ORGANE CATHOLIQUE
DE L'ARRONDISSEIENT
Le Journal d'Ypres
CONCERT
TELEPHONE 52
CHRQMIQUE YPROISE
8amedi 25 Juin 1904
Année 89 N° 3857
Cercle Catholique
Avis important
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10 centimes Ie N°
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HARMONIE COMMUNALE
Dimanche 26 Juin 1904
a midi
sur la Grand'Place.
Programme
iVoila les soldatspas-redoublé
Rich. Eilenberg.
a. Ouverture de Top. Martha,
de Flotow.
3. Marche Japonnaise, G. Lannoy.
4. Fantaisie de I'op. Lakmé
L. Delibes.
5. La T^ygane, valse hongroise
G. Nob.
La fete de Dimanche est remise jusqu'au
Dimanche 17 Juillet.
A. nos amis
A partir du 1" juillet proohain, jus
qu'au 31 aoüt, les administrations
commnnales entreprenuent la revision
des listes qui seront misesen vigueur
le lr Mai 1905. C'est done le moment,
pour les intéressés, de procéder a
l'examen auquel nous Ies convions.
Pour y aider dans la oiesure de 110s
moyens, nous résumons ici, une fois
deplus, les conditions auxquelles est
subordonné l'électorat pour la Cham-
bre.
Ont droit k un rote
Les citovens, beiges de naissaace ou
ayant obtenu la grandenaturalisation,
qui auront accompli leur vingt cin-
quième année au lr mai 1905, el qui,
au 1' juillet 1904, seront domicilies
depuis un an au moins darts la même
commune.
Ont droit a un vote supplemen
taire, 35 ans
Les électeurs soit mariés, soit veufs
avec descendance légitime en vie, qui
sont imposes au profit de l'Etat pour
au moins 5 francs de contribution
personnels, et qui ont payé pareille
contribution en 1903.
Ont droit k un vote supplemen
taire des l'age de 25 ans
Les électeurs propriétaires
Soit d'un immeuble ayant un reve
nu cadastral de 48 francs minimum
et qu'ils possèdent depuis un an au
moins
Soit d'une inscription au Grand-
Livre de la Dette publique d'au moins
100 francs de rente
Les annonces coütent 13 centimes la ligr«. Res réclames dans le corps du journa
coütent30 centimes la l.gne, Les inse-tions judiciaires, 1 franc la ligne. Les
luméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgiqae (excepté les deux Flandres) s'adresser k
YAgence Havas Bruxelles. rue d'Argent, n°34 et a Paris,8. Place de la Boures.
Soit d'un carnet de rente de la
Caisse générale d'épargne, d'au moins
100 Ir.
L'inscrip ion au Grand-Livre ou le
carnet de la Caisse d'épargne doivent
être possédés depuis au moins deux
ans.
La voix supplementaire derivaat de
la contribution personnelle peut etre
cummnlée avec la voix supplemen
taire dérivant de la propriété. Mais on
ne peut cumuler la voix dérivant de
la propriété d'immeuble avec la voix
dérivant de la propriété d'une rente.
Ont droit deux votes supplé
mentaires des l'age de 25 ans
Les électeurs qui possèdent l'un ou
l'autre des diplómes, titres ou certifi-
cats énumérés a i'art. 17 de la loi du
12 avril 1894 ceux qui exercent ou
ont exercé une des fonctions et profes
sions énumérées a l'article 19 de la
même loi.
Pour les élections sénatoriales ou
provinciales, les conditions sont les
mêmes, sauf que, l'age minimum de
l'électorat est porlé a 30 ans.
Pour ies élections communales,l'age
est aussi fixé a 30 ans mais la natu
ralisation ordinaire suffit. D'autrepart,
trois années de domicile sont requises
au lr juillet de l'année de la revision.
De même,pour les élections commu
nales le vote supplémentaire dérivant
de la contribution personnelle est su
bordonné a 5 francs de contribution
dans les communes au-dessus de
2.000 habitants, 10 fr. dans celles de
2.000 a 10.000 habitants, et 15 fr.
dans celles de 10.000 et au-dessus.
En outre l'électeur propriélaire
d'immeuble ayant un revenu cadas
tral de 150 fr. au moins, a droit a deux
votes supplémentaires, mais pour la
commune seulement.
Nul ne peut cumuler plus de trois
suffrages pour les Chambres et pour
la Province, ni plus de quatre pour ia
Commune.
1»
Les conditions d'age doivent exister
au moment on U liste enlre en vi
gueur; les autres conditions au lr
juillet de l'année de la revision.
Les listes, arrêtées provisoirement
le 31 aoüt, sont a l'inspectiou du pu
blic a partir du 3 sepiembre.
Les reclamations doivent être trans-
mises au collége avant le 31 octobre.
Les listes arrêtées définitivement le
30 novembre sont a l'inspection du
public a partir du 5 décembre.
Les recours devant la cour d'appei
doivent êlre dépose's au commissariat
de Tarrondissement avaut le 31 dé-
cembre. t
Si compliquée que notre legislation
electorale paraisse, il faudrait que nul
catholique iristruit et dévoué n'ignore
les conditions essentielies de léiccto-
rat. Moyennant cette connaissance élé
mentaire, il serait possible a chacun
de nous de travailler ut'lement a
grossir notre armee, et nul doute que
le contingent catholique aiusi recrulé
ne sulïise pour tenir en échec les as-
sauts les plus acharaés de la coalition
anticléricale.
On sait que les libéraux ont été secondes
par les socialistes le tï Juin.
De la la mise en demeure suivante que le
Vooruit adresse au parti liberal
Tout le monde reconnaitra que le parti
liberal peut faire mieux et plus qu'il n'a fait
depuis vingt ans.
Le dolce far niente ne peut pas s'éter-
niser.
Voulons-nous jouer cartes sur table
Quelles sont les intentions des libéraux en
fait de propagande pour le S. U., l'instruc-
tion obligatoire le service personnel
Vont-ils provoquer, en vue de la conquête
de ces trois desiderata, qui forment un joli
programme de réformes immédiates, des
manifestations irrésistibles et capables de
culbuter le gouvernement clérical 1
Inviteront-ils la démocratie sociale et la
démocratie chrétienne a les aider a cette fin
Notez bien que le libéralisme n'est pas
encore arrivé au pouvoir nous ne pouvons
done pas lui demander de faire passer ces
réformes.
Mais nous pouvons et nous devons lui
demander s'il est pret a travailler dans ce
sens avec nous ou du moins a nos cotés.
Cette question est plus que légitime.
De même qu'en 1884,1e parti libéral est
arrivé a un tournant de son histoire et de sa
politique.
Malheur a lui s'il laisse échapperl'oceasion
qui se présente encore une fois après vingt
ans d'écrasement.
Si les libéraux s'avancent hardiment, sin-
cèrement et ouvertement dans la voie de la
démocratie,ils se re'servent un brillant avenir.
Or, la situation pour les libéraux se pré
sente ainsi
En avant vers la démocratie ou en arrière
vers l'absorption par le conservatisme, vers
le cléricalisme.
Nous n'ignorons pas que cela déroute un
peu la politique des hommes du juste milieu,
mais plus tard il apparattra que nous avons
raison.
En attendant il est de notre droit et de
notre devoir de demander aux vainqueurs
d'hier Messieurs, quelles sont vos inten
tions pour demain
II dépend beaucoup, énormément de cette
réponse et des actes qui vont suivre.
Qu'en pensent nos libéraux Qu'en dit
M. Nolf
II serait injuste de méconnaitre que, de
puis que le parti catholique gère nos affaires
communales, la ville d'Ypres s'étend, s'assai-
nit, s'embellit, prospère.
Toutes les semaines, le Collége échevinal
est saisi de plusieurs demandes de construc
tions, hors des murs aussi bien que dans
l'intérieur de la ville. On voit construire de
tous les cote's. C'est one preuve évidente que
l'aisance augmente a Ypres.
L'ouvrier se case dans des maisons plus
spacieuses, mieux aérées. Les ménages mul
tiples dans un même immeuble diminuent.
Au lieu de louer une partie de maison, l'ou
vrier va en occuper une entière, et ils ne sont
pas rares ceux qui se construisent des demeu-
res en ville et surtout a la campagne, oü ils
pratiquent le coin de terre propre
C'est un bien a tous égards, une situation
qu'il importe d'encourager autant que possi
ble.
Nous disons que la ville s'assainit aussi.
C'est l'établissement de nombreux égoüts qui
en est Ia cause principale.Chaque année notre
magnifique réseau d'égoüts souterrains se
développe, grace a l'édilité catholique qui ne
recule devant aucun sacrifice pour faire de la
ville d'Ypres une des plus saines da pays.
L'administration communale vient d'adju-
ger la construction d'égoüts rue des chiens et
des Boudeurs,et dans lesrues qui débouchent
dans ces deux artères. De même, dés l'au-
tomne prochain, on mettra la main a l'égoüt
des rues Courte et Longue du Marais. Déja.
le Gouvernement s'est engagé d'intervenir
pour sa part dans ces travaux, et le subside
de la Province sera accordé aussi.
Nous ne pouvons que féliciter nos Ediles
de tout ce qu'ils font pour assainir davantage
encore la ville.
Nous n'avons pas besoin de démontrer que
la ville d'Ypres s'embellit constamment. II
suffit d'ouvrir les yeux pour sen convaincre.
On voit, un peu de tous ies cotés, restaurer
les vieilles facades, avec les subsides de la
ville, qui, depuis quatre ans, inscrit dans ce
but une somme de 5oo francs a son budget.
Les particuliers, encouragés par eet exemple,
embellissent leurs facades en établissant des
vitrines luxueuses, qui donnent a la vieille
cité un cachet plus gai, un aspect plus riant.
Les abords de la gare promettent de donner
a la ville une entrée particulièrement belle.
Dans peu de jours, la rue de Stuers sera pro-
longe'e, jusqu'a sa rencontre avec la chaussée
de Poperinghe qui sera établie parallèlement
au boulevard Malou. La place de la Gare
aura done, au centre, le magnifique square
oval qui y existe déja. A droite, en aliant de
la ville a la Gare, il y aura un second square
ou terre-plein, bordé d'arbres, et, le long de
la rue de Stuers prolongée, s'élèvera une
suite de maisons, dont les facades, en style
Yprois, donneront a cette place un caractère
particulier, trés réussi. Nous supposons que
si l'eau et le bastion qui se trouvent a gauche
ne disparaissent pas, l'administration prendra
les mesures nécessaires pour que l'aspect en
soit rendu plus coquet. II y aurait peu de
chose a faire, nous semble-t-il, pour y ar'river.
Bref, il résulte des explications données
par M. le Bourgmestre, dans la dernière sé
ance du conseil communal, que les abords
de la Gare seront arrange's de telle facon que
JOURNAL
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