Me re red i 30 Mars 1904
Année 39 N° 3832
■1
La décision de la Députation
permanente et le Progrès
Le nou vei Echevin
Les reglement sur
les débits de boissons
Enseignement congréganiste
supprimé en France
Le St-Siége et le
gouvernement francais
Les pièces de cent sous
Les désordres grévistes
a Loubaix
10 centimes le N°
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Le JOURNAL D'YPRES [parait le Mercredi et le Samedi.
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Dans son numéro de Dimanche dernier,
le Progrès reproduit la décision de la Dépu
tation permanente validant l'élection d'Ypres.
Le journal alliatgard r;e discu'.e pss ce
document qui purai ra indiscutable k te ut
esprit juste et sans ptéjugés.
Mais il croit devoir lancer ii la Députation
permanente cette injure encore une perle
k ajouter k ia couronne de Messieurs les
membres de notre fanatique Députation
permanente.
Le Progrès re souffle mot de 1 attitude
prise par M. le Minisire de l'Intérieur vis k-
vis de cette décision.
M. de Trooz, qui a eu k examiner les ar
guments de Sa Députation permanente, et qui
n'a pas cru devoir exercer son recouis, mé
rite t il aussi le reproche du Progrès Ou le
Mioistre, proclamé juste par ce journal après
l'annulation partielle du premier scrutin, a-
t-il bien jugé cette fois encore
Le Progrès voudra bien nous le dire. li
tachera sussi de réfuler la décision de la Dé
putation par d'autres arguments que par des
injures.
Un comble Le Progrès porie des fraudes
de Tirlemonl, propos de l'élection d'Ypres.
Ne sait-il pas que l'élection de la cité bra-
bargonne a soulevé un long débat k la Ghain-
bre, et qu'un Député de Bruxelies, originaire
de Tiriemont, un ami du Progrès, M. Meys-
mans, qui passe pour un socialiste modéré
et sensé, a violemment attaqué le parti libé-
ral de cstte ville, su sujet de cette élection
Faut-il faire connaltre tous les actes de
fraude, de pression et de corruption signalés
k la Cbambre par M. Meysmans, et qui out
mis M. Baudouin, le Bourgmestre tirlemon-
tois, en si triste posture vis-k-vis du Parle
ment et du pays
Le Progrès a-t il désavoué le langagje de
M. Meysmans, un des alliés de M. Nolf
Ah! Ah! vous podez des cléricaux de
TiriemontMais M. Meysmans n'a rieu arti-
culé contre eux Et, n'est-il pas évident que
si les catholiques avaient fait k Tiriemont la
dixiètne partie de ce que les libéraux ont cru
pouvoir faire k Ypres, l'ami de M. Nolf les
eut accusés aussi bien que les libéraux de Ik-
bas
Parlez nous encore de Tiriemont, Progrès;
nous vous suivrons.
En attendant, voulez-vous diseuier avec
nous tous les considérants de l'arrêté de la
Députation permanente
Pour commencer, voici le premier point
1° Sur le point de savoir s il ny a eu
contrefapon ou soustraclion de bulletins élec-
toraux,
MM. Brunfaut et Dalmotte, les auteurs de
la réebmation, ont h parole, lis ont sccusé
le parti catholique celui-ci a le droit et le
devoir de se défendre.
MM. Brunfaut et Dalmotte soni hommes
d'nonneur; ils justifieront leurs attaques, ou
ils feront connaltre ceux qui les ont indigne
ment tromp és.
11 y a autre chose encore mais ceci pour
plus tard. II ne sera plus dit, par nos ad-
versaires, que les catholiques ont commis
les fraudes iuventées par les libéraux, et
pratiquëes par ceux ci.
Uil mot encore, puur aujourd'iiui Le
Progrès et le Weekblad avaient dit qu un des
fils de M. Gclaert avait assis'é k l'eiquête
faite au suj-t de l'élection du 7 Févriér, et
qu'un técnoin avait cru devoir p otester contre
sa présence au bureau de police L «Week
blad a mê.ne nommé ce témoi'n Francois
Duflou.
Or, M. lo Gommiss ore de Police el. M le
Goinmissaire adjoint déclsrent tous les deux
que Duflou en a menti. Le premier a. entendu
la deposition de cb térnoin, et le second l'a
écrile
Et Duflou ose dire que M. Vanden Hende
n'était pas présent, et que e'est M Robert
Colaert qui occupait !a place de Gommissaire
adjoint, alors qu'il n'a pas mis le pied au
bureau
Le Progrès sait tout ceia,et i! ne se rétracte
p s le Weekglad aussi se lait.
Soit, on en reparlera...
Nos lecteurs savent que M. H. Vanden
boogaerde a été élu échevin de la ville
d'Ypres, k la presqu'unanimité des suffrages.
Le choix fait par le Conseil a été tiès-
favorablement accueilii en ville par l'opinion
publique.
M Vandenboogaerde est un homme aciif,
intelligent et d'une compétence spéciale en
matière de travaux publics. On n'a done
qu'k se féticiter de le voir k la tête de cette
vaste administration, qui exige la réunion de
cesdiverses qualités.
L'honorable échevin a pris ses fonctions
ausëi ifux. Dès le lendemain de sa nomina
tion, il a visité les propriétés de la ville,
iaspecté les travaux, fait la connaissance des
ouvners, assislé k la paie, vérilié les états,
etc. etc.
On peut dire qu'il a mis la main k l'oeuvre
avec courage et avec la conüance de la mener
k bonne fin.
Nous le félicitons une fois de plus, per-
suadés qu'il sera le richt man in the right
place.
Le sora-t-il Gala ne dépendra pas de M.
Vandenboogaerdemais de la loyauté du
journal radical-soeialiste.
La justice du Progrès
Dans le numéro mé me oil il rend hommage
aux qualités de M. Vandenboogaerde, le
Progrès ose écrire Et dire, qu'il y a vingt
ans, M. Hippolyte était un libéral acharné,
mangeant du curé assaisonné a toutes les
sauces. Nous l'avons connu faisant une
propaganda effrénée en faveur d'un mem-
bre de sa familie.
Le voilk échevin d'une administration
entièrement k la dévotion du clergé.
Ceux qui liront cette note après celie que
nous avons copiée plus haut se demanderont
si c'est le Progrès ou eux-mêines qui rêvent.
Qu'ils sachent que le journal radico-so-
cialiste a dit un jour qu'il est une tribune
libre...
Soitmais qu'alors les auteurs de ces
notes se fassent connaltre.
Le Progrès a t-il désavoué M. Vandenboo
gaerde quand il mangeait du curé assaisonné
toutes les sauces
Ou faut-il pour être libéral se montrer si
glouton que cela
Un libéral est done un mangeur de curés
Nous Ie savions bien, puisque la Chronique
a dit, il y a vingt ans, que le gouvernement
libéral était mort d'avoir mangé du curé.
Mais il n'est pas mauvais que le Progrès dé-
finisse, lui aussi, ie libéral k sa fagot").
C'est peut être pour ne pas mourir d'une
indigestion que M. Vandenboogaerde, com
me tant d'autres libéraux modérés, a quitté
la cuisine libérale, oil il ji a tant et de si
mauvaises sauces.
La vérité maintenant: M. Vandenboogaerde
ne ressemble pas aux amis du Progrès. Le
plat curé lui parait indigeste et dangereux,
k quelque sauce qu'on le prépare. C'est
comme disait Thiers: qui mange du Paps en
meurt. 11 est faux aussi qu'il ait fait une
propagande libérale effrénée en faveur d'un
j membre de sa familie.
Mais nous nous rappelons que, déjk en
1884, il eut une attitude énergique, en pleine
place publique, vis-k-vis de malotrus libéraux
qui aboyaient k la soutane. Nous nous rap
1 pelons aussi qu'en 1887, M. Vandenboo
gaerde fit une propagande calme, mais
ostensible, ert faveur de son ami, M. Golaert.
rent queique's pièces de cent sous k une
bonne gesticn des affaires co r.munales
■I Nous avons mal compris, dit le Journal de
- Dalliance. Les Yprois, cela veut dire les
cléricaux
11 ri'y a done plus que des Yprois cléri-
caux
j AdmeUcns le; mais k toute régie il y a des
j exceptions: les sans sous Yprois étaient k la
cavacalde de Messines.
Le Progrès reccnnait enfin que ce soi t
les 2 seuls liaérauxdu eonseii provincial qui
ont préconisé le systême adopté.
Mais, poutquoi prétendre alors que ce sont
MM. Fraeijs, D'Huvettere et Iweins qui ont
pris Finitiative de la taxe
Alles vous coucher, triple sot.
M. Gombes triomphe. L'ensemble du
projef de loi suoprinaant l'enseignetnent
Congréganiste vient d'être adopié par la
Ghambre frangaise k une majorité de 47
voix II ne faut point dire que la liberté
agonise en France il y a longtemps déjk
qu'elle dépérit et ch2que jour on lui porte
des atteintes nouvelles. M. Gombes s'est
chargé de lui porter le coup de giace.
Le Progrès n'est pus loin de rendre hom
mage au choix fail par le conseil, puisqu'il
écritNous savons que M. Vandenboo
gaerde est animé d'excellentes inten-
tions; nous l'avons entendu en maintes
conversations traitant les questions qui
peiwent engager l'avenir de la ville, ce qui
nous permei, de déclarer qu'il n'est pas
têtu et qu'il écoute volontiers les bons
conseils d'oü qu'ils viennent.
Nous notons t'aveu et, comme nous con
naissons M. Vandenboogaerde un peu tnieux j
qu le Progrès, nous avons la conviction que j
le confrère aura plus d'une fois t'occasion
d'etre juste envers uu adversaire politique, j
A propos de M. Golaert, le Progès écrit
que le nouvel échevin devra avoir beaucoup
de earactèrecar il aura a subir la volonié
impérieuse du Maitur, un sectaire celui-la,
qui met, dans les questions les plus anodines,
de 1'importance et de la haine cléricale.
Un sectaire et un non-sectaire, l'un corri-
gera l'autre. Qu ira. Chez les li'oéraux, tous
sont sectaires, et c'est pour ce motil qui ga
ne va pas
C'est égal, notre Maïeur
n'y a que ie Progrès pour
un sectaire11
trouver celle-lk
Paris, 29 mars. Oa mande de Rome k
la Croix
L'Osservaiore Piomano de samedi soir
r, produit ia dépêche par laquelle 1 'Agence
Stefani annongait que M. Nisard, conformé-
rnent aux instructions de MM. Gombes et
Dejcsssé, avait remis k Mgr. Meny del Val
une énergique protestation contre les attaques
du Pape k ('égard du gouvernement frangais
dans son discours de la Saint-Josepb, et il
rjouté
Nous sommes autorisés k déclarer que la
nouvelle du télégramme ci-dessus est inexac
te, le démenti peut porter ou sur l'existence
de la nota ou sur son contenuon ne tardera
pas k avrir quelques éclaircissements.
D'autre part, la Vérité franpaise publie
lundi soir le télégrarnme suivant de Rome,
daté de samedi:
L'Osservatore Romaro publie ce soir une
déclaration disant que l'ambassadeur de
France, M. Nisard, a protesté hier devantle
cardinal secrétaire d'Ëtat, non pas par une
note, mais verbaieraent contre le discours du
Pape sur l'expulsion des congrégations
reiigieuses.
Le Progrès avait écrit: N'avons-nous
pas vu ie 7 févrierque les Yprois préfè
Les grèves des tellers de p?j. nage et de
filature de Roubaix ont donné lieu lundi
après-midi k des désordres assez graves.
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