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Actes officiels
Le Flamand
dans la garde civique
Dimanche 21 Juin 1903,
100 fr. de prix.
Fails divers
C'est une bonne ville flamande que Dun
kerque, une ville qui, maigré des siècles de
domination frangaise, se rappelle toujours
que ce quelle a de meilleur lui vient de sa
vieille souche flamande et qui, jalouse de 1
conserver ces préeieux avantages, continue
de demander k la Religion, voire it la langue
de ses pères la sauvegarde d'un esprit, de
moeurs et de traditions, qui font tout son
honneur et tout son bonbeur.
Ah oui, it faisait bon coudoyer ces
Frangais d'élile, plus intelligents et plus
dignes que tous les autres parce qu'ils out le
bon esprit de repousser dédaigneusement les
mauvais présents que leur oftre le coeur et
cerveau de la France sous les fausses éti-
quettes de civilisation, d'affranchissement de
l'esprit, que sais-je
11 faisait bon sentir battre en queique sorte
nos propres cceurs dans d'autres poiti ines,
les sentir vibrer sous l'archet denos senti
ments familiers, s'éprendre de nos plus purs
idéals et donner libre cours k leur enthou
siasme dans une forme plus frangaise, avec
plus de fougue, plus de coquetterie, plus de
bonne galanterie même, plus de légitime
orgueil.
Et ils avaient raison d'être flers, car leur
geste a été magnifique et ils ont donné k la
France entière un exemple hautement bien
faisant et utile, au milieu des tristesses de
l'heure présente.
Pour faire honneur ft sa divine protectrice
Dunkerque n'avait rien épargné ni l'or, ni
le travail, rti le dévoüment personnel de ses
enfants, depuis les plus humbles jusqu'aux
plus fortunés.
Et eet hommage, préparé depuis des an-
nées, éclatait, Lurtdi dernier, en une mani
festation dune grandeur et d'une magnifi
cence inoubliables.
Indépendamment des solennités religieu
ses d'un éclat exceptionnel, et sans parler de
la riche décoration de toute la ville, il y
avait ce cortège, d'un carac'ère k la fois
religieux et historique que la plume tenterait
vainement de décrire dignément. Et de fait,
quand bien même nous réussirions, a force
de descriptions colorées, de compa:aisons,
de chiffres et de détails k donner une idéé de
la beauté, de la richesse et de l'importance
du cortège, nous n'aurions encore donné
aucune idéé de sesattraits supérieurs qui
résultaient plus souvent de quelque cachet
tout particulier de grace, de noblesse, de
mélodie, de symbolisme ou de foi.
D'un bout k l'autre du cortège c'était un
régal toujours renouvelé et toujours diversi
fié pour les yeux.pour l'oreille et plus encore
pour le coeur, et.k tout instant, ce kaléidos-
cope merveilleux qui défilait devant les
innombrablea spectaieurs leur arrachait des
cris d'admiration ou de frénétiques applau
dissements certains groupes dont le cachet
k la fois artistique, poétique et religteux
répondait pleinement aux plus pures aspira
tions de notre être, arrachaient même des
larmes d'attendrissement et de bonheur. Tel
ce groupe du Regina Coeli oü une déli-
cieuse phalange d'anges agitant des guirlan
des de fleurs célébraient, avec accompagne
ment de trompettes tbébaines, les gloires
de la Reine des Gieux et des accents d'une
mélodie grégorienne ravissante, sur des
compositions de M. Reyns, capelmeister de
la cathédrale de Bruges. Un détail qui indi-
quera suffisamment la rare perfection artis
tique réalisée par ce groupe, au seul point
de vue musical, c'est qu'il comprenait,
parmi sa forte centaine de choris'es, 16
premiers prix des conservatoires de Paris,
Bruxelleset Lille.
Les groupes comprenant des personnages
royaux et leur suite oü éclatait surtout la
richesse des costumes ne se comptaient pas.
Bornons nous k signaler, peur plaire k nos
concitoyens, le Psautier de la Vierge
groupe coroposé de la cba'elaine d'Ypres et
de diverses autres chatelaines récitant l'office
de la Vierge pour les chevaliers flamands
qui ne sont embarqués k Dunkerque pour la
(jroisade.
Un autre personnage vprois, Mgr Ritho
vius, évêque d'Ypres, était revêtu d'orne-
ments épiscopaux qui soulevaient également
1'admiration de la foule.
Citons encore les Bazinnen portant
la statue vénérée de N. D des Dunes Ce
groupe tirait un tel charme de la scrupuleuse
et artistique réalisation de ia couleur locale
que d'autres mérites de ce groupe, comme
l'éeht d/s riches joyaux portés paries Ba
zinnen, s'en trouvaient reléguésdans l'ombre.
D autr s groupes réjouissaient plutöt le
coeur qua les sens, par l'édification morale
que leur présence inspirait tel ce groupe
de mineurs, ces rudes travailleursdes entrail-
les de la terre faisant un digtte pendant aux
braves travailleurs de l'Océan.
Puis aussi cette superbe phalange d'étudi-
ants cathohques précédés des savants et vé-
nérés orofesseurs des Facullés catholiques de
Lille.'
Enfin la présence de nombreux évêques
di nt six d'entre eux portaient la crosseet la
mitre.
Ah vraiment les Flamands de Fiance ont
bien fait les cboses.
Gene voie triomphale qu'ils ont préparéa k
la Reine des Cieux, cette escorte brillante
qu'ils lui om faite, cette ptété toucbante et
cette foi ardente auxquelies ils ont donné un
si libre essor, en un temps oü il y a double
mérite k ie faire, toutcela nous a imprts
sionnés et réconfortés au de lit de toute ex
pression tout cela rious a réjouis d'autant
plus que nous y avons retrempé nos plus
cbères espérances.
Feu Mgr Pieraerts disail que les péleri-
nages c'est la résurrection.
Réflexion bien juste qui revienl naturelle- j
ment k l'esprit en présence de l'admirable
manifestation de foi de Dunkerque. Oui eer-
tes, la France catbolique, aujourd'hui mor te, j
ressusitera bientól, car elle possède une gé-
nération d'enfants plein de confiance et d'a- 1
mour envers la Mère de Gelui qui est le Prin-
cipe de la vie elle ressuscitera parce que j
cette vaillante phalange ne se bornera pas k
se défendre k l'ombre de la Tour de David,
mais qu'k l'exemple de Jean Bart elle osera
toneer sur l'ennemi, atnsi que le disait Mgr j
Turinaz, du baut de la cbaire de St-Eloi.
Et déjèt en cette même journée nous avons
pu recueillir une éloquente preuve et de la
Vdillanee de ces catholiques et du succès de
leur auduce.
Noussavons perlinemment que le jacobin
qui détient pour le moment le pouvoir en
en France a essayé d'empécber la sortie du
cortège de N des Dunes. 11 avait des pou-
voirs sufïisants pour réaliser son désir d'a j
postat, iraitre k Marie comme k son Dieu, et
malgré cela il a reculé devant la vaillante
attitude des catholiques Dunkerquois, si di-
gnement représentés par une municipalité
d'une énergie k toute épreuve. j.
It a reculé parce qua les catholiques étaient
résolus, eux, ne pas reculer. Ilsenlendaient
témoigner leur reconnaissance k la Patronne I
de Dunkerque par une brillante apothéose, i
Ils emendaieni ie faire comme ils jugeaient
bon que cette apothéose se fit, sous la con
duite des évêques et en admettant dans les
rangs du cortège tous ceux qui voulaient
honorer Marie, les riches comme les pauvres,
les rudes mariniers et les braves mineurs
tant comme les grandes dames de Dunker
que.
lis le voulaient tous d'une volonté inébratt-
lalde comme veulent les héros prêts k tous
les sacrifices, aiosi que le disait encore le
vaillant évêque de Nancy. Et cette unanimité
dans la résolution énergique leur a fait
re,importer une victoirericbe d'enseignements
et d'espérances.
Vrais Flamands opiniktres,Flamands com- j
me ceux qui ont pour devise l'Union
fait la Foice ils viennei t de montrer k I
leurs compatriotes comment ils doivent s'y j
prendre pour triompher. Et la Vierge des
Dunes, ree mnaissante de l'apothéose qu'ils j
lui ont faite, saura les récompenser en in- j
spirant leur vaillance et leur .esprit d'union j
k tous ses autres fidèles enfanls, disséminés I
par la France entière, depuis la cbapelle des
Dunes jusqu'k Notre-Dame de la Garde, de-
puis Lourdes jusqu'k Fourvières, voire, au j
cceur de la cuadelle ennemie, k ceux que i
groupe sous ses voüies son sane uatre des
Victoires.
De tout coeur nous féiicitous et remercions
les compatrtotes de Jean Bart de leur noble
attitude et nous nous plaisons a leurclaraer,
en guise de bravo, leur cri favori: Laudato
Mariaal i
Par arrêté royal du 23 mai
La démission de M. A. Titeca, de ses fonc-
tions de juge de paix du canton d'lxelles, est
acceptée. II est ptomus au grade d'officier de
l'Ordre de Léopold, est admis k l'éméritat et
autorisé k conserver le litre honorifique de
ses fonctions
M. G. Flamey, grefïier adjoint surnumé-
raire au tribunal d'Ypres, est nommé greffier
de la justice de paix du second canton d'Y
pres, en remplacement de M. Peekei, décé
dé.
Par arrêté royal du 23 om, M. J.
Folcque, instituteur communal k Poperinghe,
a été nommé membre du comité de patro
nage des habitations ouvrières et des iustitu
tions de prévoyance de l'arrondissement
d'Ypres.
Het Fondsenblad, s'occupant du com man
dement supérieur de la garde civique des
deux Flandres, insiste beaucoup sur la
nécessité de donner au lieutenani-général
Busine un sucesseur eonnaissant la langue
flamande
Cette nécessité, écrit-il, n'exige pas une
ample démonstratiou. En eftet, le général
commandant la garde civique de deux pro-
vincesflamandes,doit,non seulement pouvoir
exercer le commandement suprème dans lts
manoeuvres,il doit,également,en connaissan-
ce de cause, pouvoir ppréci r et intervcnir
dans les questions d'admi.nisiration et de
discipline,dans les différendseutre supérieurs
et inférieurs k Biuges comme k Gand, k
Courtrai, Ypres et Furnes comme k Termon-
de, St-Nicolas et Audenarde, ea un mot
dans loutes les loc iités des deux provinces,
oü ces incidents doivent être résolus et
vidés en flamand
Bien plus, en sa qualité de commandant
supérieur des deux provinces, ii peut, k
Eecloo uu k Ostende.ou dans une des autres
localités indiquées ci-dessus, se trouver en
rapports de service avec des gardes, des
officiers mêmes, qui ne comprennent pas le
frangais.
Et comme la connaissancé de cette der
nière langue n'est obligatoire ni pour infé
rieurs ni pour supérieurs, i! va de soi que
la connaissancé du flamand est la première
obligation pour celui qui est placé k bur
tête, et qui, saus cette connaissancé, se
trouverait dans l'impossibilité absoluo de
remplir convenablement ses fonctions.
Ges considérations nous paraissent pé
remptoires. Et nous airnons k croire que le
gouvernementen pèsera ia gravité De même
que les fonctionnaires nommés en pays
flamand doivent connaitre la langue de leurs
administrés, de même, et k plus forte raison,
les officiers qui sollicitent un commande
ment dans la garde civique des Flandres,
doivent il posséderune connaissancé sérieuse
et approfoudie de la langue qui est, dans nos
provinces, non seulement la langue de la
majorité fles habitants, mais la langue obli
gatoire des commandaments.
VILLE D'YPRES.
A LA PL A INE D'A MOER
GRANDES
IN TitK NATION A LES
pour Cycles et Automobiles,
organisées par le Rapid Club ï'prois
avec le bienveillant concours
de l'Administration communale.
Pour tous renseignement s'adresser au
Secrétaire M. Arthur S\LOMÉ, rue de
Dixmude, SI.
JP JUL OU Ct Al. MME:
I - GRANDE INTERNATIONALE DE
VITESSE.
Séries et finale (1 tour de pisle
800 metres).
1' prix 75 fr.
prix 40 fr.
3e prix 30 fr.
4e prix 20 fr.
II GRANDE INTERNATIONALE DE
FOND, AVEC ENTRAINEURS.
(15 tours 12,000 metres).
lr prix 100 fr.
2e piix: 50 fr.
3e prix 30 fr.
4e prix 20 fr.
III CHAMPiONNAT D'YPRES.
1' prix 40 fr.
2" prix 30 fr.
3" prix 20 fr.
4* prix 10 fr.
VI GRANDE INTERNATIONALE
DE VITESSE, POUR MACHINES
A SIÉGES MULTIPLES.
(5 tours 4 000 mètres).
1' prix 75 fr.
2e prix 50 fr.
3e prix 25 fr.
V PRIMES AU POTËAU.
5 fr. au 1' arrivé du lr tour.
10 fr. au lr arrivé du 2e tour.
15 fi. au 1r arrivé du 3etour.
20 fr. au 1' arrivé du 4e tour.
25 fr. au lr arrivé du 5e tour.
VI CONSOLATION (2 tours de piste
1600 metres).
Pour tou t coureurs n'ayant obtenu aucun
prix dans les courses précédentes.
lr prix 30 fr.
2e prix 25 fr.
3' prix 15
Cources d'Automobiles.
I - MOTOCYCLETTES DE MOiNS
DE 50 KILOS.
(10 tours de piste 8,000 mètres).
1' prix 60 lr.
2e prix 35 fr.
3* prix 25 fr.
4e prix 15 fr.
II - MOTOCYCLETTES DE PLUS
DE 50 KILOS.
(10 tours de piste 8,000 mètres).
1' prix 50 fr.
2e prix 30 fr.
3e prix 25 fr.
AVI S
Le Secrétaire du Rapid Club Yprois, M.
A. SALOME, rue de Dixmude, 51, recevra
par iettre recommandée, jusqu'au 14 Juin
courant, les soumissions pour i'exploitation
du buffet, pendant les courses qui seront
donriées k la Plaine d'Amour, le Dimanche
21 Juin 1903.
Hu welijksafk ondigingen
Camiel Thiteca, dienstknecht te St-Jan, voor-
gaandelijk te Yper, en Augusta Dezeure, dienst-
I meid te Poperinghe.
Arthur Segers, timmerman te Yper, en Julia
Bondue, naaister te Meessen.
Camiel Beke, bediende bij den ijzerweg te
Yper, en Eudolia Wancket, landbouwster te
Lichtervelde.
Demandez chez vos fournisseurs les sucres
en paquets de ia Raffinerie Tirlemontoise.
EXCLUSIVEMENT RÉSERVÉE AUX YPROIS.
Séries et finale (1 tour de piste
800 mètres).