ORGANE CATHOLÏGüE
DE L'ARRONDISSEMENT
AU VOLKSHUIS
Reunion Electorale
Dimanche 31 Janvier
Election du 7 Février.
2
L:.
emmms rpsoiss
Nolf
Annéi 89 N0 881«
a 6 heures.
KIEZING VAN TWEE GEMEENTERAADSLEDEN
Iweins
Lemahieu
Vandenboogaerde
POUR LG PAPE
Extension Universitaire
Correspondance
1. Ernest Nolf
Extension universitaire
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Ordre du jour:
GEMEENTE YPER
den 7 Februari 1904
Liste précédente ff. 1128 00
Voor Z. H. Pius X, Paus en Koning,
Poperinghe 0. H. 20.00
Pensionnaat der Roushrugge-Daraen
O Pius, onze goede Vader,
Wij, uwe kinders al te gader,
Wij smeeken uwen zegen af
Om onbeschroomd, tot aan het graf
Getrouw te blijven, kloek en sterk,
Aan onzen plicht tot God en Kerk.
La troisième conférence de M. Michotle
sur l'Evolutionnisme sera donnée le Mercredi
40 Février prochain, en la salie Iweins, k
8 heures du soir.
Monsieur le Rédacteur,
J'ai regu, il y a quelques jours, un mani
feste libéral qui tn'a inspire quelques in
flexions.
Je me permets de vous les faire connaitre,
dans l'espoir que votre aimable journal ies
reproduira peut-être.
Un Yprois.
Presentation des candidats
libéraux
L'association libérale a désigoé comme
candidats li i'élection du 7 Février, M< ssieurs
Iweins et Nolf Qu'ea oensa Monsieur Brun
lrut
Les candidats sont connus, dit le mani
feste ils se présentent en libéraux sincères
et convaincusrespeclueux de toules les con
victions, partisans d>- la tolérance la plus
large et la pius absoiue.
En effet, ils sont connus: l'un d'tux est
tnêms fort connu, et il l'aurait élé mieux
encore, s'ilne s'était étracté dans certaine
circonstance récente.
Respeciueux de t»uis les convictions on
connait leur respect >ur la religion, on sait
quel respect les libéraux out k l'éjjard de tout
ce qui est catholiqu i on les a vus k l'oeuvre
iorsqu'iis étaient au p uvoir ei le public sait
qu« s'ils redevenaien: majorité, iis seraient
plus sectaires qu'au refois. C'est comma
Monsieur Brunfaut, qui proteste de son res-
pec. pour les petites tueurs D'ailleurs, quel
respect doit avoir poi la religion catholique
un homme, comme M insieur Nolf, qui est
membre d'une ligua p >ur favoriser les enter-
rem mts civils
Partisans de h lok ance la plus large ei
la plus absoiue ces me erreur typographi-
que qu'on lise platos de l'intolérance la
plus absoiue.
Eu effet qu'avon -nous vu lorsque les
libéraux étaient au j >uvoir Comment les
calhoüques étaient-iU traités? Au point de
vue matériel, oü les administrations de la
ville, des hospices ei du bureau de bienfai-
sance se fournissaiem elles Uniquement
chez des libéraux Eire libéral était une
condition essentielie oour pouvoir fournir k
c>s administrations, N'a-t on pas vu refuser
du pain aux pauvres paree qu'ils étaient ca
tholiques, et quelle fureur, quand des fonc-
tionnaires osaient envoyer leurs enfants dans
des établissements catholiquesChez les
libéraux cela s'appelle de la tolérance.
N'avais-je pis raison de signaler Terreur
typographique
Le manifeste dit ensuite qu'on ne connait
plus rien des affaires de la ville, ni des ad
ministrations qui en dépendentdepuis que
les catholiques sont au pouvoir, et que par
conséquent il faut des controleurs.
D'aboi'd c'est faux les comptes de la ville
sont offerts k 1't'xamen du public. Sous l'ad-
ministration libérale on ne savait rien; voilA
la véritë. Et puis, l'bótel de ville n'est-il
pas assez contrólé Hélas
Le contróle est un prétexte les libéraux
voient que le corps électoral a manifesté
son désir de voir l'administration catholique
continuer k diriger les affaires de la ville,
comme elle l'a fait depuis 43 ans, et c'est
pour cela qu'ils exploitent ia question du
controle.
Monsieur Colaert a bien été controleur
O :i, c est vrai et on a vu que son contróle
était nécessaire, puisque 4 années plus tard,
le corps électoral a renversó l'administra-
tion libérale.
Et puis que n'ont-ils pas fait pour em-
pècher Monsieur Colaert d'arriver Non
le corps électoral voit clair et en élisant
Messieurs Lemahieu et Vanden Bogaerde,
il donoera k l'administration catholique la
preuve qu'il a coofiance en elle et qu'elle
peut aller de l'avant, en administrant comme
elle l'a fait pour le bonheur des citoyens
et la prospéi'ité toujours plus florissante
de notie chère ville d'Ypres.
Un libéral nous disau l'autre jour Pour-
quoi ne voulez-vous pas a'Ernest k l'Hölel de
ville? Passe encore pour Emile, tnais Ernest?
Et pourquolErnest plutöt qu'Emüe? Emile
est un bon gargon comme Ernest. A notre
avis, il est même tellement bon que, comrne
administrateur public, il ne vaudrait absolu-
ment rien.
Ernest est un bon gargon! Mais, il en est
beaucoup d'autresquisont bons. Faut-il pour
cela qu'on en fasse des conseiilers commu
naux?
Ce qu'il faut voir dans ies candidats, c'est
leurs opinions.
Ernest est un libéral, k nuances radicales
et socialistes.
Ernest ne se borne pas k être un homme
sans religion, ce serait lb son affaire.
Mais il est sectaire, aussi sectaire que M.
Brunfaut ou M. Vermeulen, dont on a écarté
les candidatures.
Ernest est un propagandiste. II est enrólé
sous !e drapeau de la libre pensée. Est-ce vrai
oui ou non Qu'il nous donne un démenti
Or, les Yprois sont en grande majorité
des hommes religieux. A de rares exceptions
prés, ils sont baptisés, ils pratiquent, ils
meurent en chrétiens.
M. Nolf peut-iljdonc les représenter?
Nous le savons, il ne s'agit pas toujours
de questions reiigieuses dans les administra
tions publiques. Mais, il y a aujourd'hui la
question scolaire qui divise les Beiges en
deux camps opposés. Les libéraux font k la
Religion une guerre acharnée, et c'est l'école
qui est le terrain de la lutte c'est elle qui
est l'enjeu de la partie qui se joue.
Voulez-vous rnaintenir la Religion comme
base de l'enseignement? Si oui, nous défions
tout homme sincèrement religieux, de don-
ner sa confiance k un homme qui ne pratique
aucune Religion.
Voilk la question.
M. Nolf ne veut pas de prêtre k l'école.
Est-ce vrai
M. Nolf ne veut pas de prêtre dans l'ar-
mée. Est-ce exact?
M. Nolf est partisan des enterrements
civils Est-ce faux
M. Nolf, avec ses jeunes amis, apprend
au public k faire des testaments, par les-
quels on s'engage k écarter le prêtre du
chevet des moribonds. Est-ce un mensonge?
M. Nolf étant tout cela, voulant tout cela,
peut-il vous représenter, vous qui voulez le
contraire de ce qu'il veut
Encore une fois, c'est Ik la question.
Entre lui et vous, il y a un abime. C'est
eet abime qu'en conscience un homme religi
eux ne peut franchir, sans forfaire k ses de
voirs.
Et voilk pourquoi nous ne voulons pas
d'Ernest, quelque bon gargon qu'il puisse
être.
Monsieur Michotle a poursuivi Mercredi
dernier la série de ses conférences sur la
doctrine évolutionniste.
La conférencier a montré encore davan-
tage son double talent de naturaliste et de
philosophe, plus accoutumé aussi k l'acousti-
que assez ingrate de notre salie, il s'est fait
si possible mieux comprendre de son audi-
toire. Exposant l'un après i'auire avec une
objectivité et une fidélité parfaites les divers
arguments tirés de la paléontologie, de
l'embryologie de l'anatomie comparée, en
faveur des théories évoiutionnistc-s. II en a
caraetérisé la valeur critique, en cette petite
phrase élégante de concision Tous ces
fails plaident pour l'évolutionnïsme, ils ne le
démontront pas L'évolutionnisme n'ist
done qu'une hypotbèse, c'est-k-dire un essai
d'explication. Sans doute cette hypotbèse,
eet essai d'explication, d'un groupe aussi
vaste de phénomènes, réunit en elle touies
les conditions que la logique exige pour sa
vraisemblance, mais tant qu'il ne sera pas
directemerit et péremptoireme a établi que
les genres et les espèces dérivent les uns des
autres, soit par transformation giaduelle ou
brusque, soit autrement, les fixistes auront
raison, et il serait arbitraire d'ériger l'évolu
tionnisme en systême scientifiquement eer»
tain.
A l'beure présente entre la théorie de
['équivalent mécauique de la chaleur et les
théories Darwiniennes et Spencériennes sur
l'origine des règnes animaux et végétaux il
y a bien quelque distance. En sers-t il tou
jours ainsi tout porte kle croire, l'avenir
peuêtre nous le dira.
JOURNAL D'YPEES
B
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