ORGANE CATHOLIQÜE DE L'ARRONDISSEMENT Samedi 20 Février 1904 10 centimes le N° Année 39 N° 3818 POUR UE PAPE Dispositif du Carême Le Progrès et Télection du 7 Février Encore les chiffres Réclamation conlre Télection On s'abonne rue au Beurre, Le JOURNAL D'YPRES parait le Mercredi et le Samedi. 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du royaume. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.j par an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déeembre. Les articleset .—mixtions doivent étre adressés franco de ort a 1 adresse ci-dessus. Les annonces coütent 15 centimes laligre, Les réclames dans le corps du journal coütent30 centimes la ligne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les lumóros supplémentaires coütent 10 franes les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1 'Agence Ravas Bruxelles. rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris,8, Place de la Bourse. Liste précédente fr. 1297 00 Voor Zijne Heiligheid den Paus, voor den goeden uitval van de stemming 2 00 En l'honneur de la Ste-Famille M. H.H. 2.00 50 00 En vertu des facultés spéciales que Nous avons repues duSaint-biège, Nousaccordons, durant le Carême de la présente année les dispenses suivantes I. II est permis de faire usage de beurre et de laitage, comme aussi de graisse fondue, tous les jours du Carême. II. II est permis de manger des oeufs tous les jours, excepté le mercredi des Cendres et le Vendredi-Saint. Les personnes tenues au jeune ne peuvent en manger qu une seule fois le jour, en dehors des dimanches, et cela au repas principal, et non k la collation ce qu'elles doivent aussi observer les autres jours de jeune pendant l'année. II est permis de se servir d'oeufs pour préparer d'autres mets, tous les jours du Carême. III. Nous permettons l'usage de la viande les Dimanche, Lundi, Mardi, Jeudi et Samedi de chaque semaine, excepté le Samedi des QuatreTemps (27 Févrierjetle Samedi-Saint. Les personnes tenues au jeune ne peuvent manger de viande qu'une seule fois le jour, en dehors des Dimanches, et cela au repas principal, et non k la collation; il en est de même du bouillon et du jus de viande. IV. II est défendu, même k ceux qui peuvent faire gras, de manger de la viande et du poisson au même repas, non seulement tous les jours du Carême, y compris les dimanches, mais encore tous les autres jouis de jeune pendant l'année. V. On est obligé de réciter trois Paler et trois Ave et une fois les acles de Foi, d'Espérance, de Charité et de Contrition, chaque jour qu'on profit8ra de la dispense de manger de la viande. On pourra cependant se libérer de eette obligation, en versant dans letroncdu Carême une aumóne, chacun selon sa dévotion. VI. Nous accordons aux militaires de tout grade, k leurs femmes, a leurs enfants et k leurs domestiques, ainsi qu'aux autres personnes attachées de fait au service militaire, la permission de faire gras tous les jours de l'année, excepté le Vendredi-Saint. Aux militaires Nousassimilons les gendar mes, les douaniers, et les agents de la police urbaine de service actif, les employés en service sur les trains des chemins de fer et sur les trams, les facteurs de la poste et les employés des accises en activité. VII. Nous croyons devoir rappeler k tous nos diocésains que les jours de jeüne, outre le Carême, sont les Mercredis, Vendredis et Samedis des Quatre Temps, les Vigiles de la Pentecöte, de la Solennité des SS. Apötres PierreetPaul,de l'Assompiionde la S,eVierge, de la Toussaint et de Noëlet que tous les Vendredisde l'année, üestdéferidu demanger de la viande, k l'exception de la N: ël et de la Circoncision de N. S. (1 janvier), lorsque ces fétes tcmbent un Vendredi. VIII. Vu les circonstances du temps, et en vertu des pouvoirs spéciaux que N. S. Père le Pape Nous a accordés, Nous permettons k tous nos diocésains de faire, cette année, usage de viande, même plusieurs fois, les jours de Saint Mare et des Rogations. Pour les mêmes motifs et en vertu des mêmes pouvoirs, Nous permettons, jusqu au Carême de Pannés prochaine, k tous nos diocésains de faire également usage de viande, même plusieurs fois le jour, tous les Samedis en dehors du Carême, qui ne sont pas des jours de jeune. Conformément au désir du Souverain Pontife. Nous engageonsles fidèles, quiferont usage de ces dispenses, k multiplier leurs bonnes oeuvres et surtout k observer exacte* ment le piécepte du jeune et de l'abstinence. Le Progrès est furieux. II rève plaies et bosses, autrement ditpression, corruption, dés pipés etc. etc. On dirait que son rédacteur de 1891 est sorti de la tombe, pour attribuer k ses ad- versaires toutes les fraudes commises, rue des cbiens, pendant finoubliable r.uit du 1 Février... II ne manque que la forel de Bondy. Et pourtant, si le confrère était capable de raisonner pendant cinq minutes seule ment, il verrait qu- les chiflfres du scrulh nouveau, comparés k mux du 18 Oclobre, sont d'une éloquence invincible. Les bulletins blancs et rials sont tombés k 50, les panachés k 59 c'est-k-dire k la moi- tié de cequ'ils étaient au premier scrutin Or, qui vote d'ordinaire blanc Qui émet des bulletins panachés Des intellectuels, n'est-ce pas? Ce sont ceux Ik surtoui qui out voté conlre MM. Nolf et Iweins, n'eniendant pas donner k nos Ediles des controleurs dont ceux ci n'ont nul besoin. lis ont été indignés de la campagne odieuse menée contre l'administralion communale et la commission des Hospices. lis ont vu que les affaires de la ville sont gérées avec intel ligence et prudence, et que le patrimoine du pauvre est entre de bonnes mains. Leur suffrage est une protestation énergique contre l'idée d un controle non justifié. II en était tout autrement en 1887. Le corps électoral voulait alors un controleur de Ik le succès de M. Colaert. Aujourd bui il i MM. Lemahieu et Vandenboogaerde n'en a pas voulu; de la l'écbec de MM Iweins 1 avaient exactement la majorité absolue le et Nolf. La vériié est que le corps électoral s'est ressaisi. II a constaté que l'union la plus parfaite règnait entre nos amis, et il n'a plus entendu répéter lalegon qu'il leur avaitdonnée le 18 Octobre. Le parti libéral avait exploilé, en vue du premier scrutin, des circonstances sur les- quelles il est devenu inutile d'insister. II était allé jusqu'k afficher, k la dernière heure, certain manifeste de couleur douteuse, oil 1'on pouvait lire que le cbef de i'adeninistra- tion communale ne figurait pas nécessaire- ment parmi nos candidats, et que le gouver nement pouvait en nominer un en dehors du conseil. Pareille manoeuvre était impossible, le 7 Février, le Gouvernement ayant renouvelé le mandat, comme Bourgmestre, de M. Co laert, sorti si victorieusement du scrutin le 18 Octobre. ^administration était done établie, fixée elle avaitun chef. Le corps électoral, revenu de ses hésitations, a jugé, dès avant le scrutin, que le parti catholique déjk victo- rieux, devait rester longtemps encore k la direction des aff dres communales. De lk aussi, et en second lieu, notre écra- sante majorité de 420 voix. Si le Progrès savait comprendre, il s'in- clinerait. Mais il doit faire croire que le triompbe catholique est dü k la fraude. II doit exprimer son espoir dans l'avenir, quel- que sombre que lui paraisse l'borizon. II doit inspirer confiance k ses amis de l'arron dissement, qui tremblent autour du siège branlant de leur pauvre député. Et e'est pour cela qu'il crie au voleur après avoir failli nous escroquer deux mandats, le 18 Octobre 1903. Revenons k queiques chiffres renseignés par le scrutin du 7 Février. Les votes de liste catholique sont de 2421; ceux des libéraux, de J992 différence 429. Les catholiques M M. Lemahieu et Van denboogaerde ont obtenu chacun 2428 voix M. M. Iweins et Nolf ont en moyenne 2008 voix, différence 420 voix. Entre M. M. Nolf et Iweins il y avait le 18 Octobre, une différence de 70 voix. Le 7 Février la distance nest plus que de 32 voix. Le 18 Octobre, il manquait k M. M. Iweins et Nolf queiques voix pour atteindre la majorité absolue. Aujourd'hui, il en man que 245 au premier, et 213 au second. Que le Progrès expüque autrement, s'il Ie peut, la grande diminution des bulletins blancs et panachés. G'est une différence de 100 voix en faveur de nos candidats; et cette différence vient évidemment d'électeurs ins- truits et indépendants, done incorruptibles. Comment expliquer fes autres cent voix gagnées par nos amis Est-ee que ces voix sont des voix übérales? Si oui, il y a done uue foule de libéraux ca- pables de se laisser corrompre le Progrès a une singulière idéé, vrai- ment, de ses amis 18 Octobre; k la suite de l'invalidation de leur élection, il leur manquait sept voix. Aujourd'hui iis ont 191 voix au-dessus de la majorité absolue. Enfin, entre nos élus et,M. Nolf, il y a uue différence de 404 voix. Décidément, e'est Ernest, le bon Ernest, des candidats le modèle, si redoutable aux cléricaux, si soumis aux radicaux et aux so- cialistes, oui e'est Ernest qui sort le plus amoindn de la latte. Moins de voix aujourd'hui que n'en avaient il y a trois mois, M. M. Beesau, Deoeystere, Harteel et autres Speybrouck e'est k ne pas y croire Battu par un cultivateur, qu'on disait in- connu et même étranger, et qui n'avait pu rendre jusqu'icile moindre service k sa ville adoptive e'est k rêver debout Et pourtant les 420 voix sont lk, éloquen- tes, écrasantes. Comment en un vil plomb l'or pur s'est-il changé Serait ce l'effet de l'or jeté avec moins d'abondance que le 18 Octobre Les marques dans les enveloppes de 1891 uraient elles été déjouées Le bulletin voyageur n'aurait il pu fonc- tionner cette fois, paree que le '.imbre et l'encre sont restés inconaus jusqu'au der nier moment L'interdiction par le Bourgmestre, k tout individu non électeur, de heuspiller et har eder les électeurs autour des salles d'élec- tion, aurait-elle déconcerté la jeunesse libé rale et fraudeuse Notre surveillance de nuit et de jour, sur tout aux portes de la ville, aurait-elle aussi empêché certains fraudeurs dacheter de pauvres électeurs de la campagne? Les vieillards de nos Hospices, attirés pendant plusieurs jours dans des locaux libé raux, allécbés par la bière et le champagne, et par la promesse frauduleuse que MM Nolf et Iweins allaient leur faire payer la pension de 65 francs, auraient-ils compris, tous et chacun, qu'on voulait les berner après avoir tkché de les enivrer Quoi qu'il en soit, Ernest est le battu, écrasé comme le disait un de ses amis au moment oü le scrutin fut proclamé. Ernest, l'espoir de la cité... hélas Les libéraux réclament contre le scrutin du 7 Février. C'est, parait-il, l'Association elle-même, et non les candidats battus, qui a introduit la réclamation. Le Progrès nous fera connaitre sans doute, aujourd'hui même, les motifs allégués par MM. Brunfaut et Dalmotte, respectivement Président et ff. de secrétaire de l'assoeiation pour faire invalider le nouveau scrutin. L'organe radical, dans son dernier numé ro, avait l'air de se résigner, et même de se consoler de son éehec. Mais l'élémerit tur bulent l'a emporté. Ce que MM. Nolf et Iweins n'auraierit osé demander, MM. Brunfaut et Dalmotte le réclament. Ils saven!, bien qu'ils n'aboutiront pas k faire invalider l'élection, pour l'excellent motif que les consioérations, qu'un corres pondent Yprois de i'Eloiie Beige a fait valoir, sont absurdes d'un bout k l'autre. C'est un tissu de mensonges et d'inepties. Ils seraient même fort embarrassés si davantage la Dé- putation permanente ordonnait une nouvelle élection, paree qu'ils savent qu'ils seraient battus comme plktre. Et, cette fois, MM. Nolf et Iweins M. Nolf surtout ne risqueront plus le paquot. Qui salt si M. Bruulaut.dont la candidature a été écartée solenneileroent le 7 Février, ne veut pas prendre sa revanche, et ne croit pas qu'il aurait plus de succès que M. Nolf 7' JOUKHAL D'TPBES -v— 1 --.as*#*.—

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1