Trés flatteur pour
Ia Belgique.
Le sucre a bon marché.
Ville d'Ypres
CONSEIL COMMUNAL
Comment ils s'apprécient
Actes officiels
Faits divers
France
puis tous les membres du comité n'avaient
pas été consultés... Quelques-uns ue l'avaient
été qu'individuellement.
Bret... li la suite de toutes ces chicanes
qui auraient dü s'évanouir devant l'évidente
bonne foi du vénérable prêtre et devant ses
vingt-cinq ans d'apostolat qui en faisaient
sinon le supérieur légal, du moins le père
naturel de l'orphelinat k la suite, dis-je,
de toutes ces chicanes, M. l'abbé Blancheton
fut bel et bien traduit pour escroquerie devant
le tribunal correciionnel. Traduit., et ce qui
est encore plus fort, condamné devant le
tribunal et devant la cour.
Pendant l'instruction, le procureur de la
République s'était montré féroce. L'abbé
Blancheton avait été arrêté, mis au secret.
L'orphelinat avait été mis k sac. Et uu jour
on trouva la malheureuse vieille mère de M.
l'abbé Blancheton noyée dans un bassin de
1'établissement, oil, par suite de l'arrestation
arbitraire de son fils, elle était restée seule
malgré ses quatre-vingt-dix-sept ans.
M. l'abbé Blancheton fut avertibrutalement
de cette mort... au cours d'un de ses interro
gatoires,et il ne lui fut même pas permis d'al-
ler aux funérailles de sa bonne et vénérable
vieille mère. En cette affaire,les auxiliaires de
la justice se conduisirent comme de vérita-
bles valets de bourreau.
Aussi la cour d'Orléans, sur pourvoi en
cassation, vient-elle, après plaidoirie de M"
Ruzé et Hornbostel, d'acquitter haul la main
l'abbé Blancheton, qui n'en reste pas moins
la viclimed'une erreur politico judicaire. Et
le mot erreur est bien doux.
Cette inqualifiable poursuite a ruiné le
pauvreabbé Blancheton. Les fournisseurs de
l'Orphelinat n'ont pu éire payés.Le marcband
de bois, qui avait fourni les poutres iucen-
diées de la chapelle et des batiments, a
même fait pratiquer uae saisie, et on a dü
ouvrir une souscription au siége social de
l'Orphelinat, k Paris, 223, rue Saint Martin.
Voilk pour la situation pécuniaire qui ne
regarde que nos amis. Mais la situation mo
rale de ce vénérable prêtre, je la soumets
k la Ligue des droits de l'Homme. II n'y aura
évidemment pour elle qu'une tache au ta
bleau c'est que l'abbé Blancheton est un
prêtre... et qu'un prêtre, même séculier,
c'est toujours un peu quelque chose dans le
genre d'une congrégation. Et les congréga-
tions, pour les Droits de l'ttomme, il n'en
faut pas.
Durant des siècles, le sucre a éié uneden-
rée de luxe, se vendant trés cher, aux prix
des friandises et des produits pharmaceuti-
ques.
Les progrès roodernes, opérés dans les
sciences naturelles, ont grandement contri-
bué k en faciliter l'extraction et la fabrica
tion, partant la production et le prix de re-
vient.
Le sucre, depuis un quart de siècle, est
devenu, par le monde entier, une substance
usuelle, dont la consommation grandit
chaque jour. Ert 1902, la eonsomm ition
annuelle a été par tête d'habilarit de 14
kilos en Angleterre, de 30 kilos aux Etats-
Unis de 24 kilos en Suisse de 23 en
Danemarck de 20 en Hoilande de 18 en
Suède. En France, il en va du sucre
comme de tousles prodiats d'usage populaire
(ie tabae, parexecaple, le pétroie, etc.) on le
surcharge d'impots, au point d'excéder de
beaucoup le pnx de revient du produit. Aus
si ce pays occupe le dernier rang dans la
consommation du sucre, laquelle n'a pas dé
passé, en 1902, ia valeur de 16 kilos par
tête.
Or, le sucre, au jugementdesphysiologis-
tes les plus compétents, n'est pas seulement
un condiment agréable, capable desatislaire
la sensualité et de flutter Ie goütil est un
réparateur des forces par excellence, et l'un
des facteurs les plus utiles et ies plus com
modes d'un régime nutritif complet.
A Rotterdam, au congrès pour la défense
de la bourgeoisie, M. Kuyper, premier mi-
nistre a prononcé ces paroles
En Belgique, comme en Hoilande, la
bourgeoisie domine elle est notre appui
car jamais aucun autre groupe ne s'est trouvé
au premier rang Ge qui nous manque, c'est
l'initiative Mais je crois qu'slle est en
marche.
La Belgique nous a donné l'impuision
la Belgique nous a indiqué la voie la Bei
gique a fait preuve, sur tous les terrains,
d'une énergie que nous ne pourrions déplo-
yer. D'autres pays suivro it son exemple
fatalemeat et si nous avons de la volonié,
si nous faisons preuve d'initiative, nous ver
rons encore de beaux jours.
Nos ménagères se félicitent de l'abais-
sement du pnx du sucre dü k l'initiative du
gouvernement beige, et qui commence k
avoir sa répercussion sur d'autres detirérs
dans la composition desquelles le sucre en
tre pour une bonne part le chocolat, les
confitures, etc.
Séance publique
du
du Samedi26 Septembre 1903, k 5 h. dusoir.
Ordre du jour
1. Communications.
2. Propriétés communalesProcés-verbal
ven te de noix.
3. Propriétés communales Vente d'arbres
k Boesinghe.
4. Voirie Alignement rue du Gbkteau d'eau
et rue nouvelle, y i boutissant.
5. Voirie Aménagemeat des abords de
l'église St Pierre.
6. Hygiène Egout rue longue du Marais.
7. Bureau de bientaisance Achat d'actions
de la société coopérative Eigen Hserd.
8. Garde civique Budget 1904.
9. Fabrique d'église Si. Martin: Budget 1904.
Ecouuz ce que dit, dans son n° du 13 sep
tembre une feuille libérale de Bruxelles
Le socialisme déteste la li bei té. La seule
liberté cbère au socialisme, c'est la liberté
de l'Etal communiste, li demands la liberté
d'opprimer ses adversaries.
Le socialisme veut intervenir, règletaenter
et iégiférer conformément au plari coliscti-
viste. Le socialisme est révolutionnaire quant
au but et quanl aux moyens.
Le socialisme est fanatique. Le socialisme
ostracise ses dissidents. Pour ie socialisme
ia quittance ö.V. bonne ment aux journaux et
de participation uux oeuvres de propagande
socialiste est obligatoire.
Les polémistes socialistes sont animés d'un
zèle d'ieopoclaste. La haine est leur grand
ressort Ils ont étroilesse d'dme, bassesse
U'espritfureursauvagerie.
Le sci lisme aaêne k l'absolutisme et k
la lyrmnie. Ii est daugereux pour la société
moderne, qui vit de toiérance et de liberté.
Ce qui n'empêcbe par Ia presse libérale,
l'Etoile comprise, d'enregistrer avec joie,
comme un gage de succès assuré, la coali
tion libérale socialiste, partout oü ses cor-
respondams i'annoncent.
l)u coté socialiste, on n'est guère plus ten-
dre pour les alliés.
i La réaction bleue, dit le Peuple est
plus dangereuse que la réaction noire, paree
quelle est plus hypocrite et qu'elle n'a pas
même l'excuse de la loi.
Le doctrinarisme (on sail que, en dehors
des radicaux-socialistes, le Peuple ne voit,
cbez les libéraux, que des doctrinaires)
prosttiue la liberté. La seule liberté chère au
doctrinarisme, c'est la liberté de s'enrichir au
détriment des aulres. (Les libéraux non
socialistes sont done tous des voleurs.)
En profitant du vote plural, il demande
la liberté d'opprimer ses adversaires. 11 est
intervemtionniste au profit de ia grosse bour
geoisie.
Le doctrinarisme a beaucoup moins de
répugnance pour les moyens révolutionnaires
que le cléricclisme, avec cette diflérence qu'il
ne fait pas lui même les revolutions II se
contente den profiler.
Le doctrinarisme s'adresse k l'é oïsme
beaucoup plus qu'k la raison... Ii est despo
tique. II promet aux capitalistes de leur
conserver un paradis sur ia terre.
On voit, par ces témoignages d'estinv.;,
quelle est la valuur morale des libéraux et
des soculist.es.
Ordre de Léopold
Par arrêtés royaux du 20 Septembre, plu-
sieurs promotions et nominations darts t'ordre
de Léopold ont été accordées.
Mentionnons celles de 1° M. Van Oaele.
juge d'mstructioa prés le Tribunal de pre
mière instance d'Ypres, ancien jugs supplé-
ant k la Justice de Paix du second cantou
d'Ypres, ancien avocat et avoué, juge sup-
pléant au Tribunal de première instanc
2° M. Dumortier, vice-président au Tribu
nal de première instance de Courtrai, ancien
substitut du procureur du Roi prés le Tri
bunal de première instance d'Ypres, ancien
juge aux Tribunaux de Tournai et de Cour
trai.
3° M. Ollovier, juge uu Tribunal de pre
mière instance d'Anvers, ancien juge de paix
du canton de Nieuport, ancien jure au Tribu
nal d'Ypres.
Nos sincères félicitations k ces trois bono-
rables magistrals.
de «A bas iarmée lis escortérent le dra-
peau jusqu'au domicile du colonel aux cris
de Vive la république sociale
Une comtesse socialiste. On vient de
découvrir que la comtesse Oriela aurait
assisté, sous un déguisement, au congrés
socialiste.
La comtesse était trés répandue dans le
monde, et personne nesedouiait de ses ac-
cointances avec le partt socialiste.
On préfend mamtenant qu'elle fourriissait
aux chefs du parti des renseignements de la
plus haute importance, qu'elle glanait dans
le monde diplomatique.
On s'était demandé pendant lougtemps
comment lesjourneaux socialistes pnuvaient
avoir la primeur des décisions prises par le
ministère, ainsi que d'autres nou velles poli
tiques.
M© tougsez plus. Je garantie
ii guérison du rhurne et de la toux la plus
pinatre en deux jours au moyen du Sirop
Dsiratere au goudron décoloré et au baume
ie Tolu. C'est le pectoral le plus prompt, le
i plus sür et le plus agréable qui existe. C'est
i u i remède incomparable, mais faites bien
rUention, demandez et exigez toujours le
veritable Sirop Depratere.
Prix2 fr. la bouteille. Le traitement
revient k 0.10 centimes par jour. En vente
k Ypres, pbarmacie Socquet et Lib teReu
:ers. phar'vaéie Veys; Courirai, Hulpiau èt
0,.i B ey Dixmude, Ghyssaert.
Demandez cbez vos tournisseurs les sucres
?n paquets de la Raffinerie Tirlemontoisa.
Le nommé Devos Edmorid, d'Iscghem,
qui a en location un des raagasins ds la ville
sous la poüe obscure, a été victime d'un vol
de marchandises qu'il avait enfermées dans
ce magasin.
La police recherche ies auteurs de ce vol.
Celles quon ckasse L'Académie des
sciences morales et politiques a attrinué le
prix Francois-Joseph Audiffret, löOOOfr.,
destiné k réeoiapenser les plus beaux, les
plus grands dévouements de quelque genre
qu'iis soieat, kl'asile des jeuaes fillies iuber-
culeuses de Villepinte, dirigé par Madame
Angèle Reyes, supérieure générale des Sceurs
de Marie Auxiiiatrice.
On rap por te que lorsquele 110e d'infante-
rie est rentré k Dunkerque, revenant des
mancevres.le colonel l'a repu sur l'esplanade
Jean Bart et a déelaré
J'ai k ma plaindredes réservistes qui out
adressé des réclamations au ministry sans
passer par la voie biéraroirique et de ceux
qui ontenvoyé des lettres anonymes contre le
régiment et coritre ses chefs. Ceux qui ont
agi ainsi sont des laches.
Une groupe de socialistes, qui se tenait
sur la place accueillit ces paroles par le cri
<t La Muselière
Sous ce titre suggestif, le Temps s'iudigne
avec virulence comre les tyranneaux du gou
vernement, du Parlement et de )a presse qui
s'imaginent avoir confisqué la «Révolution»,
le progrès la démocratie», conlreces
cléricaux d'une religion nouvelle qui veulen
imposer des génuflexions et des rites k notre
liberté de penser (sic),
Et, ajoute le Temps, comme nous
avons eu le dernier mot et des rencontres
plus redoutables.avac des adversairesd'autre
envergure, nes Néron et nos Bonaparte k la
grosse nous amusent plus qu'iis ne nou3
effraierü.
Le Temps parle encore des relents de la
politique jacobine qui écoeurent M. Henry
Maret. Citons encore, en respectant le style
uo peu spécial du journal ds M. Hebrard
li y a un Syllabus nouveau. On ne nous
a pas encore dit qui est le dieu qui est Dieu
muis M. Anatole France nous a faitsavoirk
Trégnier que M. Combes était son prophéte
Partout, dans le monde entier oü les
idéés tressaillent, oü les hommes discutent,
on voit des gens essayer de restaurer k leur
profit les disciplines d'autrefois. Dans tous
les partis on applique la consigne desjésui
tes Perinde ac cadtivre II faut être un
cadavre aux mains des pontifes du nouveau
eulle. Le Bloc détruit l'ordre de Loyola et
prend sa place toute ch iude, et trouve que
les régies d'oppression sont d'excellentes
chaussures k son pied. Mais, partout aussi
les esprits indépendants se rient, des excom
munications majeures.
Hi?r, au Congrès socialiste de Dresde,
M. de Vollmar, pressé pat' une contrainte
qui lui pèse, trouvait cette iieureusi formule:
Compagnons, si on me met uoe muselièr
il m'cst égal qu'elle soit poiicière.religieuse
ou démocratique. A quoi Don abattre les
idoles, si on en érige de nouvelles M.
de Vollmar était injuste pour les chiens lis
subissent la musei ère, contraints et forcés.
Jamais un cbie;- n'a oublié sa digniié de
ctaien jusqu'k fabriquer une muselière.