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Mercredi 29 Juin 1904
10 centimes le N°
Année S9
Avis important
Comédiens
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Ön s'aboime rue au Beurre,
Le JOURNAL D'YïRES parait le Mercredi el le Samedi.
Le prix do l'abonnement, payable par anticipation, est de 5 fr. 50 c. par an
pour tout le pays pour l'étranger le port en sus.
Les abonnernents sont d'un an et se régularissent fin Déeembre.
Los articles et communications doiveut étre adressés franco de r.ort a l'adresse ci-dessus.
FANFARE ROYALE
Bimanche 3 Juillet 1904
a midi
au Kiosque de la Grand'Place.
Programme
1. La Viennoise, pas-redoublé par
J. N. Krai.
2. Cavalerie légereouverture par
Suppé.
3. Au-deld des Pyrenees, danse espagnole
L. J. Baudonck.
4. Fantaisie sur Véronique A. Messa-
ger, arr. par V. I urine.
5. Souvenir de Silésievalse par
F. Zikoff.
A nos amis
A partir du ler juillet profibairj, jus-
qu'au 31 aoüt, les administrations
communales entreprennent la revision
des listes qui seront raises cu vigneur
le lr Mai 1905. C'est done le moment,
pour les intéressés, de procéder a
l'exameu auquel nous les convtons.
Pour y aider dans la raesure denos
moyens, nous ré iimons ici, line fois
deplus, les conditions auxquelles est
subordonné 1 electoral pour la Cham-
bre.
Ont droit k un vote
Les cifovens, beiges de naissaace 011
ayant obten'u la grandenaturalisation,
qui auront accompli leur vingt cin-
quième année au lr raai 1905, et qui,
au lr juillet 1904, seront domicilies
depuis un an au moius dans la raeme
commune.
Ont droit a un vote supplemen
taire, k 35 ans
Les électeurs soit raariés, soit veufs
avee descendance legitime en vie, qui
sont imposes au profit de I Etat pour
au moins 5 francs de contribution
person nel le, et qui out payé pareille
contribution en 1903.
Ont droit k un vote supplemen
taire des l'age de 25 ans
Les électeurs propriéiaires
Soit d'un immeuble ayant un reve
nu cadastral de 48 francs minimum
et qu'ils possèdent depuis un au au
moins
Soit d'une inscription au Grand-
Livre de la Detle publique d'au moins
100 francs de rente
Soit d'un carnet de rente de la
Caisse générale d'épargne, d'au moins
100 lr.
L'inscription au Grand-Livre ou le
carnet de la Caisse d'épargne doivent
être possédés depuis au moins deux
ans.
pres, et k tous les bureaux de poste du rcyaurne.
Ce» annonces coütent 15 centimes la ligro. - Les réclames dans le corps du journa
coütent30 centimes la l:gne. Les iawtions judiciaires, 1 franc la ligne. Les
iuméros supplémentaires coütent 10 franss les cent exemplaires.
Pour les annonces de France et de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a
1 Ac/ence Harsan Bruxelles. rua d'Argent. n°34 et a Paris,8. Place de la Boures
La voix supplementaire dérivant de
la contribution persnnnelle peut elre
cumuiée avec la voix supplémen-
iaire dérivant de la propriété. Mais on
ne peul cnmiiler la voix dérivant de
la propriété d'imrnenble avec la voix
dérivant de la propriété d'une rente.
Out droit deux voles supplé
mentaires dès 1 age de 25 ans
Les électeurs qui possèdent bun ou
l'aulre des diplómes, tïtres on certifi
cate énuméré:; a l'art. 17 de la loi du
42 avril 4894 crux qui exc-cent ou
ont exercé une des fonctions et profes
sions énumérées a l'article 19 de la
rnêrae loi.
Pour les elections sénatoriales ou
provinciates, les conditions sont les
metrics, sauf que, Lage minimum de
l'électorat est porté a 30 ans.
Pour les elections communales,l'age
est aussi fixé a 30 ans mais la natu
ralisation ordinaire suffit. D'autrepart,
trois années de domicile sont reqnises
au lr jui'let de l'année de Ia revision.
De même,pour les elections commu
nales le vote, supplementaire dérivant
de la contribution personnelle est su
bordonné a 5 francs de contribution
dans les communes au-dessus de
2.000 habitants, 10 fr. dans celles de
2.000 a 10.000 habitants, et 45 fr.
dans celles de 10.000 et au dessus.
En oulre l'éiecfenr pr'opriétaire
d'immeuble ayant un revenu cadas
tral de 150 fr. au moins, a dro't a deux
votes supplémentaires, mais pour la
commune seulement.
Nul ne peut cumuler plus de trois
suffrages pour les Cbambres et pour
la Province, ni plus de quatre pour la
Commune.
Les conditions d'age doivent exister
au moment ou la liste enlre en vi-
gueur; les autres conditions au lr
juillet de i'année de la revision.
Les listes, arrêtées provisoirement
le 31 aoüt, sont a l'inspection du pu-
büc a partir du 3 septembre.
Los réclamatiqns doivent être trans-
mises au collége avant le 31 octobre.
Les lisles an êtées définitivement le
30 nov'embre sont a ['inspection du
public a partir du 5 décembre.
Les recours devant la cour d'appei
doivent êlre déposés au commissariat
de l'arrondissement avant ie 3i dé
cembre.
Si compliquée que notre legislation
electorale paraisse, il faudrait que nu!
cathol'que instruit et dévoué n'ignore
les conditions essenlielles de léitcto-
rat. Moyennant cetle connaissance élé
mentaire, il serait possible a chacun
de dous de travailler ut'lement a
grossir notre armee, et nul doute que
le contingent catholique ainsi recruté
ne sulfise pour tenir en échec les as-
sauls les plus schar nés de la coalition
anticléricaie.
Le risque professionnel, base de la
lui sur la reparation des dom-
mages resultant des accidents
du travail.
Sous ce titre, la Palrie se propose de pu
blier une e'tude de loi sur les accidents du
travail.
De'sirant obliges nos lecteurs, qui désirent
I se mettre au courant des principes nouveaux
consacre's par la loi, nous publions le premier
article de notre consoeur
Sur le point d'aborder l'examen des prin
cipals dispositions de la nouvelle loi, nous
ne nous dissimulons guère l'e'cueil qu'il fau-
dra éviter. La matière est spéciale, et trop
aisérfient l'on céderait a la tentation de la
traiter de facon a n'être compris que des
seuls initiés. Que le lecteur se rassure pour-
tant; notre constante preoccupation sera de
mettre dans notre exposé le plus de clarté
possible; dans ce but nous nous appliquerons
a la débarrasser avant tout des broussailles
terminologiques et autres qui pourraient
nuire a sa netteté.
Sous le régime du Code civil, la matière
est réglée par les articles i382 ai3Ü4. L'ou-
vriervictime d'un accident dans le cours de
son travail et qui veut en obtenir réparation
doit passer par des formalités longues et mul
tiples; il doit articuler des faits précis et
pertinents, faire procéder a des enquêtes, a
des expertises: la loi impose le fardeau de la
preuve d'une faute dans le chef du patron;
dominee par l'idée qu'une faute ne se présu-
me pas et doit être prouvée, la legislation du
Code fait peser sur l'ouvrier la lourde charge
d'une procédure longue et compliquée, trop
souvent sans issue.
Ce système juridique présente des lacunes
regrettables. Depuis le Code civil une révo-
lution profonde s'est produite dans les rap
ports du capital et du travail. L'outillage
industriel a pris des développements anor-
maux; de plus en plus les entreprises moder-
nes font appel au concours des forces mysté-
rieuses et mal maltrisées de la nature; sous la
pression de ces faits, les dangers du travail
grandissent outre mesure, les accidents se
multiplient dans des proportions effrayantes
et les elements pour en connaltre les causes
font défaut.
L'ouvrier, souvent mutilé pour le reste de
ses jours, s'il ne disparait pas a la suite d'un
de ces eflroyables désastres devenus si com-
muns, est sacrifie' au progrès; et la loi en est
réduite a avouer son impuissance a remédier
aux misères engendrées. Dans la moitié des
cas, la cause de l'accident ne peut étre attri-
buée ni a la faute de l'ouvrier, ni a celle du
patron, et seul un événement dont le carac-
tère inattendu a cependant un lien intime
arec le fait de l'exploitation fait éclater des
catastrophes dont letrange souaaineté déjoue
tous les calculs.
Une chose est eertaine désormais c'est
que le plus souvent les tentatives faites pour
chercher a attribuer a une faute plus ou moins
grave commise la cause des accidents du tra
vail, sont appelées a échouer. Considérer des
accidents dans leurs liaisons nécessaires avec
a nature de l'exploitation, y voir des consé
quences presque inevitables du danger per
manent quoffrent les engins employés tel
est le seul parti vraiment equitable a prendre,
si l'on veut se conformer a la re'alité des faits.
Le risque a son siège dans la profession elle-
même, il pèse sur le contrat de travail et les
deux parties qui concourent a son exécution,
le patron comme l'ouvrier et ce dernier
comme le patron, doivent le subir dans des
proportions a determiner. L'ouvrier,sur d'être
indemnisé toujours au moins en partie, aban-
donne ses pretentions au dédommagement
completle patron, de son coté, accepte de
payer partiellement, même au cas oü la faute
nest pas prouvée telle est la transaction qui
sera conclue désormais toutes les fois qu'un
ouvrier s'obligera a travailler sous l'autorité,
la direction et la surveillance d'un patron
dans les entreprises assujetties a la loi nou
velle.
La notion de la faute est reconnue insuffi-
santeon lui substitue 1 idéé féconde du
risque professionnel. Qu'il y ait faute du
patron ou de 1 ouvrier, ou faute commune
aux deux, que l'événement soit dü a une
cause inconnue, a un cas fortuit, toujours il
y aura une réparationl'indemnité sera
eertaine, mais partielle.
Tel est le principe adopté par le législa-,
teur beige il répond incontestablement a
1 état social actuel et est de nature a donner
satisfaction a de légitimes exigences.
La loi 1 applique-t elle d'une manière res
trictive ou Intensive Nous aurons a exami
ner prochainement ce cöte' intéressant de la
question.
Huit jours apres que le Vooruit eut fait
solennellement appel aux ouvriers socialistes
pour les inciter a voter commeun seul homme
pour les capitalistes libéraux, le moniteur de
M. Anseele publiait ces lignes typiques
L Etoile Beige, le moniteur libéral Bru-
xellois, écrit dans un article que le parti libé
ral n a pas le moins du monde évolué, en
d autres mots que le parti libéral n a pas
inséré d'autres points dans son programme.
Les déclarations de certains organes libé
raux et de certaines sommités libérales ne
seraient done quune vulgaire mystification
Les ouvriers n'ont done a attendre des libé
raux nileS.U. pur et simple, ni l'instruction
obligatoire, ni le service personnel.
Nous n avons jamais eu nos apaisements
au sujet des belles promesses des braillards
libéraux et YEtoile vient fort a propos nous
donner raison
Prolétaires, ouvrez l'oeil et 1 oreille
D'oü il suit que jamais les socialistes n'ont
eu foi dans les belles promesses des charlatans
libéraux ce qui n'empêche qu'ils ont fait
voter leurs hommes pour ces messieurs
Lt ce n est qu au lendemain des élections
qu ils disent a leurs gens de se tenir sur leurs
gardes.
Les rouges meneurs s'entendent admirable-
ment a se moquer du pauv' peuple
Tas de comédiens
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