CONCERT
Allemagne
INTÉRIEUR
Notre dette publique
Revision des listes éleelorales
1904-1905
Bulletin politique
Ëtranger
France
Angleterre
.Samedi 6 Juin 1908
10 centimes Ie
88" Annér N° 8751
it>s msaSMmul m m
soir. Le parcours est de 351 milles et on
atteindra probablement des yitesses de 90
milles l'heure.
L'Angleterre, la France, l'Alleraagne et
les Etats-Unis seront représentés. Chaque
nation pourra faire partir 4 voitures. La
France sura trois voitures, l'Alleaiagne trois
et l'Angleterre trois.
Guillaume II éi Francfort S/M
L'Etnpereur et l'lmpératrice assistant au
concours de chant, ont regu it l'hótel de ville
les félicitations. des autorités communales.
L'Empereur a prononcé un discours dans
lequel il a fait re3Sortir que le développe-
ment de Francfort était le résultat des con-
quêtes dues k l'épée de son glorieux grand-
père. Ge développement est aussi la preuve
de l'avantage qu'il y avait pour Francfort k
passer sous le sceptre du Roi de Prusse. Le
nouvel empire allemand it vu Francfort
acquérir une importance nouvelle. Puisse
son développt ment moderne marcher de pair
avec le respect des vieilles traditions. Seul,
celui qui cultive son histoire et conserve ses
traditions peut devenir quelque chose dans
le monde.
Le collier de l'Ordre conféré au premier
bourgmestre montre, combien le territoire de
Francfort est cher k son cceur d'Empereur.
En outre, Francfort marche it la téte de la
politique sociale.
L'Empereur a annoncé que le régiment
d'artillerie 63, en garnison k Francfort, por
tera le nom de Francfort, puis il a vidé sa
coupe k la prospérité de la ville.
Un accoid est intervenu entre la Gour
de Saxe et la Maison de Toscane, concernant
le règlement de la situation de la prineesse
Louise.
Le prince-héritier lui accorde une pension
fixée k un taux considérable il permet que
l'enfant reste auprès de sa mère, si celle-ci
mène urte conduite irréprochable.
Oncroit que le prince n'a pas perdu l'es-
poir d'une réconciliation possible, qui ne se
produirait en tout cas qu'après la mort du
Roi de Saxe.
Le Président du couseil bavarois a
corifirmé l'abrogation des iois contre les
jésuites paree que la Prusse et la Bavière
sont complètement isolées au Gonseil tédéral
dans cette question.
Au 1" Janvier 1903, la dette consolidée
beige s'élevait au capital de 2,879,394,050
fr. 57 c. En ajoutant 370 millions approxi-
mativement, pour les annuités dont nous
restons redevable et la dette flottante, nous
arrivonsk une dette totale de piès de 3 mil
liards 250 millions de francs.
Notre dette publique, en trois années.s'est
done accrue de fr. 272,312.400, soit 90
millions 770 mille 800 francs par an.
C'est assurément beaucoup.
Mais est-ce trop, et y a f il 1& un péril
pour I'avenir
Au cours de la si' roe du 25 avril 4902,
M. le mifustre des finances faisait la décla-
ration suivante
a La crainte principale de 1'bonorable M.
Devigne estde voir Ie gouvernement abuser
de l'emprunt. L'honorable membra peut sa
rassureril sait que, depuis cinq ans,nou3
ne demandons plus guère k l'emprunt que
les ressources nécessaires pour étendre ou
améliorer l'outillage éeonomique du pays.
Si l'emprunt doit couvrir des dépenses
productive», il faut y recourir sans bésita-
tion.
Dans un pays comme le nótre, qui vit d'ex-
portation, il importe de développer et
d'améliorer toujours nos canaux, nos ports
et notre réseau des chemins de fer.
Lorsque, pour augmenter son chiffre d'af
faires, un industriel crée des installations
nouvelles, il augmente son capital-actions.
Ainsi doit procéder l'Etat.
Comment notre petite Belgique pourrait-
elle nourrir sa population qui ne cesse de
s'accroitre rapidement, si eile ne voyail
s'accroitre parallèlement,aussi son commerce
et son industrie? Et comment assurer eel
accroissement progressif, si, au moment oil
la concurrence internationale devient plus
difficile et plus ardente, les pouvoirs publics
ne veillaient, avec un zèie éclairé, k étendre
l'outillage éeonomique de la nation
L'emprunt est done nécessaire,s'il estbien,
économiquement et utilement employé.
l.es charges en sont, d'ailleurs, facilement
supportées par le pays, dont la prospérité
grandissante permet d'envisager l'avenir
avec confinnce.
Si l'on veut jeter un coup d'ceil sur le
tableau des dépenses exlraordinaires faites
depuis 1830, on sc convaincra que ces
dépenses ont élé,dans l'ensemble, faites pour
des travaux d'utilité publique et généralement
productifs.
Geites, il s'y rencontre, et. pour des som
mes élevées, das dépenses nécessaires, mais
éirangères k notre outillage industriel (telles
celles qui coterrnent les rnusées, écoles,
palais de justice, églises, Imcis, casernes)
il en est aussi qui s« rapportent k des travaux
soit d'entretien, soit de nullc valeur aujour-
d'hui.
Mais il co.nvient de noter en regard, que
les bonis de l'ordinaire ont élé régulièrement
versés k fextraordinaire et qu'en outre,
pendant queiques années, des sommes im-
portantes, prises sur le budget ordinaire,
f i
DIMANCHE 7 JUIN
par la FANFARE ROYALE
de midi k 1 heure
Programme
1. Bismarckpos-re doublé L. Moeremans.
2. la confiance, ouverture Vanremoortel.
3. Adieux a la pensioninszur
ka de concert Canivez.
4. Lakméfantaisie Delibes.
5. Crépuseule, valse V. Carnewal.
VILLE D'YPRES
Le Collége des Bourgmestre et.Échevins
de la ville d'Ypres porte k la connaissatice
du public qu'en oonformité de l'article 55 du
code électoral ii sera procédé, du Juillet
au 31 Aoül prooiiaiu, k la l évisiun des listes
desciloyens appelés k participer k l'élection
des Chambres legislatives, du Gonseil pro
vincial et du Conseil Communal, du 1' Mai
1904 au 30 Avrü 1905.
Suivant l'arlicle 54 de la rnême loi, tout
citoyen est invité k produire, avant le 1'
Juillet, au Secrétariat Communal, les tines
de crux qui, n'étant pas inscrits sur les listes
en vigueur, ont droit k l'électorat, airisi que
ceux qui, ne figurant sur ces listes que pour
un nombre insuffisant de votes, ont droit k
des votes supplémehtaires.
Ypres, le 1' Juin 1903.
bes Bourgmestre et Échevins,
Le Secrétaire ffR. COLAERT.
N. Boudry.
On assurait hier dans les couloirs de la
Chambre que le conseil des ministres s'occu-
perait ce matin des mesures k prendre k i'é-
gard des évêques qui ont assisté dimar.che
dernier k la procession de Dunkerque.
Ces évêques seront,dit on, l'objetdepour-
suites qui seront iutentées en vertu de l'arli
cle des lois organiques iiiterdisant aux évê
ques de quitter leur diocèse sans l'autorisa-
tion du ministro des cultes.
D'après une aut; eversion, legouvernement
se bornerait k supprimer le traitement des
évêques qui se sont rend us k Dunkerque.
L'expulsioü des Oblats du couvent k la
Blanchère qui é'sit fixée k hier matin jeudi, a
été avancée au dernier moment et a eu lieu
mercredi.
Commencées k 3 heures.les opérations ont
élé terminées k 6 heures. Malgré ce change
ment, la nouvelle s'est vite répandue dans
les villages environnants et quand les troupes
sont arrivées au monastrère, 200 personnes
environ se trouvaieni réunies, parrni lesquel-
les les femmes et les enfants dominaient.
Les troupes comprenaient 150 gendarmes
presque tous k cheval et une compagnie du
7e génie.
Le procureur a doané l'ordre de faire dé-
gager les abords du couvent.Les sommations
réglementaires om élé faites et les gendarmes
k cheval se sont, mis en devoir de repousser
la foule hors de la place. Une bousculade
s'est produite et des coups de can no ont plu
sur les ehevaux sans toutefois causer aucun
accident.
La porie du couvent a été attaquée par les
sapeurs du génie, mais en vain, car elle était
consolidée intérieurement par de forts ma
dders derrière lesquels étaient encore entas-
sées toutes les dalles du couvent.
Devant l'impossibilité maiérielle de venir
k bout de ces obstacles, les soldats du génie
ont grimpé sur le tort et pratiqué une ouver
ture par laquelle ils ont pénétré dans l'inté-
rieur du couvent.
Après des efforts laborieux, lis sont par
venus enfin k déblayer la porte qui fut alors
ouverte. Le procureur et les gendarmes ont
pénétré dans le couvent et se sont dirigés
versla chapelle oüles Oblatsétaient réfugiés.
II a fallu encore enfoncer la porte do la cha
pelle.
Quand les Oblats apparaissaient encadrés
par les gendarmes, la foule masséeaudehors
a poussé de violentes clameurs. De violentes
bousculades se sont produites et encore des
coups ont été échangés.
Le supérieui des Oblats a été arrêté.
La messe annuelle de Requiem du Sou
venir frangais pour les militaires et les
marins mort? au service de la France a été
célébrée hier matin, k Notre Dame, k Paris.
Le président de la République était repré-
senté par le commandant Fraysse, de sa
maison militaire, et chaque ministre par le
chef de son cabinet, M*e Loubet assistait k la
cérémonie.
Le correspondant du Times k Paris prétend
savoir que M. Loubet quittera Paris le 6
juillet pour se rendre k Londres, oü il restera
trois jours.
Le Times, dans un article sur la visite du
Président, dit que la nation artglaise feia de
son mieux pour rendre avec la sincérité la
plus compléte l'acoueil fait au Roi k Paris,
accueil qui lui-raéme montre de quel cóié
vont les inclinatious de la France aussi bien
que celles de l'Angleterre.
C'est le 2 juillet que se courra la course
Gordon-Bennett en Irlande. Elle commencera
k 7 heures du matin pour finir k 4 heures du
tin s'abonne rue au Beurre, 36, Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume.
Le JOURNAL D'YPRES parait le^Mercredi ef|le Samedi.
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