COURSES Chronique religieuse Attention Dimanche 21 Juin 1903, 1000 fr. de prix. A l'assassin derrière un individu qui fuyait k toutes jambes. A ce moment, un HaMftnois, M. Paul Demeester, minotier, passait en bicyclette. Sautant k bas de sa machine et 1 abandonnant, il courut vers l'assassii) et, sans songer au danger qu'il pouvait courir, ne se préoccupant pas si l'arme fumante que tenait en main le tuyard était encore chargée, ii le saisit k la gorge el malgré une vive résistanca, réussit k le maintenir jusqu'k l'arrivée d'autres person nes. Deux agents intervinrent eosuite, s'assu- rèrent du misérable, et le coniuisirent au poste de police. La première enquête. lnterrogatoire de l'assassin iM. Van den Bosscbe, commissaire de po lice, fit subir k M. Pardoen un court interro- gatoire, puis se rendait ensuite au commis sariat, oü, après avoir iuformé le Parquet de Courtrai, il faisait comparattre devant lui l'assassin. C'est un jeune homme de 23 ans, Gaspard Léon Verfaillie, rempailleur de chaises, en logement cbez M.Pille.rue de l'Agneau,116. Au cours de son interrogatoire, Verfaillie a fait prauve d'un cynisme róvoltant. 11 n'a manifesté aucun repentir de l'horrible crime qu'il venait de commetire. Voici d'ailleurs quelques-unes de ses réponses C'est bien k M. le bourgmestre que vousen vouliez demands M. le commissaire. Oui, répondit-il. Vous n'en voulez pas k d'autres per sennes T Non. Pourqui, m'ayant vu passer deux fois prés de vous pendant la matinée, n'avez-vous pas tiré sur moi Mais je n'ai pas d'af faires avec vous, moi Pourquoi avez vous commis ce cri me Je ne vous dirai rien je parlerai devant les juges. Ces réponses étaient faites surun ton iran- quille et Verfaillie paraissait n'avoir pas con science du forfait qu'il venait d'accomplir. L'arriYée du Parquet. Mutisme de Verfaillie M. Gombault, procureur du Roik Courtrai M. Minnens, juge destruction, etM. David, greffier, sont arrivés k Menin par le train de il heures ils se rendirent aussitót chez M. Pardoen et regureut sa disposition. Les ma gistrals se dirigèrenl ensuite vers l'Hótel de Ville et firent comparattre Verfaillie. Ce der- nier ne leur fit pas d'autres réponses que cel les que nous signalons plus baut. 11 ajouta toutelois qu'il consentirait k expliquer le mo tif de son acte ft Courtrai. Les magistrats ont quitté Menin par le train de 1 beure 18. L'état du blessé. L'extraction du projectile Les personnes qui s'étaient porlées au se- cours de M. le docteur Pardoen, le condui- sirent, en le soutenant, k sa demeure. Le blessé laissaitsur son passage une trace san- glante. Quelques instants après, MM. les docteurs Lefebvre et Dequinemare, informés de l'événement, arrivaient auprès du bourg mestre el lui prodiguaienl lespremierssoins, en attendant l'arrivée de M. le docteur Lau- wers, de Courtrai, qu'on avait mandé par dé pêche. Ce dernier arriva en méme temps que le Parquet. Après avoir examiné les blessures de M. Pardoen, M. Lauwers procéda k l'extraction de la balie qui s'était logée dans l'occiput. L'opération lut assez facilement pratiquée. L'état de M. Pardoen n'est pas grave le blessé n'avait encore eu, dans la soirée de lundi, aucune fièvre on espèreque les com plications qu'on semblait craindre au début, ne se produiront pas. Cepcndaat, M. Par doen a éié u ès affecté de l'attentat dont il a été vietime. Une perquisition Après avoir lait subir k Verfaille son pre mier interrogatoire, M. Van den Booscbe, commissaire de police, a pratiqué une per quisition dans sou logement. Dans une malle, le magistrat découvrit un grand nombre de brochures socialistes, an ticléricales et anarchistes, entr'autres une publication en livraisonskS centimes. L'in- quisition et un tract semblant avoir été feuilleié nombre de fois, el iniitulé: Ce que veulent les anarchistes Ces papiers ont été saisis et remis au Parquet. Le depart de l'assassin pour Courtrai Vers une heure de l'après-raidi, Verfaillie a été conduitau Palais-de-Justice de Courtrai. Verfaillie est un jeune homme d'une taille moyenne et élancée il a une figure assez agréable, éclairée par un regard vif et néan- moins sournois il porte une petite mousta che brurie. Les personnes qui le connaissent le disent taciturne. II parlait peu et lisait beaucoup. II vient de terminer son service militaire au 5® régimentd'artillerie, k Anvers. II était occupé depuis trois semaines dans la fabrique de chaises deM. Pype, rue d'Ypres. La préméditation Gaspard Verfaillie a avoué avoir agi avec préméditation. Pour mettre son projet en exécution, Verfaillie s'était posté dans la rue de Lille k sept heures et demie du matin, gueltant la sortie ou la rentrée de M. Par doen il fit ainsi pendant deux heures la navette entre la maison du bourgmestre et la rue de Lille.Le voyant enlrer chez M.Lagae, il alia attendre sa sortie. On sail le reste... Ajoutons qu'au cours de ses interrogatoi- rer, Verfaillie a déclaré qu'il avait congu son projet depuis quelque temps et que, pour l'accomplir, il s'était mis k trayailler afin de gagnerl'argent nécessaire k l'achat de l'arme. Quoique n'ayant pas payé son logement, Verfaille se rendit dimanche matin chez M. Constant Debrée, armurier, rue de Bruges, et y fit acquisition d'un revolver pour la somrne de 5 fr. 50. L'arme, assez commune, est de calibre 6. La crosse est en bois le reste du revolver est complètement nickelé. Dimanche matin, Verfaillie s'exerpa au maniemerit de son arme dans le jardin de son logement. II avait, au moyen de craie, tracé un cible sur üu poteau, et tirait k ui distance de buit mètres Dans le poteau, on remarque les traces de trois balles placées k quinze centimètres environ de la cible et profondes d'un centimètre. Le mobile du crime Nous apprenons, d'autre part, qu'au juge destruction de Courtrai, Verfaillie aurait déclaré avoir commis sou attentat paree que M. Pardoen avait, au cours de la grève des établissements Gratry, d'llalluin, protégé et soutenu les ouvriers qui avaient repris le travail. Une proclamation Le Collége échevinal vient de faire afficber la proclamation suivante C'est avec une indignation profonde que la population meninoise aaccueilli la nouvel le de l'odieux attentat commis contre le pre mier magistrat de la ville, l'bonorable M. Pardoen. L'acte criminel dont a failli être vietime le sympathique bourgmestre ne peut émaner que d'un égaré. C'est au nom de tous les habitants, sans distinction aucune, que nous protestons hau- tement contre le crime perpétrésur la person ae du chef de l'autorité communale. Nous présentons k ce dernier nos cha- leureuses félicitalions et nous lui réitérons l'assurance de nos sentiments cordialement dévoués. Les échevinsA. Cappelpe, sénateur L. Vuylsteke, écheviu. Le secré taire communal, Louis Peeters. L'impression k Menin Inutile de dire combien la nouvelle de eet attentat k profondément érnu la population de Menin qui a appris avec stupeur que son bourgmestre avait faillisuccomber sous le re volver d'un misérable assassin. Durant toute l'après-midi, de nombreux visiteurs se sont rendus chez Pardoen et y ont déposé leur carte. De nombreux télé- grammes de félicitation sont égalemeut par venus k l'adressede M. le docteur Pardoen. L'honorable praticien qui est kgé de 52 ans, est bourgmestre de Menin depuis prés de huit ans il est également conseiller pro vincial. M. Pardoen jouit de l'estime géné rale. C'est un homme doux.k l'esprit pondéré etconciliant ;on ne luit connaltpasd'ennemi, et l'on s'étonne qu'il ait pu être choisi cora- me vietime, alors que d'autres fonctionaires ou magistrats ont une mission beaucoup plus active et par conséquent plus propre k s'at tirer des inimitiés. L'attentat qui a été commis lundi et dont l'auteur ne peut être qu'un déséquilibié ou une vietime de docuines pcrnicieuses, est un acte qu'on ne peut s'expliquer. Sa Grandeur Mgr l'é\êque de Bruges vient d'ordonner en l'égiise cubédrale, 27 nou veaux prêtres, 16 diacivs et 20 sous-diaeres. II a donné les ordres mineurs k trente-deux séminaristes. Prêtres MM Beeuwsaert Aloéric, Ise- ghem Clarebout Jean, Houlhern lez Ypres De Bandt Cyrille, Poelcapelle De Lodder j Paul, ThieltDe Wulf Achille, Coolscamp i Dupont René, Bissegbem Hubregt Léon, Courtrai; Iserbyt Rupert, BossuytJacob Charles, Jonckershove Ligae Oscar, Cuer- ne Maes Oscar, Brielen Variden Broucke Jean, Deerlyt Van der Stiohele Georges, Bissegbem Van Elslande Aimé, Menin Van Gheluwe Jules, Brielen Vermeescb Jules, Dixmude Verstraete Joseph, Heule Wyckaert Valère, Locre. De l'ordre des Frères Mineurs Capucins, les Frères Rodolpbe de Cüerlontaine, Cy- prien de Bevereu, Cajetau de Westcapelle, Marcien de Paris, Maximin de Blauwput. De l'ordre des Frères Trappisles, les Frè res Gérard, André. Bernard. De la Congrégation des SS. Coeurs, le Frère Anatole. Dtacres MM. Berton Remi, Heule De- strooper Joseph, Sta vele; Devisscher Joseph, Ostende De Wilde Armand, Rumbeke Hubaux Paul, Mouscronlsebaert André, Menin Muylie Héribert, Poperinghe Olie- vier René, Moorslede; Priem Joseph, Bavi- cboveRabaey Auguste, FuruesStroo Théophile, Zuyenkerke Van den Busscbe Théodor, Dranoutre Van der Heeren Acb., MarckeVanneste Henri, RoulersVan Walleghem Achille, Pitthem. De la congrégation des SS. Coeurs, le Frère Léonard. Sous-diacresMM. Barbe Norbert, Menin; Bondue Henri, Warneton Bottelier Henri- Ouckene Garbonez Jules, Eerneghem üe Gryse Gustave, Roulers De Leu Albéric, Menin Gilson Fernand, Si lYlichelLam mens Maurice, BrugesMarécbal Charles, Bruges Moulaert Etienne, YpresMullie Paul, CourtraiOpsommer Julten, St Jean lez Ypres. De l'ordre des Frères Mineurs Capucins Les RR. FF. Constantin de Bogaerden Po- lycarpe de TeralpbeneZephirin de Zon, dereigen Odelin de Roulers Epipbane de Herfellingen Honoré de Voorde et Romuald de Bruges De la congrégation des SS. Cceurs Frère Gustave. Nous engageons vivement tous nos lec- teurs, qui sont quelque peu familiarisés avec la langue flamande, a lire le prochain nu méro sensationeel de nctre confrère ilamand 't Nieuwsblad Hu weli jksafk ondigingen Egidius Terlinck,apotheker te Yper, en Hen- rica Laheyne, zonder beroep te Yper. August Lefortry, wever te Armentières, en Maria Lamote, huishoudster te Armentières, voorgaandelijk te Yper. AVIS Le Secrétaire du Rapid Club Yprois, M. A. SALOMÉ, rue de Dixmude, 51, recevra par leltre recommandée, jusqu'au i4 Juin courant, les soumissions pour 1'exploitation du buffet, pendant les courses qui seront données k la Piairie d'Amour, le Dimanche 21 Juin 1903. VILLE D'YPRES. A LA PLAINE D'AMOUR GRANDES INTERNATIONALES pour Cycles et Automobiles, organisées par le Rapid Club Yprois avec le bienveillant concours de l'Administration communale. Pour tous renseignements s'adresser au Sccidtaiiu M. Arthur SALOMÉ) ruo de Dixmude, 51. >C* Jbfc .V >1 >1 JE I GRANDE INTERNATIONALE DE VITESSE. Séries el finale (1 tour de piste 800 tnèlres). lr prix 75 fr. 2® prix 40 tr. 3® prix 30 fr. 4' prix20 fr. II GRANDE INTERNATIONALE DE FOND, AVEC ENTRAINEURS. (15 tours 12,000 mètres). 1' prix 100 fr. 2® piix: 50 fr. 3® prix 30 fr. 4' prix 20 fr. III CHAMP10NNAT D'YPRES. 1' prix 40 fr. 2" prix 30 fr. 3® prix 20 tr. 4* prix 10 fr. IV GRANDE INTERNATIONALE DE VITESSE, POUR MACHINES A S1ÊGES MULTIPLES. (5 tours 4,000 mètres). 1' prix 75 fr. 2® prix 50 fr. 3® prix 25 fr. V - PRIMES AU POTEAU. 5 fr. au lr arrivé du i' tuur. 10 fr. au 1' arrivé du 2® tour. 15 fr. au lr arrivé du 3®tour. 20 fr. au lr arrivé du 4® tour. 25 fr. au arrivé du 5® tour. VI CONSOLATION (2tours depiste 1600 mètres). Pour tous coureurs n'ayant obtenu aucun prix dans les courses précédeutes. lr prix 30 fr. 2® prix 25 fr. 3® prix 15 EXCLUS1VEMENT RÉSERVÉE AUX YPROIS. Séries et finale (1 tour de piste 800 metres).

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 2