Notre nouveau SénaU ur Provincial L< ïssive olïicielle Maisons de bienfaisance Union interparlementaire de Ia paix Conseil provincial visites de M. le Gouverneur Election communale a Poelcapelle Examens PoürEnfanls,(bnvalesoents«Vieillapds Bibliographie Taxe sur les automobiles Voirie Routes macadamisées Taxe sur les sociétés. Tc ca 1 tal de la I,ys a j Yperlée Le conseil provincial, a l'unanimitéde ses membres, a piopösé un voeu en faveur de l'achèvement du canal Lys-Yperlée. On procédé a la discussion. Les principaux points sur lesquels s'appe- santit le débat sont 1 elevation des maisons: a la campagne le minimum est de m. carrés de superficie et 3 m. de hauteur avec 2 fenêtres de 73 décimètres carrés sur la grenier. Les cabarets doivent avoir une salie com mune d'au moins 25 m. carrés sur 3 m. de hauteur. Après la discussionMonsieur Fraeijs demande qu'il soit pris des mesures régu. lières pour que les constructions soient te nues a une distance convenable des routes et chaussées empierrées. Ce point sera examiné et le Conseil qui a hate de clore, de'cide de renvoyer le vote du reglement a la prochaine séance. Une secon de lecture aura lieu. M. le Président. Nous pourrons en même temps y joindre le texte flamand. M. Sobryremercie. La séance est levée a 8 h. 1,2. Dans notre dernier numéro, nous avons annoncé que M. Vandenpeereboom, ancien Ministre des Chemins de fer, serait élu Séna- teur par le conseil provincial de la Flandre Occidentale. Aujourdhui la nouvelle est certaine au- cune liste opposante ne sera présentée. Nous exprimames, en même temps, l'es- poir de voir M. Vandenpeereboom accepter le mandat qui lui était offert. Nous apprenons que le Ministre d Etat a cédéaux sollicirations de ses amis, et qu'il sortira done de Fisolement oü il s'était maintenu depuis igoo. M. Vandenpeereboom représentera spécia- lement l'arrondissement dYpres, dont il prendra les intéréts a ca-ur, comme il le fit pendant sa carrière ministérielle. Nous lui devons, notamment, le superbe Hotel des Postes, une belle ruine devenue un monument utile, dont les Yprois sont justement fiers. Vivre sous le régime de Favant-bloc et du bloc, permet d'apprendre comment l'anguille se faufile entre les roches; comment un par fait honnête hommee. pipe sans se faire pincer et enfin comment les encrasse's sont blanchis en familie chez la Veuve. Mais d'autre part, le courageux et économe producteur voit en blémissant se volatiliser et se subtiliser sa sueur accumulée, sans espoirde retour, sans chance de recours. II se sent fait, comme l'oiseau par le serpent, sous la sombre et silencieuse e'paisseur des forêts. En aucun temps les exploitations dorées n'ont fleuri comme sousla troisième républi- que pour allécher la petite épargnecette réserve sacrée du peinard, cueillie, goutte a goutte, par des privations réelles, par des sacrifices pénibles, veritable prix du sang hu main. j Une fois amorcée,chaquc affaire a ses souf- 1 fleurs, ses chauffeurs et la bulle de savon gonfle... jusqu'a ceque le drainage ait produit tout ce qu'en pouvaient espérer les coulis- siers. Alors la fragile enveloppe crève et il i reste,avec quelques infimes atomes humides, 1 du vent... L'anonymat se dissout silencieuse- j ment dans la liquidation sans que personne demeure responsable de 1 effrondement. Lor, cctte valeur du sang du travailleur, ce residu palpable de tant de fatigues, de tant d'angoisses, de tant de douleurs avait disparu dans le gouffre de la cupidité ou du larcin: la fine et fugace filouterie en avait engraissé ses adeptes C'est par centaincs qu'on énumérerait ces splendides tripots; par milliers qu'on stigma- tiserait ces sangsues du modeste et probe avoir. Les vigies qua la société charge de veiller i a la justice et it la sécurité générale ont elles rempli leur devoir pour r-auvegarder les humbles contre les ténébreuses morsures des vampires de l'or Hélas Qui réprondra de leur sollicitude, quand on avuetouï les histoires si retentissantes des Chemins de Fers du Sud, du Panama, de l'étranglemcnt de 1 Union générale, de Ia plus grande Escroquerie du Siècle», du million des Chartreux, du milliard des Con- gre'gations et de tant d'autres que nousomet- tons pour ne citer que les plus monstrueuses? Que depersonnages chamarrés, enrubanés, titrés, mandataires de tous rangs se sont trouvés embourbe's dans ces sentiers fangeux et répugnants, lesquels pourla majeure partie étaient des lumières du Grand-Orient et des pylones de la libre pensée. Autrefois, rien ne lavait mieux que le savon de Marseille qui donnait au linge le plus sale, leclatante blancheur de la neige. Pour trouver pareille vertu il faut de nos jours recourir a «l'enquête» comme le prati- quent les grands brasseurs de fonds secrets. Quelle admirable lessive que cette institu tion offieielle Les crasseux, quelle que soit la couche qui les couvre, quelle que puisse être la vase qui les ternisse, sont brossés, secoués et finalement lavés jusqu'a l'innocen- ce et a la candeur immaculée. Us sortent de ce bon bain nouveau sans tache, sans poil- aux-pattes, sans doigts crochus, sans fe'lure morale et dignes de siéger parmi les honora- bles au Palais-Bourbon, au Luxembourg et a FElysée. C'est la, sans conteste, la plus merveilleuse des inventions du progrès intellectuel dont la libre-pensée et la loge aient doté la société affranchie de toute ingérence surnaturelle. Et qu on le veuille bien remarquer, ce n est pas seulement sur les rives subjuguées de la Seine que la morale nouvelle sait si bien escamoter les compromissions de ses nourrissons, mais partout oü ce hideux poul- pe étend ses gluants tentacules nous voyons les scandales de tous genres faire explosion bruyante et disparaitre quasi sans trace comme des météores d'un autre monde. Les bords du Tibre en étaient te'moins encore récemment. On étudie au ministère de la justice un projet complet de reorganisation des mai sons de bienfaisance pour jeunes gargons. Sa mise en pratique coïncidera sans doute avec le dcdoublement de la colonie de Merxplas. En effet, la population de celle ci est absolument trop dense. Elle comprend de 4 a 5000 personnes. Et si la surveillance y peut être efficacement exercée, il n'en est peut-être pas de même en ce qui concerne la propagande et les tentatives d'a néliora- tion et d'amendement des individus. Dans le but de tenter un effort dans ce sens, M. le ministre do la justice est décidé de transferer a Reckhem la population de la maison de Wortel et de faire occuper Wortel par la moitié de la population de Merxplas. La maison de bienfaisance pour jeunes gens de Reckheim sera bientot trans feree a Ypres et les batiments devenus libres a Reckhem serviront aux pensionnai- res de Wortel. On étudie d'un autre cóté au ministère de la justice la transformation du régime des maisons de bienfaisance pour gargons. On a remarqué que bien des jeunes gens sortis de ces maisons, sinon complétement amen- dés, du moins notablement améliorés, se trouvent souvent sans moyens d'existence et dépourvus des connaissances pour s'en créer. M.le ministre de la justice aurait l'intention de pousser plus vivement les étu des qu'on donne dans les maisons de bien faisance dans le sens des études profession- nellcs. 1 ■«w*SM?» g» <v On sait que la.pro.cbaine conférence inter nationale de la paix se tiendra, cette année, a Saint-Louis. Plusieurs de nos honorabies y assisteront, entres autres M. Ernest Nolf, Depute radical d Ypres. Ils partirons de New-York le 7 septembre pour Washington oü ils logeront et arriveront le 10 a Saiot- Louis. lis rentreront a New-York, le 21. M. Van Hee est réélu présidentM. René Fraeijs est élu vice président, en remplace ment de M. Storme, déce'dé. M. le Baron Fre'd. de Crombrugghe et M. Mulliez sont nommés secrétaires MM. Firmin de Thi- bault de Boesinghe et Standaert, secrétaires adjoints. M. le Gouverneur prononce un discours, trés applaudi. sur limportante question de 1 hygiène publique. Le conseil examinera plusieurs questions d intérêt provincial ou communal. M. Bruneel de Montpellier fait rapport sur la proposition de majoration du taux de la taxe provinciale sur lts motocycles et les voitures automobiles. La commission con- clut au renvoi de l'affaire jusqu après les négociations qui doivent avoir lieu, sur eet objet, entre les délégue's des différentes depu tations permanentes du pays. La commission exprime le voeu qu'en tout cas ie chcval- vapeur soit pris comme base de la taxe. Ces conclusions sont adopte'es. Le conseil, sur rapport de M. Ivveins D'Eeckhoutte, accueille favorablemcnt une demande de la commune de Bas-Warneton, tendant a être classe'e au tableau n° 1, annexe' au règlement provincial sur les chemins vicinaux et indiquant les communes qui pourvoient elles-mêmes a Fentretien de ces chemins. M. Emm. d'Ydewalle propose le vote d'un voeu tendant a protester contre la transfor mation des grandes routes pavées en routes macadamisées. M. d'Ydewalle a de'veloppé longuement ce voeu, en faisant ressortir les graves inconvénients de cette transformation pour l'agriculture et le charriage. M. Fred, de Crombrugghe appuye éner- giquement cette proposition. M. l'ingénieur Vierendeel, directeur du service technique de la province, invité a faire connaitre son avis, dit qu'il est également défavorable a cette transformation M. le Gouverneur promet d'appuyer le voeu auprès du Gouvernement. SÉANCE DE JEUDI Les Deputes permanents sortants, MM. Verhaeghe (Ypresj, Cauvve (Bruges), Landas (Courtrai), sont réélüs. Proposition de proroger a l'année 1905 la perception de y5 centimes additionnels sul les bénéfices nets des sociétés anonymes. etc. La 3e commission d'accord avec la de'pu- tation permanente, propose de proroger a l'année iqo5, la perception de la taxe sur les bénéfices nets des sociétés anonymes, des sociétés en commandites par actions, des assureurs beiges et étrangers, operant en Belgique. M. S'FORME (flamand). Les seuls assureurs qui ont leur siège dans notre province sont les sociétés coopératives d'assurance. Or, c'est la une forme de mutualité que la provin ce encourage sur tous les autres terrains. 11 me semble done que les mutualités contre les risques d'incendie, existant dans notre pro vince, pourraient être exonére'es de la taxe en question. M. ALB LlEBAERT. Je ne vois pas pour- quoi ces sociétés coopératives devraient être exemptées. Cest presque le contraire qui devrait être. Ces sociétés devraient être frap- pées plus fortement. Ce n'est qu'alors qu'il y aurait égalité. Permettez moi de citer un ex- emple. Dix brasseurs se constituent en société coopérative. Ils ne payeront qu'une patente, tandis que, restés isolés, cbacun d'eux aurait été assujetti a eet impót. M. KERVYN LE MEERENDRÉ explique la legislation sur la matiere Le droit de patente est spécifie' dans l art 7 de la loi du 3t mai 1819, compléte'e paries lois de 1849, 1873 et 1874, qui ont successivement étendu ce droit de patente aux sociétés anonymes aux sociétés en commandite par action et enfin aux sociétés coopératives. Nous nous trouvons done devant des dispotions géné rales qu'il serait malaisé de modifier, d'au- tant plus que ce sont les recevcurs des contri butions qui dressent et exe'cutent les roles. M. StORME. La province subsidie ge'né- reusement les sociétés agricoles de toute nature. Les sociétés de secours mutuels con tre les risques d incendie ne recoivent rien. On pourrait au moins les exonérer des 75 centimes additionnels ce serait une petite faveur. M. ALB. LlEBAERT. II y a une confusion dans Fesprit de l'honorable membre. Person ne critique ceux qui se constituent en socié té coopérative contre les risques d'incendie Moi-même jai voulu pousser la province dans la voie de 1 assurance. Vous pouvez deposei une proposition tendant a octroyer un subside aux sociétés mutualistes contre les risques d incendie je suis d'accord avec vous sur ce point. Mais vous ne pouvez établir un régime fiscal de faveur. M. LE PRÉSIDENT. Nous ne pouvons établir des privilèges en matière d'impóts. M. CAUWE. Si les sociétés coopératives en question ne réalisent pas de bénéfices, elles ne payeront rien. Je ne vois pas pourquoi elles ne payeraient pas, si dies en font. M. LE PRÉSIDENT. En tousles cas. M. Storme devrait nous faire tenir par écril son amendement. M. STORME n'iniste pas. M. D'HUVETTERE. D'a prés le libellé des conclusions, la taxe n'est due que sur les bénéfices nets des sociétés anonymes. Or, le fisc percoit la taxe sur tous les bénéfices non diminués de l'import, de Fimpót de 1 année antérieure. II est cependant clair que 1 impót payé vient en deduction des béné fices. De plus, 1 impót ne peut frapper Fim pót. M. KERVYN DE MEERENDRÉ. Le béné- fice net s e'tablit évidemment c-n déduisant du produit de l'entreprise ies charges qui la grèvent. L impót est une de ces charges. Seu- lement je ferai observer que notre taxe acces soire, additionnelle, ne fait que suivre le principal. Or ce sont les agents du gouverne ment qui établissent les röles. C est done auprès du gouvernement qu'il faudrait ré- clamer. M. D'HUVETTERE fait valoir par un exemple l'abus dont i! se plaint. Une société anonyme realise 100.000 Fr, de benefice elle paye 8,000 fr. d impót. Le fisc ne perce- vrapasle droit sur 92,000 fr. maïs sur 100,000 fr. Or on ne peut d.re que 1 impót payé constitue un benefice, pas plus que le salaire paye' n'en est un. M. LE PRÉSIDENT. On perd plus ou moins de vue l'objet en discution. 11 ne s'agit pas d établir une base d impót. A une base de taxe établie par le gouvernement nous ajou- tons 75 centimes additionnels. Toute la question est de savoir si nous continuerons a percevoir les centimes additionnels, Les conclusions de la 3e commission sont adoptées sans modification. Demande dun entrepreneur tendant a la restitution d'un cautionnement confisque' au profit de la Province. - La 3= commission propose d'autoriser la liquidation au profit de eet entrepreneur, d'une sommede i5ofr. montant du cautionnement confisque' non compris les intéréts échus. - Adopté. Nous reviendrons sur cette question, dont 1 initiative est due a nos conseillers provin- ciaux. M. le Baron Bethuue, Gouverneur de la Province, fera les visites suivantes dans notre arrondissement Le 24 Juillet a Wervicq le 3i Juillet a Langeinarck le 14 Aoüt a Ypres. L election de la nouvelle commune de Poelcapelle est fixée au 17 Juillet. On nous assure qu'il y aura lutte entre une liste compléte et deux candidatures iso- lees. M. Germain Berghman, ancien élève du College St-Vincent, étudiant a l'Université de Louvain, a passé le premier examen de candidature en philosophic et lettres. ~'"F TT'Cs; ONZE BOEREN VERHEERLIJKT Gedenkteeken der eeuwfeesten van den Boe renkrijg (1798-1898) Vol. in-8» de 437 pages, avec nombreuses gravures. Callewaert, a Ypres, éditeur. Nos Pay sans glorifiés, c'est le titre de ce beau livre, édité avec luxe par les soins da Davidsfonds. Lorsqu en 1898, le centenaire de la Guerre des paysans fut célébré avec eclat dans plus de qnarante communes des deux Flandres et des provinces d'Anvers, du Brabant et du Lumbourg, nous avons plus une lois exprimé le vceu que la commémo-

HISTORISCHE KRANTEN

Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2