en lachant leS. U. dans les grands j prix. La feuille radicale, après avoir expressé- rnent condamné la grève générale et exprimé sa confiance dans la «sagesse» des inttellee- tuels socialistes, conclut par ces lignes Si l'on s'obstine en des formules idéales et parfaites dont la réalisation ne peut être que lointaine, on a contre soi tous les gens pratiques et l'on ne parvient pas faire prendre au sérieux une propagande dont personne n'apergoit l'aboutissementprochain. Mais si cóté de la formule théorique, on a des solutions provisoires et transactionnelles k l'aide desquelles on pourra d'étape en étape finir par arriver au but, c'est encore le plus sur moyen d'avancer et d'intéresser ses efforts ceux qui doivent nous aider it les faire réussir. Assagis peut-être En revanche, et comme si elle ne voulait pas le céder au radicalisme en générosité, 1 Etoile lui fait une concession qui a tout autant sinon plus d'importance que la pre mière. La feuille dontrinaire, tout en préconisant, pour la forme, le cartel entre libéraux, s'em piffre de machiavéliques distinguo pour faire passer dans son estomac rebeJle le cartel libéro-socialiste. Oyez sur ce sujet la prose tortueuse du moniteur du doctrinarisme. En principe, écrit Etoile, sur le terrain communal comme sur le terrain législatif, nous repoussons tout cartel, d'abord parce que les alliances entre partis d'idéal opposé offensent la raison et le bon sens ensuite, parce quelles sont contraires l'esprit même de la représentation proportioned, et enfin parce que, même si les deux premiers obstacles n'existaient pas, elles n'obtien- draient pas l'assentiment général des partis coalisés, en d'autres termes, parce que l'ad- dition électorale ne se ferait pas compléte. Toutefois l'imperfection relative de la R.P. législative et ^injustice flagrante de la R P. communale nous amènent h considérer cer- taines coalitions comme une conséquence même des défauts de la loi, comme une protestation contre elle, et, dans certains cas déterminés et exceptionnels, comme un mal nécessaire. Nous ne les recommandons pas nous n'y poussons en aucune manière mais nous re- connaissons que,sur le terrain législatif,dans certaïnes petites circonscriptions oü chaque groupe de l'opposition, livré ses seules forces, n'arrivait pas au quotient électoral, les circonstances peuvent faire admettre une coalition. Nous reconnaissons aussi, et plus forte raison, que 1'absurdeR. P. communale rend certaines alliances presqu'inévitables. Voyez-vous ga L'Etoile qui pratique la palinodie comme le plus vulgaire moniteur de la sociale Elle sent si bien toute l'étrangeté de sa décevante attitude, qu'elle éprouve le besoin de la justifier, nouveau Pilate, par cette incroyable ablution Dans ces deux hypothèses exceptionnelles, nous nous y résignons, k condition qu'il ne s'agisse que dune simple coalition électorale, sans aucune concession de principes. Nous nous y résignons comme un fait,parce que les vrais auteurs responsables de pareilies alliances ne sont pas les coalisés, mais les auteurs de la loi qui rend les coalitions iné- vitables. La belle excuse Ne dirait-on pas que l'Etoile a été prendre des legons au Peuple Or, si après ces formidables concessions, la «grosse» partie jouer en octobre prochain, ne tourne pas en faveur des libéraux, c'est qu'lls ont la guigne noire... ou qu'ils sont bien finis. (La Patrie). Nos articles sur le libre échange protec- tionniste de M. Nolf a provoqué un polé- mique entre le Progrès et nous, alors que le confrère trouvait qu'il n'y avail pas lieu h réponse Plus de trois colonnes dans le journal de l'alliance libérale socialiste C'est une répé- tition d'articles préeédents; mais le confrère est touché et visiblement embarrassé. Que nous répond-il Que M. Colaert a demandé des droits pro- tecteurs pour la chieorée et pour les produits horticoles et que c'est lü aller l'encontre des desiderata des intéressés eux-raêmes. Passe encore pour des droits modérés sur les houblons, dans le sens de M. Nolf A rioter spécialement les desiderata des horticulteurs gantois Le libre-échange est la force de l'industrie horticole. II fa ut dans la plus large mesure possible, proté- ger et défendre la circulation internationale des plantes, rejeter toutes entraves doua- nières. C'est parfait, Progrès. Vous nous avez vaincus Le malheur, pour votre démon- stration, c'est que nous n'avons pas parlé autrement. Pas d'entraves. Mais si les autres pays mettent des entraves la circulation de nos produits, que faut-il faire M. Nolf le sent si bien qu'il demande des droits modérés. Nous voici done au coeur de la question et c'est cela que le Progrès ne compreud pas ou feint de ne pas comprendre. M. Nolf, pour les houblons,veut des droits modérés; il veut done des entraves, mais des entraves insignifiantes, iuutiles, frustratoires. Ce ne sont pas les droits modérés du député libéral socialiste qui sauveront nos planteurs de houblons. Voilü, nous le répétons, la question. C'est h cette question lè qu'il faut répondre. Et, vous ue réporidez pas, pour cause. Le Progrès nous dit que, pour les chico- rées. M. Van den Bogaerde a supplié le gou vernement de mettre tout en oeuvre afin d'ob- tenir de l'Allemagne, notammeat, le maintien du régime aetuel. Est-ce que, par basard, M. Colaert de mande autre chose Est-ce que MM. Cactillon, Bethune et Van Merris demandent autre chose Et M. Nolf lui même désire-t il autre chose S'il s'agit de cela seulement,ces messieurs se seraient tüs sans doute, et ils auraient bien fait. MAIS IL S'AGIT DE L'ÉTABLIS- SEMENT DE DROITS PROHIB1TIFS POUR NOS HOUBLONS, EN FRANCE ET EN ALLEMAGNE. Or, tandis que M. Nolf demande des droits modérés, nos Députés réclament des droits compensateurs. Voiih la différence, Progrès c'est cela qu'il faut répondre, et que vous évitez de répondre. Allons, un bon mouvement. Et pendant que vous serez en train de vous expllquer, jusiifiez voire attitude de 1894, alors que vous prétendiez que nos Dépuiés et Sénateurs étaient desaftameurs du peuple, paree qu'ils avaient voté certains droits sur le bétail et l'avoine. Demandez-vous l'abolition de ces droits ou reconnaissez-vous, enfin, que ces droits n'ont pas affamé le pauvre peuple La parole est au Progrès mais qu'il lui plaise de ne pas recourir la tangente. L'on s'occupe déjS, et l'on n'a pas tort, des fêtes qui doivent dans deux ans solenniser le soixante-quinzième anniversaire de notre in- dépendance. II est k souhaiter que ces fêtes s i spii"'i du passé plus lointain qui la pré- cède; depuis quelque temps surtout nous as- sistons avrc une légitime fierté tout un mouvement de patriotique réveil. 1905 amè- nera pour ce mouvement une excellente occasion de se manifester. Dans tous les or- dres d'idées, il y auraitquelque chose k faire. Les cortèges historiques, quiattirenttoujours dans nos cités flamandes une foule trés gran de, sont un excellent moyen d instruction populaire. Lorsque les costumes, les chars, les groupements sont l'ceuvre de bons artistes, et qu'outre cela ils se dérouleut dans les ca dres anciens, leur ensemble est superbe. On se souvient du succès du tournoi h la Grand'Plaee de Bruxelles. Le chüteau des Comtes Gand par exemple serail tout dé- signé pour un retour de Croisade. Le théatre lui aussi devrait avoir sa pan. Que nos meil- leurs écrivans s'unissent pour rechercher dans notre histoire nationale, si souvent dra- matique, les faits dont ils pourraient tirer un excellent parti au point de vue scénique. II existe uu comité de lecture pour les outrages dramaliques; les subsides ont peine k êlre distribués, tant la production iittéraire en ce geure est médiocre. Pourtant d'excellents ro manciers ont su souvent s'inspirer de nos paysages, de nos souvenirs, de nos mceurs nationales. Le théatre, comme les cortèges, ferme un excellent moyen d'instruction. L'imagerie elle aussi pénètre partout. II existe déjü quelques recueils, telle l'histoire de Belgique, en images de Severin qui sont fort utiles, mais trop peu répandus. N'y au- rait-il pas moyen d'appliquer les procédés, trés porulaires, sinon trés artisiiques, des images d'Epinal aux principaux faits de no tre passé Cts images vendues it tin sou, di- stribuées dans les écoles, apprendraient plus utilement aux eufants les épisodes de la mon d'EverardT Serclaes,a :s600Franchimontois, de la Guerre des Paysans, de la Révoluiion de 1830, que les fables a'e Barbe-Bieue. L'enfance est instinetivement intéressée par une histoire vraie. Uneexposition bien classéede nos industries nationales artistiques serait aussi de circon- stance. Ce serait une excellente occasion de réunir au Pare du Ginquamenaire des objets, des documents touchant l'histoire de la den- telle, de la ferronnerie, de la dinanderie, de la céramique, des tapisseries etc. Enfin l'on pourrait renouveler, en la complétant, l'exposition du Folklore quivient de se fermer au palais de justice après d'en- courageants succès. Comme le goüt des kermesses et beuveries n'a point disparu avec Teniers, il faut l'a- vouer, de grands banquets populaires compo- sés de mets naiionaux, depuis le boeresloemp jusqu'au risjepap, avec les macarons de Beaumont, les biscottes de Bruges, etc.,ne sauraient manquer d'avoir des amateurs. Le bois de la Cambre serait un joli cadre k uti liser. Toutes ces chcses différentes ont néan- moins entre elles le lien du passé. Que ceux qui vont organiser nos fêtes de 1905 ne dé- daignent pas les moindres faits auxquels un souvenir national se raitache. lis sont assurés de recueillir l'approbation de tous. Fèle extraordinaire Dimanche prochain, 3 Mai, h 7 heures au Volkshuis. Par arrété royal du 18 Avril, M.R.Van Uxem, gerant de la firme Saint Bernard, a Watou, est autorisé, sous certaines conditions, a établir une fabrique de fromages en cette commune, a environ 600 mètres de frontière.

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 2