ORGANE CATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT Mercredi 27 Janvier 1904 Année 39 N°3815 POUR LE PAPE Extension Universitaire M. Emile Iweins M. Ernest Nolf L'ÉLECTION DU 7 FÉVRIER Oü est M. Brunfaut Réunion de l'association catholique 10 centimes le N° On s'abonne rue au Beurre, 36, Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. Ypres, et k tous les bureaux de poste du royaume. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.j par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se rógularissent fin Décembre. Les articles'et communications doivent étre adressés franco de port aTadresse ci-dessus. Les annonces coütent its centimes la ligre, Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les juméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Ilavas Bruxelles. rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris,8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 1022 00 Jongeling, handelaar Popsringhe, voor de spoedige genezing van een fabrikant 0.50 Jongeling, handelaar der hoppestreek, voor lichamelijk en geestelijk welzijn 2 50 M. Theodore Benoist Zusters, Dra- noutre 3 00 M' Mme Tack Van Elslande, Ypres. 100 00 La troisiètne conférence de M. Michotte sur l'Evolutionnisme sera donnée le Mercredi 10 Février prochain,eri la salie Iweins, 8 heures du soir. Et cependant il ne l'a pas emporté au poll. On lui a préféré M. Eixule Iweins. Pourquoi cétte préféreuce Personae, en dehors du Sanhédrin, ne le sait. M. Iweins est avocatmais il n'a jamais plaidé. M. I veins est juge suopléant k la Justice de Paix tsais il n'a jamais siégé quit deux fois. M. Iweins est membre de l'Association libérale; maisil n'y ajamaisouvert la boucha. M. Iweins a éié deux fois candidalmais il n'a point fait connaitre son programme. M. Iweins a beaucoup d'idéesmais il ne les exprime guère il les tient pour lui. Ses qualitéspoli, aimablechrétien même, car, pour obtenir le pardon de ses offenses, il sait domander pardon k ceux... qu'il a ollensés. M. Iweins a-t il done ies litres et les qua lités voulus pour étre candidat A no3 ieetejrs et aux électeurs de répon dre. Nous;pensoi.s que non. La candidature de M Ernest Nolf a accueillie k l'unanimiié par l'association libé rale; mais le Üéputé ne l'a acceptée, parait- il, qu'k la condition que M. Emile Iweins fut son co-candidat. Le duo est parfait, Ernest couvrira Emile aux yeuxdes radicaux; Emile couvrira Ernest aux yfux des modérés. Augüste étatt trop avancé Et cependant, au point de vue des opi nions et de leur application, M Ernest Nolf n'est pas mollis radical que M. Au^uste Bi unfaut. M Noil a toujours appartenu k la fraction M. Bruufaut fut commandant du corps des extréme du parti libéral. II nest pis socia- liste mais, k la Cuam'ore, il est classé On nous demande pourquoi M. Brunfaut n'a pas présidé la réunion de l'Association libérale, Dimanche soir, et pourquoi sl n'est pas candidat k l'élection du 7 Février. Les curieux feraient mieux de s'adresser k l'Association libérale même, qui s'empres- sera sans doute de les reuseigner. Tout ce que nous savons jusqu'ici, eest que M. Bossaert a présidé l'assemölée, disant que M. Brunfaut était indisposé. On pourrait objecter que M. Brunfaut est malade chaque fois qu'il est opportun d'étre indisposé. G'est possiole. Mais, s'il faut croire tout ce que l'on dit, il faudrail atUcher foi aussi au bruit répandu en ville et disant que, pour la candidature k l'élection du 7 Février, M. Brunfaut n'a recueilli que trois suffrages, au sein même de son association. Quoiqu'il en soit, nous savons que M. Brunfaut, malade ou non, blacXDoulé ou non, n est pas candidat, et que c'est M. Emile Iweins qui prend sa place. Sa place 1 Oui, sa place. Gar M. Brunfaut étaitqualifié pour être candidat. M. Brunfaut a été conseiiler communal, pendant longtemps Pompiers. M. Brunfaut est dépuié suppléant. M. Bruufaut est président de la société des soi-disant Vieux Pompiers M. Brunfaut est président de l'Association libérale-radicale-socialiste parmi ies Janson et les Feron, dont il ne s'est jamais séparé. Mais M. Nolf rachète lout par sa bonho mie, par ses facons aimables, k tel point que l'on a dit de lui c'est un sectaire, mais M. Brunfaut eut pu se dire le mandataire ces^ 'ou' même un bongargon. du commerce et de l'mdustrie. U est des libéraux qui ne voudraient pas M. Brunfaut a déelaré qu'il fallait respec- de ceux qui voteat co stamment avec les ter les Sceurs de charité. radicaux. On pardonne cela k Ernest, paree M. Brunfaut a fait son med culpa et juré I ffu'ff sai' sourire qu'k l'avenir les liaéraux, s'ils arrivaient k l'Hótel de Ville, seraient justes et impartiaux aveu qui prouve, il est vrai, qu'ils ne l'étaient pas autrefois. A tous ces litres, M. Brunfaut en ajoute beaucoup d'autres qui n'ont, avec la politi que, que des rapports fort éloignés et qu t nous pouvons done passer sous silence. Mentionnons cependant sa galanterie, son enthousiasme congophile el son esprit d'or- ganisation de socié és et de patrouilles. Ses défauts Gassintet gaffeur. Malgré ces petits défauts, M. Brunfaut était tout désigné pour recueillir les palmes de la candidature. On agirait en Belgique comme Combes en France, qu'Ernest sourirait. Quand M. Janson faisait k la Ghambre, il y a deux ans, sa profession de foi socialiste et républicaine, Ernest souriait. Quand M. Crombez ciemandait, l'an der nier, l'expulsion des religieux francais et des sceurs de charité, Ernest souriait. II souriait encore quand,au mois d'Octobre dernier, il déclarait, comme M. Brunfaut, qu'il respectait les soeurs de charité Ernest a souri, sourit encore, sourira toujours. Il ne proposera peut-être pas lui-même l'expulsion des sceurs de nos Hópitaux; mais quand la proposition serait faite, il sourirait et laisserait faire. M. Ernest Nolf est partisan de l'enseigne- metit laïque Plus de prêtre dans l'école. II est partisan du service personnel et obligatoire, sans exemptions pour le clergé les cures sac au dos. II est membre de la ligua pour favoriser les entsrremenïs civils arrière les cérémo nies religieuses. II est favorable au suffrage universel pur et simple un homne, un vote. En ua mot, il a souscrit au programme radical, saus en renier un seul point. Et cependant la plupart des übéraux sa rallient k sa candidature. Par baine ou par rancune, ils laisseraient envahir la place par M Nolf, qui est de ceux dont M. Frère- Orban disaitcas gens lk conduiraient le pays aux abitnes II est vrai que Frère Orban est démodé aujourd'hui. Mais conpoit-on que ceux qui Font suivi et qui le trouvaient quelques fois trop avancé, se prononcent aujourd'hui pour un radical lis s'excuseront sans doute en disant que la place est sauvée, puisque l'administration catholique et conservatrice est aujourd'hui assurée. Qu'ils sengent k l'avenirQu'ils jettent un regard au-delk de la frontière qui est si proche de nous, et qu'ils nous disent s'ils voudraient, par leur vote, préparer la voie k ceux dont la politique doit, comme en France, ruiner le bien-être général et l'ordre social et religieux Le Ptogrès nous pose une question k pro pos d'un électeur, nommé D..., qui a voté bien qu'il fut sous le coup d'un mandat de capture. Ge D... a été condamné, parait-il, pour déüt de chasse. Tout ce que dit le Progrès est faux, croyons nous. Mais si le confrère veut en savoir da vantage, qu'il s'adresse k M. V., son correspondant d'occasion et 1'iaformateur de l'association libérale. Nous avons assisté, Dimanche soir, k une séance trés intéressante de l'association catholique. La vaste Salie du Volkshuisétait comble, comme aux jours desgrandes luttes. M. Struye présidait, entouré des membres du comité, de tous les conseillers élus le 18 octobre et des autres membres du Gonseil, y compris M. Boone, encore en fonctions, et de plusieurs nstables, entre autres MM. N. Meersseman et Adrien Iweins d'Eeckhoutte. En ouvrant la séance, M. le Président annonce que le comité a décidé, k l'unani- mité, de maintenir les candidatures de MM. Lemahieu et Vandenboogaerde (applaudisse- ment prolongés). Puis, dans un langage aussi énergique que choisi, il fait appel au corps électoral en vue de l'élection du 7 Février. Nos deux candidats que vous venez d'acclamer, dit-il, méritent toute votre eonfi- ance. Ils soront élus, paree qu'ils sont dévoués k la Religion, k la Patrie, k la ville. Ils mareherout d'accord avec nous pour réaliser, autant que possible, le bien-être matérie! et moral de l'ouvrier et du bour geois. (bravos) On n'a pas de sérieux griefs contre l'administration catholique. Le résultat de l'élection du 18 octobre le prouve; mais il a démontré aussi que >ous n'ont pas fait tout leur devoir. Nous avons toujours administré avec justice, et, je puis l'ajouter, avec bonté. A l'avenir nous serons encore justes c'est lk notre devoir, et nous n'y failiirons pas. Nous serons bons aussi, mais surtout envers ceux qui sont avec nous.Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous, (applaudissements). Vous complèterez notre victoire du 18 octobre, en volant comme un seul homme pour MM. Lemahieu et Vandenboogaerde. (applaudissements prolongés). Après M. le Président, c'est M. Vanden boogaerde qui prend la parole. L'honerable candidat, ionguement acclamé par i'assem- blée, expose son programme. Ii représente spécialement la commerce, dont les intéréts trouveront en lui un chalsureux défonseur, comme par le passé. II s'efforcera aussi d'obtenir du travail pour les ouvriers; et les travaux k faire k l'étang de Dickebusch en fourniront sous peu l'occasion. II est aussi partisan de l'achèvement du canal de la Lys k l'Yperlée, qu'il espère voir se réaliser k bref délai. (nouveaux applaudissements). G'est le tour de M. Lemahieu de se faire entendre. L'honorable candidat paria avec une grande aisance, sur de ce qu'il dit. Son langage est aussi littéraire que bisn coiiqu. Ja suis le candidat ds l'agriculture, dit-il, et je n'ai accepté la candidature qui m'a été offerte qu'après avoir acquis l'assurance que ia campagne désire être représentée. Nous ne jouissons pas, nous, de toutes les faveurs accordées aux habitants de la ville. Nous n'avons pas la canalisation d'eau, ni l'éclairage public, que nous contribuons cependant k payer. II est vrai que, sous l'administration catho lique, nous avons obtenu la réfsctioa de plusieurs graviers, et l'amélioration de l'éclairage dans quelques quartiers. Nous en sommes reconnaissants. II reste d'autres c'aoses k obtenir.Nous les demanderons, avec la certitude que l'admi- nistration nous les accordera, dautant plus volontiers que la campagne sera représentée au conseil. (Marques d'approbation). Cela ne veut pas dire qu'éiu je ne m'inté- resserai pas k ceux de cues concitoyens qui habitent la ville. II y a solidarité d'intérêts entre tous, et je seraidévoué k tous. (L'ora- teur est Ionguement et ehaleureusement acclamé). M. Colaert prend ensuite la parole. II oppose aux candidatures libérales deux avocats celles de MM.Vandenboogaerde et Lemahieu, représentant l'un la campagne, l'autre le commerce. II rend un hommage JOURNAL D'YPKES

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1