MCIEE1
Nou velles religieuses
Victoire chrétienne
et défaite libérale
L'affaire du million
Fails divers
la communaulé. L'appel firiissait et tout
le monde avait répondu. Que! hosanna
Queiques égratiguures, mais pas de blessu
res. Que le Bon Dieu soit béni
Les surveillants, au moment précis oü
les vitres brisées donnèrent passage au vent
crièrent de tout leur voix et du ton le plus
impératif aux jeunes gens Tout le monde
au réfectoire, l'inslant Plus de lumière
nulle part. Les tables de nuit, les aiguières,
les carafes, les vitres, des planches brisées
et renversées partout sur leur passage. La
présence d'espritdes professeurs avait sauvé
les jeunes gens qui, afïolés, se jetaient sou
les lits, dans leurs armoires, etc., oü ils
couraient tous les dangers. Comment arrive-
t-on au réfectoire qui est une grande salie
voütée, absolument sure Autant de romans
que d'élèves. Le fait est qu'on y est et qu'on
est parvenui y maintenir une lampeallumée.
La grosse frayeur est passée
Comines-Ten-Brielen
Jeudi dernier, Monseigneur l'Evêque de
Bruges a donné Comines-Ten-Brielen, la
Sainte Confirmation aux enfants de celïe
paroisse et ceux de Zantvoorde.
A cette occasion, le peuple de Ten Brielen
a voulu montrer combieu tl vénère sou
premier Pasteur.
La rue que devait suivre le Cortège était
magnifiquement ornée Sapins et guirlan
des, portes de triomphe, fleurs et drapeaux
par milliers, chronogrammes, le tout dis
posé avec un parfait bon goüt, rien ne
manquait. Aussi Monsieur le chan. Desch'e
vel a t-il pu dire avec raison en terminant
son allocution que la réception avait été bril
laute.
A 8 heures du matin,le Clergé s'est rendu
au devant de Monseigneur l'Evêque,précédé
d'un beau cortège religieux. La Grandeur a
fait son entrée en costume pontifical, bénis
sant avec effusion les nombreux fidèles qui
s'agenouillèrent sur son passage.
Après la cérémonie, Monseigneur a expri
mé sa grande satisfaction au sujet de la cou-
duite édifiante des enfams et des assistants.
II a chargé le rév. euré de la paroisse
d'exprimer ses paroissiens ses meiileurs
remerciments pour la spiendide réception
qui lui avait été faite, et pour tous leurs
témoignages d'affection et da respect. Que le
peuple de Ten Brielen, dit Mgr, conserve
toujours dans l'avenir son excellente réputa
tion de peuple religieux, ami de la paix et
de l'union
En Holiande
Amsterdam, le 19 juin.
Les libéraux croyaient soulever le pays
avec leur agitation contre le projet douanier
du cabinet. A leur grande stupéfaction, ils
ont vu que le pays ne veut plus de leur- vieil-
le doctrine manchestérienne que la popula
tion veut la protection de son industrie
nationale.
En outre, l'union des libéraux avec les
socialistes a ameuté tous les éléments rnodó
rés du pays. On savait que, si les libéraux
gagnaient la victoire, le socialisme obtien-
drait une influence énorme dans le futur
cabinet libéral, peut-être mieux un porte
feuille. Et voilk commenttandis que fes
chrétiens oombattaient paree qu'ils savaient
qu'il s'agissait de la question Pour ou con
tre le Christ dans la vie publique nombre
d'éléments neutres qui formaient jadis les
troupes auxiliaires du libéralisme, ont voté
cette fois-ci pour les chrétiens.
Les Pays Bas comptent onze provinces.
Les chrétiens sont les maitres dans les
plus importants Etats provinciaux Holiande
méridionale, Gueldre, Utrecht, Zélande,
Brabant et Limbourg, et disposent ainsi de
29 siéges dans la Première Chambre.
Les libéraux ont obtenu la Holiande sep-
tentrionale, la Frise, Groningue et Drente,
et disposent de 18 siéges sénatoriaux.
Ge n'est qu'aux ballottages qu'on saura
qui disposera de la province d'Overysel avec
ses 3 siéges séoatoriaux.
Supposons un moment que le libéralisme
puisse garder cette province, cela ne ehange-
ra rien la majorité des chrétiens. La Pre
mière Ghamhre compte50 siéges même en
cas de défaite aux ballotages provinciaux,
les chrétiens auront toujours 29 siégts con
tre les 21 des libéraux dans leur sénat.
Ainsi la Première Chambre actuelie
majorité libérale) aura s'inchnei devant le
gouvernement et la Seconde Chambre si-
ncn, elle serail imffiédiatement dissoute et
remplacée,(les élections provinciales ne lais-
sent nul doute k eet égard) par une Première
Chambre k majorité chrétienne.
Un peu la fois, dans tous les pays, la foi
chrétienne triomphe de l'athéisme incrédule
et partout l'union et l'entente s'opère entre
les partisans de l'ordre dans les croyances
religieuses en dehors des quesiions toujours
scabreuses des personnalités. Ce sont les
principes que l'oa veut défendre contre ceux
qui les sapent.
La férité vient...
II faut avouer que, si elle nous arrive ja
mais, la vérité sur les Millions des Chartreux,
tl aura faiiu heaucoup la pousser. La séance
de la Commission ü'üier témoigne de ces
efforts.
II faut lire attentivement les dépositions
de M. Michel Lagrave et de M. le juge de
Valles.
II résulte du lémoignage de M. Michel
Lagrave qu'il repousse la réputa tion de
corrupteur ou seulemeot de tentateur de
ministre vertueux et qu'il entend ne pas
passer pour le monsieur qui aurait const» té,
des yeux et des oreilies, l'intégriié de M.
Edgar Combes... Par devoir professionnel,
selon iui, il a rapporté au ministre dc l'inté-
rieur des propos da M. Cbabert qui n'étaient
point des propositions fermesmais seuiement
l'ébauche d une démarche quelconque. Rien
de plus.
M. Edgar Combes l'avait, d ailleurs, bien
compris ainsi. Mais, quatre mois après, ce
mème Edgar Combes, qui était resté dans
les meiileurs termes avec M. Lagrave, était
accusé d'avoir voulu exiorquer un million
aux Chartreux... Alors, la visite de M. La
grave lui revient k la mémoire et ii pria
celui-ci de déclarer, en somme, au juge
destruction, qu'il était incapable desolüci-
ter un million, puisqu'il en avait refuse deux
M. Lagrave ne crut pas devoir refuser ce
petit service au fils du président du conseil,
mais il y mi! des tormes et ne dit pas tout a
fait ce que M. Edgar Combes désirait. Ce-
pendant, ga passé...
Malheureusement, il y avait le nom de M.
Chabert: M. Lagrave a fait l'impossible pour
que est ami de M. Millerand, qui n'avait
probablement rien proposé paree qu'il
n'avait rien k proposer en la circonstance,
re soit pas accusé d'avoir voulu corrora-
pre le président du conseil, et cela unique-
ment afin de blanchir Ie fils et le secrétaire
de ce ministre.
On en est la,
Vous avez voulu acheter men père,
dit M Edgar M. Lagrave,
- Pas du tout, réplique ce dernier, et M.
Chabert pas plus que moi. M. Chabert a dit
Les Chartreux devraient bieri, eux qui
dépensent tant, etc. Et vous, vous préten-
dez que M. Chabert aurait offert deux mil
lions... Vous prétendez cela pour vous éle-
ver un piédestal
M. lejuge de Valles traduit ga en deux
mots
L'un atténuait, l'autre exagérait Comme j
ce magistrat instructeur connait bien ses
clients
Eh oui certaiuement, MM. Combes père
et fils exagèrent le sens et ia portée des
propos de MM. Chabert et Lagrave pour
étaler leur incorruptibilité, et pour laver M.
Edgar Combes du soupgon d'avoir prêlé la
main aux louches tentatives de chantage
j affirmées par le Petit Dauphinois, par le
député Pichal, et par les Chartreux eux-mê
mes.
Et pour établir la tentavive de corruption,
MM. Combes père et fils, ne reculent pas
devant des procédésd'instruclion anormaux.
M. de Valles le reconnait ni devant
des contradictions tellement évidentes que
la commission d'enquête en est stupéfaiteet
quelque peu indignée.
Enfin, M. Lagrave affirme que MM. Com
bes père et fils l'ont chambré un soir, avant
son départ pour Saint-Louis, efn de fame
ner déposer devant le juge o'instruction...
MM. Combes nient.
Il ne nous appartient pas de juger l'un et
les autres. Mais il est difficile dene pas coo-
stater que M. Michel Lagrave, commissaire
de la République Franc lisc l'Exposition de
Saint-Louis n'a aucuo intérêt h contredire
M. le Président du Conseil. Au contraire.
Bien plus. M. Lagrave n'a fait que corlkmer
aujourd'hui ce qu'il écrivait l'année dernière
M. Millerand, son ami et protecteur, et k
M. Edgard Combes lui même, slors qu'il
ignorait que l'affaire serait un jour divul-
guée.
Quoi qu'il en soit, comment apprécier ce
ministre qui continue sa confiance et une
haute mission un homme qu'il jugeait
malhonnête et qu'il vient de trailer d'impos-
teur Comprenne qui pourra
La lumière sera-t-elle fai'e sur le röle qu'a
joué ou que le gouvernement a voulu faire
jouer M. Lagrave C'est peu probable,
puisqu'on se trouve en présence d'affirma-
tions contradictoires et d egale valeur.
MM. Combes affirment pour les besoius de
leur cause une tentative de corruption que
nient MM. Millerand, Lagrave et Chabert.
Voilü quoi se réduit l'enquête pour l'ins-
tant avec toutefois cette démonstration que
ies Chartreux n'ont voulu acheter personne,
pas même ceux qui étaient ostensiblement k
vendre.
En effet, l'affaire Chabert-Lagrave laisse
intacte 1° l'accusation du Petit Dauphinois
contre M. Combes fils, et 2° l'accusation des
Chartreux contre certain groupe poli ique
qui leur demandait 300,000 francs pour
voter leur automation et deux millions en
cas de réussite... Ce sont ces deux imputa
tions que la Commission va maintenant
examiner. Atlendons. La justice viendra
peut-être.
?o ur En fan fcsr (onvales een ès^Vieillards
YPRES. FootbalClub Yprois. -- Voici
le résultat dss différentes courses pédestres
qui ont été disputées dans le pare du cha
teau de M. le Baron de Vynck, sénateur,
président d'honneur de la soeiéé
Course de vitesse (60 mè res) ler, Jean
Van Winsen, 51"2e, Norbert Barbry 3%
Charles Van Winsen 4°, Médard Veicruysse
5", Aimé Sierens 6e, Oscir Paternoster;
7*, Charles Gomrée 8% Edmond Facon.
Course de fond (200 naètres) Rr, Norbert
Barbry, 3'182% Jean Van Winsen; 3\
Charles Van Winsen 4e, Sierens 5°, Pater
noster 6e, Facon 7e, Gomrée 8e, Ver-
cruysse. Concours de plongëons 1",
Charles Van Winsen 2e, Norbert Barbry;
3e, Henri Garbonnez. Cross (course
pied, 50 m. traversée la nage de l'étang
150 m. course pied, 350 m. total,
550 m.) le, Médard Vercruysse, 3'59"
2«, Romain Staelens 3e, Paternoster 4",
Swingedouw 5", Facon 6", Lebrun 7e,
Vanneste 8e, Jean Van Winsen 9e, Duprez.
Les différentes épreuve-s out été trés
intéressantes, notamment la dernière. La
fête s'est terminée par une réception cha-
leureuse au chateau, oü les prix furent dis-
tribués.
A Iïl-o. - Pour recevoir franco le remède
du i)r Aimó, si renommé pour la guérison des
goitres ou grosses gorges, des glandes, loupes,
etc., il sufflt d'envoyer fr. 2.50 a M. Lbon Pirard
pharmacien-chimiste, a Verviers.
Les dramatiques incidents qui se sont
déroulés devant la Commission d'enquête ont
causé une telle étnotion au Parlement, que le
bruit de la retraite de M. Combes a couru
avec persistance. Le contraire tut été éton-
nant. On rie vit jamais un chef du gouver
nement et pareilie situation sous un régime.
M. Caffarelli, député de l'Aisne parlant de
la confrontation du président du Conseil avec
M. Lagrave, haut forictionnaire, officier de la
Légion d'honneur, en mission extraordinaire
et presque diplomatique, a dit
Ja ne me doutais jamais que j'entendrais
dans une Commission d'enquêtte parlemen
taire ce que j'ai entendu aujourd'hui. M. La
grave, voulant prouver qu'il avait étè regu
par le président du conseil et son fils, pour
s'entendre sur ladéposition du premier, a
dépeint les circonstances dans lesquelles s'est
produite cette entrevue
Vousétiez assis dans voire fauteuil
dit-il it M Co' bes père. Vous étiez adossé
la cheminée dit-il véhèmentement au fils
Combes et la description poursuit, hüchée de
dénégations violenteset systèmatiques. M.
Lagrave, s'adressant alors au père Combes,
l'adjure dans un mouvement solennel de con
fesser la vérité, Vous êtes k la fin de votre
carrière, lui dit-il, vous êtes le chef du
gouvernement. Je vous demande de ne pas
entacher mon honneur, M. Combes, froid,
impassible, répondait d'un ton sec Non,
je ne vous ai pas regu. C'est impossible k
décrire. Nous étions haleiants. Pour quel
ques-uns d'entre nous, si M. Lagrave est vif,
irritable, s'il multiplie les exclamations
Vous mentez il semble dire la vérité. Quel
intérêt a-t-il ne pas la dire
A ia sortie de la Commission. M. Lagrave
se iamentait dans les couloirs sur sa position
perdue et sa carrière brisée.
MEN1N. Un accident mortel de chëmin
de eer. Un homme écrasé. Dans la
sotrée de luridi, vers dix heures et demie,
un grave accident, dü i'imprudonce de la
victims, s'est produit sur la voie ferrée, k
trois cents mètres environ de la gare de
Menin et cent mètres de l'intersection des
lignes de Menin-Halluin et Menin-Wervicq.
Lc train de marchandises 246, de la Com
pagnie de la Flandre Occidentale, arrivant
de Wervicq, était sur le point d'entrer en
gare, lorsque, tout-ü coup, le mécanicien
Lezy, sentit que la machine avait heurté
que que chose. Le convoi était k peine arrê-
té, que le garde-frein entendit des erts dé-
chirunts qui partaient de dessous le fourgon
de queue. II regarda et apergut le corps d'un
homme qui se tordait su milieu d'une mare
de sang. L'employé appela aussitót le per
sonnel de la gare et on parvint k dégager le
maiheureux. M. le Sous-Chef de la station
fit aussitót appeier un médecin. M. le docteur
Van Aeckere prodigua ses soins au blessé,
cantocnier de la Compagnie du Nord, em
ployé k la réfection de la ligne de Tourcoing
k Menin,nommé Adolphe Cüarle,dit «Doe»,
demeurant rue de Mervilie, Hazebrouck.
Le maiheureux avait la jambe gauche com
plement écrasée jusqu'ü hauteur du genou;
Ie pied était arraché du reste de la jambe,'
qui ne formait plus qu utie masse informe.
Le pied droit était également écrasé et se
trouvait réduit en houiliie le cutr chevelu,
sur le sommet de la tête, était enlevé sur
une surface de dix centimètres. Le blessé
po/ tait, en outre, au menton, une blessure
peu large, mais trés pénétrante.
M. le docteur Van Aeckere fit la ligature
des artères, puis Adolphe Charle fut trans-
porté l'höpital, prés avoir regu l'Extrême-
Onction des mains de M. l'abbé Tyberghien,
vicaire de la paroisse St-Frangois.
A l'höpital, on procéda aussitót k l'ampu-
tation de la jambe gauche et du pied droit,
mais le blessé ne devait pas tarder k mourir'
il rendit le dernier soupir vers deux heures
du matin.
Ainsi que nous le disons plus haut, eet
accident est dü, sans nul doute, l'impru-
dence de la viciime on ne peat, en effet,
s expliquer pourquoi Charle se trouvait en
eet endroit, si longtemps après la cessation
du travail. Charle était ügé de 40 ans il
i