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CONCERT
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SMOMiWE FPMOfSE
IsbE&sw imrxm
MmÈÈËÈÈtË
Mercredi 10 Juin 1908
10 centimes le fV
S8e Année
N° 8782
g^a.A/V/-
Le prix de Ia viande
La laïcisation des Hospices
Un attentat contre Ie
Bourgmestre de Menin
Vf^^v (i
iir
JB.
On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, el tous les bureaux de poste du royaume.
DÏSVIANGHE 14 JUIN
par l'HARMONIE COMMUNALE
de midi k 1 heure
Programme
1. Sang chaud, marche
2. Matin, midi, soir d Vienne,
ouverture
3. Pot pourri de Top., Don
Pasquk'le
Donizetti,
4. Les bains de wier,suite d'or-
ehestre de E.Missa, arr. p.
L.Chomel.
5. Tourniquet, polka
Ganne
Depuis plusieurs jours, certains organes
de la presse sont remplis de doléances que
leur inspire une hausse des prix de la viande
de boucherie nous sommes surpris que ces
faire crever de faimstde misère paree que
la viande se vend quinze, vingt ou vingt-cinq
centimes de plus au kilo.
Ces oscillations de prix sont dues k des
causes extraordinaires, k des eirconstances
j économiques parfois déconcertantes, qu'il
j est injusle de reprocher k ceux qui n'en sont
que les instruments.
II est inexact que la hausse soit causée par
I des mesures protectionnistes ou prohibition-
nistes le bétaii gras pénètre en Belgique et
les quatre grands abattoirs de Bruxelles,
Gand, An vers et Liége sont régulièrement
l aliménlés par le bétuil gras éiranger.
i Celui-ci pénètre, il est vrai, ,j condition
d'acquitter on droit de trots francs les cent
kilos et est soumis k des formalilés dont la
9 but est de protéger la consommation elie-
mèine et de lui assurer une nourrkure saine,
bygiénique, cxempte de teute contamination.
D'autre part, le bétaii laitier peut égale-
ment pénétrer en Belgique on lui. imposA
une quarantaine, qui se légitime par le
récriminations soient si tardives, c ;.r en réa- j danger continuel des épidémies, et notam-
lité cette hausse se manifeste depuis du temps; j meru "e *a 'iherculose.
cela tend a démontrer quo la consommation j Que tout cela ait pour effet de charger les
ne s'en est guère émue, si même eile s'en est t Pnx> aous nen disconvenons pas mais oo
apergue, et, pour que la presse s'en inquiète j ne Peut se P^iwdre de payer le bon état d un
si tard, il a fallu que les intermédiaires aux-
quels cette situation parait nuisible, attirent
son attention et l'incitent k ia signaler.
Nous n'aurions tien k reprocher k cette
attitude, si les considérants dont on entoure
l'exposé de ces piaintes ne dissïmuiaieot une
tendance étrangère k la poursuite d'uce solu
tion équitable.
La cause de cette hausse ruinant la bou
cherie, affamant la consommation.remonte
sux manigauc s des protee io kiisi s, dont
tout le secret eonsisie k provoquer artili-
ciellement la hausse du prix des produits
agricoles, afin de maintenir et même d'éie- jj dausse. Sans dou'.e aujourd'üui, le bétaii se
ver la rente des prerpriétaires. i vend cber, fort cber on ne se souvient
Tel est, en substance,la tbèma de plusieurs 8udre d époques oil il a atteiut de tels prix,
correspondences, articles de journaux, dis- j ^a's se ^gure-Uou done que ce soit pur
cours qui, prochaineaaent, trouveroat écho bénéfice pour les cultivateurs? Ceux-ci, a
au Parlement. leur tour, doivent repeupler eurs étables
Nous terons grace k nos lecteurs des périodiquement, et lis paient les animaux
citations démodées qu'occasionne d'ordinaire ''s achètent k des prix énormes, quoi d'é-
l'amphfication de ce tbème: «Les aflameurs.» tonnant a ce quils vendelt cber
Nous ne pouvons nous empêcber de re- Voudrait-on done quils travaillassent k
gretter que lorsqu'une oscillation des prix se Peri,ti
manileste en faveurs des cultivateurs, ii se j b conviendrait pluiót que de lancet' k la
produit une véritable levée de boucliers, et des cultivateurs le perpétuel reproche
qu'on ait ordinairemeni recours k des argu de vouloir affamer les populations, d exarai-
ments insidieux et méchants.
G'esl évidemment la rêve de tout cultiva
tes, aussi bien que de tout mdustriel, de
vendre sa production k prix élevé mais pas
plus que les cultivateurs ii'aocusem les char-
bonniers de vouloir les faire périr de froid,
lorsque le prix du charbon hausse de 50 et
de 100 p.c., les consommateurs n'ont
ner ia situation cü ils se trouventeux-mêmes,
et l'impossibihté oü lis se trpuvent, en ce
moment, de se procurer du bétaii, si ce n'est
j k des prix fort élévés.
Nous n'approuvons pas. ce procédé qui
eonsisie k signaler et k vouer k la vindicte
publique, en raison d'una situation dont iis
ne sont nullement responsanles, une classe
par des prodiges d'énergie et de travail, k
satisfaire k leurs obligations, k vivre tout en
livrant leurs produits k la consommation aux
conditions les plus favorables.
S'il était, au surplus,possible de rernédier
k la situation présente sansléser les intéréts
des cultivateurs, nous y souscririons bicn
volontiers mais il serait inadmissible que,
pour aider une corporation puissante, dont
on exagère la détresse, on sacrifiat les cul
tivateurs, qui, en dernière analyse, devien- f,
draient en réalité les aöamés
Ge qui se fait ailleurs serait appliqué k
Ypres. Si nous nous trompons, que ceux
qui briguent des mandats nous donnent un
démenti
objet de consommation ou ia préservation di
notre capital bétaii.
En tout état de cause, la hausse de la
f viande dépassant le droit d'entrée, iï tombe
sous le sens commun qu'il yak cette hausse
l momentanée d'autrescauses quefapplication
f d'une ioi vieille de plusieurs anné'es.
f Et si l'on veui se cohvaincre dauantage,
iisuffit de consultaries statisliques: il pénètre
plus de bétaii en Belgique et,en même temps,
l'élevage se développe.
il est d'aillüurs sou/erainement injusie de
faire uu reproche aux cultivateurs de cette
droit d'accuser les éleveurs de les vouioir &ens te^s clue cultivateurs, s'ingéniant,
Le Progrès prétend avoir prouvé k toute
év.idence qu'il n'a jamais été question d'autre
chose que de donner une meiileure instruc
tion aux orphelines.
Le confrère nous défie même de prouver,
pieces ofpcieiles d, l'appui, qu'il y a eu autre
chose.
Nous n'avons pas de pièces officielies
mais il existe certaine correspondance entre
les mains des doctrinaires, dont l'un d'eux
disait naguère les radicaux regretteront un
jour d'avoir écrit cette lettre.
D'après le Progrès, MM. Brunfaut et con
sorts étaient d'accord avec M. Vanheule et
ses amis
Mais alors, pourquoi les premiers ont-ils
donné leur démission
Pourquoi M. Vanheule est-il resté obstiné
justement obstiné malgré cette dé
mission Pourquoi tenait-il avec M. Iweins,
président des Hospices
Pourquoi a-ton sequestré un juge con-
seiller communal, pendant la fameuse déli-
bération qui devait décider du sort de M.
Iweins
A ces questions, le Progrès n'a pas répondu
et ne répondra pas.
II préfère nier qu'une petite loge ait exisié,
en ce temps lk, k Ypres.
Nous maintenons quelle a existé, et qu'elle
lenait ses réunions dans certain temple...;
et que e'est lk que l'on a décidé du sort de
M. Iweins, du sort des orphelines et du sort
des Sceurs hospitalières.
Si l'on n'a pas donné suite aux projets
coriQus, e'est que les hommes modérés d'alors
l'ont emportó sur ceux qui voulaient aller
jusqu'au bout dans la voie de la laïcisation.
Nous avons dit, et nous répétons, que ces
derniers sont les héros d'aujourd'hui, les
radicaux qui admirent la politique frappaise
t qui 1 ppliqueraient en Belgique, si le pou-
voir devait un jour retomber entre leurs
mains.
Pour toute preuve, qu'on se rappelle le
programme radical, qui veut la laïcisation
qu'on se rappelle ce qui s'est passé réeern-
ment k Auvers, k Engbien, par exemple.
M. Albert Pardoen, bourgmestre
de Menin, atteint de deux balles
de revolver. Arrestation du
meurtrier par un Halluinois.-—
Cynisme de l'assassin- Le mo
bile du crime, Descente du
parquet de Courtrai. -[Jne
proclamation du Collége éche-
vinale.
La vi 11e de Menin a été dans la matinée de
lundi, le théatre duo événement qui a pro-
duit dans région, laat eri Belgique qu'en
Fiance, une émotion extraordinaire. L'ho
norable chef de ladministration, M. le doc-
teur Albert Pardoen, bourgmestre, a été de
la part d'un anarchiste, victime d'un odieux
attentat. Le meurtrier qui, on le verra, a agi
avec préméditation, a blessé M. Pardoen de
deux coups de revolver. Heureusement, on
l'espère, les blessures n'auront aucune suite
grave, si toutefois aucune complication ne
survient.
L'attentat
Vers neuf heures et detnie, M. le docteur
Pardoen, sur le point de terminer sa tournée
quotidienne, sortait du magasinde M.Lagae,
bijoutier, rue de Lille, et se disposait k rega-
gner sa dfemeur'e, située k une ciriquantaine
de mèires de lk. Tout k c< up >.rrivé en face
de l'estaminet A la Reine de France, M. Par
doen e'ntendit une déionaiion il se retour-
uait et au même instant, apperpevait k
quelques pas derrière lui un individu tenant
un revolver braqué vers lui. L'honorable
magistrat aila s'abriter sous la porie donnant
accès k la cour Tailleu. Gepöndant, le meur
trier le poursuivait toujours, continuant k
tirer c'est ainsi qu'il déchargea complète-
meut son arme, un revolver k six coups.
Deux balles seulement, la quatrièms et la
cinquième, atteignirent M. Pardoen. L'une
vint s'aplatir sur l'os du erkne, k la nuque
l'autre pénétra dans le cuir chevelu et sa
logea dans la partie supérieure du cou, k la
naissance de la nuque. La sixièmo balie se
perdit dans le bois:de ia fenetre du débit de
bóissöns de Mme veuve Martelez.
Lv rrestation tie Tassassin.
Acte de courage d'un Halluinois.
Les détonations avaient altiré 1'attantion
des passants et des voisins et plusieurs per-
sonnes couraient au secours du blessé,criant:
pewmmmm
1 hi j;}\ k
~j
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VOLLSTEDT.
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