Mercredi 2 Décembre 1903 33e Anfïéi N* 3800 ^QtAIS/C Réabonnements gratuitement Reunion de la Garde Catholique La démocratie catholique A la Chambre Saint-Siege Ld nouveau discours de M. Motte. On s'abonne rue au Beurre, 36, k Ypres, eK k tous les bureaux de poste du royaume. Le JOURNAL! D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Le prii de l'abonnement, payable par anticipation, est de] 5 fr. 50 c.j par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fln Décembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. Les annonces coütent IS centimes laligre. Les réclames dans le corps du journal coütent 30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Lea juméros supplémentaires coütent 10 franjs les cent exemplaires. 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Elte soit meitre ses réjouissances en harmonie avec sa foielte tail participer les bienheureux de l'Eglise triomphante et Dieu lui-même, k ses allégresses en leur con- sacrönt les premices de la journée festivale. C'est aux fruits que l'on juge des arbres, c'est aux oeuvres que l'on juge des hommes. Ceux qui écartent sans cesse, des évènements de leur vie, le culte divin, manifestation du catholicisme, ne sont-ils pas mal venus de se taire croire catholiques, et, n'est-il pas juste de leur dire qu'ils se trompenl ou qu'ils nous trompent et qu'ainsi ils se rendent indignes de notre confiance. Done après avoir eu une nesse solennel le en l'église St Nicolas, k neuf heitres du ma- tin, k laquelle la najeure partie des socié tairesavait fait acte de présence, les mem bres se réunirent en un banquet, au grand complet, dans la vaste salie de la rue des Chiens. Pendant teute la durée de la féte ce fut cette cordiale, franche, simple et expansive gaieté flamande, si pleine de bonhomie et d'amabilité, qui dilate le cceur et détend l'esprit. Toutes les notabilités du parti catholique étaient présentes iant ecclésiastiques que séculières. Monsieur le Doyen, chanoine De Brouwer, poita un toast chaleureux k S. S. le P;;pe Pie X et k S. M. le Roi Léopold II, qui lurenl acclamés avec un indicible élan, tan dis que le service télégraphique était mis k contribution pour nolifier ces hommages k Rome et k Bruxelles. Monsieur le Président Sobry but en l'hon- neur de l'administration Yproise et spéciale- ment de notre dislingué Bourgmestre M. Colaert et du toujours vert M. Struye, éche- vin, qui ont conduit k la victoire, l'armée catholique au jour mémorable au 18 Oclo- bre. Prenant ensuite son verre, il proposa de boire k la conservation de M. le Séaateur Baron de Vinck, toujours si sympalhique et si serviable. Des applaudissements approbatcursrépon- dirent k ce toast et firent passer dans la salie comme un magnétique courant d'union. Monsieur ie Bourgmestre Colaert, avec son talent habituel, congratula la Garde catholique el son digne Président qui siègera bieniót au Conseil communal. 11 annonga en outre que M. le Baron de Vinck mettait une somme de 100 francs k la disposition de la Garde pour étre tirée au sort parmi ses membres. Une retentissante ovation accueillit ces paroles et muntra une fois dc plus que la confraternilé et l'accord parfait règnent dans le parti. A neuf heures tout rentra dars l'ordre et le caimechacun s'en retourna heureux et satisfait d'une si belle journée. Elie a remporté une belle victoire aux élections supplémentaires du 25 octobre. Les socialistes eux-mémes en sont réduits k l'avouer, M. Vandervelde écrit dans le Peuple Les élections pour les conseillers com- munaux supplémentaires, prouvent que, mêuie dans les grandes villes, k Liège, k Gand, k Bruxelles, nous sommes loin d'avoir atteint notre maximum, il reste k peu prés un tiers d'ouvners urbains qui n'ont pas encoie pris conscience de la communauté d'intérêts qui les uniik leurs compagnons de travail. Mais ce n'est pas seulemeut un tiers, c'est la moitié que M. Vandervelde aurait dü dire. A preuve voici, d'après le Cturrier de Bruxelles, le tableau k peu prés complet du scrutin Villes Cath. Lib. Soc. Anvers 2199 2858 1245 Anderlecbt 569 578 Borgerhout 880 530 Bruges 1100 670 Bruxelles 200 316 1700 Charleroi 148 202 Cureghem 298 168 578 Gand 2046 1208 5726 Gilly 260 217 Laeken 58 79 C. 2538 1087 6538 Liege D. G. 732 Narnur 720 491 Scharbeek 125 200 Tournai 1065 1099 Totaux 12319 8405 17554 Les deux groupes d'ouvriers catholiques et libéraux, ajoute notre confrère, ont en semble 20724 voix et les socialistes 17554 eeux-ci sont done bien la minorité. Mêsne dansles grands centres oü M. Van dervelde nous accorde le tiers des ouvriers, la proportion est bien différente et beaucoup moii s k l'avantage des socialistes. Dans les quatre villes de BruxdLs, Gand, Liège et Anvers, les voix des ouvriers se sont répai lies comme suil Catholiques 7716, Libéraux 5469, ensemble 13184; socialistes 15209. Les forces des ouvriers catholiques et libéraux balancent done k peu prés celles des socialistes. Et ce beau résultat doit uuiquement étre attribué k faction parallèle des ouvriers des cercles catholiques, k la fusion des éléments démocrales avec ceux des associations con servatrices. Le Courrier de Bruxelles le constate en en termes exprès C'est dans les villes oil les cercles ouvriers marchent d'accord avec les associations catholiques, dit il, que nous obtenons les plus beaux succès, que nous réunissons les plus forts contingents. A Liège, la Fédération ouvrière de l'Union catholique obtient k elle seule 2538; k Anvers oü l'accord est com plet,les ouvriers catholiques réunissent 2199 voix, k Bruges 1100, k Namur 720, k Tour nai 1065. Au total, nous l'avons dit, les ouvriers catholiques ont recueilli 12319 voix; il n'appartient certes pas aux libéraux, qui en obtient seulement 8405, de nous reprocher notre impuissance. Une entente plus parfaite encore entre toutes les fractions du parti catholique en vue d'une action commune, nous raraènera, il faut l'espérer, avant peu, une partie de cette autre moitié de la clasee ouvrière dont se réclame M. Vandervelde et qui n'a pas encore trouvé son chemin de Damas. A l'oeuvre 1 (L# Patrie). La séparation dc Poelcapelle La commission présidée par M. Colaert, s'est réunie hier, mardi. Etaient présentsMM. Colaert, Pil, Van Merris, Nolf et Berloz. A l'unanimité de sas membres, la com mission s'est prononcée pour la séparation de Poelcapelle de la commune mère. C'est au gouvernement k répartir les char ges des deux communes, après que les Chambres se seront prononcés sur la sépa ration. pour le chant ecclésiastique, k l'occasion du XIV* centenaire de la mort de saint Grégoire le Grand. Parmi les différentes pièces du pro- gramme, il y aura une grand'messe k St. Pierre, exécutée par 1,000 séminaristes tirés des différents colléges de Rome et formés par l'abbé Perosi. Le Souverain Pontife a promis d'assister ponlificaiement k cette messe, qui sera un événement artistique unique dans les annates du chant grégorien. Jamais, onn'au- ra entendu une messe grégorienne chantée par un nombre si considérable de voix, et ayant subi une si savante préparalion. Pie X et le chant grégorien L'année prochaine, au temps des fêtes de Pkques, aura lieu un grand congrès k Rome M. Motte, député de Roubaix, vieit de prononcer k Marseille un nouveau discours, dont nous résumons ici les passages les plus significatifs Les représeutants de Roubaix et de Marseille se rencontrent, chaque jour, atte- lès k la même tache. Fris de deux villes ar- dentes, ils défendent les mêmes idéés. Le marché francais, dit M. Motte, n'est pas suffi- sant pour nos besoms, Nous ddfeudons la liberbé ou la possibiiité des échanges, nous nous sentons les coudes k la commission des douanes pour calmer les ardeurs protec tionist's. Nous demandons qu'au moins on entiouvre la porte.Nous luttons contre cette attitude de douaniers inflexibles, toujours k l'affüt quoerentes quem devtrent qui au- torise les représailles. Ahordant un autre ordre d'idées, nous combattons, déclare l'orateur, les songe- creux, tous ces arcbitectes de sociétés dans l'espace qui ébraulent la nótre, sans avoir d'autre plan que des bilievesées vieillos dé vingt siècles. Dans ce combat quotidien, on peut faire la triste conslatation du faible effectif des parlementaires qui représentent réellement les forces vives de la nation. On se rond compte aussi combien soit rares ceux qui conservent ie contact avec les hommes qui s'adonnent au commerce et k l'industrio. La France souffre de ce que la politique n'est pas faite par ceux qui sont qualifiés pour cela. Ce qu'il faudrait au Parlement, k celui de France comme aux petits parlements de province, les conseils municipaux, généraux et d'arrondissement, ce sont des hommes éprouvés k la flamme de la réalité On a fait la révolution ds 1848 pour l'accession des capacités. Comment se fait-il que, 50 ans après on constate dans le Parlement tant d'incapacités (Rires et applaudissements). L'heure est grave, car la guerre est décla- rée k toutes les libertés qui font la santé de la nation. La liberté d'enseignement est surtout me- nacée. Et M. Eugène Motte s'élève, avec une

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1903 | | pagina 1