OËGAIË CATHOLIQUE
DEL'
CORTEGE
Samedi 4 Juin 1904
10 centimes Ie N0
Année 39 - N° 3851
Dimanche 5 Juin
Encore l'élection du 29 Mai
dansTarrondissement d'Ypres
Catholiques et libéraux
Gains et pertes dans
I'arrondissement d' Ypres
L'opinion d'Anseele sur
le scrutin du 29 Mai
L'aveu
Trompés et... pas contents
4,300 Bulletins Nuls
Quel sera son vrai nom
Chronique judiciaire
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le parti catholique ira en
féliciter le nouveau Sénateur
M.PAUL VAN DEN PEEREBOOM
en son chateau du Frezenbcrp;.
Reunion des groupes au Volks
huis a 4 h. 1/2, depart pour le
Frezen berg ci 4 h. 3/4.
Dacs ntolre appreciation des résul-
tats du scrutin dn 29 Mai, nous avons
commis des erreurs de chiffres que
nous tenons a rectifier.
11 est vrai, comme nous l'avons dit,
que, dans ies cantons de Passchendaele
et de Rousbrugge-Haringhe, M. De-
ridder n'aurait pas élé éiu mais il
leut été, grace a la R. P., avec quel-
ques voixde majorité, dans les cantons
de Poperinghe et de Wervicq.
Darts l'ensembiederarrondissement,
il faudrait dcpiacer, non pas 250 mais
514 voix, pour que, avec trois sieges,
le eandidat liberal ne ful pas éla. Mais
I'arrondissement d Ypres, isolé, n'au
rait droit qu'a deux siège: et, dans
cette hypothese, il manquerait au parti
liberal prés de 4000 voix pour avoir
droit aun siège
Avec les chiffres du scrutiu du 29
Mai, le Iroisième siège de la Chambre
nous serait acquis avec ua déplace-
ment de 514 voix.
Voici en effet les calculs
Quotients catholiques:
ler quotient 24.761 voix.
2me 12.380
3me 8.253
Quotient liberal 8.595.
8595 8253 342, a multiplier
par trois 1026. D'oii 24761 -j-1026
25787. Avec ce dernier chiffre nous 1
aurions
ler quotient catholique 25.787.
2me 12.893.
3me 8.595.
Eli déplasaat done la moitid de 1026
voix, ou exactement 514, le 3me siège
serait ddvolu au parti catholique, avec
8.596 voix.
Comme nous l'avons dit précédem-
ment, !e corps electoral pour la Cham-
bre est plus étendu que pour lc Sdnat.
Mais serait-ce trop prdsumer de nos
forces que d'espdrer que nous pour-
rions, d'ici 19ü6, gagner sur nos ad-
versaires en moyenne 85 voix par
commune sur les chiffres de 1902
De i960 a 1904, nous avons avau
cé déja dc cinquante voix par commu
ne, en moyenne. Nous croyons qu'une
honue secousse peut nous douner le
res to.
Courage, amis! Ce n'estpas l'ceuvre
de Ia dernière beure qu'il faut; e'est
l'effort de chaque jour, de chaquc
henre.
Catholiques
1900
1904
Ypres
8420
9021
601
Messines
3022
3478
456
Passchenda !e
1426
1613
187
Poperinghe
2980
3217
237
Rousbrugge
2370
2554
184
Wervicq
4323
4878
555
22541
24761
2220
Libéraux
1900
1904
Ypres
3456
3446
- 0
10
Messines
1996
2093
- 97
Passchendaele
377
211
- 0
66
Poperinghe
913
948
- 35
Rousbrugge
505
470
- 0
35
Wervicq
1445
1327
- 0
118
8692
8595
132
¥29
gagnent
2220 voix
- 132 97
2220 97,
Les catholiques
les libéraux en perdent 229
voix.
Différence entre les deux
ou SSS? voix, en quatre anodes de temps.
Différence entie les chiffres des deux
partis
Cath. 24 761
Lib. 8 595
Ypres
Messines
Passchendaele
Poperinghe
Rousbrugge
Wervicq
Majorité catholique 16 171 voix
Et les libéraux se disent contents Et iis
crient victoire et hip hip hourrah
lis out le quart de tout le corps électoral
et ils sonl satisfaits Eranchement, its ne
sont pas difficiles. Nous avouons être plus
exigeants que cela.
Notre confrère 't Nieuwsblad fait le calcul
du pourcentage des voix gagstées dans les
cantons de larrondissement d'Ypres. Voici
ses chiffres
6,135 par cent.
15,089
13,111
7 953
7,763
12,833
C'est done dans le canton de Messines,
réputé le plus libéral de tous, que nous avons
gagné relativement le plus de voix. Viennent
ensuite Passchendaele, Wervicq, Poperin
ghe, Rousbrugge el Ypres.
Naturellement, les cantons qui donnent
peu de voix aux libéraux, ne peuvent pas
gagner autant que les autres Cela n'empêche
que l'augmentatiort du nombre de voix catho
liques dans le canton de Messines soit su
perbe, et puisse servir d'exemple aux autres.
Que dire de ceux de Passchendaele et de j
Wervicq. cü nos amis semblent avoir pris i
pour devise Toujours en avant
L°s autres suivront, soyez en convaincus, "t
amis ils ne voudront pas rester en arrière.
Anseele, que M. Lonnd appelait un jour
k la Chambre le virtuose de la brutalité, a
le mérite d'etre sincère dans ses apprécia-
tions.
Oi ne voit, dil-il, ni quand, ni comment,
avec le régime électoral ccluel, les catholiques
stront jamais renversés.
Nous ne le voyons pas non plus, puisqu'k
chaque élection les catholiques gagnent des
voix sur fensemble de leurs adversaires
Mais les libéraux d'Ypres le savent sans
doute, et le Progrès nous le dira.
Ce sera, parait-il, l'an 2220, d'après un
jeu de chiffres que nous n'avorts pas la pa
tience de contróler.
Voici en quels termes le Vooruit ne se
flute pas de saluer de sitót la chute du gou
vernement
Les catholiques, écrit-il, conservent k la
Chambre 16 voix de majorité et nous ne
voyons ni oü ni comment celte majorité
pourrait leur être enlevée avec le système
actuel.
Ce n'est pas 16, mais 20 voix de majorité
que les catholiques conservent h la Chambre.
La feuilie socialiste gantoise, avec plus de
raison encore, pourra répéter
Nous ne voyons ni oü ni com
ment cette majorité pourrait être
enlevée aux catholiques.
L'échec que les socialistes viennent de
subir dimanche dernier les a furieusement
exaspétés contre les libéraux. Tout entiers ft
leur idéé de représailles, iis oubiient leur
anticléricalisme et cessent pour ie moment
de crierA bas la calotte
Le Journal de Charleroi dit carrémeüt
leur fiit aux libéraux. Le citoyen Marcellus,
que la coière rend encore plus rouge, déco-
che le trait suivant aux Tartufes-Tartarins
qui croyaient pouvoir renverser ie gouver
nement catholique
Ils (les libéraux) doivent constater
aujourd'hui combien ils se sont trompés. Lc
gouvernement catholique reste debout, ses
candidal ont gagné des voix et les libéraux
par leur agression, leurs injures et leurs
calomnies contre les socialistes, ont élargi
l'abxme qui nous séparait d'eux. Jamais ils
ne remonleront au pouvoir sans nolre cppui
et ils viennent de faire tout ce qu'il fallait
pour inspirer d la classe ouvrière l'idée de
la revanche plulöt que celle du rapproche-
ment.
Pour une douche, c'en est une
Prés de quatre mille trois cents bulletins
nuls ont été trouvés dans les urnes, diman
che dernier, rien que pour l'arrondisse-
ment de Gand Ecloo.
La trés grande masse de ces bulletins
portaient des suffrages k cóté de deux ou
plusieurs noms de la liste catholique.
11 est hors de doute que si tous les élec-
teurs catholiques avaient appris ft voter
avant de se rendre au scrutin, et s'ils avaient
voié, soit en tête de la liste, soit k cóté d'un
nom quelconque de cette liste, M. Huyshau-
wer aurait été é!u.
La confusion qui s'est produite dans l'es-
prit de tant d'éffcteurs provient de ce qu'aux
élections communales en Octobre dernier,
on pouvait valablement voter k cóté de plu
sieurs noms. II est k sou'aaiter que, pour
éviter le retour de pareilles surprises,
qui faussent la portée du scrutin et qui
peuvent nuire k tous les partis, on se décide
k unifier le mode de votation.
Dans tout le pays, ainsi que plusieurs
joarnaux l'ont remarqué, le prétendu parti
libéral s'est fondu. Il est devenu sauce k
ragouts, servant ici, k lier les socialistes
aux daensistes, lk, k amalggmer les progres-
sistes et les radicaux, partout, k fusionner
les éléments les plus disparates et les moins
sociables.
Quand on a la prétention de représenter
des idéés, une conviction, une doctrine, on
devrait avoir, tout au moins, le respect et la
dignité de son drapeau et le garder intact,
imégral, immuable.
Mais les libéraux, nous le savons depuis
longtemps, norit nul souci de ces grandes
choses. Que leur drapeau soit maculé de
sang ou de bcue, que leur importe Car
après tout, pour eux, le drapeau n'est qu'une
loque c'est lk une vérité toute nue, ils n'ont
pas le courage de le dire, mais leurs acies
récents le prouvent il leur chaud done
qu'elle soit bariolée de rouge sang (anar
chistes), de rouge fhmme (socialistes), de
rouge purpurin (radicaux), de rouge brun
iridécis (progressistes), de vert (daensistes),
ou mê.ne de noir (francs mapons ténébreux).
Ainsi badigeonné leur étendard ne repré-
sente plus rien, ou plutót, il sert d'emblême
k ce qui est rien du tout.
Non, ce ne sont plus des libéraux, ce ne
sont plus des socialistes, ni des daensistes,
ni des progressistes, ils sont des acéphales
ou des charlatans, sans convictions, sans
principes et par suite sans nom.
Car enfin quel nom leur donner, puisqu'ils
ne représentent plus qu'une horrible soupe
dout nul honnête homme ne voudrait goüter.
Les assises de la Flandre Occidentale pour
le 3m8 trimestre de 1904 s'ouvrira k Bruges,
le Lundi 4 Juillet, sousla présidence de M.
le conseiller Desmet.
JOURNAL D'TPRES
i
CAINS
GAINS
PEHTES
