OEGAIE GATHOLIQUE DE L'ARRONDISSEMENT Samedi 30 Avril 1904 10 centimes Ie N° Année 39 - N° 3841 Au Sénat V'erection de la commune de Poelcapelle Aux cultivateurs Les partis en présence On s'abonne rue au Beurre, 36, a Ypres, et tous les bureaux de poste du reyaume. Dans sa séance d'hier, le Sénat a volé, par 90 voix contre une.lArection de la commune de Poelcapelle. M. le Baron Surmont de VoJsberghe, pré sent 5 la séance, a volé oui cornme ses 89 coliègues de dioile et de gaucde. Seu! M. Lambilliotle a volé contre la séparstlon. Voilb done une question réglée La sanction royale ne tardera pas sans doute b cocsscrer le vote des deux Chambri s. Police sanitaire des aniniaux domestiquos Ncus crcyons devoir appeler la sérieuse attention des cultivateurs, des boucbers rt des avocats sur la modification apportée d lart. 2 du ièglement sur la tuberculosa bo vine, du 10 Aoüt1897. Get article est remplacé par la disposition suivante Les animaux reconnus atteints ou sus- peels d'être atteints de tuberculose sont, suivant les cas, et sur le rapport du mé- decin-vélérinaire, soumis aux mesures de séquestration ou de restriction prévues aux articles ci-apiès, Le sens de cette modification, qui donnera satisfaction d l'opinion publique, est déter- miné par la circulaire qui accompagne Tarrêté royal du 18 Avril 1904, et que nous reproduisons ici Circulaire ministérielle a MM. les gouverneurs des provinces. Bruxelles, le 21 avril 1904. Monsieur le gouverneur, L'arrêté royal du 3 septembre 1885 qui désigne, en vertu de la loi du 2t> aoüt de la même année, les vices pouvant donner ouverture d Paction en iédbibitionn'a pas rangé toutes les formes de la tuberculose parmi ces vices. Seule la phtisie pommeiière est qaalifiée rédhibitoire dans la vente et l'échange des animaux destinés d être con- servés vivants et seutement si la valtur de l'animal vendu eu échangé s'élève d plus de 150 francs. II en résulte que, dans les ventes ouéchan- ges d'animaux de l'tspèce bovine pour une destination autre que la boucherie, le ven deur n'est pas passible de Paction rédhibi toire si ces animaux sont atteints de la tuberculose sous une forme autre que celle que je viens d'mdiquer. Dans ces derniers temps, on a vu invoquer en justice la nullilé de ia vente iongtemps après cette transaction. Cette action est ba- sée, d'une part, sur Pexistence de la tuber culose au moment de la vente et, g autre part, sur la disposition de Particle 2 du rè- glement du 10 aoüt 1897 qui défend la vente, la mise en vente et Pechange des bovidés atteints ou suspects d'etre atteints de tuber culose. Comme il a ëté reconnu que cette aff ction peut naltre cbez un bovidé apiès trois d quatre semaioes de cohsnitation avec des sujets atteints, il est évident que, passé ce délai, Paction en nullité de vente dans les ess p'écités manque de base, la tuberculose ayant pu óme contractée dans l'étable de l'acheteur. Pour couper court aux contestations que je viens de rappeler, j'ai cru devoir sou- mettre d la sanction royale un ariê rem pLgint Particle 2 par une disposition eon- gue dans ce sens que les animaux atteints ou suspects d'être atteints sont, suivaru les cas, soumis aux mesures de séquestratiou ou de restriction prévues par le lèglement. La modification de Particle 2 rassurera les vendeurs de bétail qui se plaignaient, non sans raison, de rrster presque indéfriiment exposés d des actions en nullité de vente. Mais elle obligera l'acheteur d se montrer d'autant plus vigilant et d exiger des garan ties s'il a ie moindre doute. Peui-être y aura-t-il lieu de fixer législati- vement Ie délai d accorder d l'acheteur pour demander la nullité de vente. Cette question est actuellement soumise b la commission chargée d'examiner ies modifications dont est susceptible la loi du 3 jaillet 1894. Qnoi qu'il en soit, vous jugerez sans doute utile, Monsieur le gouverneur, d'attirer sur les points ci dessus signalés l'attention des cultivateurs et des associations sgricoles, de même que sur la porlée des mesures viséss dans Particle nouveau, telle quelle résulte des autres articles de l'arrêté royal du 10 aoüt 1897. Le règlemeni de 1897 s'occupe de trois catégories de bovidés tuberculeux. Ce sont 1° Les animaux cliniquement atteints de tuberculose; 2° Les animaux cliniquement suspects d'être atteints, et 3° Des animaux qui, sans présenter des signes cliniques delamaladie, sont considé- rés comme atteints pour avoir donné la réaction carsctéristique de la tuberculine. Les animaux des deux premières catégories doivent être signalés b l'inspecteur vétéri naire agréé (art. 10) et la séqueslration commence dès ce moment. L'inspecteur, de son cöté, est tenu de visiter, dans les jours, les animaux ainsi signalés. S'il ne confirme pas le diagnostic, la séqueslration prend fin. Si, au contraire, Pinspecteur confirme le diagnostic, il requieri l'abatage des animaux cliniquement atteints. L'abatage a lieu dans les buit jours et la séquestration se prolonge durant ce délai. Quant aux animaux trouvés par l'inspecteur cliniquement suspects, ils sont soumis b Pépreuve de la tuberculine, sauf opposition du propriétaire, et ceux qui offrent ia réaction caractéristique sont abat- tus au plus t2rd dans les huil jours b compter de cette constatation, la séquestration étant maintenue pendant ce délai. Si le propriétaire refuse de recourir b la tubercuünation, l'animal continue a être séquestré jusqu'au jour oü il est reconnu cliniquement atleint ou indemne de la mala- die. Jc n'examine pas ici les cas dans lesquels l'inspecteur a lui-même reconnu Pexistence des signes cliniques évidents de la tubercu lose ou de sympiómes qui rendent l'animal suspect. Dans ce cas, les délais de séquestra tion peuvent être raccourcis Les animaux de la troisième catégorie ne doivent pas être séquestrés. Aussi longtemps qu'iis ne présentent pas des sympiómes de la tuberculose,le propriétaire peut les laisser conduire au paturage, les utiliser au travail et. en tirer ies preduits qu'iis sont susceptibles de lui donner. Toutefois, b partir de la con statation de la réaction caractéristique, ces animaux ne peuvent faire l'objet d'aucune transaction autre que la vente pour l'abatage, celui-ai devant se faire dans les huil jours b partir de la livraison. Rien n'oblige d'ailleurs le propriétaire b abattre l'animal qui a réagi (art. 17). 11 cesse seulement après tiois ans d'avoir droit aux iudemnités prévues par l'article 26 La durée de la séquestration et celle des mesures restrïctives visées par le nouvel article 2 du règlemeut sont done nettement réglées et leur durée peut être diminuée dans lous les cas oü le propriétaire a imérêt b sacrifier les animaux avant l'expiration des délais. Pourévitet' toute contestation,l'inspecteur aura soin de laisser, aux mains du proprié taire ou du déienteur des animaux atteints ou susp ets, un avis indiquant la mesure dont ils sont l'objet, ainsi que le s gnalement des animaux Les formulaires n"60ou6l pourront servir dans le cas d'animaux at teints par la tuberculose. Pour les animaux qui ne présentent pas de sympiómes de la maladie mais qui out réagi b la tuberculine, l'mventaire de tubercalina- tion, formulaire n° 22, qui renseigne ces animaux avec le degré da la ré actiontiendra lieu d'avis Le Ministre de l'agriculture, B0D M. van dek Bruggen. Un par liqui par une singulière tronie, ose encore se donner le tilre de liberal, aspire a recönquérir le pouvoir dont le corps electoral La chassé voici vingt ans. N'ayaut aucun grief sérieux a for- S'°'oa^ s d-ève a cent cinquante-six mil- muler contre la gestion prospère de j Hons. Les catholiques, voulant se rend re dignes de la con fiance que le pays leur fémoigne depuis vingt ans, se conten- tent de faire apprécier les bienfaits multiples de leur gestion et les sages réformes qu'ns out élaborées. Qui done oserait préteudre en effet que nos amis ont négligé les questions sociales et économiques Au point de vue électoral, d'abord n'est-ce pas eux qui out introduit dès 1878, nos garanties du secret du vole, encore uniques au monde N'est ce pas eux qni en 1893 ont revise la Constitution et étabii le suf frage universel plural, donnant aiusi a tous les citoyens le droit de défeadre leurs intéréts N'est ce pas eux qui ont étabii en 1899 le régime de la representation proportiounelle qui sauvegarde la part d'influence légitime de nos adver- saires Cost grace a cette réforrne que les libéraux ont pu recouvrer au Par lement quelques sièges. Ouvrous maintenant le Code du travail des citoyens Destrée et Ballet. La sont reünies les lois édicfées par les catholiques depuis vingt ans en faveur de la c'asse ouvrière Les lois sui le contrat de travail, sur le paiement des salaires, leur iusaisis- sabilité, le mesurage du travail, les règ'ements d'atelier, les conseils de l'iüdustrie et du travail, i'enseigue- ment professioneel, la sécurité et la santé des ouvriers, l'inspeetion des ateliers, la reparation des accidents du travail, la protection des femmes et des enfants, les unions profession- nelles, les secours mutuels en cas de maladie,les habitations a bon marché, les retraites et les pensions des vieux travailleurs. Quel contrasle quand on compare ces réformes a la législation stérile des libéraux Au point de vue financier, on peut considérer l'ceuvre des catholiques comme un «veritable rétabüssem ml des finances.» En 1885, ils ont mis Gn a l'èfë de déficit chronique ou gouvernement liberal. Chaque année les budgets se sont clotures en bonis dont 1c montant nos amis, il dépense inutilement tous i ses efforts pour ameuter l'opinion, ne dissimulant mcrne pas ses intentions de fomenler dans noire pays les hai- nes scolaires et religieuses. Les libé raux, a défaut d'autre arme de com bat, ont adopté uu système de déni- grement, confondant dans une même haiue le gouvernement et l'Eglise. Répandre dans leur presse les inju res les plus grossières cortlre les prê- tres, diü'amer odieusement de saints reiigieux, attaquer jusque dans ses bases la dociriue des catholiques, cber- cher a extirper de 1'arae de l'enfant les croyances de ses pères, voila la taclique qu'iis ont adoptée pour s'at- tirer ies suffrages. Et ce nonobslant rimputatioii sur lc budget ordinaire de 111 millions de dépenses exceptionnelles, malgré la réforrne et raugmeutation de l'amor- tissement, l'augmeatatiou des charges dontquiuze millions pour les pensions ouvrières, 11 millions pour la rému- nérations de pensions et de traitement des agents intérieurs de l'Etat. Malgré ces charges nouvelles, le gouvernement catholique a opéré une série de dégrèvements de matières premières de l'industrie, du sucre, du café, et l'exonératiou de la petite propriété. Comment au contraire, nos arlver- saires, quand ils avaient le pouvoir administraient-ils les finances JOURNAL B'YPRES Le JOURNAL D'YI-RES [parait le Mercredi et lo Samedi. Le prix de l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 Lc. par an pour tout le pays pour l'étrangar le port en sus. I.es abonnements sont d'un an et se régularissent fin Déoembre. Les articles et communications doivent étre adressés franco de port a l'adresse ci-dessus. 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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 1