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Samedi 7 Mai 1904
10 centimes le N°
Année 39 N° 8843
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Ville d'Ypres
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Co rap te.-rendu
de la séance du 30 Avril 1904.
La séance est ouvërte 5 heures, sous la
présidence de M. le Bourgmestre Colaert
tous les conseillei s sont présents, ainsi que
le secrétaire.
Le procés-verbal de Pavent derrière séance
est adopté sans observations et celui de la
demière séance s'est trouvé touts la journéa
ft la disposition da Messieurs les cotiseillers
sur le bureüu done, selou le désir expritsé
précédemmeot, plus d'une 1/2 beure avant le
début de la séance.
Monsieur le Piésident a vérifió la caisse
communale et trouvé le tout en règlö.
M. D'Huveitere se plaint de l'entretien
des voies cyclables et du trottoir de la Bas
cule k la gare de Ziliebeke.
II réclame des tnesures. administratives
pour faire restaurer convenablement ces ehe-
mins, trouvé qu'il n'est pas suffisant de faire
des gravieis et des lignes dj trams si ca doit
être aux dépens des piétons et des cyelisies.
Monsieur l'échevin desTravaux publics
exatninera la question sur les lieux, et pren-
dra les mesures nécessaires
M. D'Huvettere désire encore qua le
Conseil revienne sur la décision concernarn
les primes accordées aux éièves de 1'école
communale.
M. le Président. Gette décision a éié
prise k l'unanimilé, Pan dernier.
M. D'Huvettere. G'cst vrai, mais il peut
y avoir de nouvelles circonstances, qui,
cornme pour Dreyfus (hilarité générale), font
souhaiter une revision.
M. le Président. Le Collége examinera
la question. II y a b aueoup de besogne k
faire aujourd'hui et nous ferons bieb d'eata-
mer l'ordre du jour.
Garde civique
4903 est approuvé k l'unani
Le compte de
rniié.
Musée
Approbation unanimodu compte du musée.
Ecole Gardienne
Les com pies des dive: ses écoles gardien-
nes sont égalemeatapprouvés sans observa
tions.
Ecole ménagère
Le compte de 1903 est approuvé.
St-Jacques
Le compte do 1903 est admis après une
observation de M. D'Huvettere qui s'élève
contre le fltronopole da la fabrique d'église
dans la vents des cires.
Messieurs ie Président et Struye font
remarquer que la fabrique agitconformément
k la loi.
La Fabrique d'église est autorisée k relirer
de la caisse d'épargne une somme d'argent
pour rxonérer des services religieux,
Hospices
Les ventes c'arhres et de taillis sont
approuvé. s k Punanimilé, ainsi que les loca
tions de bieri divers.
Bureau de Bienfaisance
Uns cession de bsil, d'une ferme sise ft
Dadizeele, par Pillen au profit de Soenen-
Soete est approuvée-.
Hue des Etudiants
L'alignement de cette rue est volé l'una
nimiié; persoune n'a f ut la raoiodre récla-
mation contre cette mesure durant la période
d'ioformation.
Charbons
Uae adjudication aura lieu erl;e tcus les
commerpir.ts d'Ypres peur la livcaison de 12
wagons de charbons de 10 000 kgr. cha-
cun. Ca som des charbons 1/2 gras type
Courcelles. ..a provenance est facultative
mais la qualitó spëcifiéo est obligatoire.
Tous les négociants en charbons de la villo
seront admis k participsrè cette adjudication.
Restauration de nos monuments
La restauration totale do i'Eglise St-Pierre
coülerait 125 000 fr. L'on commencerait par
les fer.êtres, dont ccut 27 196 fr. 57, selon
Is dsvis.
La Fabrique, la Villo, la Province, le Mi
nistère des Beaux-Arts t\ le Minis ére des
Cultes particjpent chacun puur un cinquième
dans ces frais. L i ville versera sa quote-part
en deux ou trois annuités.
Le Conseil vote k runanimité uae somme
de 5439,33 fr.pour ce premier travail.
li y a 40 ii 45 ans, que ia tour St-Pierre
fut restaurée par nos prédécesseurs et, com
ma tout ce qui se fit dar.s ce temps lk, ce
travail laisse beaucoup k désirer.Les geus du
métier crurent aussi que la pierre utilisée
pour les réparatious extérieures de la Halle
et de I'Eglise Si-Martin serail assez résistante
pour affront t les imtempéries des saisons k
1 air libre. Mais l'expérience prouve ft nos
dépens que cette pierre s'rflfnte et que tout
le travail est it renouveler...
La flèehö da la tour St-Pierre doit être
restaurée d'urgence. La participation da la
vilis sera de 952 fr. 52, soit un tiers de la
dépens a total-.-, alors que la Province et i'Eut
ne fournissent qu'un six ètne. Approuvé.
Le budget de la Fabrique de I'Eglise St-
Pierre pour 1904 s'élevant k 41.700 francs
est approuvé.
M. Sobry demande pourquoi le budget
est soumis itu Conseil si tardivement Ce sera it
en Septembie passé que nous devrions doa-
ner notre avis et nous voici ft la fia d'avril
avant qu'il nous soit soumis.
M.le Piésidentdit que dans tout le pays
il n'est pas un seul budget qui soit dressé et
déposé en S. ptembre. C'est même tiès beu-
reuxquand ils le sont avant le nouvel an...
Quant ft celui de St-Pierre,il y fut plusieurs
fois, ft notre demande, apporié des modifi
cations ft cause des multiples variations de
projets et vu I s travaux de tous genres ft
exécuter ft eet édillce et c'est ié la raison de
ce retard...
St-Martin
M. le Président rappelle que les restau-
rations d'il y a 40 ou 50 ans sont plus ou
rnoins blèmables tuit sous le rapport des
matériaux employés que sous celui des no
tions archiifctoniques Grace h l'impulsion
de f u Monsieur le baron Jean Béthuue ei de
1'école Si-Luc, l'art chréiien a propressé con-
sidérablement depuis quelques années et
possède d'oabiles architectes dont les con-
naissances sérieuses nous permettent d'amé-
iiorer le sort de nos chefs d'ceuvres, sacca-
gés par les injures du temps.
Nous pouvons maintenaht entreprendre de
les restaurer sans crainte de les défigurer.
C'est ainsi qua notre dislingué arclntecle
M. Coomans a dressé les plans de restaura-
tion dus Halles et de la Gatbédrale.
L'entière remise neuf de Téglise St-Mar
tin, la flèche de la tour comprise, s'élèvera
ft la somme d 654.000 fr.
Selon la mesure de dos moyens ces tra
vaux seront successivement exécutés. Notre
oité possède tam de beaux monuments dé
fraichis qu'il est radicalement impossible de
mener da front une restauration générale,
même en y eraployaottous nos revenus.L'ad-
ministration communale soilicitera l'interven-
tioii de l'Etal dans i'espoir qu'tl en adviendra
pour Ypres comme ilen fut pour Louvain et
Audenarde.
Nous aliens entreprendre le portail sud
avec une dépense de 118,722 francs. Nuus
pensoiss qua l'Etat voudra bien en payer les
quatre septièmes, peut-êt're les cinq huitiè-
mes. II en restera encore un septième pour
ia ville,uti septième pour la Fabrique d'Egliso
et un septième pour la Province.
M. Lemahieu n'est pas opposé ft ces
travaux dart quo la ville entreprend pour
son renom et sa spleodeurmais l'ornemen-
tation de l'agglomération ne doit pas en-
trainer l'tnexécution des travaux nécessaires
la campagne. Les campagnards patent leur
portion des charges et méme une part im
portante et i! n'est que raisonnable da leur
accorder ce qui est urgent. I! espère done
que l'extérieursura sa part dans les dépenses
pour travaux extraordinaires.
M.le Bourgmestre—-rappelle ce qui récem-
mtnt a été fait pour la campagne com tien
do chemins ortt été restaurés et empterrés
annueileinent un kilomètre de routest ma-
cadamisé. On ne peut guére faire plus sans
s'exposer ft ne pas obtenir la grauité du
transport.
Uae section de pompiers sera installée ft la
campagne une école érigéa dans li-ts qutr-
tiers, mats si des particuliers veulent s'en
charger, la ville donnera de larges subsides.
Vous voyez bien que l'administration
actuelle n'oublie pas la campagne et j'ose
espérer que M. Lemahieu sera satisfait.
M. Caenepeel appuie les observations
de M. Lemahit u et demande que l'ati-
cienne B llewaarstraat, qui n'a d'ailleurs
j qu'ua kilomètre de long, soit mise en
macadam. C est absolument nécessaire et ce
travail pourrait encore être exécuté cette
année.
M. Vandenboogaerde se rend ra sur
place et examiners ce qui sera possible de
faire pour donner satisfaction.
Le conseil vote'ft l'unammi.é, moins deux
abstentions (Messieurs Fraeijs et Sobry
membres de la fabrique S' Manie), une
allocation de 14 840 Irancs pour la restau
ration du porlail sud de S' Martin dans son
état primitif.
Plaine de la Station
M. le Président, expose aux Conseillers le
plan de Parrangement des abords de la Gare
et la distribution de ces terrains.
11 y aurait uae nouvelle avenue parallèle
au boulevard Malou.
Le terr in entre ces deux chsussées serait
réparti en trois rectangles, délimités par les
prolöngements des rues de Stuers et d'El-
verdioghe et au milieu une rue large donnant
en face de la unison de M. de Posclt. La
prolongation do ia rus d'Elverdtnghe irait,
derrière l'Etoile, rejoindre la route de Via-
mertinghe. Le chemin oblique qui va du
«Café des boulevards» au Ghaieau d'eau serait
supprimé.
La partie située entre le prolongement de
la rue de Stuers et la rue da 'a Station reste-
rait k i état de jardin, les deux autres servi-
raient de terrains k batir au fur et k mesure
des nécessités.
Les nouveaux terrains vaudraient au
moins de 12 k 15 fr. le mèlre carré. Nous
veillerions k ce que la ville n'y perde pas
d'argent comme cela s'est fait pour les
terrains du boulevard Malou, oü la dëpenes
fut d'ecviron 150 000; et Ie rapport des
terrains d'k peine 100.000 francs.
Le nouveau boulevard aurait encore 10
mètres de largeur en plus des trottoirs et
des plantations.
M. Sobr y - n'approuve pas une telle
dépense, par ce qu'il la considère comme
un luxe superflu. La ville pourrait écono-
miset' 25000 fr. en mottant la largeur sur
7 metres pour le pavement et 2 metres au
lieu de 3 pour les trottoirs On peut égale-
ffient doener la aiême largeur que la rue de
Stuers k son prolongement. Ge serait admis
sible de faire de si grands projets d@ faste si
nous étions sur un mont d'or. Les 25000
francs que nous trouverions Ik nous vien-
draient bion k point pour d'autres travaux.
Pour ces motifs, l'orateur sera dans la néces-
siié de s'abstenir lors du vote de ce projet.
LEtat qui donr: d si généreux appoints
aux vul., s de Spa et d Ostende pour la ci éatioa
de nouveaux quartiers et de nouvelles routes
ns pourrait-il aussi concéder quelque chose k
Ypres
M.le Président.— Je vais tépondre de suite
aux diverges objections soulevées par M.
Sobry.
D'abord je suis diamétralement opposé k
s conception touchant la largeur des rues.
Daris 1'intérieur de la ville oü tout est
habité, il serait difficile, sinon impossible,
d'élargir les rues mais dar.s les nuoveaux
quartiers uil il n'y a aucun empêchement
k faire des rues spacieuses, bien éclairées
bien aéréeS je crois qu'il serait désastreux
de ne pas les ménager en vue de la santé
publique. Ce serait une -économie blamable.
Et puisje crois que notre estimable coliègue
s'illusionne sur cette économie possible.
M. Sobry Nullement, j'ai fait le calcul
selon la surface et le prix du mêire carré.
M Ie Président C'est possible, mais
loin de restreindre la largeur des rues j'eusse
prétéré faire la rue Fiers, par exemple, plus
large. Personne non plus n'oserait scutenir,
que la rue de la Station, entre tant d'auires,
ait la largeur qu'elle aurait dü avoir. Quand
on a de tels exemples sous les yeux, on ne
peut nalurellement se laisser aller k créer
des rues capables d'occasionner ct'élcrneis
regrets.
Quant aux subsides de l'Etat peur Os'ende
et Spa, M. Sobry oublie que ces allocations
partieulières sont fates sur le crédit de 5
millions voté pour dédommager ces villes
d;-s pertes subies par la suppression des
jeux. Namur même n'a r-iea obtenu, comment
vouiez-vous que Ypres parvienne k toucher
une somme extraordinaire de ce cóté Pour
égoüis, conduites d'eau, etc. c'est possible,
mais pour La création de nouveaux quartiers
jl n'y faut point compter.
M. Fiers. demande qu'il soit bien fait
attention k n'avoir point de coins perdus ou
impropres k la construction ou trop encas-
trés lorsque se fera la répartition des lots de
terrain.
M. D'Huvettere. Souhaite qu'il soit
accordé, aux personnes qui y batiront,
d'avoir une porte de service donnant sur une
ruelle englobée dans le carré de construc
tions et dont Tissue sur la rue serait dissimu-
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