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H
Von Suppé
Sa modi 13 Février 1904
10 centimes ie Jü
Année 39 -T. N°.3817
f -M
L'élection du 7 Février
Exploits gueux
La robe du prêtre
dans la politique
L'érectkm de Poelcapelle
en commune
On s'abonne rue au Beurre, 36, a pres, et a tons les bureaux de poste du royaurae.
Le JOURNAL D'YFRES parait le Mereredi et le Samedi.
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SALLE 1WEÏNS
Dimanche 14 Février 1904
k 7 1/2 heures du soir
offert aux
Membres Honoraires et leur Familie
par la
FANFARE ROYALE
sous la direction de M. Eugéne Verstraete,
ll' Prix du Conservatoire Royal
de Bruxelles,
avec le bienveillant concours de
Madame la Raronne B.,
Monsieur Jules Janssens, baryton,
lr Prix du Conservatoire Royal de Gand,
M. Louis Vanhoutte, pianiste,
Prix d'honneur de l'hist.Lemmens k Malines,
M Ernest Wenes, pianiste,
et du Cercle Symphonique sous la direciion
de Monsieut Alr. Van Eegroo
PROGRAMME
Première Partie
1. L'Etoile du Nord, ouverture
pour Fanfare
2. Lohengrin (Rêve d'Eisa) par
Madame la Baronne B.,
3. En Ardennes, scène pastorale
pour Hautbois, par M. Ver
straete Fr
4. Grand air des Vêpres Siciliennes
pour baryton, par M. Janssens
5. a) Elevation
b) Etude de Concert
pour piano, par M. Vanhcutte
6. Ouverture de Rcsamunde,
pour Symphonie
Meyerbeer
R. Wagner
Bonzon
Verd
Chaminade
Schubert
P. Benoit
Faure
Deuxième Partie
1. Leichte Cavalerie, ouverture
pour Fanfare
2. aFragment uit Lucifer (de
aarde)
6) Marche vers l'Avenir, par
M. Janssens
3. Cappriccio, pour piano et har
monium par MM. Vanhoutte
et Wenes Mendelssohn
4. a) Hérodiafe Massenet
b) Fanfare par Mme la Boone B Schumann
3. Fantaisie Originale pour Haul
hois, parM. Verstraete Ch.Farynes
(i. aSérénade Corse Raimann
b) Intermezzo pour symphonie ïasco
Piano Derdeyn ëe Roulers.
Ce qui confirme encore cette remarque,
c'est que le bon nombre de ceux qui avaient
vote pour M. Nolf le 18 octobre, lui ont
retire leur confiance, a cause des idéés dis-
solvantes et lunestes du programme radical.
C'est ainsi que les 2143 s uffrages qui lui
avaient été accordés la dernière fois, se sont
réduits a 2024, et que pour M. Iweins, son
socino les 2073voix dejadis se sontbaissées
a 1992. Par contre les canclidats catholiques
ont vu la confiance qui ispiraient leurs
excellents principes, ponsser a 2428 voix
les 2256 suffrages rccueillis le 18 octobre.
II est a constater aussi 1'admirable una
nimity d'action et d'ententu qui règne parmi
les catholiques. MM. Vanden Boogaerde et
Lemahieu recueillent chaque fois le même
nombre de suffrages chacu itandis que nos
adversaires,naturellement diviséset défiants
entre eux, ont un écart de 70 ou de 32 suf
frages pour leurs candidal s.
Les habitants d'Ypres, en accordant aux
candidats catholiques ceo 420 voix de rna-
jorité sur les candidats libéraux, témoignenfc
qu'ils ont une entière confiance dans l'ad-
ministration actuelle, et affirment leur vo-
lonté énergique d'adhéror toujours aux
principes chrétiens, qui répondent seuls
aux intimes exigences de la saine raison.
Le langage des chiffres
La réélection de dimanche est plein e de
struction pour qui veut sonder les chiffres.
L'animation qui a gagné le corps électo-
ral tout entier a été telle que les bulletins
blancs ou nuls sont descendus de 109, qu'ils
étaientau 18 octobre, a 50 done la lutte
était profondément organisée, de part et
d'autre, laissant trés peu de place aux in
différents.
Elle était même sérieusement et méthodi-
quement menée de chaque cóté, car les
votes indécis ou entachés de visées person-
nelles sont réduits a 59, a'.ors qu'ils avaient
été de 129 aumois d'octobre. On peut done
bien dire que lelecteur s'est placée sur la
seule question de3 principes et s'est abste-
nu de considérer les personnaütés.
A un autre point de vue la défaite infligée
a nos adversaires ést suggestive.
Les libéraux avaient ckoisi les deux can
didats qui paraissaient le mieux en situation
pour tenir tête aux notres, qui avaient re-
cueilli le moins de voix le 18 octobre.
M. Iweins, un avocat triplé d'uu praticien
appartenant a une vieille familie Yproise et
d'un gros propriétaire, est battu par M.
Vandenboogaorde, un négociant et in-
dustriel, mais soi-disant ranger
C'est un cultivate,ur, encore un ótran-
ger presque inconnu jusque dans ces
derniers temps, qui fait mordre la poussière
a M. Nolf, un avocat doublé d'un député j
M. Nolf est done battu, archibattu. Nous
l'avons fait savoir dans tout l'arrondisse-
ment, qui avait les yeux fixés sur le siège du
représentant et de toute part nous arri-
vent, avec des felicitations, l'expression du
voeu que dous délogions Ernest de la Cham-
bre, oil il n'est arrivé que grace a la R. P.
Si nous savous profiter de la victoire
et nous le saurons le député radical sera
aussi battu en 1906. Pour le déboulonner,
il suffira de déplacer dans tout l'arrondisse-
ment, un nombre de voix relativement infé
rieur a celui que nous avons reconquis en
trois mois de temps, a Ypres même.
Courage, amis Et tremblez, Ernest
Les radicaux ont signs'lé leur défaite par
des actes de brutalité ir uïson ne parle
en ville que de coups rie couteaux et de
poignard distribués k d oite ei k gauche,
jusque devant le cercle catho ique oü un
paisible vieiliard, un pas ;ant, ree,ut un coup
de couteau très-violent «lans la cuisse.
11 y a quelques prccèe mrbaux mais ce
sont surtout des in conn i qui se son; livrés
k ces otes odieux, et rnalgré toutes les
recherches, on ne parvie' t pas k les décou-
\rir.
Dans leur besoin de se soulager et de mau-
dire leurs juges, nos adversaires, bauus et
pas contents, se jetlent n«turellement sur
tout cc qui leur tombe sous la plume, vrai
ou f tx, juste ou non, pour expliquer leur
épouvantable pile.
Nous avons le temps devant nous huit
aos au moins pour leur répocdre. II est
cepsndant tel da leurs reptoches qu'il nous
eonvient de rencontrer sans retard. Nous
voulons parler de i'intervention du clergé
daas la lutte.
Oa sans doute, sachant d'oü part le re-
proche, nous pourrions fermer la bouche k
ceux qui nous l'adressent par la seule épi-
thèle, bien méritée, de «tarlufes». Car,
ju,fez de leur sincér'ité.
lis jettent les bras au Ciel et cla-aent, tout
indipés, que le prêtre amoindrit le prestige
de sa snutane en se mélant k nos iuttes po
litiquès. Mais qu'ua prêtre indigne souille et
déshonore véritablement sa soutane, qu'il la
jeite inêm aux orties avec scandale, aussi
lót il est applaudi, féhciié, accueiiii k bras
euverts par nos vertusux libéraux.
Ns les avons nous même p s vu déf ndre
la sacrilège hypocrisie de feu i'abbé Renard
célébrant encore le saint sacrifice da la Messs
alors que, de son aveu, il avait déjk perdu
la Foi et renoncé au Christ
Ne les voyons-nous pas accueilliret soute
nir un triste personnage cotame l'ex-abbé
Diens, toujours ensoutané
Et stils applaudissent si volontiers aux
exploits' des Combes, des Charbormel et
tutti quanli, n'est-ee pas un peu paree que
ces apostats portent toujours le stigmate in-
délébile du prêtre
Quand ils pröneiit le service obligatoire,
avec les curés sac au dos, iis ne trouvent pas
que la vie des camps et les propos de ckam-
brée ne conviennent pas k la dignité ecclé-
siastique. Mais qu'aux auprcches d'une ejec
tion un prêtre franchisse le seuil de son four-
f isseur, qu'il visite un malade ou un indi
gent. tout ceia devient suspect, et compromet
la robe sacerdotale.
Qu'en pleine rue le euré se permette de
causer avec i'un ou l'autre de ses paroissiens
de 1; pluis ou du beau temps, puis de la
question du j ur, aussitöt nos singuliers
moralistes de se voiler ia face devant ces
compromissions de la robe du prêtre
Aussi faisons nous bon marché de leur
vertueuse indignation
Mais, puisqu'tls nous ont appelés sur ca
terrain, nous nous y arrêterons un moment
et nous leur dirons un peu notre manière de
voir k eet égard.
S'il en est de sincères parmi ceux qui se
scandalisent si facilement, ils en tireronl
leur profit. Quant aux sutres, tartufes in
téressés et suspects, nous avons le droit de
les riégliger.
Bien eniendu, nos adversaires sont bons
princes. Ils veulent bien ne pas contester k
nos prêtres le libre exercic de leurs droits
civiques.
II ne manquerait vraiment plus que cela
que nos fils, nos frères ecclésiastiques qui
sont citoyenset eontnbuables comrne nous,
qui sont même beaucoup plus instruits, plus
entondusaux affaires publiques, plus dignes
et plus soucieux de l'ordre et du bier- publics
quo les neuf dixièmes des électeurs, ne
jouissent pas tout au moins des mêmes droits
que le premier va-nu-pieds socialise venu.
Non les austères ceoseurs du clergé ne
trouvent k redire qu'k I'mtervantion du prêtre
dans la lutte des partis, en dehors des corni
ces électoraux, comme si la lutte se trouvait,
en fait, circonscrite daos l'étroit espace de
l'isoloir, entre les 9 et 13 heures du jour du
scrutin
Ah! les bons apótres De la Circoncision
k la Sf, Sylvestre ils pourront, eux. préparer
de longue main les prqehains cornices.
Et I on sait par quels tnoyens
Ils pourront trqijter dans la boue.k travers
toutes les sentines de la calomme, tops les
cloaques de la diftamation, cette rot e sacer
dotale qu'ils se montrent si soucieux aujour-
d'lsui de préserver de toute éciaboussure.
Mais qu'k la veilie du scrutin 'le p"être,
ainsi vilipsnëé, s'avise d'inviter les fidèles k
prier pour ses calomniateurs, k assister k
la messe en l'honneur de Notre Dame de
Tuine pour le triomphe de la cause cathoii-
que, qu'il se permette de dire la vérité k
ceux qui ont subi i'effet de ces calomnies,
qu'il se permette seulement d'assisier, sans
même y prendre la parole, aux réunions
publiques oü nos chefs le défendent le
prêtre, au dire de nos libéraux, eompromet
sa dignité
Qunnd, sur les tréteaux de la salie des
Anciens Pompiers, MM. Bossaei t, Nolf, Emile
Iweins, etc. se permettent de se faire les
éehos oh trés atténués, sans doute
de toutes les perfidies antireligieuses des
orga. s libéraux, leur toge de défenseurs
dé la veuve ct de i'orphelin n'en subit aucune
atteinie.
Mais qu'k la veille de l'élection le prêtre
se perm- te de prévenir les esprits fsibles,
de leu rnomrer ls loup déguisé en agneau,
du rappeler les chrétiens k leur devoir de
conscience, les pères de famiile au souci
de la bonne éducation et de l'avenir do leurs
enfaats, de rassurer les timorés qui crai-
gnent de perdre un peu de clientèle libérale
et qui se montrent prêts, pour éviter ce
dommage matériel, a trahir leu,:' devoir,
l'iomme chargé d'écldrer les codsciences
manque k sa mission et laisse s'amoir.drir ie
prestige de sa soutane
Ah vraiment, la prétenlion serail plai-
sante si elle n'était en même temps aussi
malhonnête et aussi effrontée,... aussi inté-
ressée surtout.
Dans sa séance dê Jeudi dernier, la Ckam-
bre des Représentants a voté, par 73 voix
contre 30 et 4 abstentions, l'érection de la
commune de Poeicapelle.
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ri'ïï É&fitó V» «b?