Pensions de vieillesse
ftestauration
de monuments publics
Le prix du sucre
Logique libérale
Ëchos des fêtes
de la Jeune Garde libérale
d'Ypres
L'élection du 18 Octobre
Garde catholique
La guerre du Transvaal
La Sardine
Chronique artistique
Faits divers
On a dit aussi que Berghman était i'homme
du seul argument. G'est vraimais pourquoi
la multiplicité des raisons si une seu'e. la
meilleure, celle qui l'emporte, suffit 11
n'entendait pas triompheril désirait con-
vaincre, mais non vaincre ses collègues ou
ses amis.
D'autres diront ce que Berghman était
comme avocat et juge suppléant. Mais, qu'on
l'envisage dans la vie publique ou dans la vie
privée, tous proclameront que ss grande
modestie, sa profonde honnèteté, son carac-
tère aimable, son esprit de ^conciliation lui
avaient conquis la sympathie, la confiance et
la considération générales.
Un homme de sa valeur et de sa trempe
pouvait rendre It la chose publique de longs
services encore. II nous quitte dans toute
la force de l'ège, malgré son désir de vivre
pour le bonheur des siens et pour le Dien
général. Atteint n:ortellement, il espère, il
espère en Dieu qui seul peut lui rendre la
santé. Mais, quand la dernière heure ap
procbe, il attend la mort sans trembler,
avec cette énergie que donne le sentiment
chrétien et qui lui fit dire, il y a dix ans,
It un frère bien-aimé, Ie compagnon de sa
vie, qui l'a précédé ici courage, Dieu le
veut l
En mourant, Berghman lègue k son ho
norable familie et k ses nombreux amis,
l'exemple de toutes les vertus cbrétiennes.
Comme lui, nous nous inclinons devant
les décrets insondables de Dieu, décidés k
imiter sa conduite et k suivre sesconseits
dans les traverses que nous avons k es-
suyer, dans les difficultés que nous avons
k vaincre, dans les combats que nous avons
k soutenir pour notre sainte cause.
Adieu, JustinNotre souvenir recon-
naissant vous suivra au-ddk de la tombe.
Votre mémoire restera bénie parmi tous
ceux qui vous ont connu. Vos efforts et vos
vertus recevront de la miséricordo divine,
la récompense promise aux hommes de
bonne volonlé
Adieu
Discourde M. l'avocat Bossaert, Pré
sident de la Chambre des Avoués
prés le Tribunal de 1ie Instance
d'Ypres.
Messieurs,
Au nom du Barreau attristé, je viens, k
mon tour, rendre un dernier hommage et
dtre un dernier adieu k lexcellent confrère
que l'impitoyable mortnous a prématurément
ravi.
Justin Berghman, on peut le dire sans
flatterie sur sa tombe, était un homme doué
des meilleures qualités, de toutes celles qui
rendent un citoyen k la fois respectable et
sympathique.
Né k Ypres en 4847, il vint, k peine ses
études de droit terminées, s'établir en sa
ville natale. C'étaiten 1872.
D'une nature douce, paisible, et modeste
jusqu'k la timidité, il se seotit, au début de
sa carrière, peu enclin aux luttes vives,
parfois même irritantes, du Barreau, et
préféra entrer dans la Magistrature, plus
conforme k son caractère et k ses goüts.
Aussi, en 4878, le siége de la Justice
de Paix de Wervicq étant dever.u vacant,
demanda t il k l'occuper. II i'ohtint ei,
pendant un espace de plus de quatre ans,
il fut, dans eet important canton, le pre
mier magistrat bauteramt respecté de s s
justiciables, qui, tous, avaient, en son im
partiale et égale justice, une même et é-;ule
confiance.
II n'avait point, cependant, quitté Ypres
sans esprit ni espoir de retour.
Aimant d'un même amour sa familie et sa
ville natale, un de ses plus vifs désirs fut
de revenir k Ypres.
Aussi y tkcha-t-ii, lorsqua. en 4882, de
vint vacant ehez nous le siégo du premier
canton.
Moins heureux dans cetie seconde postu-
lation, il sacrifla, sans hésiter, ftnléiêt
au sentiment; abandonrta la Magistrature et
retourna reprendre, parmi nous, la place
qu'il avait quiltée en 1878.
II fut, au milieu de notre compagnie, et
durant, un laps de vingi-un ans, le meilleur
et le plus aimé des confrères, servant, par
la loyaulé, la correction et ia délicatesse
de ses procédés, d'txemple k chacun de
nous.
Aussi peut-on dire de lui. et c'esi assuré-
raent le plus bel éloge que l'on puisse faire
d'un avocat, que le seul fait qu'il avait
accepté de patronner une cause, était déjk,
pour celle-ci, une recommandatipn aux yeux
des Juges appelés k en connaiire et k ia
juger.
De lk la profonde estime que n uts lui
avions vouée et de lk, aussi, aujour-
d'hui, en présence de sort cercueil, notre
profonde tristesse et nos vifs regrets
Adieu, cher et digne Confrère Que voire
mortelle dépouille repose en paix dans la
tombe familiale k laquelle on va la confier
et que votre kme, dégagée de ses liens
terrestres, aille lk-haut, oü moment toutes
les kmes qui furent vraiment sincères, droites
el justes ici-bas
Adieu encore
Nous avons publié ici l'arrêté royal qui
sanctionne la loi accordant une augmentation
des primes de l'Etat en faveur des sffiliés k
la Caisse de retraite nés avant 1860.
Cette augmentation qui donne une réelle
satisfaction aux mutualistes, répondd'uilleurs
aux désiderata de nos hommes d'oeuvres. En
effet, dès 1901, au Congrès mutualiste de
Liège, le 20 janvier, cette question avail éié
l'objet d'une étude trés documentée d'un de
nos plus compétents rapporteurs.
Ce sont surtout les petits versements qui
bénéficient de cette amélioration, le subside
de 60 centimes étant porté pour le six pre
miers francs k
2 francs par franc pour les affiliés
de plus de 50 ans.
1 fr. 50 45 k 50 ans.
4 fr. 40 k 45 ans.
(au 4 janvier 4900)
Ainsi une personne de 55 ans qui versait
6 francs k la Caisse de retraite obtenait pré-
cédemment 3 fr. 60 de subside de l'Etat. Etle
obtiendra actuellement 12 fr.
11 va sans dire que les oersennes qui con-
tinuent k verser 24 fr. obtiendront toujours
la prime de 60 centimrs du 7® au 24e franc.
Par exemple, un affilié de 55 ans qui ver
sait 24 ftobtenait précédeuament 24 fois 60
centimes de primes, soit 14 fr. 40. 11 obtien
dra dorénavant 6 fois 2 fr. ou 12 fr., 18
fois 60 centimes ou 40 fr. 80, soit dorre
22 fr. 80 de subsides de l'Etat.
A l'aide de cette majoralion et des primes
proviociales et communales, les versements
modestes de nos travailleurs pourront aisé
ment constiluer une pension assez notable.
Les administrations communales et fabri-
ciennes de la province viennent de recevoir
le texte d'une dépêche aux termes de laquel
le M. le ministre de le justice, faisant sien-
nes les recommandations de la commission
royale des monuments, demande qua l'ave-
nir les projets de restauration d'anciens mo
numents publics, soientaccompagnésde bon
nes photographies indiquant surtout les
parties des constructions auxquelles destra-
yaux de restauration doivent être efl'ectués.
C'est lundi, 4er sept, que la nouvelle con
vention des sucres devait entrer en vigueur
mais il parait que c'est seulement dans une
dizaine de jours, quand le stock, actuelle
ment en magasin et payé plus cher sera
épuisé, qu'elle sortira tous ses effets pour le
consommateur.
Le prix, qui était a ce jour d'environ 95
centimes a 1 fr. le kilogramme, sera abaissé
alors a 65 ou 60 centimes.
Le droit d'accise de 50-56 a été réduit a
20 francs c'est done a peu pres exactement
le chiffre de 35 centimes par kilogramme.
D'autres produits, dans la composition
desquels le sucre entre par une grande part,
tels le chocolat, les biscuits, les caramels,
les sucres d'orge, etc., subiront également
une diminution appréciable.
Les fabricants de biscuits du pays entier
se sont mis d'accord pour ne réduire leurs
prix qu'apartir du 1' octobre ils estiment
que ce laps de temps leur est utile pour
écouler les stocks anciens. Quant aux cho
colatiers, ils vont au contraire diminuer leur
prix tout de suite.
L'inconséquence et l'illogisme sont devenus
proverbiaux chez les libéraux. Leurs amis
eux-mêmes le confessent.
Agissent-il comme hommes politiques, ils
se disent les apótres de ia neutralité scolair;;.
Ils usent de pression vis-k-vis de leurs
subordonnés, des fonctionnaires et des pau
vres assistés par la bienfaisance publique,
pour les obliger k envoyer leurs enfants k
l'école officielle. Mais, s'ils sont pères de
familie,ils n'hésitent pas k confier i'éducation
de leurs enfants k des établissements
religiem Nous pourrions citer plusieurs cas
de cette iiiconséquence qui, tout en étant un
bonheur pour les enfants de nes libéraux et
de la familie en général, n'en consti'.ue pas
moins une injustice k l'égard des humbles et
des pauvres, en même temps qu'uu éclatant
hommage rendu k la supériorité de l'éduca-
tion ehrétienne et catholique.
En matière de bienfaisance publique, nos
libéraux veulent la séeularisation des hopt
taux et des hospices. Lk oü ils sont les
mailres, ils roettent leurs idéés en pratique,
lentement mais sürement. On le voit en
France, et dans les villes Beiges oü ils dis
posent de la majorité. Ils écartent done du
chevet du pauvre malade le Prêtre et la Reh-
gieuse, en haine de la Religion. Mais quand
eux-mêmes tombent malades, quand ils or t
k choisii* entre les soins d'une demoiselle ou
ü'utie soeur, ils n'hésitent pas ils s'empres
sent de faire appel au dévouerneat d'une...
nonnette. Nouvelle preuve de leur injustice
nouvei hommage rendu k la ciiarité ehré
tienne.
Conclusion ce que les chefs libéraux
jugent bon pour eux el leurs eBfants ne vaut
rien pour le peuple. Aux petits et aux hum
bles, il faul ravir jusqu'k la possibiliide
procurer une éducation ehrétienne k leurs
enfants et d'avoir recours, dans la maladie,
aux soins dévoués des religieuses.
Voilk comment ils sont logiques
Voilk comment ils entendent le bien du
peuple
Le Progrès et le Weekblad avaient annon
cé que 3G sociétés allaient prendre part au
cortège. Nous en avons compté ÏO.
Savez-vous combien un correspondant de
la Réforme et de la Flandre libérale en a
noté 40 et corps de musique
Mais, ce n'est pas tout. Le même corres
pondant a vu de nombreux drapeaux trico
lores et bleus Nbn, mon vieux, vous avez
vu tres bleu et un peu rouge. Et vos amis
lont reconnu en contemplantla rue auBeurre
etcelle de Lille, par exemple, oü nous avons
remarqué, dans la première, exactement
deux et, dans ia seconde, tout aussi exacte
ment du cóté gauche de la rue sept
drapeaux tricolores.
Et c'est sur cette fête grandiose que le
correspondant des journaux cités plus baut
se base, pour dire que la manifestation de
dimanche est de bon augure pour l'élection
du 18 octobre 1
Nous est avis que la fête du 30 aoüt est la
manifestation la plus suggestive de la vo-
lonté des Yprois de ne pas tomber sous le
joug libéral. Nous le verrons dans six se-
maines.
Le corps électoral d'Ypres aura a pour-
voir a dix sièges, dont deux appartenent a
la série sortant eu 1908, sont vacants par
suite du décès de MM. Berghman et Iweins
d Eeckhoutte.
Sont sujets a réélection MM. Boone,
Colaert, Decaestecker, D'Huvettere, Struye,
Baron Surmont de Volsberghe, Vanden Boo-
gaerde et Vander Gbote.
Les seuls conseillers dont le mandat ne
doit pas être renouvelé le 18 Octobre, sont
done M. M. Begerem, Fiers, Fraeijs, Van
den Peereboom et Bouquet,
Dimanche soit, 6 courant, reunion
mensuelle a 8 1/2 heures.
M. ie Bourgraestre R. Colaert y
prendra la parole.
La publication des résultats de l'enquête
sud-africaine continue a susciter les obser
vations de la presse anglaise. Le Daily
Mail, résumant cette enquête, publie le
simple tableau suivant, fait avec les chiffres
fouruis par l'enquête elle-même
Durée de la guerre, 2 années et demie.
Coüt de la guerre, 222,974,000 liv. st. ou
5,565,250,000 fr.
Armée anglaise, 380,577.
Arméeboer, 89,375.
Pertes anglaises
Morts aux feu, 8,590
Morts de maladie, 13,352.
Maladies et disparus, 75,536
Soit un décbet de 97,478 hommes sur les
380,577 envoyés dans l'Afrique de Sud.
On signale la réapparition de la sardine
sur le littoral breton. De nombreux bateaux
sont rentrés avec de belles cargaisons. On
espère que la misère va enfin disparaitre.
Monsieur Emile Cauche de Warnêton,
ancien élève de l'Académie d'Ypres et de
l'Institut supérieur des beaux arts d'Anvers,
vient d'être repu avec deux toiles au salon
triennal du gouvernement avec haute appré-
ciation du Jury.
Lundi matin, a Zillebeke, le nommé Mat
ten, demeurant a Langemarck, était venu
fêter la kermesse cbez son beau-père Pyck.
En rentrant cbez lui en voiture avec un
cbeval trés ombrageux, le malheur voulut
qu'une des guides sauta. Un compagnon de
Matten se laissa choir a bas du vébicule et
voulutmaitriserie cbeval lorsque l'autre
guide sauta a son tour et l'anima! se sentant
libre prit le mors aux dents. Matten en vou-
lant sauter a terre tit une chute si malencon-
treuse qu'il se fendit le crane.
II a été relevé dans un état lamentable et
est mort bier matin sans avoir repris con-
naisssance.
Entretemps le cbeval continuait sa course
folie uu certain Devolder qui essaya de
L..^ISSKimu