Me re red i 30 Mars 1904 Année 39 N° 3832 ■1 La décision de la Députation permanente et le Progrès Le nou vei Echevin Les reglement sur les débits de boissons Enseignement congréganiste supprimé en France Le St-Siége et le gouvernement francais Les pièces de cent sous Les désordres grévistes a Loubaix 10 centimes le N° On s'abonne rue au Beurre, 36, a s pres, et tous les bureaux de poste du Le JOURNAL D'YPRES [parait le Mercredi et le Samedi. Le prix de 1'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c.jpar an pour tout le pays pour l'étranger le port en sus. Les abonnerr.ents sont d'un an et se rógularissent fin Décembre. Les articles ,et communications doivent étro adressés franco de ort a l'adresse ci-dessus. re yaurne. Les annonces coütent 15 centimes ia ligre Les réclames dans le corps du journa coütent30 centimes la Lgne. Les insertions judiciaires, 1 franc la ligne. Les i'imóros supplémentaires coütent 10 fraai? les cent exemplaires. Pour les annonces de France et de Belgiq. uo (excepté les deux Flandres) s'adressor a VAgence Havas Bruxelies. rue de la Madeleine, n° 32 et a Paris,8. Place de la Bourse Dans son numéro de Dimanche dernier, le Progrès reproduit la décision de la Dépu tation permanente validant l'élection d'Ypres. Le journal alliatgard r;e discu'.e pss ce document qui purai ra indiscutable k te ut esprit juste et sans ptéjugés. Mais il croit devoir lancer ii la Députation permanente cette injure encore une perle k ajouter k ia couronne de Messieurs les membres de notre fanatique Députation permanente. Le Progrès re souffle mot de 1 attitude prise par M. le Minisire de l'Intérieur vis k- vis de cette décision. M. de Trooz, qui a eu k examiner les ar guments de Sa Députation permanente, et qui n'a pas cru devoir exercer son recouis, mé rite t il aussi le reproche du Progrès Ou le Mioistre, proclamé juste par ce journal après l'annulation partielle du premier scrutin, a- t-il bien jugé cette fois encore Le Progrès voudra bien nous le dire. li tachera sussi de réfuler la décision de la Dé putation par d'autres arguments que par des injures. Un comble Le Progrès porie des fraudes de Tirlemonl, propos de l'élection d'Ypres. Ne sait-il pas que l'élection de la cité bra- bargonne a soulevé un long débat k la Ghain- bre, et qu'un Député de Bruxelies, originaire de Tiriemont, un ami du Progrès, M. Meys- mans, qui passe pour un socialiste modéré et sensé, a violemment attaqué le parti libé- ral de cstte ville, su sujet de cette élection Faut-il faire connaltre tous les actes de fraude, de pression et de corruption signalés k la Cbambre par M. Meysmans, et qui out mis M. Baudouin, le Bourgmestre tirlemon- tois, en si triste posture vis-k-vis du Parle ment et du pays Le Progrès a-t il désavoué le langagje de M. Meysmans, un des alliés de M. Nolf Ah! Ah! vous podez des cléricaux de TiriemontMais M. Meysmans n'a rieu arti- culé contre eux Et, n'est-il pas évident que si les catholiques avaient fait k Tiriemont la dixiètne partie de ce que les libéraux ont cru pouvoir faire k Ypres, l'ami de M. Nolf les eut accusés aussi bien que les libéraux de Ik- bas Parlez nous encore de Tiriemont, Progrès; nous vous suivrons. En attendant, voulez-vous diseuier avec nous tous les considérants de l'arrêté de la Députation permanente Pour commencer, voici le premier point 1° Sur le point de savoir s il ny a eu contrefapon ou soustraclion de bulletins élec- toraux, MM. Brunfaut et Dalmotte, les auteurs de la réebmation, ont h parole, lis ont sccusé le parti catholique celui-ci a le droit et le devoir de se défendre. MM. Brunfaut et Dalmotte soni hommes d'nonneur; ils justifieront leurs attaques, ou ils feront connaltre ceux qui les ont indigne ment tromp és. 11 y a autre chose encore mais ceci pour plus tard. II ne sera plus dit, par nos ad- versaires, que les catholiques ont commis les fraudes iuventées par les libéraux, et pratiquëes par ceux ci. Uil mot encore, puur aujourd'iiui Le Progrès et le Weekblad avaient dit qu un des fils de M. Gclaert avait assis'é k l'eiquête faite au suj-t de l'élection du 7 Févriér, et qu'un técnoin avait cru devoir p otester contre sa présence au bureau de police L «Week blad a mê.ne nommé ce témoi'n Francois Duflou. Or, M. lo Gommiss ore de Police el. M le Goinmissaire adjoint déclsrent tous les deux que Duflou en a menti. Le premier a. entendu la deposition de cb térnoin, et le second l'a écrile Et Duflou ose dire que M. Vanden Hende n'était pas présent, et que e'est M Robert Colaert qui occupait !a place de Gommissaire adjoint, alors qu'il n'a pas mis le pied au bureau Le Progrès sait tout ceia,et i! ne se rétracte p s le Weekglad aussi se lait. Soit, on en reparlera... Nos lecteurs savent que M. H. Vanden boogaerde a été élu échevin de la ville d'Ypres, k la presqu'unanimité des suffrages. Le choix fait par le Conseil a été tiès- favorablement accueilii en ville par l'opinion publique. M Vandenboogaerde est un homme aciif, intelligent et d'une compétence spéciale en matière de travaux publics. On n'a done qu'k se féticiter de le voir k la tête de cette vaste administration, qui exige la réunion de cesdiverses qualités. L'honorable échevin a pris ses fonctions ausëi ifux. Dès le lendemain de sa nomina tion, il a visité les propriétés de la ville, iaspecté les travaux, fait la connaissance des ouvners, assislé k la paie, vérilié les états, etc. etc. On peut dire qu'il a mis la main k l'oeuvre avec courage et avec la conüance de la mener k bonne fin. Nous le félicitons une fois de plus, per- suadés qu'il sera le richt man in the right place. Le sora-t-il Gala ne dépendra pas de M. Vandenboogaerdemais de la loyauté du journal radical-soeialiste. La justice du Progrès Dans le numéro mé me oil il rend hommage aux qualités de M. Vandenboogaerde, le Progrès ose écrire Et dire, qu'il y a vingt ans, M. Hippolyte était un libéral acharné, mangeant du curé assaisonné a toutes les sauces. Nous l'avons connu faisant une propaganda effrénée en faveur d'un mem- bre de sa familie. Le voilk échevin d'une administration entièrement k la dévotion du clergé. Ceux qui liront cette note après celie que nous avons copiée plus haut se demanderont si c'est le Progrès ou eux-mêines qui rêvent. Qu'ils sachent que le journal radico-so- cialiste a dit un jour qu'il est une tribune libre... Soitmais qu'alors les auteurs de ces notes se fassent connaltre. Le Progrès a t-il désavoué M. Vandenboo gaerde quand il mangeait du curé assaisonné toutes les sauces Ou faut-il pour être libéral se montrer si glouton que cela Un libéral est done un mangeur de curés Nous Ie savions bien, puisque la Chronique a dit, il y a vingt ans, que le gouvernement libéral était mort d'avoir mangé du curé. Mais il n'est pas mauvais que le Progrès dé- finisse, lui aussi, ie libéral k sa fagot"). C'est peut être pour ne pas mourir d'une indigestion que M. Vandenboogaerde, com me tant d'autres libéraux modérés, a quitté la cuisine libérale, oil il ji a tant et de si mauvaises sauces. La vérité maintenant: M. Vandenboogaerde ne ressemble pas aux amis du Progrès. Le plat curé lui parait indigeste et dangereux, k quelque sauce qu'on le prépare. C'est comme disait Thiers: qui mange du Paps en meurt. 11 est faux aussi qu'il ait fait une propagande libérale effrénée en faveur d'un j membre de sa familie. Mais nous nous rappelons que, déjk en 1884, il eut une attitude énergique, en pleine place publique, vis-k-vis de malotrus libéraux qui aboyaient k la soutane. Nous nous rap 1 pelons aussi qu'en 1887, M. Vandenboo gaerde fit une propagande calme, mais ostensible, ert faveur de son ami, M. Golaert. rent queique's pièces de cent sous k une bonne gesticn des affaires co r.munales ■I Nous avons mal compris, dit le Journal de - Dalliance. Les Yprois, cela veut dire les cléricaux 11 ri'y a done plus que des Yprois cléri- caux j AdmeUcns le; mais k toute régie il y a des j exceptions: les sans sous Yprois étaient k la cavacalde de Messines. Le Progrès reccnnait enfin que ce soi t les 2 seuls liaérauxdu eonseii provincial qui ont préconisé le systême adopté. Mais, poutquoi prétendre alors que ce sont MM. Fraeijs, D'Huvettere et Iweins qui ont pris Finitiative de la taxe Alles vous coucher, triple sot. M. Gombes triomphe. L'ensemble du projef de loi suoprinaant l'enseignetnent Congréganiste vient d'être adopié par la Ghambre frangaise k une majorité de 47 voix II ne faut point dire que la liberté agonise en France il y a longtemps déjk qu'elle dépérit et ch2que jour on lui porte des atteintes nouvelles. M. Gombes s'est chargé de lui porter le coup de giace. Le Progrès n'est pus loin de rendre hom mage au choix fail par le conseil, puisqu'il écritNous savons que M. Vandenboo gaerde est animé d'excellentes inten- tions; nous l'avons entendu en maintes conversations traitant les questions qui peiwent engager l'avenir de la ville, ce qui nous permei, de déclarer qu'il n'est pas têtu et qu'il écoute volontiers les bons conseils d'oü qu'ils viennent. Nous notons t'aveu et, comme nous con naissons M. Vandenboogaerde un peu tnieux j qu le Progrès, nous avons la conviction que j le confrère aura plus d'une fois t'occasion d'etre juste envers uu adversaire politique, j A propos de M. Golaert, le Progès écrit que le nouvel échevin devra avoir beaucoup de earactèrecar il aura a subir la volonié impérieuse du Maitur, un sectaire celui-la, qui met, dans les questions les plus anodines, de 1'importance et de la haine cléricale. Un sectaire et un non-sectaire, l'un corri- gera l'autre. Qu ira. Chez les li'oéraux, tous sont sectaires, et c'est pour ce motil qui ga ne va pas C'est égal, notre Maïeur n'y a que ie Progrès pour un sectaire11 trouver celle-lk Paris, 29 mars. Oa mande de Rome k la Croix L'Osservaiore Piomano de samedi soir r, produit ia dépêche par laquelle 1 'Agence Stefani annongait que M. Nisard, conformé- rnent aux instructions de MM. Gombes et Dejcsssé, avait remis k Mgr. Meny del Val une énergique protestation contre les attaques du Pape k ('égard du gouvernement frangais dans son discours de la Saint-Josepb, et il rjouté Nous sommes autorisés k déclarer que la nouvelle du télégramme ci-dessus est inexac te, le démenti peut porter ou sur l'existence de la nota ou sur son contenuon ne tardera pas k avrir quelques éclaircissements. D'autre part, la Vérité franpaise publie lundi soir le télégrarnme suivant de Rome, daté de samedi: L'Osservatore Romaro publie ce soir une déclaration disant que l'ambassadeur de France, M. Nisard, a protesté hier devantle cardinal secrétaire d'Ëtat, non pas par une note, mais verbaieraent contre le discours du Pape sur l'expulsion des congrégations reiigieuses. Le Progrès avait écrit: N'avons-nous pas vu ie 7 févrierque les Yprois préfè Les grèves des tellers de p?j. nage et de filature de Roubaix ont donné lieu lundi après-midi k des désordres assez graves. w w ft tf ft x H

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1