Ville d'Ypres CONSEIL COMMUNAL CHRON1QUE ELECTORALE Oésordres dans Ie nord de la France Faits divers Nous avons pour 52 621 fr. 58 rentes sur l'Etat beige. Je vous ai parlé aussi de nos travaux de pavage et de l'établissement de trottoirs. Nousavonsdépensédeeecbef 155.350fr 45. Avons-nous établi le raoinüre impok ou créédes taxes? Non, nous n'avons du reste pas besoin de le faire. Nous avons augmenté en 12 années les ressources ordinaires de la ville de 98,000 francs. II est vrai que le fond communal rapporte plus et que le gouvernement catholique nous donne un franc par tête d'babitant. Mais nos excédents sont trois fois plus forts que ceux de nos prédécesseurs. Its avaient en moyenne 15000 fr. d'excédent nous en avons 45,000 francs. Voilö des chiffresSi nos adversaires le nient, nous produirons le détail de tous. Je les ai ici en mains. (Bravo Bravo Et n'oublions pas que nous payons chaque année les intéréts de l'emprunt contracté pour le service des eaux, que nous avons organisé une école de musique qui coüte plus de 5000 francs k la ville, que nous avons réorganisé k grands frais l'école in- duslrielle, que nous avons diminué d'un quart le droit d'abatage, que nous avons organisé des primes pour les pensions, etc. A propos de la boucherie, on dit que nous avons augmenté la taxe. C'est fauxles étaux sont loués publiquement, au prix offert par les boucbers. Ce sont eux qui fixenl les prix. Je vous ai parlé, dit M. Colaert, dans une précédente réunion, de l'extension et de la prospérité de la ville. En voici une preuve, dit ilde 1875 k 1880 il y avait k Ypres 22 boucbers et 12 charcutiers de 1880 k 1890, il y avait 30 bouchers et 17 charcutiers. Aujourd'hui il y a 53 bouchers et 20 charcutiers. Aussi le nombre de bêtes abattues aug- mente-t-ilpreuve évidente que le bien-être augmente aussi. M. Colaert démontte ainsi par des chiffres que ['administration a bien mérité des habi tants de la ville d'Ypres. II demande que ceux-ci prouvent leur reconnaissance en votant pour la liste catholique. L'orateur insiste sur le devoir pour tout citoyen de donner ses suffrages k ceux qui sont, non seulement des catholiques con- vaincus, mais des hommes d'ordre, de vrais patriotes. M. Colaert est vivement applaudi par toute l'assemblée qui, en se séparant, entonne une chanson oü nous distinguons les mots leve René Colaert. Compte rendu du duSamedi26Septembre 1903, k5h, dusoir. La séance est ouverte k 5 b. 15. Sont présents MM. Colaert, bourgmestre- président; Struye, échevin; Begerem,fï.éche- vin Boone, Fiers, Vanden Boogaerde, Van- derghote, Vanden Peereboom, Bouquet, con- seillers Gorrissen, secrétaire. M. Fraeijs, par suite d'une chute, est em- pêché d'assister k cette réunion et prie le Conseil de vouloir l'en excuser. MM. le Baron Surmont de Volsberghe, Decaestecker et D'Huvettere sont absents. Distinction honorifique M. le Président se léve et invite MM. Cail- lou et Busschaert k approcher. Au nom de ['Administration communale il les congratule d'avoir eu l'avantage d'une décoration bien méritée. Ces Messieurs du Conseil et le public np- puient ces félicitations par leurs sympathiques applaudissements, tandis que les deux héros de cette ovation remercient. Procès-verbaux Le Procés Verbal de la séance du 2b Juil- let est définitivement adopté Celui de la der- nière séance est soumis k l'examen des conseillers. Madame la comtesse d'Ursel répond aux compliments de condoléance qui lui ont été adressés et en reraercje le Conseil. Monsieur le baron Béthutie gouverneur, envoi de même 1 expression de ses remercie- ments pour les félicitations que le Conseil lui a fait parvenir k l'occasion de sa nomination. M. Le Président rappeile la perte sensible éprouvée tant par le conseil que par la ville en la personne du tegretté M. Berghman, échevin. Les discours pronoricés sur sa tombe prouvent que son caractère droit et honnête lui avait assuré l'esiime et l'affeetion de tous ses conciloyens sans distinction de parti. Le Collége échevinal témoignera k la familie Berghman la part légitime qu'il pre- nait k cedeuil au nom du Conseil. Mélomanes ün échange de sympathique gratitude s'est transmis par la poste entre les Mélomanes contents de la cordiale réception que leur fit la ville, et l'Administration satisfaite de la superbe fête que les illustres chanteurs don- nèrent le 13 Septembre dernier. A ce sujet, la rumeur court en ville et il a même été écrit que les frais de ce concert s'élevaient k 5000 fr. Nous pensons devoir dire qu'ils atteindront tout au plus la aaoitié. Noix La vente des noix a rapporié 730 fr.; plus de la moyenne des années précédentes. Arbres Le conseil propose la vente d'un lot d'ar- bres le long du canal de Boesirsghe. II en estime le montant k environ 7000 fr. Ces arbres peuvent avoir de 35 k 40 ans, leur ombrage est préjudiciabie aux terres avoisi- j nantes. I lis seront rempiacés par des arbres de moins haute futaie tout aussi profitables k la ville. Un huissier sera chargé de cette vente. - Alignement de la rue du Chateau d'eau Afin d'éviter plus tard des difficullés au sujet du rodressement de la dite rue et de I celle qui la reiie k la rue Capron, il est bon I d'en déterminer le projet. M. Fiers. Quand y fera-t-on les égoüis? Plusieurs maisoas neuves y seront habitóes avec le nouvel an et il serail désirable que les trottoirs y lussent bordés avant l'arrivée des habitants M. le Président. Les égoüls seront entrepris dés que le projet sera adopté. Les bordures des trottoirs pourront se faire aussitót après. Jardin de l'église St Pierre Un avant-projet d'arrangement du jardin St Pierre a été retourné au Conseil jusqu'k j plus ample informé, Les propositions de la J fabi ique devront êtreexaminées paree qu elles entralneni une trop grande dépense et ne S semblent pas avantageuses. Igouts Un égcüt sera construit rue longue du Marais. Ce travail, avec les trottoirs et la restauration du pavement, est estimé 4248 fr. 52 c. M. Boone dernande que ton entreprenue sans retard l'égoüt de la rue Crapaudière. M. le Président. D'abord la rue des Chiens et la rue des Boudeurs, eusuite celles qui y aboutissent. Nous les ferons dés que nous aurons recu ['approbation de l'adjudica- tion, puis la rue du Marais. Bienfaisance Ces Messieurs du Bureau de Bienfaisaace sollicitent la permission d'acquérir encore 200 actions ou parts du Eigen Heird Le conseil accorde avec joie son approba tion. Garde civique j L'augmentation de 1904 est approuvée. j Ce surcroit parte sur l'achat de 150 fr. de i prix pour le tir. M. Boone demande oü en sont les pour parlers pour la construction d'un stand. M. le Président dit qu'il en .a conféré plusieurs fois avec le ministre compétent et que celui-ci est disposé k intervenir pour la moitié des frais dés que Ia modification sera apportée k la ioi organique. St Martin Le budget da la fabrique pour 1904 est unanimement itpprouvé. Bienfaisance D'urgence, la répartition des fonds ccr- cédés par le bureau de Bienfaisance pour la gratuité de l'eoseignement dans les écoles de la ville a été adoptés comrae suit k i'una- nimité: - 1232 fr. 35 k l'école des garpons pour 179 éooliers; 1129 fr. 10 filles pour i 164 écolières; 1 2072 fr. 52 St Louis de Gonzague; j 957 fr. 00 Si Michel; I 1934 fr. 90 Lamothe; 674 fr. 13 N. D. deThuyne. j La séance publique est terminée k 6 heures. Poperinghe. Sont élus sans lutter. Boucquey Emile Dequeker Louis Desmyter Emile Devos René Gebbe Elienne Vandenberghe Hector Vandenbergbe Stanislas Vancayseele Jules Warnelon, Zonnebeke, Passchendaeleles catholiques sont élus sans lutte. Comings. Trois listes sont en présen- ce. Voici la composition de la liste catholique: MM. Aug. Rehague, négociantE. Bonte, cultivaieurH. Ferrant, industriel, sortant H. Lannoy, notaire J. Vandermeersch ne gociant, et P. Van de WalSe, boucher, sor tant. Les socialistss présentent trois candidats, et l'ancien bourgmestre forme une liste d'op- position. Wervicq. Voici la composition de la liste catholique Première série, renouvela- bleen 1908, M. Léon Delva, négociant. Deuxième série, renouvelable en 1912, MM. Üumont, docteur en médecine, Leroux, cul tivaieur, Vandermesch, négociant, Van Els- lande, cultivateur, Vanraes, cultivateur, Ver- haeg'ne négociant. Nos gendarmes rkrmentières Par suite des grèves qui ont éciaté k Armentières et qui se sont étendues dans tout le Nord le long de la frontière.les gendarmes d'Ypres, renforcés par plusieurs hommes venus des brigades environnaoies, occupent la froutière, pour empêcher les grèvistes de pénétrer sur notre territoire. Déjk ils ont dü repousser au Bizet une bande de. 800 grèvistes. Les troupes fran chises occupent Gomines, Haliuin et Armen tières. Or, affirme de tout part que les troupes franpaises ont repu l'ordre de ne pas tirer sur les gièvistes, qui se livrent déjk k tous les excès. On protégé les malfaiteurs on expulse les gens honiiêtes O Justice franpaise Et c'est un gouvernement corame celui-lk que nos radicaux et socialistes, unis aux iibéraux, voudraient nous faire admirer ici Tocsin Hier, l'émoi était jelé dans la ville par des ciartes sinistres qu'on apercevait distincte- ment dans la direction da la porte dp Menin. Nos pompiers toujours alertes se mireut en route pour porter leurs secours. Mais ils n'eurent qu'k sortir de la ville jusqu'au «Ver loren Hoek De lk il vireut que l'incendré qui consumait une ferme sur le territoire de Zonnebeke au lieu dit ia Presende était trop éloigné et trop violent pour qu'ils puissent utilement entreprende le long traje! qui les en séparait. lis sont done rentrés de suite au campement et traversaient la place avec leurs fanons blafards vers 8 heures 1/4 Nous attendorss de nouvaux détails pour satisfaire ia curiosité publique mise en éveil par eet événement. Hier mardi soir un incendie s'est décla - ré k la ferme des enfants Garrein k Zonne beke. Le feu, qui avait pris dans une des dépendances de la ferme, par suite du vent violent, avait pris en quelques instants de grandes proportions. Plusieurs têtes de bétail ainsi que d'autres animaux ont été retirés carbonisés. Quelques heures plus tart le feu se déclara k Lange- marek chez le sleur Deschryver, cabaretier- boulanger. On croit que la malveillance n'est pas étrangère k ces incendies. La nuit de dimanche k lundi deux taeules de foin appartenant au ferraier Goemine k Oostvleteren sont dsvenues la proie des I fïammes. Samedi matin pendant le saarché trois campagnardes ont été soulagées de leur por- temonnaie par un adroit pictr-pocket. I Demandez chez vos fournisseurs les sucres en paquets de la Raffinerie Tirlemontoise. Me tomssez plus. Je garantie la guérison du rhume et de la toux la plus opinktre er: deux jours au moyen du Sirop Dsiratere au goudron décoloré et au baume ie Tolu. G'est le pectoral le plus prompt, le dus sur et. le plus agréable qui existe. C'est nu remède incomparable, mais faites bien .tention, demandez et exigez toujours le veritable Sirop Depratere. Prix 2 fr. la bouteille, Le traitement :evientk0.10 centimes par jour. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 2