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La férule
Le torchon brüle ferme
a l'Hótel de ville
M. Baus
Les griefs
Une parole de M. Malou,
d'après le Progrès
Très-utile
La santéde M. le Gouverneur
Mort de
S. Em. le cardinal Vaughan
Fails divers
ALLERSCHOONSTE
(Ja iüb
van Yper en 't omliggende
Le Beige, on le sait, est par excellence
affligée de la manie du dénigrement. G'est un
mal national. Que de fois ne l'a-t-on pas
signalé au sein mêine de l'hémicycle parle
mentaire
N'a-t-on pas vu récemment le leader de la
gauche socialiste M. Em. Vandervelde après
avoir essayé d'odieusement dénigrer k la
tribune de la Chambre et dans sa veule
presse l'oeuvre africaine du Roi-Souverain, se
faire applaudir k Londres par les détracteurs
les plus écharnés et les plus intéressés de
l'Etat Indépendant
Or, ce sont lk des attaques qu'k la rigueur
on peut concevoir.
Lorsque les socialistes sapent le tröne et
ses oeuvres, ils accomplissent la mission dont
ils sont investis. Mais ce que malaisément on
peut admettre, c'est le dénigrement érigé k la
hauteur dun système chez des hoaimes du
méme bord, entre coreligionnaires politi-
ques, k tout moment et k tout propos et sans
même le souci de cette élémentaire réserve
qui chez des adversaires déclarés fait la di-
gnité sauve. Et pourtant nous n'avons mal-
heureusement que trop k enregistrer les
déplorables manifestations de ce phécomène
qui contraste si singulièrement avec les pré-
ceptes de Gelui qui a ditAimez-vous les
*ns les autres
L'autre jour encore, k propos d'un vote de
la Chambre en matière d'accidents du travail,
quelques-uns des nótres, notamment MM.
flelleputte, Levie, Verhaegen, Renkin, Car
ton de Wiart, etc., ont été le point de mire
des accusations aussi déplorables qu'irréflé-
chies de la part de certains journaux catho-
liques.
Sans doute, MM. Helleputte et consorts
n'ont pas besoin de notre compassion ils
sont de taille k se défendre mais nous n'en
avons pas moins le triste devoir de nous sé-
parer des confrères qui ne perdent aucune
occasion de dénigrer ces catholiques loyaux
et dévoués de leur attribuer les intentions les
plus ténébreuses. Heureusement que ces sus
picions ne donnent le change k personne et
qu'elles ne parviendront pas k troubler la
bonne harmonie qui règne cbez nos amis.
II importe cependant de signaler la portée
de ces étranges accusations et leurs néfastes
conséquences pour la discipline du parti.
Reprocher k des catholiques, écrit le
correspondant bruxellois du Bien Public, de
s'être coalisés avec l'ennemi, paree que leurs
votes se sont rencontrés avec les votes so
cialistes sur une proposition émanant d'un
groupe catholique et alors que nulle
question de portefeuille n'avait été posée
c'est un peu fortDans la séance de jeudi
dernier k propos du projet de loi relatif au
chemin de fer du Congo, l'on a vu M. Colfs,
persona grataseul de la Droite, voter avec
l'extrême gauche. A qui la pensée viendra-t-
elle d'imputer k eet honorable dóputé le désir
de renverser le gouvernement, d'accord avec
les socialistes II a exprimé un suffrage
conforme k ses convictions. Voilk toutet il
devait d'autant moins sacrifler son opinion
personnelle que le ministère ne courait aucun
risque d'etre ébranlé.
La legon donnée aux accusateurs par notre
confrère gantois est significative. Nous
aimons k croire quelle portera ses fruits et
que, sous prétexte de fausse discipline, l'in-
dépendance de nos amis au Parlement ne
sera plus k la merci de la férule grolesque-
ment imposée par de zélés mais imprudents
confrères. (La Patrie).
L'organe de l'alliance libérale d'Ypres et
de l'arrondissement.autrement dit le Pregrès,
écrit bravement que le torchon brüle ferme a
fHótel de ville.
Et pourquoi
Le Progrès nous l'apprend
1' Après la procession de la Fête-Dieu,
MM. Colaert et Struye, abandonnés par
leurs collègucs, ont seuls été reconduits
a l'Hótel de ville par la musique et les
Pompiers.
Or, nous avons vu, et tout le monde a pu
voir, que tons les conseillers communaux
qui ont accoropagné la procession, ont re-
conduit le Collége jusqu'k l'intérieur de l'Hó
tel de ville, oü ils ont pris congé de MM.
Colaert et Struye
Et d'une.
2" Au moment oü MM. Colaert et
Struye entraient a l'Hótel de ville, M.
Baus, commandant des Pompiers, sa-
luait du sabre. M. Colaert na mème
pas daigné jeter un regard sur M. Baus.
Or, nous avons vu, et tout le monde a pu
voir, que M. le Bourgmestre, après avoir,
en passant devant M. le Commandant du
corps, salué celui-ci, s'est retourné sur le
seuil de la porte et a salué de nouveau et le
chef du corps et tout le corps des Pompiers
Et le Bourgmestre a repu très-cordialement,
a l'Hótel de ville, tout le corps des Officiers
Et de deux.
3° Après la cérémonie, une discus
sion très-violente a eu lieu en pleine
grand' place entre MM. Colaert, Fiers
et Vanden Boogaerde, conseillers.
On dirait, n'est-ce pas, que ces messieurs
se sont disputé on k peu prés, puisque M.
Colaert, rouge comme un coq, gesticulait et
se démenait ferme.
Or, tout le monde a vu et a pu voir, que
ces Messieurs se sont échangé une très-cor-
diale poignée de main Et pourquoi pas
Décidément, le Progrès voit rouge
t
Le Progrès ne peut pardonner queM. le
commandant Baus, qui a demandé un congé,
se balladait dans la procession a la tête de sa
compagnie.
Nous avons constaté avec plaisir la pré-
sence du Commandant k la cérémonie reli-
gieuse. Cela preuve que sa santé est meil-
leure.
Pas malin le Progrès. II aurait dü dire que
M. Baus a assisté k la cérémonie.parce que...
il a voulu contrarier M. Colaert.
Mais cessans. Assez, R'est-ce pas, lecteurs?
Après les sottes plaisanteries, les griefs.
Et quels griefs, mon Dieu
Nos maitres permetlent tout au cler-
gé... Le Doyen, de complicité avec MM.
Colaert et C'", saute a pieds joints au-
dessus du reglement..
Quel règlement
Mais celui que M. Colaert a fait poser aux
deux issues du jardin public, et qui défend
le charriage dans le jardin etc. etc etc. Car,
toute l'affiche est copié dans le Progrès.
Et puis, quoi
Entendez bien, lecteurs
La fabrique d'église de St Martin fait
travailler dans l'habitation du doyen. A ce
qu'en peut voir, du jardin public, on a re-
nouvelé la corniche et on a haussé un mur.
M. ie Doyen n'aime pas, parait-il, ie
contact des ouvriers. 11 était défendu k
ceux-ci de passer par sa maison pour se
rendre k leur ouvrage. Ils devaient passer
par dessus le mur du jardin public. Tou3
les matériaux de construction prenaieut ie
même chemin etc. etc.
Pourquoi le Progrès conclut
Allons, Yprois, un bon mouvement,
balayez nous tout cela au mois d'Octo-
bre.
Vous croyez, chers leeteurs, que nous
plaisentons
Non tout cela se trouve dans le dernier
numéro du Progrès.
N'est-ce pas qu'il y a des griefs contre
l'Administration communale
N'est-ce pas que c'est l'alliance du trienrne
et du claque
Le Progrès continueEn supposant
qu'un autre citoyen, dont l'habitation est
attenante au jardin public, veuille, lui
aussi, se servir de ce jardin pour y dépo
ser des matériaux de construction et y faire
du mortier, pourrait-il agir avec le même
sans-gêne que M. le Doyen Nou, n'est-ce
pas, M. Colaert
Nous croyons que le Bourgmestre laisse-
rait, une fois de plus, sauter d pieds joints
aü-dessus du règlement. Après tout, ce tour
amuserait le public car, il faudrait pouvoir
sauter assez haul, puisque l'affiche est posée
k une hauteur de deux mètres cinquante.
Et i'autre citoyen ne serait peut être pas
un... enseutané.
A Dimanche notre réponse k un autre
grief la construction d'un trottoir, rue du
Quai.
Et nousrépèterons toute la lisle des griefs,
avant i'élection d'Octobre. Le public trouve-
ra sans doute que cette liste est aussi lon
gue que le tuyau oü les radicaux socialistes
sauteront dedans.
Le Progrès prétend que M. Malou a dit
un jour k la Chambre Faites ce que je dis
et non ce que je fais.
Le confrère radical socialiste voudra bien
nous dire, dans son plus prochain numéro,
oü il a lu celle-lk
Dans Grasmann Si non, dans les An-
nales parlementaires
L'année et la page, s'il vous plait.
Nous parions cent tuyaux que le Progrès
ne répondra pas.
Le Progrès continue, dans ses réclames,
k pröner la lecture de certain ouvrage dont
nous avons dit queiques mots, dans un
précédent numéro, et dont l'auteur lui-même
n'ose se faire connaitre que sous les ini
tiates F. V. R.
II s'agit, dans cetta étude, de i'ignobte
doctrine de Malthus, préconisée comme drsit
et devoir.
Et Malthus éiait l'économiste Anglais don
les doctrines fwent vivement attaquées comme
immorales et attentatoires aux droits des
classes pauvres. (Larousse)
Pas un mot dans le Progrès en réponse
k notre article
M. 1e comte d'Ursel, Gouverneur de la
Flandre Occidentale, est gravernem malade.
II est atteint d'une pneumonie qui met ses
jours en danger.
L'état du sympathique Gouverneur était
raeilleur la semaine dernièrela fièvre a
repris depuis.
D'après les dernières nouvelles, l'état de
M. le comte d'Ursel est stationnaire, mais la
fièvre a diminué.
Nous formons les voeux les plus ardents
pour que le mieux se maintienne.
Le cardinal Vaughan est décédé samedi
matin, après une longue miladie. Depuis
plusieurs semaines, son état était désespéré.
Herbert Vaughan était né k Gloucester en
1832. II fit ses études en France, puis k
Rome, et entra dans les ordres. II fonda k
Mill-Hill le collége des missions étrangères.
En 1871, il fit une mission dans le Maryland.
A son retour, il fut sacré évêque de Salford.
II fonda plusieurs journaux catholiques de
combat et il fut l'auteur d'une brochure cé-
lèbre en réponse k Gladstone, Submission to
a divine Teacher. Nommé plus tard archevé-
que de Westminster, il fut créé cardinal le
16 janvier 1893.
La mort du primat catholique d'Angleterre
est une perte cons'dérable. Tous les Anglais,
sans distinction de parti, reconnaissent son
intelligence d'élite et sa haute valeur morale.
Nous aurons k revenir sur cette carrière si
admirablement remplie, toute consacrée au
bien de l'Eglise et au relèvement du catholi-
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