ORGANE CATHULIQUE DE L'ARRONDISSEMENT OHBOMIQME FPMOfSE Samedi 16 Janvier 1904 10 centimes le N° Année 89 N° 3812 POUR LE PAPE Au profit des pauvres Nomination du Bourgmestre Au Volkshuis Ville d'Ypres CONSEIL COMMUNAL A propos de musique religieuse On s'abonne rue au Beurre, 36, ¥pres, et tous les bureaux de poste du royaume. Liste précédente Onbekend St-Vincentscollege, Yper Kinders Devos, Ledeghem fr. 5G2 00 5 00 70 00 3 00 Uoe fête de charité sera dcnnée au Collége St-Vincent, le Lundi 25 Janvier, k 4 h. 1/2 du soir. La nomination de M. Colaert en qualité de Bourgmestre a extrêmemenl bieu accueil- lie k Ypres. De tous les cótés l'honorable magistral a regu de cordiales félicitations. Lundi, k midi et k einq heures du soir, le Carillon annonca la nomination et fit enten dre, avec la Brabangonne, ses airs les plus joyeux. A cinq heures et demie, le conseil commu nal, les administrations publiques, une foule de notables et les sociétés catnoliques de la viUe allèrent présenter leurs hommages k M. le Bourgmestre, pendant que l'Harmonie communale, la Fanfare royale et la musique des O', phelins donnèrent des sérénades. Nous souhaitons k M le Bourgmestre, k l'occasion du renouvellement de son mandat, bonheur et longévité. La réunion mensuelle du Volkshuis a eu lieu Dimanche soir. II y avait foule,comme si l'on voulait inaugurer déjk la période électorale. M. le Président Sobry profile de la circon- stance pour féliciter les candidats élus et spécialement M. Colaert de si nomination comme Bourgmestre. M. Colaert remercie et fait uo chaleureux appel aux membres honoraires et actifs du Volkshuis, en vue de l'élection partielle prochaine. M. Struye wjoute quelques paroles éloquentes k celles des précédents orateurs. La séance se términe par le tirage au sort des cent francs donnés par M. le Sénateur Baron de Vinck. Compte rendu de la séance du Jeudi 14 Janvier 1904. La séance publique commence k 5 heures précises. Sont présents: MM. Colaert, Bourgmestre- Président; Siruye, échevin; Begerem, ff. d'é- chevin; Boone, Fraeijs, Fiers, Vanderghote, D'Huvettere, Vanden Peereboom, Bouquet, Vandevoorde, C nepeel, Sobry et Iweins d'Eeckhoutte, conseillers; Gorrissen, secré taire. M. le Président donue lecture du procés- verbal de la prestation de serment qu'il a prêté la veille entre les mains de M. le Gou verneur et de l'arrêté royal qui approuve en partie l'élection les conseillers prèteut ser ment en ces termes Nous jurons fidélité au roi, obéissance k la Constitution et aux lois du peuple beige. Le procés-verbal de l'avant-dernière séance est approuvé; celui de la dernière est soumis k l'examen du Gonseil. M. le Président propose de remettre la nomination des échevins jusqu'k ce que le Conseil soit complété, Ensuite il féiicite les nouveaux élus et dé- veloppe, sur rAdministration el sur la ges- tion des affa.res coramuaales, des considéra- tions dignes de remarque, sur lesquelles nous nousappesantironsdans uriprochain numéro. Notons dés maintenant, en passant, que la ville d'Ypres a fait durant les 13 arinées de gestion catholique pour 1 340,000 francs de recettes extraordinaireset pourl.580 000 francs de travauxextraordinaires; c'est-k-dire pour un excédent de 240 000 francs, qu'il a fallu couvrir avec les bonis des exercices ordinaires lesqueis out toujours été assurés par la bonne gérance des fonds eommunaux. Election Le Collége éehevinal propose de fixer au Dimanehe 7 Février l'élection des deux con- seiilers k éiire. Le conseil accepte k l'ucanimité, après avoir, sur la proposition de M Sobry, voté l'urgence. M. le Président - pense que l'urgence ne doit pas être votée paree que la fixation de la nouvelleélection est comprise dans l'arrêté royal qui a été notifié k l'administration com munale; cnais il n'y a pas d'inconvénients k y procéder. Le conseil fixe la date du 7 Février. Sécurité publique M. Bouquet demande si la police a quelques donnöes nouvelles sur les auteurs des déprédations nocturnes commises il y a quelques jours en ville. M. le Président dit que la police fait une enquête, qu'il y a même des rondes de uuit inaugurées k la suite de ces déiits. De plus, par des avis affichés en ville il a fait appel aux habitants pour qu'iis apportent leur concours k la recherche des auteurs ou complices de ces exactions. II espère bien qu'on découvrira les coupables et qu'iis se root purns d'une facon exemplaire. Hospices Le compte de 1902 et le budget de 1904 sontrenvoyés aux diverses commissions. Un rapport spécial et intéressant sur les hospices estlu enséance et sera communiqué aux journaux. II en appert que le compte des hospices se cloture avec un excédent de 14,763 Ir. 72 Deux ventes d'arbres sont approuvées. M Sobry trouve qu'il serail temps de vendre les arbres de la' rangée nord de la plains d':<mour. M le Président Cette question a été débattua précédemm^nt et le Collége estime qu ces arbres n'oni pas encore atteint leur entier développement. Toutefois nous pourrions peut-être les vendre k cause du duvet (ce sont des peu- pliers) qu'iis émettenten abondance.C'est un point sur lequel nous neus arrêterons l'an prochain, car le temps opportun est passé pour cette année. M. Boone demande des nouvelles sur les parcours des trams, M.le Président.Nous n'avons rien d'offi- ciel ii ce sujet. Seulement des habitants péti tionnent pour que le tram soit détourné de leurs demeures. II en est même un qui insiste pour que le véhicule ferré passe par la ville absolument, mais.., pas devant sa porte. Aucun tracé n'est arrêté jusque Ik. Nous exa- minerons les divers projets sans parti-pris. M. Bouquet. II va falloir donnerdes ailes au tram et le rendre aérien. M. D'Huvettere, Se plaint du boulevard royal qui n'a plus aucun cachet de royalisme, et des trottoirs qui mènent k la gare de Zille- beke. M. le Président répond qu'il y a six mois que l'Etat a été saisi d'une demande de la ville, et qu'il parait devoir être mieux dis posé maintenant pour remettre le trottoir en bon état. La ville en soignerait l'entretien comme auparavant. M. Boone. N'y aurait-il pas moyen d'obtenir le parachèvement de nos canaux? Les Yprois ne refoivent jamais que des pro messes, sous ce rapport. M. le Président Je ne puis évidemment pas commettre d'indiscrétion, mais j'espère que nous aurons satisfaction plus tót que vous ne le supposez. Nous aurons, dans une prochaine séance, k prendre décision sur le trajet de la route vers le pavé de Vlamertin- ghe et en même tempssur l'ensemble du plan des abords de la gare. M. Vanderghote appuie une demande des riverains du Quai, qui sollicitent quelques lanternes spécialement prés du ponceau k cause d< s dangers incessants. M. le Président reconnait qu'il y a lk péril rée!, mais il faut reconnattre que la ville paie maintenant 15,000 francs d'éclai- rage alors que jadis, elle n'en payait que 8 k 9.000 fr. et cependant on ne cessede se plaindreet de réclamer. Nous avons cent lanternes de plus qu'il y a 12 ans. Une commission est établie pour examiner de quelle manière la ville devra être éclairée k i'avenir. Elle se réunit fréquemment. M. D'Huvettere voudrait bien encore poser une question... M. le Président. Vous savez que le collége doit toujours être avisé d'avance, mais comme c'est le jour de votre installation (rires) demandez toujours. M. D'Huvettere. Je ne demanderai pas beaucoup. Lelong du Quai les pavés sont en mauvais état, paree que les eaux s'épandent partout des dépots de sables. N'y aurait-il pas possibilité de faire lk une rigole qui les recueillerait pour en être le déversoir unique vers le canal M. le Président. J'yverrai. Mais avouez que les quelques habitants qui font seuls usage de ca pavé pourraient bien intervenir dans les réparations sans cesse nécessaires de ce cóté. M. Canepeel. Je concèderai k M. Van derghote qui sollicite 3 lanternes d'en avoir deux et je fixerai la troisième k la «Kruis straat oil la lumière est k peine celle d'une veilleuse. II souhaite aussi que la boite aux lettres qui doit être établie dans ce quartier, soit placée prés de l'estaminet des Trois Rois. Les facteurs pourraient en effectuer les levées pendant les arrêts du tram. M. le Président. Promet d'examiner ce point et accorde une lanterne et même une autre pour le 't Wieltje M. Sobry demande que la boite aux lettres du vieux marché au bois soit placée au nouveau marché. M. D'Huvettere. Non, demandez-en plutót une nouvelle et laissez la nótre oü elle est. M. le Président. Nous pourrions la mettre lk oü périt annuellement l'arbre... La borne gênera sans doute moins que l'arbre La séance publique est levée k 6 heures. C'est avec une réelle satisfaction que je suis la campagne entreprise contre certaine musique qui s'institule religieuse, alors qu'elle n'en a pas même les apparances. Honneur aux journaux qui servent de porte- paroles k ceux qui veulent chasser et bannir cette séductrice loin de l'église, comme jadis ie Christ chassait les marchands du temple du Seigneur. Qu'elle retourne au théktre d'oü elle est sortie et que nos hym- nes religieux, nos prières ne soient plus affublés de eet habilleaaent qui les étouffe et rend leurs accents méconnaissables. Quand done comprendra-t-on que l'église est un lieu de prière et de recueillement et non un lieu de récréalion et d'amusement Que c'est k l'église que l'on implore le Christque c'est k l'église qu'on Le glorifie L'Eglise est l'ame de la chrétientó avec ses joies et ses tristesses, rnais toujours avec sa foi et son espérance. Non L'Eglise n'a pas besoin de cette musique ds théatre, de cette étrangère, de cette courtisane, par chanter les gloires divines, pour prier, pour pleurer et gémir. La musique religieuse doit s'inspirer du texte liturgique et se ressentir toujours et en tcu- tes circonstances de la sainteté du lieu et de la présence de Dieu. Cette musique doit être une musique qui chante et qui prie Biddende zingende Niet dansende springende. Oui, c'est k l'église que l'on prie et que l'on pleure que l'on pleure avec le chant sublime de la simple messe de Requiem qui trouble l'esprit dés ses premières notes et dont le Dies irse et le Libera émeu- vent le fond de l'ame mais oü la foi et l'espérance soulagent et consolent même au moment le plus pathétique lorsque le prêtre entonne le chant libérateur In Paradisum. Mais si 1' Eglise a des jours de deuil Elle a aussi des jours oü elle loue et glorifie JOURNAL D'YPRES Samedi. Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.J par an pour tout le pays; pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se regularissent tin Déoembre. Les articles' et communications doivent étre adresses franco de ort a l'adresge ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes laligre, Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1