Le Ballon
La médaille d'or
a Mtfüe Louise De Hem
Les désirs da Progrès
Cercle d'études
Kussie
Faits divers
Monsieur Paul Vanden Peereboom, séna-
tenr.
Des applaudissemeiits nombreux et relen-
tissants ont maintes fois coupé cette allocu
tion.
L'honorable élu, visiblement ému, répond
en quelques mots, donnant aux catholiques
l'assurance que toujours il sera disposé k
seconder de tout son pouvoir et óe toute son
influence, leur action si féconde et si avanta-
geuse au bonheur des populations, ainsi que
le prouve le magnifique essor que le pays a
su prendre sous leur habile gouvernement,
pendant ces vingt dernières années.
II est heureux de voir les habitants de la
région s'unir et se grouper de plus en plus
autour du drapeau qui fait leur sécurité et
leur bonheur, et que lui-même se tiendra
pour trés honoré de pouvoir défendre et por
ter bien haut.
Des bravos répondent ces bonnes paro
les et les musiques jouent la Brabangonne.
Alors se font les réceptions des groupes
dans les superbes salons oü la familie du
nouveau sénateur participe aux féücitations
qui lui sont adressées. Les rgfraichissements
pris et les toasts terminés, les membres du
cortège se disséminent, d leur gré, dans les
avenues et les chemins du pare, sous i'épais
orabrage que parfument les chèvrefeuiiles
et les herbes odorantes.
Puis vers sept beures la foule se retire
beureuse et satisfaite d'avoir pris sa part d
cette splendide manifestation.
Quant aux catholiques, ils n'oublieront pas
que eest bunion, l'esprit de discipline et la
fidéiité aux vrais principes de l'ordre qui les
ont menés d la vicloire du 29 Mai et aux
joies qu'ils savourent d cette heure.
Et maintenant laissons les libéraux et
leurs feuiiles rageuses cuver leur ire et
baver leur venin. Quand on a mis un être
dangereux dans l'impossibilité de nuire, on
ne s'occupe plus de ses cris ni de ses con-
torsions on se contente de le surveiller.
G'est aussi ce que nous ferons.
La fête a eu un complément inattendu.
Un ballon, portant la réclame Axa parti
de Roulers, venait atterir vers sept beures,
au quartier des Quatre rois
Nous l'avions vu, passant au sommet des
arbres, jeter tout son lest pour pouvoir fran-
chir les voies ferrées et le canal de Comines.
Puis il desc;:iidit rapidement, l'ancre jetée
s'accrocha k la haie d'un jardin et l'aérostat
se coucha sur le vert tapis d'une prairie.
Deux hommes et une femme montaient la
nacelle sous laquelle un vélo suspendu flot-
tait.
Les paisibles vaches, efïrayées par la vi
site inopinée du monstre aérien, prirent la
fuite, tandis que les aéronautes saut3ient
hors de leur panier et s'efforcaient de main-
tenir leur coursier céleste.
Quelques instants après, la haie qui horde
le cheinin de la Panne, était escaladée et
franchie par beaucoup plus d'aides que les
voyageurs n'en auraient voulu, et surtout que
le fermier courroucé n'en pouvait tolérer.
Le dégonflement s'opéra, selon la coutu-
me, paria soupapeet par i'encolure tandis
que les rets du filet et i'enveloppe s'amonce-
laient sur le sol.
Quelqus maladroit, sans doute trop pressé
de voir, fut a demi asphyxié par la gazet il
faliut lui prodiguer des soins pour éviter un
plus grand accident.
Mais le plus ruarri de tous en cette aven-
iure fut le fermier, qui voyant piétiner et
saccager la proveride de son bétail ne savait
de quel bois faire flèehe ni ft qui s'en prendre
pour parer d ces dégats.
Espérons que les aéronautes, cause pre
mière de tous ces bris de cloture et de cette
dégradation de biens, lui verseront quelque
indemnité. Mais disons d'autre part qu'il
faudrait habituer les enfants du peuple d plus
de respect du bien d'autrui et d plus de
retenue dans ces circonstances, Toute cette
jeunesse irréfléchie aurait bien pu s'abstenir
de saccager'la haie comme elle l'a fait en
maints endroils.
Tous ses concitoyens, nous pourrions
dire, tous ses compatriotes, seront heureux
d'apprendre que noire grande artiste M*1Ie
Louise De Hem vient de se voir décerner la
médaille d'or au Salon de Paris. Combien
rarement le jury de Paris accorde t-il des
peintres étrangers cette trés haute distinc
tion Depuis deux ans, l'éeole beige n'y avait
obtenu, dans la section de peinture, aucune
distinction! Nous nous souvenons que, déjk
deux fois, Meile De Hem y avait été proposée
pour la Médaille d'or, et que deux fois il ne
lui avait manqué qu'un seul suffrage.
Elle avait exposé alors le Bedeau et le
Portrait du Baron Surmont deux oeuvres
reproduces, avec grand éloge, par les prin
cipals Revues d'art de France et d'Allema-
gne. Cette année, elie est entrée au grand
tournoi international, avec sa Poupée ja-
ponaise tant admirée par tous ceux qui
ont été admis d son atelier. C'est cette ra
vissante toiie qui luivaut ce trés grand hon-
neur dont nous la félieitons. Une fois de plus
Melle De Hem fait honneur d la ville a'Ypres.
Le Progrès voudrait entrer en lice pour
des questions purement phraséologiques.
Que le confrère sache que nous n'avons
pas le temps de nous arrêter d ces décors.
Nous savons bien qu'd défaut d'autre occu
pation Ie souriant écrivain de la feuille li
bérale dispose de plus de soixante dix hetires
chaque semaine pour iimer les quelques arti
cles qu'il sert d sa clientèle.
Mais qu'il se garde un peu de nous jeter
l'insulte..
Nous croyons, et tous les hommes sen-
sés seront de notre avis, qu'il y a plus de
stupidité k vouloir n'être qu'un fils de guenon
perfeclionné selon la libre pensée, qu'il ne
saurait y en avoir d employer un mot plutöt
qu'un autre.
Ce ne sont pas vos termes que nous
analyserons quand le loisir nous le permet-
tra, Progrès ce seront vos idéés, vos er-
reurs et vous verrez bien alors que les traits
de notre plume vous servirontd souhait.
D'ailieurs les joyeux sons de notre carillon
n ont ils pas été pour vous de rudes bordées,
vous frappant en plein coeur, puisque vous
en gémissez encore. C'est un fait mille fois
constaté que lesesclaves de la loge triangu
laire éprouvent un malaise réel de voir les
autresse réjouir honnêlement. II faudra vous
y faire pourtant, grincheux Adonis, car
nous rirons plus d'une fois encore, méme s'il
le faut d vos dépens.
Quant d vos amabilités nous en faisons
le cas qu'elles méritent, étant donnée leur
source envenimée.
d peu prés ont, enti'autres choses, inscrit
dans leur programme la création des retrai
tes ouvrières. Cbacun sait combien peu le
gouvernement et sa majorité ont tenu
compte de cette promesse. Voild plus de
deux ans qu'ils siègent, el la réforme des
retraites n'a même pas été abordée. Bien
plus, de son propre aveu, M. Combes a
empêché le ministre compétent de se rendre
d la Commission chargée d'étudier cette
réforme, alors que cette Commission lui
avait adressé trois invitations successive
Quel est le véntable róle de la Chambre
Faire des lois et demander compte au
gouvernement de sa gestion. Des proposi
tions de ioi, il en pleut, sur le bureau de
la Chambre, mais aucune n'abouiit.
M. Grousseau passé en revue les différents
rouages de la machine parlementaire. II
setend longueraent sur le löie des Commis
sions et parle spécialement des grandes
Commissions, dont ii fait partie: celles des
Mines, du Suffrage universal, et de l'Eosei-
gnement.
C'est au sein des Commissions, dit-il, que
se fait Ie plus de travail utile. Ld on peut
encore, par la discussion, parvenir d con
vaincre des adversaires consciencieux, chose
qui n'arnve jamais dans les séances pubii
ques.
L'orateur rend compte de toute ce qu'il a
fait dans les Commissions auxquelles il
appariient.
M. Grousseau explique ensuite ce qui se
passé dans les séances publiques, oil tous les
travaux des Commissions doivent recevoir
ieur sanction, il proteste contre certains abus
qui se commetteut journellement, tel la
faculté. pour les absents, de voter par
intermédiaire.
Toutes ces explications fournies, le
sympathique député de la neuvième cucon-
seription, trace un apergu de !a situation
actuelle, du danger que fait courir k la Répu-
blique la politique sectaire de M. Combes,
i'esclave de M. Jaurés, k la suite duquel il
ira aux pires excès, si le pays de s'en débar-
rasse pas. Pour l'accomplissement de cette
oeuvre depuration,M. Grousseau fait appel d
la jeunesse catholique qui, tout en s'appli-
quant avant tout, aux réformes sociales, ne
dou pas se désintéresser complètement de la
politique dont ia notion est nécessaire pour
arriver au out poursuivi.
Avant de terminer son discours, M.Grous
seau tient d saluer ia nouvelle municipalité
libérale d'Halluiu, qu'ilfélicite de son succès,
sachant bien, dit-il, combien elle sera
dévouée aux intéréts de la rille.
Un trés chaud vivat a aocueilli la fin du
discours deM. Grousseau qui s est retire au
milieu des ovations.
Invité par ie Cercle d'études Léon XIII, 1
M. Grousseau,député de ia neuvième circon-
scription a donné dimaache, une conférence
k Halluin, dans le local de Cercle Catholi-
que.
Cinq k six cents personnes avaient répon- f
du d l'appel des organisateurs.
M, Grousseau, en commenpant son dis-
cours, dit le grand plaisir qu'il éprouve
cbaque fois qu'il lui est donné de se trouver 1
au milieu de cette jeunesse catholique qui jj
travaille avec ardeur k suivre les examples
de ses ainés dans la lulte pour la défense
de la liberté
L'orateur définit le sens du motCercle
d'études. L'étude est un besoin naturel chez
l'homme. La jeunesse catholique doit étu
dier avec un grand soin tout ce qui peut
farmer pour les combats futurs. A ce sujet,
M. Grousseau rend hommage aux enseigne-
ments du grand Pape Léon XIII qui a si
bien tracé leurs devoirs aux jeuues catholi
ques. II passé ensuite au. sujet qui doit faire
le fond de sa conférenee Une explication
des travaux parlementaires.
Que fait-on d la Chambre Pas grand'cho-
se, répond M. Grousseau. Tous les députés
La situation de l'église
catholique en Russie
La Croix donne quelques détails sur la
situation de l'Eglise catholique en Russie
alors que la question des relations de l'Eglise
et de lEtat est en France plus que jamais
k l'ordre du jour, ces quelques notes ne
seront pas saus intérêt, bien que l'on ne
puisse rien y trouver qui mérite d'être pris
pour modèle.
Les évêques sont, d'après le droit russe,
nominés par ukase impérial au Sénat
après entente avec le Pape. lis doivent pro-
meare fidéiité d i'empereur etd son sue
casseur légitime, et reconnaitre la primauté
et l'autorité suprème de l'Eglise romaine.
Prés de chaque évêque se trouvent un tribu
nal ecclésiastique et une direction des
affaires ecclésiastiques ou Consistoire.
Aux évêques reviennent la direction des
Séminaires, le ehoix du directeur et des
professeurs, avec ie consentement préalable
de LEtat. Larchevêque de Mohilov a une
semblable autorité sur l'Académie ecclésias
tique de Saint-Pétersbourg, dans laquelle les
meiileurs sujets de tous les diocèses de Rus
sie repoiveot une formation supérieure et
prennent les grades de candidats et de
maitres en théologie, reconnus par Rome
et par l'Etat qui les exige de tous les profes
seurs ecclésiastiques.
Les affaires concernant tous les diocèses
sont soumises au Collége ecclésiastique, que
préside l'arcbevêque, et dont des membres
au nombre de sept, sont cboisis dans les
Chapitres des autres diocèses il y a en plus
un procureur et un chancelier, tous deux
laïqut s. Ce Collége, dont on a essayé de
faire au début un pendant du Saint-Synode,
afin de séparer les catholiques de Rome,
n'existe pas aux yeux de la Curie romaine.
Les affaires de son ressort sont1" l'ad-
ministration des églises et monastères et de
tous les autres biens,meubles ou immeubles,
appartenant k l'Eglise 2° la surveillance des
affaires traitées par les consistoires diocé-
sains 3° la présentation au gouvernement
de toute espèce de projets, faits par les
évêques, relatifs k la direction et k l'utilité
générale de l'Eglise 4° l'admission dans les
monastères et la reception des juifs, des
musulmans et des païens qui se font catholi
ques enfin 5° la gestion des différents capi-
taux appartenant au clergé catholique de
i'empire.
Les affaires qui exigent une décision su-
piême ou un examen des autres pcuvoirs
doivent être présentées au ministre de l'Inté-
rieur qui leur fait suivre le cours ordinaire
après avoir donné son avis. Quant aux affai
res judiciaires déférées au Collége, elles sont
soumises au Saint-Synode et au ministre de
la Justice.
Pour servir d'intermédiaire entre le pou
voir civil et le pouvoir ecclésiastique se
trouve le «Département des cultes pour
les confessions étrangères dont la juridic-
tion s'éiend sur les cultes non orthodoxes
chrétiens, juifs, musulmans et païens.
TERRIBLE ACCIDENT. - Dimanche,
vers 6 h. du soir, un nommé Van N. ou-
vrier bijoutier, agé de 47 ans et deme'urant
rue des Camions, a Bruxelles, était monté
lue Royale, sur la plale-forme d'arrière de
la voiture motrice du tram conduisant au
dois. Arrivé k hauteur de la rue Cornet de
Grez, il voulut passer dans la voiture ouverte
remorquée par celie oü il se trouvait pour
éviter de payer la surtaxe de lre classe. Le
malheureux garpon perdit l'équilibre et fut
jeté sous le tram qui lui broya affreusemem
la jambe gauche. Relevé immédiatemeni, il
fut transporté en civière d l'hópital Saint-
Jean oü lemputation du membre mutilé
fut faite d'urgence. La victime est dans un
étal désespéré.
Les jeunes alles pdles et anémiques, ainsi que
vernnVf PerfSOnnes faibles épuisées retrou-
veront de suite appétit, teint frais et vigueur si
Fr 1 75 US3ge d6 k Pllul® du Dr RaPbaël
UN AFFREUX ACCIDENT DE TRAM
VICINAL. Un terrible accident est arrivé
hier matin sur le territoire de la commune de
Winghe-Si-Georges, prés de Louvain. Un
enfant, dgé de 3 ans environ, jouait Ie long
de la voie vicinale Louvain-Diest, au moment
ou un tram arrivait d toute vitesse.
La grand'mère de l'enfant se précipita k
son secours et réussit d le retirer des rails
Malheureusement, la mère, qui se trouvaii
de 1 autre cóté de Ia voie, portant son plus
jeune enfant sur le bras, et qui avait égale-
ment vu le danger qui menapait sou fils
ainé, courut au devarit du tram.
Atteinte en pleine poitrine par Ia locomo
tive, elle fut rejetée d plusieurs mètres,
tandis que son bébé roulait sous les rails
et était affreusement broyé. La pauvre mère
elle-même ne tarda pas d succomber d ses
horribles blessures. La grand'mère qui
assistait d eet accident, a perdu la raison.
Ménagères prenez le VINAIGRE L'ÉTOILE.
FATALE IMPRUDENCE. - Dans la nuit
de samedi dimanche, six militaires du 43e
en détacbement k La Madeleine lez-Lille.'
pi ii ent la fantaisie de faire une promenaded
Lüle et ne rentrèrent qu'après de copieuses
libations. L'un deux s'avisa de donner une