Etats de l'Eglise
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Chronique Agricole
TW En&nts, (pnvalescenSieiTferds
Fasts Divers
fncilement ravitailler leurs armées a
Liao-Yang et a Moukden et, disposal t
da chemin de fer, il lear est possible
de faire tous les mouvements désir -
bles vers Port-Arthur si l'armee qn.i
assicge cette ville était insuffisaLfe
pour enlever la place.
Tout permet de croire qu'un assez
long répit va succéder en Mandchou-
rie aux terribles batailles de L'ao-
Yanget l'intérêt de la campagne se
reportera sur Port-Arthur, dont les
Japonais ont prédit la chute pour la
fin du mois de septembre.
La démission de Mgr Le Nordes
Deux lettres intéressanles
Voici deux documents qui ne peuvent
manquer d'intéresser nos lecteurs.
Le premier est une lettre de Mgr Le
Nordez a ses diocésains deDijon. Elle est
ainsi congue
Itome, 5 Septembre 190L
Messieurs,
Depuis hier, je ne suis plus votre évêque.
J'ai remis au Saint-Pere et fait parveuir au
gouvernement francais ma démission de
cette charge.
A la suite des déplorables évènements
qui, depuis plusieurs mois, troublent votre
diocese et des complications politiques aux-
quelles mon nom a été récemment mêlé, je
n'ai pas cru pouvoir efficacement poursuivre
matacheparmi vous. Après müres réflexions,
je me retire.
Je n'ai jamais compris qu'on püt avoir
quel que attrait pour cette chose vide que
sont les honneurs.
J'aime le labeur, mais l'exercice de l'au-
torité m'a apporté trop d'amertumes pour
que je m en éloigne avec quelque regret.
J'eusse seulement aimé vous quitter dans
d'autres conjonctures.
Je n'ai point répondu aux injures qui
m'ont été prodiguées en ces temps. Jen'y
répondrez pas.
Je remercie ceux d'entre vous et j'en
sais le nombrequi mont conservé leur
dévouement et leur affection. J'emporte
d'euxun souvenir reconnaissant et fidéle.
Quand Dieu m'appela a l'épiscopat, je
pris pour devise et m'imposai l'engagement
de servir dans un commun et constant effort
l'Eglise et la Patrie. Je crois n'y avoir pas
failli, même une heure.
Ce fut mon crime aux yeux de quelques
uns.
Ma retraite ne sera pas faite d'inaction,
et si Dieu le permet, jusqu'a mon dernier
soupir, j'appliquerai mon effort au service
de ces deux causes sacrées. Elles me sont
devenues plus chères dans la mesure oü
j'ai souffert pour elles.
Adieu, Messieurs. En vous quittant je
prie Dieu de rendre la paix a ce diocèse
tant éprouvé et de vous bénir.
f albert, évêque.
Le second document est une lettre de S.
Em. le cardinal, secrétaire d'Etat, a S. G.
Mgr Le Nordez. En voici la teneur.
Monseigneur,
Le Saint Père a regu la lettre que vous
lui avez adressée le 4 Septembre pour dépo-
ser spoDtanément entre ses mains votre dé
mission de la charge d évêque de Dijon.
C'est au nom de Sa Sainteté et par Son
ordre que j'écris aujourd'hui a Votre Gran
deur, pour Piuformer que le Saint Père a
jugé opportun, dans les circonstances ac-
tueiles, d'accepter votre démission. Get acte
rend témoignnge a la délicatesse de vos
sentiments, et Sa Sainteté comprend par-
faitement que si vous êtes arrivé a cette
décision douloureuse, c'est parce que vous
comprenez qu'a la suite des événements de
ces derniers mois, votre ministère pastoral
rencontrerait nécessairement des obstacles
tres sérieux et qui rendraient par trop diffi
cile le gouvernement de votre diocèse.
Le Saint Père, cependant, ayant a coeur
de sauvegarder le bon renom de votre carac-
tère épiscopal et d'arrêter toutes les accusa
tions qui pourraient trouver un écho dans la
presse ou ailleurs, me charge de déclarer,
en Son nom et de la fagou la plus explicite,
que le Saint Siége n'a formulé ni prononcé
ftucun jugement contre Yotre Grandeur, et
que, par conséquent, Votre Grandeur quitte
son poste parce qu'Elle le juge nécessaire
en présence des événements publics de ces
derniers temps.
Sa Sainteté vient encore vous dire, par
mon entremise, qu'Elle apprécie hautement
l'acte généreux que vous venez déposer
comme preuve nouvelle de votre amour en-
vers l'Eglise; qu'Elle prie Dieu de vous
consoler et, comme gage de Sa bienveillance
paternelle, Elle vous accorde de tout coeur
Sa bénédiction apostolique.
Veuillez agréer,Monseigneur, l'expression
de mes sentiments respectueux et trés dé-
voué3 en Notre Seigneur
Rome, 5 Septembre 1904.
La publication de ces deux documents met
fin a l'affaire de Dijon. La fin, on le voit,
est de nature a donner toute satisfaction
non seulement aux intéréts religieux du
diocèse de Dijon,mais encore a la conscience
catholique universelle.
Jeudi, par le train venant de Bruxelles, a
u h. 47, un groupe de i5 élèves de l'école
de bienfaisance de Reckbeim, est arrivé a
Ypres, sous la conduit de deux surveillants.
L école sera complètement peuplée vers la
fin du mois.
A ce propos un incident émouvant a la
gare du Nord est raconté par le Petit Beige
Lc transfert de l'école de bienfaisance de
l'Etat de Reckheim a Ypres commence a
s'effectuer. Un premier détachement de ï5
sujets est parti aujourd hui de Lanaeken pour
Ypres et le gros de l'établissement, environ
aoo jeunes gens, suivra dans le courant de
septembre au d'octobre prochains.
Un incident émouvant s'est passé a la gare
du Nord, oü se trouvait une vieille pauvre
mere attendant le passage de son fils.L'ayant
reconnu, elle s'élanca vers lui 1 embrassa avec
effusion, puis tomba évanouie sur le quai
d'embarquement. Heureusement qu'un agent
de l'Etat se trouvait a coté d elle pour la rece-
voir dans ses bras et l'empêcher ainsi de se
blesser.
Cet incident a produit une profonde emo
tion parmi les voyageurs attendant leurs
trains.
Concours général de Venseigne-
n ent rnoyen de premier deqré,
en 1904.
Compositions en mathématiques des é'èves
de la quatrième des hurnanités anciennes.
Ont obtenu sur 100 points: 79, E, Cardoen,
du collége patrouné de Poperinghe. En cou
sëquence est décerné le 1" accessit it E
Cardoen, du dit coHèae.
Version grecque des élèves de la qua
trième des humanités anciennes. Ont obtenu
sur 100 points: 80, O. Rennaarts, et 75,
E. Cardoen, du collége de Popetirjghe 65,
M. Dejongbe, G. Serioels et R. Van den
Bossche, du col ège patrouné de Tbielt64,
J. Bouciqué et 63, A Benoot, du collége de
Poperinghe M. A. Viaene, du collége de
Tnielt 55, F. Durein et M. Quaghebeur du
collége ds Poperinghe et A. Lauwers, du
collége patronné de Courtrai 54. C. Del-
baere, du collége de Poperinghe et E. Valeke,
du collége de Courtrai 53, H. Van Maele,
du collége de Thielt 52, F. Pinte, du col
lége de Courtrai 50, J. Cal amy 0, et L. 1de,
du collége de Tnielt.
En conséquence, sont décernés le ler
prix en partage, a Renaarts, du collége
de Poperinghe; le 5° accessil, en partage, k
E. Cardoen, du collége de Poperinghe la
5" mention honorable, en partage M. De
Jonghe, J. Ssnoels et R Van den Bossche,
tous du collége de Thielt.
Concours en langue latine des élèves de la
rbétorique des hurnanités anciennes. Ont
obtenu sur 100 points 88, H Lamiroy, du
collége patronné de Courtrai 80, H Del
baere, id, de Poperinghe 78. J Van de
Putte, id. de Courtrai 75, L Vermeulen,
id. id. 70, A. Arnpe et L. Leplae, id. de
Thielt 65, F. Den arez, id. id. 60, E.
DLLveloose, id. id. C. D„vos, id. de
Courtrai R Follet et F. Hollevoet, id. de
Poperinghe et O Lagae, id, de Courtrai
55, C. Carton, id. de Thielt, et J. Heme-
ryck, id. de Courtrai 50, E. Markey et J.
Verduyn, id. de Tbielt.
En conséquence, ont décernés: le prix
d'bonneur, en partage, H. Lamroy, du
collége patronné de Courtrai le 3e prix, en
partage, H. Delbnere. id d: Poperinghe
le 1" accessit, J. Vandeputte, id. de Cour
trai le 2e accessit en pirtnge. J. Ver
meulen, id. id.; le 3e accessit, en p irtage k
A.Ampe, et L. Leplae, id. de Tnielt la
mentiou honorable,en partage,b F Demarez,
id. id.
Concours en langue grecque, rbétorique
des hurnanités anciennes Ont otveru sur
100 points 80 H Lamiroy du co"è e pa
tronné de Courtrai 78 L Leplae, id. de
Thielt; 75, O. Lagae, A M.dfm et J. Van
deputte. id. de Courtrai 70, V Walcarius,
id. id. 68, F. Demarez, id. de Thielt 65
E. Markey, id. id. 60, H. Delbaere, id. de
Poperinghe, C Devos et J Homeryck, id.de
Courtrai 50, A Arnpe, id. de Tbielt, J.
Delahsye, et J. Vermeulen, id. de Courtrai.
En conséquence ont été décernés le prix
d'bonneur, en partage, h H. Lamiroy, du
collége patronné de Courtrai le 1" tccessit
b L. Leplae, id. de Tbieltle 2e accessit, en
partage, h O Lagae, A. Maifait t J. Vande
putte, id. de Courtrai; le 3*accessit, en par
tage, b Walcarius, id. id. la le mention
honorable h F. Demarez. id. de Thielt, et 2"
mention honorable,en partage, b E. Markey,
id., id.
Honneur au Collége de Poperinghe
Le futnier de ferme.
Son insuffisance. {suite.)
Introduction". Dans un article précédent
nous avons montré par deux exemples frap
pants que le fumier produit dans toute ex
ploitation agricole était insuffisant pour rcsti-
tuer au sol tous les éléments fertilisants enle-
vés par nos récoltes. Nous avons conclu en
préconisant comme remède efficace l'achat
et l'emploi raisonné des divers engrais chi-
miques complémentaires.
Cet article cependant demande a être com-
plété et c'est ce qui amène la question sui-
vante.
Comment nos fermiers, a l'heure actuelle,
remédient-ils a 1 insuffisance des engrais de
la ferme.
Parcourons une region agricole, question-
nons adroitement les fermiers sur cette
question et nous obtiendrons des réponses trés
frappantes. Voici en quelques mots les résul-
tats d'une semblable enquête faite il y a
quelques années. D'après leurs réponses on
peut classer les fermiers en quatre groupes
principaux.
Premier groupe Quelques rares fermiers
endurcis, fermiers encore partisans de la
vieille routine, ne veulent pas entendre parler
des engrais chimiques. Ils se contentent de
cultiver comme leurs a'ieux, rien qu'au fu
mier produit a la ferme. Aussi le résultat est-
il médiocre Terres appauvries et infestées
de mauvaises herbes Fermes abandonnées
et croulantes.
Deuxième groupe Beaucoup de fermiers
ont reconnu la nécessité de compléter leur
fumier par l'addition d'engrais chimiques.
Ils emploient cet engrais excellent,énergique,
a action rapide appelé le nitrate de soude.
C'est la première étape du progrès. Malheu-
reusement ils emploient cet engrais coüteux
d'une facon exclusive et abusive. A quoi
aboutissent ils Quel est le résultat obtenu
Récoltes plus rénumératrices que précédem.
ment mais plus sujettes aux maladies et a la
verse. Terres empoisonnées par l'excès d'aci-
de nitrique qui re'clament avidement l'appli-
cation du contre-poison de l'azote les en
grais phosphatés et potassiques. Pertes sé-
rieuses pour le fertnier qui passe a coté de
beaux bénéfices.
Troisièmegroupe Les quelques fermiers
qui nous restent font partie de la classe intel
ligente, classe qui tend vers la culture intensi-
ve. La nous constatons que le progrès suit
une voie ascendante car ils font usage des
engrais calcaires et phosphatés. Ces cultiva-
teurs donnent a leurs terres épuisées deux
éléments d'absolue nécessité qui, unis a
1 azote du fumier et au nitrate, produisent
des récoltes plus rénumératrices, des produits
plus abondants en un mot c'est un bénéfice
sérieux.
Quatrième groupe. Quelques exceptions,
bien rares malheureusement, constituent le
quatrième groupe. Ces quelques fermiers,
lecteurs sérieux des revues agricoles, inno-
vateurs et curieux suivent pas a pas le pro
grès agricole et ils emploient en plus les
engrais potassiques. Leur restitution est com
pléte, les lois agricoles sont bien observées.
Aussi sont ils satisfaits de leurs experiences
puisqu ils continuent et persévèrent dans ce
bon chemin. Ceux la sont unanimes a dire
que ces engrais potassiques employés conve-
nablement ont toujours donné de bons
résultats.
Conclusion En terminant nous nous
permettons de poser aux fermiers des pre
miers groupes la question suivante Pour-
quoi êtes vous adversaires des engrais phos
phatés et surtout des engrais potassiques. La
réponse est bien simple. Les adversaires du
super et des scories doutant des bons effets de
ces poussières fertilisantes. Eh bien expéri
mentez et vous serez convaincus.
Les adversaires des engrais potassiques
sont encore plus endurcis pour les motifs
suivants, ils ne connaissent pas le role et la
nécessité de la potasse ils se basent encore
sur cette erreur que nos sols contiennent en
core beaucoup de potasse ils ajoutent foi a
des experiences malheureuses, mal faites,peu
poursuivies ils ne savent pas apprécier la
valeur des engrais potassiques tant comme
fumure directe que comme arrière engrais.
Done fermiers soyez convaincus que vos
fumiers sont insuffisants qu'ils doivent être
complétés et amendés par des additions mo-
dérées d'engrais azote's et par des doses con-
venables d'engrais phosphatés et potassiques.
De cette facon vous travaillerez sagement et
utilement.
LI. A. Conférencier.
COMLNES
Mardi, vers l heure de l'après midi, la
locomotive beige n* 150 exécutait des ma-
roeuvres, piés de la gare da Comincs (Belgi-
que) Le mécanieien n'ayant pas remarqué
qua la hanière n* 61, suuée k 500 mè-.res
environ de la gare rj'était pas fermée, langa
sa machine pour travetser le passage h ni
veau. A ce moment précis, arrivait un ca
mion de M. Louis Dumortier, brasseur k
Comities. Les conducteurs, Cn. Gad ure et
41. Lemai, voyant la barrière ouverte, la
fireat francbir par leuts cbevaux Quand ils
apergurent la locomotive, il était trop tard
pour se garer.
La machine vint tamponuer le camion par
le milieu. Le choc fut st violent qua le ca
mion été renversé et traiaé sur un espace
de dix mè'.res ies deux gargons brasseurs
furent projetéssur la voie, heureusement ils
■étaieritè peu ptès indemnes seul, Cadure
était légèremeut blessé la têie. Quant au
camion, il était complètement démoli des
deux cbevaux, qui avaient été trainés avec
lui, l'un est assez griévement blessé l'autre
porie une plaieru coté. La locomotive a uae
bielle complément tordue.
Si vous êtes pale, si vous avez des vertiges,
des éblouissements, des hourdonnements
d'oreilles, si vous souffrez de névralgies ou
de palpitations de coeur, employez la Pilule
toni-ferrugineuse du Docteur Raphael et
vous serez viteguéri.
DADIZEELE
la neuvaine annuelle en l'honneur de la
Sainte-Vierge, s'est ouverte jeudi. L'ouvertu-
re de ces traditionnelles et populaires solen-
nités, avait attiré dans la petite bourgade, de
nombreux pélerins. Dans la matinee des
messes ont sans cesse été dites aux différen-
tes chapelles de la basilique, et les autres
offices de la journée ont été trés suivis. Di-
manche prochain a 10 h. messe pontificale,
célébrée par Mgr l'Evêque de Bruges, suivie
de la grande procession annuelle.
Vnulez-vD'js des sucres de teute première
qualité.' Prenez lts p.-quels de la Raffinerie
Tirlemonloise.
R. CARD. MERRY DEL VAL.