FERINE
MCTÉE
A l'Exposition deSaint-Louis
Rencontre D'automobiles
La guerre
d'instructionGorrissen, secrétaire com
munal l'abbé Vandermeersch, cure de
St Pierre; Tyberghein, Juge de Paix
Fraeijs, président des Hospices et conseiller
communalMeersseman, curé de St Jac
ques Arthur Merghelynck, membre du
conseil héraldique De Caestecker, inspec
teur vétérinaire du Gouvernementles con-
seillers communaux Begerem, D'Huvettere,
conseiller provincial, Fiers, Bouquet, Van-
devoorde, Caenepeel,Sobry, Lemahieu; Luy-
ten, inspecteur de l'enseignementVeys,
Juge au TribunalFraeys, secrétaire par
ticulier du Gouverneur; M. Jules Baus,
l'infatigable commissaire général des fêtes.
L'ancien ministre M. J.Van den Peere
boom et M. Ie se'nateur Vercruysse s'étaient
fait excuser. Menu excellent autant que
copieux et qui fait honneur a M. Casier, le
restaurateur de la rue de Menin vins géné-
reux et des meilleurs crus, entrain cordial sur
toute la ligne, animation des plus vive
telle était la physionomie de ce joyeux ban
quet oü fraternisait l'élite de la société
Yproise.
Avec cela, programme musical exquis,
confié aux soins de la Fanfare Royale
dirige'e par M. Eug. Verstraete.professeur au
Conservatoire de Bruges, de l'Harmonie
communale, directeur Wittebroodt et de
l'Harmonie communale de Warneton, prési-
dée par M. l'échevin Guesquière, dont la
section chorale qui a chanté notamment avec
accompagnement de l'Harmonie le populaire
et vénérable Beau Danube bleu.
A l'heure des toasts, M. le Bourgmestre,
d'une voix vibrante, bolt au Roi, a peu prés
en ces termes
J'ai l'üonneur, dit-il, de vous convier a
vider vos verres a l'honneur de S. M.
Leopold II.
L'an prochain, la Belgique célèbrera le
75e anniversaire de 1'Indépendance natio- i
nale.
Trois quarts de siècle d'ordre, de paix, de
prospérité et de bankeur, que nos pères
avaient rêvés, mais qu'ils n'ont point con-
nus que les autres peuples nous envient,
mais qu'ils semblent ne devoir pas con-
naitre.
Saus doute, Messieurs, ce sont nos pères
de 1830 qui out fondé notre nationalité et
nos institutioas mais c'est a nos Rois que
nous sommes redevables du maintien de
notre indépendance et de la conservation
de nos libertés
Nous leur devons aussi en grande partie,
cette prospérité qui nous place a la tête des
nations. Elle est surtout l'oeuvre de Leopold
II, qui, par ses généreux efforts, a fait con.
naitre notre commerce et notre industrie au
cl elk des mers.
Les 75 années, qui se seront écoulées en j signal de la de'bandade
1905 depuis la proclamation de notre indé
pendance, n'auront connu que deux règnes.
Puisse celui de notre Souverain actuel, qui
comportera quarante années, se prolonger
longtemps encore, pourle bonheur de notre
chère Patrie
A Léopold II, notre Souverain bien-
aimé A Léopold le colonisateur A la
familie royale
Toute lasalle, debout, écoute respectueu-
sement les paroles de l'honorable Bourgmes
tre et les salue, après ckaque phrase, de
frénétiques applaudissements. qui se réper-
cutent sous l'immense voftte du monument.
Puis le premier Magistrat de la ville boit
au commissaire du Roi.
Lorsque nos princes, dit-il,en montrant
un des tableaux dePauwels, débarquèrent
autrefois dans notre bonne ville d'Ypres,
ils furent accueillis avec enthousiasme par
nos illustres aucêtres. Nous rendons le mê-
me hommage a celui qui représente si digne-
ment, dans notre belle province, le Roi et le
gouvernement.
Soyez le bienvenu, M. le Gouverneur
Vous n'ètes pas uu inconnu pour nous-
Votre nomination, nous vous l'avons dit, a
été saluée cordialement par les Yprois, et
personnellement, il m'a été agréable de voir
a la tête de la Province, un condisciple de
l'université, dont les succes de l'école pré-
jugeaient ceux de l'administrateur commu- j
nal et provincial.
L'orateur fait allusion a la question tan
tot jubilaire de l'achèvement du canal de la
Lys a l'Yperlée, pour lequel le Conseil pro
vincial a émis un voeu que M. le Gouver
neur a promis d'appuyer en haut lieu.
Ce canal, dit-il, est iudispensable au dé-
veloppement du commerce et de l'industrie
de la ville et de Tarrondissement.
M. Colaert fait également allusion a la
restauration de S' Martin et des Halles. Le
baron Bethune chasse de race. N'est-ce pas
son père, l'éminent fondateur de Pécole
S4 Luc, Jean Bethune, qui remit en honneur
le style gothique
L'éminent archéologue qu'est notre Gou
verneur nous aidera, nous n'en doutons pas,
de toutes ses forces pour nous permettre
d'arriver a l'acomplissement de nos voeux.
Nous aurons besoin non seulementdes sub
sides de la Province, mais aussi des conseils
de son chef, dans la restauration de nos
monuments qui entrera, sous peu, dans la
voie de la realisation.
L'orateur, au milieu des ovations, boit
chaleureusement a la santé du Gouverneur
et a sa conservation.
M. le gouverneur, trés en verve, re'pond
avec cette pointe d humour qui caradérise
son éloquence nourrie. 11 remercie pour
l'accueil vraiment patriotique que lui ont
re'servé le magistrat et la population d'Ypres.
Nous sommes a la veille, a dit le baron
Bethune, d'une année marquante entre tou
tes dans les annales de la patrie y5 anne'es
de prospérité c est un événement qu'il im-
porte de célébrer avec toutes les forces de
notre ame et tout l'enthousiasme de notre
coeur. Le nom de Léopold II est uni au
i souvenir et a l'exallation de tout ce qui s'est
I fait en Belgique depuis i85o. Le Roi a vu
Ypres. II connait vos Halles et votre belle
cathédrale dont la restauration s'impose. Le
I Roi le veut et cela se fera.
i D autre part, a la veille de l'année jubilaire
le gouvernement a créé Bruges port de mer
avec ses i5oo metres d'avancée dans la mer,
l'oeuvre la plus gigantesque du monde entier.
Mais le port de Bruges a besoin d'être ali-
menté non seulement par l'extérieur, mais
aussi par 1 intérieur. Les petits ruisseaux
constituent les grandes rivières. 11 faut que
le canal d Y pres a la Lys devienne un des
affluents du canal maritime et que tout le
réseau de notre province corresponde.
II vous faut le canal d'Ypres a la Ljs et
par la Lys a tout le réseau fluvial et même
a la grande nappe maritime qui forme l'apa-
nage de la Flandre Occidentale. J hésite a
croire que je décrocherai cette gigantesque
timbale. Mais pour moi j ai l'appui, l'effort
et le travail autorisé de la deputation pro
vinciale. Comptezsur l'activité des sénateurs
et représentants d'Ypres, vous en avez le
droit ils ont beaucoup a dire et savent
beaucoup obtenir du gouvernement.
D'enthousiastes bravos ont accueilli ces
bonnes paroles du commissaire du Roi, et
quelques instants après, vers 7 h., M. le
Gouverneur reconduit comme a l'entrée par
les acclamations des convives a donné le
en se résignant a
contre-coeur a prendre le train, qui devait le
ramener au chateau de Banhout a Heestert.
Cette journée superbe a été couronnée un
peu plus tard par un superbe feu d'artifïce
tiré sur la plaine des manoeuvres, et si tou-
tes ces belles pieces de pyrotechnie s en sont
j allées en fumée, en revanche les Yprois ne
perdront pas de sitot le souvenir de la joyeuse
entre'e de M. le gouverneur baron Bethune.
Avant de terminer le compte rendu de la
lête de dimanche, la reconnaissance nous
oblige a rendre hommage a ceux qui ont été
les organisateurs de cette fete a M. Ernest
Fraeys, Vice-President de la commission
des fêtes, qui est l'inspirateur du cortège et
de la revue scolaire, et aux autres membres
de la commission, mais spécialementa MM-
Jules Baus et Remi Bouquet, qui se sont
littéralement prodigués en cette circon-
stance.
Comme nous l'avons dit, l'ordre a été
parfait, sans doute parce que M. le bourg
mestre a eu l'heureuse inspiration de remettre
entre les mains d'un seul homme, M. J.
Baus, tout l'agencement de la f'ête. Aidé par
la police, a la tête de laquelle s'est distingué
M. Vanden Hende, adjoint du commissaire
de police celui-ci étant retenu chez lui a
la suite d'une chute de vélo, l'infatigable
membre de la commission des fêtes a pu
mettre et maintenir dans les rangs du cor- 5
succes pour M. Henri Casier, de même que
le menu, donnant le portrait de M. le Gou
verneur, fut une agréable surprise pour les
souscripteurs.
Si nous pouvions nous faire l'organe de
l'opinion publique, nous nous empresserions
de rendre un éclatant hommage a l'admi-
nistration communale qui, grace a toutes
les bonnes volontés, a pu réaliser une fete
qui a été un i nmeuse succes pour elle et,
pour nos concitoyens, une source d énormes
bénéfices.
Enfin, constatons avcc plaisir que les
journaux étrangers readout hommage aux
représentants dela police locale, am ar'oo-
rent avec une dignitégrave la pointe de leurs
casques flambanls neufs et qui tons ont été
également aimables pour les rapporteurs
de la presse.
Et, en finissant, disons avec tout le public
Yprois, que c'est la première fois que la
gare d'Ypres, grace au chef M. Haemer-
lynck, s'est mise de la fete, en ornant d'une
fagon charmante sa fagade, qui sera kélas
d'une banalité surprenante, lorsque les
abords de la station seront ce qu'ils prornet-
tent d'etre bientót une entree de ville belle
entre toutes les entrees de ville.
F xa men
Monsieur Daniel Delie d'Ypres, ancien
éiève du Collége St Vincent, a subi avec
succès l'examen d'entrée a l'école spéciale
des mines.
Un j >urnal hollandöis, Hel Vadeiluod
parle en ces termos de 11 section beige k
1 Exposition américaine nous iraduisons
Chapeau bss pour nos vo su s du Sud
La construction qu'ils ont ëlevée ii Sunt-
Lcuis tin se distingue pas seulement par
le bon goüt de la décoration ot par l'aichi-
tecture, mais aussi pirson ca<acière origi-
ml.
Ce qui dépasse tout éloge ce qui jus-
tilie I hommage qua nous rendons nos
voisins, c'est l'ensemhle de leur Exposition
celle ci met eu lumère les pogiès remar-
quables que la Belgique a réalisés dans tou-s
1 s domaines, sous le rapport de l'art, de
i'iadustrie, de l'enseignement, etc.
Au moment cu la llollund ap-ès d'au-
tres pays paile en ces termes de riotre pays,
uvrez notre presse libérale vous y trou
verez des déclamatio; s viokntes au sujet de
bt déciidencö de la Belgique, tombée ft la
qu. ue de tcutes les autres 'nationsjc'est ainsi
que ccs écrivassters diffamerit h ur patrie et
comprenrrent le patriotisme.
De son cóté, l-i trés «libérale» et tiès
«mrcomiique» «Revue de Belgique» publie
un article d'un de ses anciens et fidêiss col
laborateurs sur la «Belgique moderne».
"Get ancien et fidèles collaborateur nest
autre que M. J. Carlier, ancien représentant
libéral et commissaire général beige a
l'Exposition de Saint Louis.
O dans sa ttès substantielle notice, M.
Carlier démonlre que, sous tous les rap
ports, la Belgique figure au premier rang
des nations les plus civilisées
Tout cela a été fait, écrit-il, en conser-
vant drs finances d'une remarquable élas-
ticité et un credit de premier ordre. La
dette publique 3 p. c. est invariablement
fixée aux environs du pair, quand elle ne
le dépasse pas, et, le reseau ferié de l'Etat
k lui seul, en forme presque la contre va
leur. Bien que les recettes publiques aierit
progressé depuis 1831 de 65 millions
630 millions, la charge anrruelle par lék
rr'a pour ainsi dire pas augmenté et elle ne
dépasse pas 34 francs.
Quelle noble cause, écrit il encore, a done
trouvé la Belgique sourde ou passive Daris
quel ordre d'idées a t-elie ralenti son pas
toujouts vaillant et siir A elle non plus,
des jurisconsultes et des artistes taillés pour
lalulte.
Mais alors k quoi peuvent bien rimer les
declamations de nos gueux de toutes cou-
leurs, qui proclameut et qui impi'iment qu'a-
piès vuigtannées dedomuiation réactionnaire
et cléricale, la Belgique est tombée en des
sous de la Turquie
M. C'omoez ou M. Buyl, immmes d'Etat
illustres, nous fournironl peut être la clef
de cmystère.
Nous lisor.s dans le Chicago daily drovers
Journal, que la brochure explicative de cette
xposttion a répandue aux Elais-Uuis
raison de 3,000 exemplaires. Elle fuit con-
naiire l'economie rurale de la Belgique et los
Américains ne cacbent pas leur admiration
pour les progrès qui ont été accomplis dans
ces dernières années chez nous.
Sepl blesses
Bernay, 13 aouf. Une terrible
rencontre entre deux automobiles a
en lieu bier soir a sept heures sur ia
route de Paris a Cherbourg,commuiij
tie Foileville.
S ,'pt person ties oat été hlessujs lont
deux griè/emenLlJuo des a111 ïtuobil <s
app irtenait a M. AShye, propriétaire
a la Goul tssière, et 1'autre a VI. G tuf,
de Paris.
LE ROIEDOUARD
ET L'EGPEREIJR
FRANCOIS-JOSEPH
Marieiibad, 1G aoüf.La rencontre
de l'emp treur Franeois-J isepb et du
roi d'Aug'eterre ca été des plus err-
diaies.
Au diner otFert pir Ie roi E louard
a Francois Joseph, les deux monar-
ques ont échangé des toasts exlré ne-
ment chaleureux relevant Familie
traditionnelle les unissant.
TW Eri fan ts, (pnvalescents^Vieilfards
tège et pendant la revue, eet ordre, que
tout le monde a admiré, au milieu d'une jj r'eri 0 fcs! resl^ étranger et les perfection-
foule qu'Ypres n'a jamais vue. j demerits de sou enseignement ifficiel ou
Nous devons une mention a M. Cuvelie Pr'vt^> SHS soeiétés scientifiqurs ou liité-
qui a tiré le feu d artifice, trés réussi etoü '«nes, lui fournissent de plus en plus des
tout Ypres s'était rendu. Nous ne pouvons i tra va illeurs expérimentés et des méoagères
oublier non plus que le banquet aétéun écouomes, tout autanl que des ingénieurs, flotlaison des trous qui avaieut été
On est trés inquiet a Saiut-Péters-
bourg et dans les milieux olficiels les
plus aulorisés' notamme. t dans la
presse au suiet des sinistres ruoieurs
qui circulent depuis ce matin suivaut
lesquGIcs Port-Arthur aurait finale-
ment succombé. Ges rumeurs parais-
sent d'ailleurs d'autant plus vraisem-
blables que les cercles militaires
eux-mêmes ne cacheut plus mainte-
nant que lé at de rhéroïque place est
des plus critiques, si critique même
quo son intrépide coinmandaal Stoes-
sel a jtigé prudent d eloigner sa famil
ie de Port-Arthur.
On pré'end dans les milieux olficiels
n'avoir recu encore aucuue nouvelle
dela soi-disanlprise de Port-Arthur ni
aucune confirmation du prétendu
désastre de l'escadre russe de Vladivo-
stock. Cette incertitude provoqueuue
profonle auxiété.
Le Tzarevitch
Le «Tzarevitch a recti des avaries
terribles pendant le combat du 10. Il a
été exposé a une canonnade conti-
nuelle depuis midi jusqu'au soir.
L'arbre de sort gouvernail était brisé,
uu canon était démonté, les mals
étaient brisés et formaient des croix,
les eheminées étaient er i blees de trous
et les passerelles tordues.
II. y avait au dessous de la ligne de