1 Incroyable mais réel Funérailies de M.Ceriez Chronique Agricole Le fumier de ferme. Son importance. Actes officiels Ci et la infants, (pjiyaieso en £#i aii lardsj On a souvent répété, disait M. l'abbé Buelens que les Beiges sont un pen pie froid. Cepeudaut, a Lourdes, ils ont donné une manifestation éclatante de leur enthousias me et de leur piété. A ce moment, un monsieur s'est levé au fond de la salie et a crié Monsieur l'abbé, vous n'avez qu a vous taire, manger et partir. Devant cette brutale intervention, les pé- lerins eurent un mouvement d'indignation- Une énergique protestation s'éleva de toutes les poitrines. Veuillez nous dire qui vous êtes? deman- da M. Francois. L'interpellateur, sortant une écbarpe de sa poche, répondit Je suis le eommissaire de la gare. Dans ce eas, répliqua M. Frangois, je tiens a vous dire que eet incident pourra avoir des suites que vous ne soupconnez pas. Le buffet de la gare appartient a la Société des Wagons-Lits et vous n'avez pas le droit d'y exercer des pouvoirs de eommissaire. Je saisirai la Société de l'incident. II y a dix-sept ans que j'organise des pè- lerinages et jamais pareilie intervëntion ne s'est produite. J'espère que vous reconnaitrez que vous n'aviez pas le droit d'intcrdire a M. Beulen de s'adresser a ses compatriotes. S'approcbant du eommissaire, M. le curé Buelens lui demanda s il trouvait quelquo chose a reprendre a ses paroles. Interloqué, le maladroit eommissaire dut avouer qu'il n'avait riêu entendu de 1 alio cutiou de M. le cure. Dependant l'agitation ne se calmait pas. Les péierins. parmi lesquels se trouvaient plusieurs hommos politiques et de notables industriels, continuaient a protester avec vehemence contre 1 inqualjtiable agression du eommissaire spécial. Le bourgmestre de Bouillon, notamment, fit remarquer que les Beiges recevaient les sociétés frangaiaes avec plus de courtoisie. A la fin le eommissaire balbutia quelques excuses. Et les péierins sortirent de la salle saris être autremcnt inquiétés. Quand le train partit, ils entonnèrcnt 1 "Ave Maria do Lourdes, tandis que les uombreuses personnes qui se trouvaient sur le quai agitaient leurs'mouchoirs et criaient: i! Vivent les Beiges Cette version est confirmee par des indus triels notables et despersonnalitéspolitiques qui out assisté a ce regrettable incident. Nous mettons nos adversaires anticléri- caux au dófi de révoquer en doute la bonne foi de cos nombrcux témoins. mière communion de son petit gargon ni non plus Monsieur Z... si dévoué, si com- patissant lors de la dernière maladie de sa chère épouse ui même l'aumónier de l'hos- pice des vieillards dont il admirait l'abnéga- tiou, mais ce je ne sais quoi de subtil, d'insaisissable que revêt toute soutane ec- clésiastique et qui, prêcbant le sacrifice, exhale ie suave parfum des vertus et reflète la splendeur de la véri Cette antipathie irraisonnée, presque dé- raisonnable, M. Hostile inconsciemment fentretenait, l'attisait au point qu'il eut préféré voir les maraudeurs dévaster son verger, saccager sonjardin, que de devoir loner le père Spicace de les avoir protégés. Et pourtant M. Hostile connaissait sinon le chemin du presbytère, au moins celui du saint temple, oü chaque semaineil allait ac- complir ses devoirs religieux. Evidemment cette conduite n'était pas sé- rieuse,lesbraves geus de Bonclos le disaient a mi-voix, et maints de ceux qui avaient aussi versé un tantinet dans ce travers, dé- sapprouvaient-l'exagération dont M. Hostile leur donnait l'exemple. Ils étaient heureux de n'avoir point, comino lui, poussé leur erremeut jusqu a ce degré ridicule, et se ré- jouissaient secrètemeut d'avoir donné leur appui au nouveau pouvoir, lorsqu'au der nier scrutin, ii parut menacé. Bieucollet et ses partisans assiégaient au contraire M. Hostile ei applaudissaient h ses saillies ils eussent jubilé d'aise de voir tout Bonclos dans d aussi stupides disposi tions, car enfin qu y a-t-il de plus stupide poui'un tenancier, un propriétaire que de faire la cour te échelle aux malfaiteurs qui le dévalisent par pure animosité contre les gardiens disposés etrésoius a le protéger. Eh qu'est-il besoin d'aller h Bonclos pour voir eet incroyable M. Hostile? ne le trouve-t-on pas un peu partout, dans ces hommes, qui fascines pax une lubie, par un esprit mesquin de parti, ne savent apprécier les bienfaits dune gestion sage et entière- ment dévouée a leurs véritables intéréts, paree.quelle n'émane pas de leur bord? Que cbacun se tate le pouls et voit de quel cóté se dresse, pour lui, l'ombre du père Spicace II sera aisé, avec un peu de sin- cérité, de la voir tres réelle, si incoyable que cela puisse paraitix?. Un peu d'énergique franchise suffira pour en revenir et s'en affranchir. C. Dith. Ui 'j p n m sfk I i I Wik i' M Depuis longtemps l'on se plaignait, a Bonclos, des maraudeurs dont l'audace ne connaissait plus de frein. On disait même, tout bas, que Bieucollet, le garde quasi ju- bilaire, était plutót leur compere que leur frayeur. Brei', on formulait clairement le voeu de voir succéder, a cette incurie, une vigilance plus efficace pour la sauvegarde des biens généraux. Enfin, après quelle se fut bien remuée, la population de Bonclos eut une adminis tration selou ses désirs. C'était convenu, les mandataires l'avaieut juré, on protègerait 1'avoir cle cbacun cont; ela convoitise coupa- ble. Bieucollet, dont 1 inaction suspecte avait tant fait jaser, avait été rernplacóe par le père Spicace dont l'activitó et le tact pro- mettaientde mauvais jours aux faux ache- teurs. Toutefois, le père Spicace, rnalgré les bonnes qualités qu'on lui reconnaissait uni- versellement, rnalgré même les bons offices qu'il se plaisait a rendre a cbacun indistiric- tement, n'avait pu se concilier l'affection cle tous. Certains particuliers et notamment M. Hostile ne pouvaient admettre que eet officier civil eut tant de sympathie pour les cboses de l'cglise et fut en si bons termes avec le curé. Et pourtant ils reconnaissaient etprocla- maient bien hautque jamais leurs jardins, leurs vergers et leurs champs n'avaient con- nu des jours aussi prospères, des temps de pareilie sécurité. Mais, voila, il n'y a pas de médaille saus revers, pas do clarté saus ombre et, pour M. Hostile, l'ombre du père Spicace c'était le curépas précisément Mousieur X... digne prétre qui avait été invité cbez lui a la pre- On travail le activement a la construction des maisons a élever au Boulevard Malou et clans le prolongement de la rue de Stuers. On ne peut juger dès maintenant l'effet queproduira l'ensemble des constructions. Nons croyons quo quand tous les travanx seront executes, l'opiuion publique approu- vera les projets de l'administration commu nale. L'admiuistration communale vient de prendre une mesure excellente et du reste approuvée par tout le monde. Les différentes espèces d'arbres de nos remparts portent des etiquettes eu fer émail- lé trés réussies et indiquant l'origine et les noms fiamand, frangais et scientifique des sujets. Le public a done l'occasion d'apprendre a connaitre les espèces d'arbres qui ornent nos beaux remparts, qui se transforment ainsi en vrais jardins botaniques. Malheureusement nous avons remarqué qu'uue étiquette a déja disparu. Nous signa- lous le fait a la vigilance de la Police. Les funérailies de M. Théodore Ceriez ont été rehaussées par l'assistance de nom- breux membres de ia noblesse et du monde artistique d'Ypres et des environs.Les coins du poèle étaient tenus par M. le Bourg mestre et les professeurs de l'Académie. Au cimetière, M. le Bourgmestre, au nom de 1'Administration communale et du Conseil de l'Ecole Industrielle, a prononcé un dis cours dans lequel il a retracé la vie et les ceuvres de l'artiste défuut. Introduction Dans la nature sauvage !a pbiote croit librement, se développe, mü'it, meurt sur place en restituant au sol ics éie- mems empruoiés. Lil, la restitution se fait naturellement et coraplètesaeut: D oü f rfilbé des terres vierges. Dans la nature cuitivée le contraire a lieu: les photes ntü-'es souubeIö- vé s et transportées !a ferme pour y ê're uu'isées ou exportées. lei, la restitution s« im pose, siuon épuiseoreut et ruïne du sol. La fumure. Le fumier de ferme: La fumure es', nécessaire pour eatretenir les terres claus un bon état de culture. Est-elle insuffissante? Epuisement. Est-elle abondante? Eorichis- seraent. Parmi les diverses matièresemploy- ées comme fumure on voit en première ligtie jj les eograis de la ferme, fumier et purin. Le fumier est et restera toujours l'cngrais j par excellence, l'engrais nécessaire et impor- j tant. C'est ie fumier qui donne au .sol l'hu- raus ou matière noire et organique si utile; c'est encore lui qui restitue les quatro élé- ments obligatoires énurr.érés dans la loi de la rr stitutioc; enfin on peut ajouter avec lou- te certitude que satis fumier il n'y a pas de culture possible et durable dans notre psys. Pour que le fumier joue ce ióle important et efficace il doit être bien consehvè dans une fosse imperméable, ouvragé éloigBéo des eaux de gou tières et enioiuée d'utie rigole j conduisant le punn dans une citerne bien étanche.De plus.il doit être bien préparé; le fumier est tassé régulièremeni par les ani- maux domestiqusa; il est arrosé copieuss- ment avec du purin pend mt les cbaleurs de j l'été; ilest saupoudré de temps en temps de p'aireou de ksïoite qui fixsnt ranamonbque volatil. Enfin ii est bien employé; répandu et éparpil'é sur les terres il don être enfoui le plus lót possible dans le but d'éviter les per- u-s gazeuses et Ij lavage par 1 s eaux piuvia- f les. Un point important et souvent oublié des fermiers est celui ci Insuffisance du fumier j de ferme au point de vue de la restitution j compléte et intégrale. Pour démentrer ce j piincipe agricole on peut s'adresser au rai soanement et aux chiffres.Le fumier est trop f peu abondant dans une ferme et par con- j séquent insuffisant. En efifet, le cultivateur exporte de son ex- ploitationune fouledeproduits: grains, paille, betteraves, lin, béiail, lait.beurre, laine, etc. Tous ces produits cootienneot des élé ments enlevés su sol et qui ne retourneront pas au fumier Si de pius ou tieut compie des I pertts gazeuses et liquides que rubit le fu- mier ou est convaincu que les terres futnées exclusivement au fumier produit la ferme s'sppauvrisssnt chaque année. Quelques ehiffres ferontmieux comprendre i le raisonnement piécédent. I Prenons pour exemple une ferme exploitant j une dizaine d'bectares. Ces différents hecta- res sont partagés entre lesdifférentescultures j de la manières suivante: 4 hectares da cé- réales, 2 hectares de betteraves sucrières, 1 hectare de betteraves fouragères,les prairies, f les porames de terres et le trèfle preunent j les trois demiers hectares. Considérant seulemeot les récoites priaci- pales, négligeaot les cultures secondaires et nous basaal surdesrendements moyens nous arrivons b l'aide des tables, au total des élé- i menis suivants enlevés: 990 kgs d'az'ote, 400 kgs d'acide phosphorique et 1371 kgs de po tasse. masse homogèue dont la coinposiiion appro ximative est par mille kgs: 4,2 azote; 2;1 acide phosphorique et 5 depotasse.Le fumier produit annuellement dans cette exploitation restitueradonc au sol:590ïgsd'azote; 300kg; d'acide phosphorique et 612 kgs de polasse. La balance établie nous coustatons un dé ficit total et amiuel assez important de 400 kgs d'azote; 100 sgs d'acide phosphorique 760 kgs de potssse. Conclusion: A ce mal ii y a uo remède cer tain. Lm fermier qui veut entretenir la fertilïté deses terres possèderades prairies i.riguées; il acbètera pour son oétail des aliments teis que sons, tourieaux, farines; il importera dans sa ferme des engrais cbimiques complé- meutaires: nitrate, superphosphate, scories, kaïaitii, chlorure et sulfate de potasse. Ces engrais, tant azotés que pbosphatés et surtout potassiques seront doncées en qusa- ii:é convenable etde tellefapon que lefermisr observe strictement la loi importante de la restitution et dès lors seulement il pourra prétendre aux grands rendements de la cul ture intensive. H. A. Conférencier Des arrêtés royaux du 20 aout approuve-nt des délibérations de la députation perma- rnente du conseil provincial de la Flandre Occidentale supprimant les services publics et re'guliers de transports en commun par terre i° Entre Passcnendaele et Ypres par West- Roosebeke, Poelcappelle, Saint Julien (Lan- gemarek) et Saint Jean, organisé par MM. A. et F. Van Elslande 20 Entre Merckem et Ypres par Bixschote Zuidscbote, Boesinghe et Brielen, organisé par M. Boussemaere 3° Entre Merckem et Ypres par Bixschote, Zuidscbote, Boesinghe et Brielen, organisé par M. L. Ligneel. La démission de M. Floor (J.-E.-C.), de ses fonctions de notaire a la résidence de Rousbrugge-Haringhe, est acceptée. En regard établissons la quantité defumier 5 produit, atnsi que sa richesse approximative. 1 Cette ferme peut occuper 10 bêtes cornes, 3 cbevaux et 2 pores. Cbacun de ces ani maux produit en moyenne et chaque année les quantités suivantes de fumier. Uo t vuebe 11500 kgs; un cheval 7800 kgs de fumier un porc 2000 kgs; si nous muhipliaris c; s quan tilés par le nombre d'animaux de chaque es f pèce nous arrivons un total de 142500 kg. Que renferment en éiéments fertilisants ces 142500 k, de fumier Ces diverses ca tégories sont bien mélangées et forment, une L'Incendie des tancks a été exploité a An- vers, au dire d'un journal de cette ville, de facon toute commerciale. On a notamment organisé pour les curieux qu'il a attire's en foule, de Bruxelies surtout, des services de transport vers les tancks par bateaux a va- peur, chars-a-bancs, etc. Mais voici le plus curieux procédé d'exploi- tation de ce sinistre auquel se livrèrent les pratiques anversois Lorsque le Roi arriva, on crut remarquer une recrudescence insolite de l'incendie. Ce n'était pas étonnant pour faire honneur a Sa Majesté, on avait vidé dans les tancks, en core capables de retenir un peu de liquide, quelques centaines de barils, Les étrangers, du reste, continuaient a affluer, attire's par ce sinistre sensationnel, et nous devions bien soutenir notre réputation. Notre réputation ANNONCES MATRIMONIALES. Un rentier de Bale, reste' veuf avec trois grandes filles, fut pris récemment du désir de se re- marier. II fit en conséquence insérer un avis anonyme dans les feuilles locales. Des lettres, des photographies arriveren! en masse a 1 adresse qu il avait indiquée. Et notre homme ne fut pas peu surpris de trou- ver au nombre des candidates a sa main... ses trois filles. Le veuf facétieux fit répondre au moyen d'unc machine a écrire a ses filles, engageant ainsi une correspondance. Cela se termina par un rendez-vous général auquel les jeunes per sonnes furent confuses deserencontreretplus dépitéés encore de reconnaxtre dans le fiancé de leurs rêves leur respectable papa. Son INSUFFISANCE, ErammaroaHsraraasranzBB

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Journal d’Ypres (1874-1913) | 1904 | | pagina 2