Petit rayon de clarté
L'assainissement des eaux
dans le Nord de la France
Les méfaits de la laïcisation
Un persécuteur
Actes officiels
Chronique Religiense
Fails divers
Dans ces derniers temps, les docteurs
de la libre-pensée ont fait une série de dis
cours qu'on pourrait réduire cette phrase
Nous, aaltres de la pensée, nous possé-
dons la science et nous voulons que les hom
mes, aftranchis de toute tutelle, viennent, k
notre lumière, regarder en face la vérité
la vérité toute nue. Tout en dehors de
notre doctrine, est bypothèse et incerti
tude nous sommes seu's basés sur la
réalité.
Rendons, tout d'abord hommage k leur
évidente modestie Sont-ils mallres de la
pensée ceux qui rejette sans examen sérieux
une part si considérable de la pensée sécu
laire léguée par l'humanité aux générations
présentesï Ont-ils la pensée totale ceux qui
nela veulent choisir que dans les choses réel-
les et palpable, méprisant de la prendre dans
les régions ficlives et intangibles
La pensée est au-dessus d'eux comme
un vaste flambeau leurs regards rivés la
terre n'en percoivent que les reflets épars
tandis que l'éclat de son foyer leur échappe.
Comment alors posséderont-ils la science?
Confiner son savoir aux seules choses dont
les sens peuvent témoigner c'est s'ignorer
soi-même dans ce qu'on a de meilleur et
ignorer d'une manière générale, le principe
et la fin de l'étre.
Quicoaque ignore ne peut se prévaloir de
posséder la science. Et, méconnaitre l'ori-
gine et Ia fin de ce 1) quoi Ton tient le plus,
c'est, sans conteste, étaler l'ignorance la
plus crasse qu'il soit possible de trouver.
Ces soi-disant docteurs veulent que les
hommes,dégagés de toute tutclUj.viennent se
placer... squs la leur.
Oü done ont-ils élé cbercher cette volonté
dont ils font preuve. Qui la leur a donnée
La matière sans doute Mais alors pourquoi
le cadavre qui n'est plus que matière pure
n'a-t il pas la volonté de se ranimer et d'agir?
Car rien ne nous est plus précieux que d'être
dans la plénilude de notre.être. Out ilsbérilé
de cette volonté par droit de naissance
Sans doute. Mais alors cs legs transmis a son
auteur et son maltre en dehors de ceux qui
n'en ont que la jouissance plus ou moins
certaiDe, et ce maitre garde sur ce bien un
droit indestructible, une tutélaire autorité
dont on ne peut yaffranchir sans méconnalire
le legs en soi-méme et sans le violer dans les
autres cohéritiers.
La volonté humaine, tout en assuiant k
l'hoame une indépendance trés grande k
l'égard de ses semblables, établit néanmoins
qu'il est sous la tutelle inéluctable de celui
qui la lui a donnée.
Pour vouloir soustraire le genre humain k
cette maitrise, il faut étre alteint du suprème
crétinisme.
Peut-on parler maintenant de la lumière
que doit projeter cette lanterne magique,
pour mettre en relief la vérité toute nue, afin
de la faire regarder en f?ce
Quel vóritable éclat pourra produire cette
science bouffie qui s'ignore soi-même Mais
aveugles orgueilleux que vous êtes, ne voyez-
vous pas que toutes les découvertes de la
science expérimentale moderne, toutes ses
investigations dans le domaine des fluides
subtils et impondérables servent k combler
une lacune qui tenait en suspens la démons-
tration formelle et catégorique des choses
de l'au delk?
Vous êtes prophètes k la fagon de lanesse
de Balaam. Dieu se sert de votre activité
fébrile et inconsciente pour manifester au
monde les harmonies qui unissent la vie
naturelle et la vie surnaturelle. Par foule de
découvertes récentes il confirme l'existence
des liens invisibles entre cette vie temporelle
et la vie éternelle. La télégraphie sans fil.les
rayons X et les radiations percues depuis,
nous sont un garant que la créature est
observéepar le Créateur; que toutes ses
paroles, par leurs vibrations ondulatoires,
sont percues et enregistrées bien qu'elles
s'envolent; que toutes nos pensées et nos
désirs intimes sont scrutés par une phototy-
pie subtile et pénétrante dont les clichés
serviront k manifester l'infinie justice de ce
lui qui voit tout; que notre vie entière se
rtflête lk cü elie doit perdurer afin de nous
être produite comme un témoignage irrécusa-
ble de ce que nous fümes dans le temps et
comme unesentence adéquate de nos mérites.
Voilé la vérité toute nue, Messieurs les
doctrinaires. Elle n'est pas fordée sur des
hypothèses et des incertitudes celle-lk. C'est
en l'homme lui-même, disséqué de toutes
manières, dans sou corps et dans son aire,
que nous avonsassis notre certitude et c'est
sur elle, foncièrement documentée, que nous
basons noire conviction.
Plus modestes que vous, nous vous
sounaitons de faire encore de splendides
découvertes dans le vaste champ des expé-
rimentations et nous sounaitons en même
temps qu'elles ne servent point dans l'au-delk
k confondre votie sot orgueil et k puivériser
votre insane rébellion.
La dernière réunion du Conseil municipal
de Lille a signaiée par le vote d'un projei
des plus importants pour rassainnissement
de la ville de Lille et l'épuration des eaux
d'égoütsde raggloméralion lilloise qui se
déveisaient sans aueun traitement préalable
dans la Basse Deüle, qu'elles contaminaient
au plus grand dommage des riverains de ce
canal et de la Lys dont elie est I'affluent.
La situation k laquelle ii s'agissait de por
ter remède était depuis longtemps déjk l'objet
des plus vives réclamations de la part dss
populations exposées aux plus graves ma
ladies du fait de la pollution veritablement
extraordinaire de la Basse Defile, et un
consortium de riverains s'élait constitué pour
obtenir, par Taction incessante de l'initiative
individuelle, une solution que Tadministra-
tion n'avait pu jusqu'alors découvrir. Cetta
action n'a pas tardé k porter ses fruits har-
eelée paries démarches réitérées du comité
du consortium, démarches appuyées des
preuves les plus probantes, l'administratioa
supérieure a reconnu qu'il était impossible de
continuer k tolérer plus longtemps un aussi
fficheux éiat de choses, et elle a, sous la
sanction des dispositions de la loi sur la santé
publique, récemment promulguée, mis la
ville de Lille en demeure de réaliser l'as
sainissement et l'épuration de ses eaux,
vannes, k peine de les voir exécuter d'cffice
par les soins du Conseii central d'hygiène.
C'est ce projet que le conseil municipal de
Lille vient d'adopter, hfitons-nous de l'ajou-
ter ksa louange.k l'unanimité deses membres.
Le premier pas est maintenant fait, et il ce
resle plus pour passer k la réalisation qu'k
obtenir Tapprobation de l'autorité corapéten- j
te, qui ne saurait faire doute. La dépence k I
faire, est, il est vrai trés considérable, I
puisqu'elle dépissera 17 millions, mais eile j
trouve sa compensation dans une diminution
trés appréciable de la mortalité qui avait i
atteintè Lille, le taux le plus élevé entre les
villes de France.
Nousapplaudissons k cette mesnre dont la
Belgique sera la première k recueillir les j
duits, qui avait tant k souftrir de l'empoison- j
nement des eaux qui se faisait ressentir i
jusque dans la Lys beige.
La décision prise par la ville de Lille est j
d'un heureux présage et permet d'entrevoir
dans un avenir prochain, une solution ana- j
pour la question de l'Espierre.
A la séance dela commission des hospices,
la majorité blocarde a été obligéa de confes-
ser un déficit de 86,000 fr. dü k la récente j
laïcisation des services. Un membre a été
néanmoins chargé de faire un rapport et d'en
imposer ainsi aux réactionnaires calomnia-
teurs.
En attendant, par ordre du général André,
es Religieuses devront quitter l'bópital
militaire le 22 mars le plus dróle et le plus
triste, c'est qu'on ignore au Service de Santé
par qui on remplaeera, k cette date, ces
dévouées auxüiiaires.
Dans le Gaulois, M. Albert de Mun, pour-
traicture en ces termes l'esprit libéral de M.
Buisson, ancien directeur de i'enseignement,
le rapporteur désormais fameux de la loi
contre les cong égattoiis
Pendant vingt ans, il a aitendu, piépaté
ce jour oü de sa main, si longtemps occupée
k éertre leurs louanges, ii va rédiger l'arrêt
de mort des Frères et des Soeuis.
Pendant vingt atis.sous tous les ministres,
seul maitre de i'enseignemeni public, il a
travaillé, avec une persévérante ténacité, k
pénétrer la France de cate sorte de religion
qui lui est propre et qu'il appelle «l'iréligion-
de l'aveoir», mélange déplaisantd'incroyance
et d'esprit huguenot, de passion seclaire et
de froide pédagogie, qui répugne aussi bien
k l'idéalisme sentimental et enthousiaste de
la nation, qu k la conception chrétienne dont
les siècles Tout imp égnee.
Pendant vingt ans, il a vu a i'ueuvre, dans
les propres écoles de l'Ët >t, obligé d'y subir
leur présence faute a'être assez fort pour les
en chasser, ces Frèies de La Salie qu'au
jourd'bui iltient enfin livrés par leurs
ennemis vainqueurs: il a vanié leur savoir,
céiébié leurs méthodes, constaté leur vertu
Tout k l'heure, il va les condamner. Pour
quoi Pares qu'ils son! incapables d'ensei-
gner
Pendant vingt ans. il a vu k cöté d'eux les
humbles et pauvres Sceurs s'épuiser, sous
leurs habits divers, au même et rude labeur:
il a salué leur courage, hotioré leur dévoue-
ment. Tout k l'heure il va les condamner
Pourquoi Paree qu'en en pleine j unesss,
dans la force de l'kge, elies se sont enlevé
tout autre objet d'activité que celui de la
dévolution
Seulement, comme ceiies-lk sont nom-
breuses, et en mairit endroit vénérées, des
complices timides, effrayés des conséquen
ces, lui ont di! k l'oreille: Prenez garde, si
elies allaient se révolter, refuser d'obéir,
peut-être que le peuple, dont eiles élevèrent
les femmes, ne serait pis avec nous et
voudrait les défendres Prétexte k des
défections que redoute sa hfite d'une exécu-
tion, trop longtemps att indue Bien vite, il
rassure les trembleurs Voit on, dit il
cette humble maisonnée de religieuses... se
transformant en une troupe de conspiratri-
ces Non, elles accepteront, en pteurunt
sans doute, l'ordre de la loi
Cbemins de fer de la
Flandre Occidentale
Police. Personnel.
Un arrêté royal du 27 février 1904 a
chargé d'exercer les fonctions de police dé-
terminées par la loi du 2ö juiliet 1891, les
agents ci-après désignés des chemins de fer
de la Flandre occidentale
l°En qualité d inspecteur en chef
De Lannoy (L -L.-Cb.-H.-M.), directeur-
gérant chef de Sexploitation, k Bruges.
2° En qualité d'mspecteur
Billiard (C.-H -R ingénieur adjoint, k
Bruges
Rousseau (R.-E.)t chef de station k Lo
phem
Bouckaert (P.-A), chef da station k
Aerseele;
Hoet (V.-J.), chef de station, k Vlamer-
tinghe
Demarey (R.-A.-C.), chef de station, k
Beverea (lez-Roulers)
Devroe (L.), chef de station, k Zedelghem
Frutsaert (G.-I chef de station, 5 Len-
delede
Liseune (E chef de station, k Beythem
Vandepitte (M.-D.), chef de station en
service général, k Bruges.
3° En qualité de garde-voyer
Vandenberghe (H.-E.), chef da halte, k
Houthem
Robbe (M.-Qa.), commis, sous-chef de sta
tion, k Thourout
Vansteenkiste (J -T.), commis, sous-chef
de station, k Menin
Dewitte (H.-P.-C.), commis, sous-chef de
station, k Roulsrs
Van Iseghem (L. L.), commis, sous-chef
de station, k Ingelmunster
Scheperis(R.-J.-0.),garde-convoi, k Ypres.
Docby (A.-R.), garde-convoi, k Ingel
munster
Lamaire (A. M.), garde convoi,k Gourtrai;
Vandecasteele (F.-G -G.), garde convoi, k
Poperinghe
Martinot (R.-A.-J.), garde-eonvoi, k Gour
trai
Vynkier (A.-E.), garde-convoi, k Roulers;
Druant (J.-C.), garde-convoi, k Courtrai.
La même arrêté a retiré, par suite de
changement d'attributions, de décès, de mise
k la retraite ou de démissiori.le mandat con-
fié par les arrêtés royaux du 2 novembre
1891, du 26 aofit 1893, du 21 juiliet 1897
et du 18 février 1902, k MM. Variden j}0
gaerde(E.), Mille (L Vandaele (J.-G.-p
E.-M.), Vandezande (L.-H H.), Gast(Th.-L.)~
Vandewynckel (J-F.), Freraaut (J.-L.-M.)'
Vanden Bogaerde (A.-J.-D -M.), De Koninck
(P.-H.), Vanherreweghe (O.-E J Van Com
parnolle (E.-F.), Dauphin (V.-E.-J.) et Maes
(V.-M.).
Un arrêté ministériel approuve Ie plan
d'emprises k Gheluvelt, Wervicq et Gheluwa
afïérents k des terrains nécessaires k l'établis-
sement du chemin de fer vicinal d'Ypres k
Gheiuwe.
Eglise de Sl Martin.
Samcdi 19 Mars. Fête de St Joseph.
Messe Solennelle k 8 beures.
Salut Solennel k 5 1/2 heures.
I
YPRES
L'xuvre des retraites ouvrières, fondée en
1899 par M. le doyen De Brouwer, et
dirigée actuellement par M. Herman, sous
la présidence de M. Georges Tack, organise
pour dimanche prochain, une séance solen
nelle qui aura lieu k 6 b. du soir au local de
la congrégation Saint Martin. Le R. P.
Adrianssens, S. J., directeur de l'oeuvre des
retraites ouvrières de Gand, donnera une
conférence.
La fanfare royale donnera samedi soir,
soa dernier concert d'niver. La société
chorale l'Orphéon a promis son coneours.
Nous apprenons d'autra part, que M. Marien,
de Malines, le chanteur de genre, si sympa-
thique auxYprois, débiiera ses meilleurs
morceaux.
Halles aux viandes. La police et
l'inspzcteur des denrées alimentaires ont fait
une visite k la Halle aux Viandes. Iln'ya
pas eu de contravention. De pareilles visites
auront lieu de temps en temps.
La médaille civique de 2e classe est
décernée k M. A. Souxdorf, commis k
l'Abattoir de la ville d'Ypres,
ConseU de milice. Vendredi, k neuf
heures du matin, se sont continuées aux
Halles d'Ypres, pour le 51<= canton, compre-
nant les communes de Wervicq, Gomines at
Houthem, les opérations duConseil de milice
de la levée de 1904. Le bureau était cpmposé
de MM. Parret, conseiller provincialVic
toor.bourgemestre deMessines; Merghelinck,
commissaire d arrondissement et le capitaine
commandant le 3ede ligne, assisté de MM.
Diriokx, et Van Robaeys, médeeins k Ypres.
Le nombre de jeunes soldats k incorporer
pour le canton de Wervicq, était de 36 99
jeunes gens ont passé le Conseil de miiice,
parmi lesquels 42 ajournés des années
précédentes, dont 6 ont élé admis, et 37
consents de 1904, sur lesquels 31 ont été
reconnus aptes au services, les 6 autres
étant ajournés k la deuxième session, qui
aura lieu dans quinze jours. Ces jeunes
soldats passeront un second Gonséil de
milice avant leur incorporation définitive.
RIXE ENTRE CIVILS ET MILITA1RES.
Des paysans qui étaient venus k la foire
se sont^ pris de querelle avec des soldats k la
Cour dAngleterre, place de l'Esplanade. Le
nommé Henri Debergb, 28 ans, de Lange-
marek, a été assez mal arrangé il était
couvert de sang. Les militaires se sont éclip-
sés avant d'avoir été reconnus.
BAGARRES DANS UNE SALLE DE DAN-
SE. Un habitant de Wytschaete, M.
Cyrille Verholleraan, a été attaqué par les
nommés Deconinck,de Kemme!,et Gerardyn,
de Merckeot, dans le cabaret de Beele, k la
porte de Lille, oü Ton donnait un bal. L'a-
gent de police Raspoedadressé procés-verbal
aux batailieurs, ainsi qu'k Beele, qui donnait
un bal sans autotisaiion.
VAGABOND. Le nornmé Limmeretz,
agé de 16 ans et demi, sujet francais, a été
ariêté en état de vagabondage et dirigé sur
1 école de bienfaisance de Moll, oü il restera
jusqu'k sa majorité.
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